Horace

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Définition

Donald L. Wasson
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 18 May 2017
Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol
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Horace (by Mark Cartwright, CC BY-NC-SA)
Horace
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

Quintus Horatius Flaccus (65-8 avant J.-C.), plus connu des lecteurs modernes sous le nom d'Horace, était l'un des poètes les plus appréciés de Rome et, avec son compère Virgile, un membre du cercle restreint de l'empereur Auguste au palais impérial. Malgré son allégeanceinitiale à l'un des assassins de Jules César pendant les premiers jours sombres de la guerre civile, Horace finit par devenir un ami proche de l'empereur et soutint ses tentatives de réforme morale, estimant qu'elles apportaient une nouvelle vie à un empire souffrant, un nouvel âge d'or.

Origines

Horace vit le jour le 8 décembre 65 avant Jésus-Christ, dans la ville de Venusia, dans les Pouilles, une région du sud-est de l'Italie, bordée par la mer Adriatique. À l'âge adulte, il est décrit par l'historien romain Suétone comme étant petit et gros. Son père était un affranchi et un petit propriétaire terrien de Vénusia, travaillant à temps partiel comme commissaire-priseur ou coacteur ; les historiens ne sont pas d'accord sur le fait qu'il ait été ou non esclave un jour. Suétone ajoute que son père était peut-être un " marchand de provisions salées ". De toute évidence, le père d'Horace était suffisamment compétent pour envoyer le jeune poète à Rome et à Athènes (où il étudia la littérature et la philosophie) pour parfaire son éducation.

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Virgile, Horace et le poète banni Ovide créèrent un style classique qui, pour beaucoup, était comparable à celui des Grecs anciens.

C'est pendant son séjour à Athènes qu'Horace rejoignit l'armée de l'assassin de César, Marcus Junius Brutus, en tant que tribunus militum ou commandant militaire (un poste normalement occupé par un membre de la classe équestre) contre l'héritier présumé Octave (le futur Auguste). Les forces de l'assassin finirent par perdre à la bataille de Philippes en 42 avant J.-C., et cette défaite laissa à l'impressionnable Horace et à beaucoup d'autres un goût amer . Malheureusement, son soutien à Brutus lui coûta les biens de sa famille.

Bien qu'ayant soutenu l'assassin de César, Horace retourna à Rome où il eut la chance d'obtenir un poste au gouvernement en tant que scriba quaestorius, un comptable ou un caissier, travaillant sous les ordres d'un questeur dans le trésor impérial. Certains se demandèrent s'il avait réellement occupé ce poste après s'être opposé à Auguste à Philippes, mais Suétone affirme qu'il avait été gracié et avait acheté le poste. C'est à cette époque qu'Horace écrivit sa première série de poèmes, ce qui le mit en contact avec Virgile, l'auteur de l'Énéide, et le poète Varius Rufus, l'auteur du De Morte, un poème destiné à réconforter les hommes et à leur éviter de craindre la mort. Rufus était un fervent adepte du philosophe Épicure et de son école "Le Jardin". Horace était attiré par la philosophie épicurienne et son principe selon lequel le plaisir est le seul bien. Selon l'historien M. Beard, Virgile et Horace représentaient tous deux des "images mémorables et éloquentes" du nouvel "âge d'or" de Rome. Selon l'historien N. Rodgers, Virgile, Horace et le poète banni Ovide créèrent un style classique qui, pour beaucoup, était comparable à celui des Grecs anciens.

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Protégé de Mécène

Heureusement pour Horace, Virgile et Rufus lui présentèrent un homme qui allait avoir un effet profond sur sa vie, Gaius Maecenas (alias Mécène). Mécène était un riche Romain et un ami des arts qui rassembla autour de lui un cercle de jeunes poètes. Il n'était pas seulement auteur lui-aussi, mais aussi un ami personnel et un conseiller d'Auguste, et c'est par son intermédiaire qu'Horace allait rencontrer l'empereur. Le jeune poète devint rapidement le favori de Mécène qui finit par lui offrir un domaine dans les monts Sabons, près de Rome, à Tivoli. C'est là qu'Horace, devenu financièrement à l'aise, se ferait construire une villa.

Conformément à la philosophie épicurienne, les poèmes d'Horace témoignaient d'une joie de vivre et d'un amour de la nature. Publiés vers 30 avant J.-C., alors qu'il avait environ 35 ans, les Épodes ou Iambi étaient 17 poèmes élégiaques, dont beaucoup avaient été écrits avant sa rencontre avec Mécène. Ces poèmes font allusion à la victoire d'Octave à la bataille d'Actium et à sa victoire contre Marc-Antoine et la reine égyptienne Cléopâtre. Les poèmes ne parlent pas seulement de politique mais aussi d'amour et de son admiration pour le mode de vie rural. N. Rodgers le cite en disant : "Heureux l'homme qui, loin des affaires, laboure à nouveau ses terres ancestrales" (385).

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Odes, Poem 14
Odes, Poème 14
Tubantia (CC BY-SA)

Les Épodes furent bientôt suivis par les deux livres des Satires, appelés aussi les Sermones ou " Conversations ". Outre une critique du vice qui sévissait à Rome, il y parle d'un voyage qu'il avait fait avec Mécène à Brundisium et de la réinstallation des vétérans de la guerre civile. Certains considèrent que les poèmes sont autobiographiques, contenant des poèmes en hommage à Mécène et au père d'Horace.

Poésie et philosophie

Bien que mal accueillie, l'œuvre suivante d'Horace fut les trois livres et 88 poèmes des Odes. Ces poèmes lyriques célèbrent Rome à l'époque d'Auguste. Après leur publication, l'empereur encouragea le poète à écrire un quatrième livre de 15 poèmes. Selon Horace, ces poèmes étaient des hymnes aux dieux et s'inspiraient des grands auteurs grecs, parmi lesquels Alcée, Sappho et Pindare. Horace avait toujours eu un profond respect et une grande admiration pour les Grecs et pensait que Rome devait reconnaître la supériorité grecque dans tous les domaines intellectuels et culturels. Dans ces poèmes, il fit à nouveau l'éloge d'Auguste pour sa victoire à Actium et pour avoir apporté la paix à un peuple troublé, en restaurant les coutumes et la moralité perdues du passé de la ville.

Cependant, certains considéraient qu'Horace avait un côté romantique. Bien qu'il ait été célibataire toute sa vie, il semblait respecter l'engagement. Cela est évident dans le poème 13 du livre 1 des Odes:

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Heureux, trois et quatre fois heureