La Grande Peur fut une vague de panique qui balaya les campagnes françaises fin juillet et début août 1789. Craignant que les aristocrates ne complotent pour saper la Révolution française naissante (1789-1799), les paysans et les citadins se mobilisèrent et attaquèrent les maisons seigneuriales. Ces troubles contribuèrent à l'adoption des décrets d'août qui abolirent le féodalisme en France.
La Grande Peur et les émeutes qui l'accompagnèrent ne durèrent que trois semaines environ, mais elles ouvrirent la voie à certains des développements les plus importants de la Révolution. L'historien français Georges Lefebvre a proposé quelques causes possibles de la Grande Peur : la rupture des communications due à l'agitation à Paris, les fortes tensions provoquées par les pénuries alimentaires et le chômage généralisé ainsi que la crainte de représailles violentes de la part de la noblesse et des puissances étrangères visant à affaiblir le peuple. D'autres historiens ont avancé qu'une cause possible pourrait être la consommation d'ergot par les paysans, un champignon hallucinogène.
Faim et désespoir
Lefebvre ouvre son livre de 1932, La Grande Peur de 1789, toujours considéré comme l'ouvrage de référence sur le sujet, par une citation du critique français Hippolyte Taine : "Le peuple est comme un homme qui marche dans une mare d'eau jusqu'à la bouche : le moindre creux dans le sol, la moindre ondulation, lui fait perdre pied - il coule et étouffe" (Lefebvre, 6). La citation de Taine illustre à merveille la position précaire des classes inférieures françaises sous l'Ancien Régime. Même dans le meilleur des cas, une mauvaise récolte pouvait signifier un désastre pour les fermiers et les ouvriers industriels.
Depuis la fin des années 1760, les récoltes étaient de plus en plus incertaines et les rendements fluctuaient fortement. Résultant en partie de l'éruption du Laki en Islande en 1783, les récoltes en France se détériorèrent progressivement, atteignant un point bas en 1788, lorsque les tempêtes de grêle de l'été détruisirent de nombreuses récoltes et que la sécheresse du mois d'août fit disparaître une grande partie du reste. Pour les travailleurs urbains, cela signifiait que le prix du pain monta en flèche et, en 1789, les plus pauvres dépensaient jusqu'à 80 % de leurs revenus uniquement pour le pain.
Le chômage augmenta fortement aussi, avec 8 à 11 millions de personnes, soit environ un tiers de la population, au chômage ou sans autre forme de soutien. La croissance rapide de la population française, qui avait augmenté de 2 à 3 millions de personnes depuis 1770, ne fit qu'accroître la pression sur les ressources. Dans l'un de leurs cahiers, ou doléances, rédigé devant les États généraux de 1789, les villageois de La Caure décrivent succinctement le problème démographique en écrivant : "le nombre de nos enfants nous plonge dans le désespoir" (Lefebvre, 9). Alors que de nombreuses personnes affluaient vers les villes à la recherche d'un emploi, beaucoup de gens inondaient également les campagnes avec l'espoir de trouver du travail dans les fermes. Cependant, à la fin du 18e siècle, de nombreuses fermes paysannes étaient à peine assez grandes pour faire vivre une seule famille. En raison de la pratique consistant à diviser la terre en parts égales entre les fils lors de l'héritage, de nombreux agriculteurs se retrouvaient avec des parcelles de terre minuscules et souvent infertiles. Cela conduisit de nombreux paysans sans terre à chercher du travail dans les grands domaines agricoles appartenant à la noblesse. Comme ces grands domaines ne pouvaient souvent fournir du travail que pendant la saison des récoltes, les ouvriers souffraient d'une pauvreté perpétuelle le reste de l'année.
Parmi les sans-terre et les chômeurs qui inondaient la campagne, beaucoup ne trouvaient pas de travail, ce qui obligeait certains à se tourner vers la mendicité. Se déplaçant de ferme en ferme, souvent en groupe, ces vagabonds demandaient des croûtes de pain ou un endroit où dormir pour la nuit. Si certains fermiers se montraient compréhensifs, beaucoup d'autres se méfiaient d'eux ou les craignaient franchement. La rumeur de bandes de vagabonds abattant des clôtures ou mettant le feu aux arbres fruitiers des agriculteurs après s'être vu refuser de l'aide se répandit, tandis que certains vagabonds auraient envahi les champs de maïs et coupé les tiges de maïs non mûres, menaçant ainsi la récolte d'une autre année. Certains agriculteurs écrivirent nerveusement aux villes voisines pour demander que des soldats soient envoyés pour protéger leurs champs, tandis que d'autres reprochèrent à l'église de ne pas subvenir aux besoins des pauvres avec l'argent collecté par les dîmes.
Les contrebandiers de sel profitèrent du chaos qui régnait dans les campagnes en se déplaçant de ferme en ferme, intimidant et terrorisant les agriculteurs pour qu'ils achètent leurs produits de contrebande. Ces contrebandiers étaient souvent suivis par les gabelous, les détestables collecteurs d'impôts engagés par le gouvernement français. Les gabelous n'étaient souvent guère mieux que des brutes qui battaient et volaient les paysans soupçonnés d'acheter du sel au marché noir, allant parfois jusqu'à les traîner en prison. Pendant ce temps, alors que les villes voyaient les premières émeutes du pain, les citadins faisaient également des expéditions dans les fermes où ils forçaient les fermiers à leur vendre leurs marchandises.
La paralysie de l'autorité royale suite à la montée de l'Assemblée nationale et à la prise de la Bastille signifiait que les agriculteurs ne pouvaient pas compter sur la police ou les soldats. Au printemps et à l'été 1789, beaucoup commencèrent à s'armer et à se protéger mutuellement. En juillet, les agriculteurs se regroupèrent pour défendre leurs villages, certains montant même la garde sur les routes ou les ponts pendant des semaines. Cependant, bon nombre des rapports de violence n'étaient en fait que le résultat de rumeurs. Les nouvelles fiables en provenance de Paris se faisant plus rares en raison de l'excitation révolutionnaire qui y régnait, les rumeurs dans les campagnes augmentaient en intensité ; l'une d'elles racontait que les habitants de Lyon combattaient des centaines de brigands, parmi lesquels des Savoyards en maraude et des galériens échappés. Une autre histoire raconte qu'une escadre de navires de guerre britanniques hantait le canal, attendant patiemment que des brigands n'envahissent la ville portuaire du Havre et ne leur ouvrent les portes. Comme ces rumeurs aggravaient les tensions, beaucoup cherchaient un ennemi plus tangible à blâmer et le trouvèrent dans le clergé et l'aristocratie.
Conspirations et contestations
Nombreux étaient ceux qui, en France, accusaient depuis longtemps les classes privilégiées de comploter contre eux. Depuis au moins l'époque de la guerre des farines, une grande émeute du pain qui avait balayé la région parisienne en 1775, la théorie de la conspiration connue sous le nom de Pacte de famine commença à gagner du terrain. Les adeptes de cette théorie pensaient que les mauvaises récoltes et les pénuries alimentaires qui frappaient la France avaient été orchestrées par la noblesse afin de mieux soumettre et contrôler le peuple. Pour ce faire, ils auraient accumulé des denrées alimentaires dans les monastères et les châteaux seigneuriaux. L'implication ou non du roi Louis XVI de France (r. de 1774 à 1792) dans la conspiration restait un sujet de discorde ; certains pensaient qu'il s'agissait d'un roi bienveillant trompé par ses ministres retors, tandis que d'autres pensaient qu'il était le cerveau du complot.
Les preuves de l'existence d'un complot de la haute société apparurent au début de l'été 1789, lorsque les débats des États généraux commencèrent à tourner en faveur du tiers état qui proclama une Assemblée nationale le 17 juin. Le 1er juillet, le roi avait convoqué 30 000 soldats en région parisienne, dont de nombreuses troupes étrangères, et le 11, il renvoyait son ministre principal, Jacques Necker, considéré par beaucoup comme l'un des principaux défenseurs du peuple. Ces actes apparurent comme des mesures contre-révolutionnaires, prises pour contrecarrer l'Assemblée nationale et étouffer la Révolution dans l'œuf. Les émeutes à Paris conduisirent à la prise de la Bastille le 14 juillet, et bien que le roi ait retiré les troupes et réintégré Necker, les graines de la méfiance avaient été plantées.
Le 16 juillet, le Comte d'Artois, le plus jeune frère du roi et l'un des ennemis les plus virulents de la Révolution, s'enfuit de Versailles avec un large entourage de parents et de partisans. On ignore où il se rendit ; certains pensent qu'il s'enfuit en Espagne, d'autres à Turin. Mais tout le monde pense qu'Artois reviendrait bientôt en France à la tête d'une armée étrangère. Il ne manquait pas d'ennemis de la Révolution qui seraient prêts à lui en donner une, après tout. Les royaumes d'Espagne, de Naples et de Sicile étaient tous contrôlés par les Bourbons, tandis que le Saint-Empereur romain germanique était le frère de la reine Marie-Antoinette (1755-1793).
Dans toute la France, les villes commencèrent à s'armer en constituant des milices défensives, s'engageant à défendre l'Assemblée nationale contre toute menace, étrangère ou intérieure. À Montpellier, tous les hommes en âge de combattre, à l'exception des prêtres et des moines, reçurent l'ordre de se préparer à prendre les armes, tandis que la petite ville d'Orgelet, dans le Jura, écrivit à Versailles et promit de "sacrifier sa paix, ses biens, tout jusqu'à la dernière goutte de sang" pour défendre l'Assemblée (Lefebvre, 81).
La colère contre la noblesse ne fit que s'intensifier après la fuite d'Artois. Le 16 juillet, les citoyens du Havre empêchèrent les cargaisons de grains et de farine d'être envoyées à Paris, de peur qu'elles ne soient utilisées pour nourrir les troupes royales. Le même jour, une milice de citoyens à Dijon saisit le château et les armureries, emprisonna le gouverneur militaire et confina tous les nobles et le clergé dans leurs maisons. Les membres du ministère qui devait remplacer le gouvernement de Necker furent harcelés, emprisonnés ou, dans certains cas, brutalement assassinés : à Paris, la bouche de la tête coupée d'un ministre, Foulon, fut bourrée d'herbe pour signifier sa prétendue implication dans le complot de la famine.
Alors que la paranoïa s'installait dans de nombreuses villes, le port de la cocarde révolutionnaire devint obligatoire sauf pour les roturiers jugés hostiles à la cause du peuple qui eux n'en avaient pas le droit. À peu près à la même époque, il devint courant, lorsqu'on rencontrait une nouvelle personne, de lui demander : " Êtes-vous du tiers état ? " (Lefebvre, 88). Bien que la Grande Peur ait pris de l'ampleur dans les villes de France, elle atteindrait son apogée dans les campagnes, où sa cible n'était pas les nobles en tant qu'individus mais le système de féodalité en soi.
Panique et révolte
Déjà sur les nerfs depuis les rumeurs de violence de la part de bandits, les paysans des campagnes avaient suivi de près les événements de Paris. Les actions du 14 juillet et l'armement des communes qui s'ensuivit ne firent que confirmer leurs soupçons qu'il y avait bel et bien un complot aristocratique contre eux. Beaucoup de ces paysans avaient encore plus de raisons de se croire en danger que les citadins. En tant que fermiers, beaucoup d'entre eux payaient des droits féodaux aux seigneurs locaux et connaissaient suffisamment bien la nature de leurs seigneurs pour comprendre qu'ils n'abandonneraient jamais volontairement leurs privilèges. En outre, les paysans qui connaissaient l'histoire savaient que la plupart des soulèvements précédents contre les seigneurs féodaux s'étaient terminés dans un bain de sang. Avec de telles perspectives, les paysans avaient compris qu'ils étaient en danger dès que les États généraux avaient été convoqués.
Il était donc tout naturel que la rage se tourne vers les seigneurs qui, même en cette période de famine et de difficultés financières, "étaient toujours occupés à leur sucer le sang" (Furet, 75). Le point de non-retour fut atteint le 19 juillet, lorsqu'une explosion détruisit le château de Quincey, demeure de l'un des seigneurs les plus détestés de Franche-Comté, tuant cinq personnes et en blessant plusieurs autres. Bien qu'il se soit probablement agi d'un accident causé par un convive ivre qui s'était approché trop près d'un baril de poudre avec une torche enflammée, l'explosion alarma néanmoins les paysans, qui pensèrent que la noblesse s'en servirait comme excuse pour les réprimer.
Immédiatement après l'explosion de Quincey, les paysans de Franche-Comté se révoltèrent. Des bandes de paysans armés envahirent les domaines seigneuriaux, s'introduisirent dans les granges et réclamèrent les biens qu'ils avaient payés en droits seigneuriaux. Les salles des munitions, qui contenaient les registres des obligations féodales, furent saccagées et incendiées, et d'autres symboles de la féodalité, tels que les pressoirs à vin et les moulins appartenant à des nobles, furent également attaqués. Dans certains cas, les châteaux eux-mêmes furent envahis et pillés. Si le seigneur local se trouvait en résidence lors de l'attaque, il était probablement pris à parti par les paysans qui le forçaient à renoncer à ses privilèges féodaux. Les abbayes et les monastères furent également pillés à la recherche de biens amassés, et des paroisses entières se regroupèrent pour refuser de payer leur dîme.
Les émeutes de Franche-Comté furent finalement maîtrisées par des détachements de cavalerie, mais la Grande Peur avait déjà provoqué des révoltes similaires dans tout le pays, notamment dans les régions du Hainaut, de l'Alsace, de la Normandie et du Mâconnais. Dans les dernières semaines de juillet 1789, des bandes de paysans harcelèrent les nobles et pillèrent leurs domaines. Des carrosses furent poussés dans les rivières et les nobles furent attaqués, humiliés et, dans certains cas, battus. Malgré cela, il est généralement admis que les révoltes des campagnes pendant la Grande Peur furent relativement peu sanglantes et que les meurtres furent rares. Quelques châteaux furent brûlés ou rasés au sol, comme ce fut le cas d'un domaine appartenant à la famille Talleyrand, mais cela aussi fut un cas exceptionnel.
De nombreux paysans prétendaient agir au nom du roi qui avait depuis peu accepté une cocarde révolutionnaire et était perçu par certains comme favorable à la Révolution. Dans le Mâconnais, un fonctionnaire affirma avoir vu une lettre au nom du roi qui autorisait " tous les gens du pays à entrer dans tous les châteaux du Mâconnais pour réclamer leurs titres de propriété et s'ils sont refusés, ils peuvent piller, brûler et saccager ; ils ne seront pas punis " (Lefebvre, 96). Le 21 juillet, les habitants de Strasbourg et de Cherbourg refusèrent de payer le pain au prix du marché, arguant que le roi souhaitait que tous ses sujets soient également pourvus. Tout comme les domaines seigneuriaux étaient pillés dans les campagnes, les maisons de ceux que l'on croyait opposés à la volonté du roi étaient également attaquées dans les villes.
Comme son nom l'indique, la Grande Peur fut une période d'hystérie collective. Comme le chaos de la Révolution avait commencé à causer des lacunes dans la communication, il était difficile de savoir quelles nouvelles étaient vraies et lesquelles étaient fausses. On racontait que des mercenaires britanniques et allemands brûlaient la campagne, tandis que des témoins juraient avoir vu Artois revenir d'Espagne avec une armée de 50 000 hommes dans son sillage. Les brigands qui avaient soi-disant déclenché le chaos étaient considérés comme des agents à la solde du Premier ministre britannique William Pitt le Jeune, tandis que le voyageur anglais Arthur Young s'était laissé dire par des Français qu'il avait cru "du reste assez intelligents" que la reine Marie-Antoinette prévoyait d'empoisonner le roi et de le remplacer par Artois, que l'on disait être son amant (Schama, 436).
La vue de la fumée émanant des raids des paysans sur les propriétés des nobles convainquit les autres paysans qu'ils étaient attaqués par des brigands, ne faisant qu'exacerber les peurs existantes. L'expert Simon Schama raconte l'anecdote de pas moins de 3 000 hommes en Champagne méridionale qui prirent les armes pour chasser une bande de bandits, ils découvrirent en y regardant de plus près que ce qu'ils pensaient être de loin un groupe de dangereux voyous n'était rien d'autre qu'un troupeau de bétail (432).
La fin de la peur et héritage
Au début du mois d'août, l'Assemblée nationale décida qu'il n'était pas dans son intérêt que des bandes de paysans paniqués ne rôdent dans la campagne. Pour rétablir le calme dans les provinces, le Vicomte de Noailles lança l'idée radicale d'abolir les privilèges de la noblesse. Cette idée aboutira à l'adoption des décrets d'août, dans la nuit du 4 août, qui démantelèrent la féodalité en France et abolirent le droit de l'Église gallicane de percevoir des dîmes. Les décrets d'août furent historiques et, combinés à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen qui suivit peu après, ils constituent l'une des réalisations les plus importantes de toute la Révolution. Les décrets semblent également avoir apaisé les campagnes ; aussi brusquement qu'elle ait commencé, la Grande Peur se dissipa en grande partie le 6 août.
Bien que la plupart des paysans qui avaient participé aux révoltes soient rentrés chez eux, un grand nombre d'entre eux avaient été arrêtés pendant les troubles ou peu après. Dans la plupart des endroits où les révoltes se terminèrent d'elles-mêmes, peu de personnes furent condamnées. Cependant, dans des régions comme l'Alsace, le Hainaut et la Franche-Comté où l'armée avait mis fin aux émeutes, de nombreux paysans furent pendus ou condamnés aux galères.
La Grande Peur fut, en conclusion, un moment déroutant dans l'histoire de la Révolution française, ayant longtemps décooncerté les historiens par sa nature bizarre. Bien que les révoltes paysannes ne soient pas un phénomène unique, la Grande Peur se distingue à la fois par son ampleur et par sa brièveté ; d'une durée de trois semaines à peine, l'agitation se répandit dans une grande partie des villes et des campagnes françaises. Elle reposait presque entièrement sur des rumeurs ou des histoires exagérées, transformant des bandes de mendiants errants et malchanceux en redoutables brigands à la solde de puissances étrangères. Si de tels groupes de maraudeurs existaient effectivement, ils n'étaient certainement pas assez importants ou menaçants pour justifier la panique qui s'installa ; et pourtant, la panique provoquée par une menace essentiellement imaginaire conduisit à l'abolition de l'une des plus anciennes institutions de France.
Les graines de la méfiance plantées par la Grande Peur perdurèrent bien plus longtemps que l'événement en soi. Certains membres de la noblesse et du clergé s'aigrirent encore davantage contre la Révolution en raison de la perte de leurs privilèges. Pendant ce temps, bien que l'agitation dans les campagnes ait pris fin, la peur générale demeurait. La faim était toujours présente et la menace d'une intervention étrangère dans la Révolution planait toujours. Bien entendu, ces craintes finiraient par se réaliser lorsque, au cours des guerres révolutionnaires françaises (1792-1802), la France se retrouverait en guerre contre la majeure partie du reste de l'Europe.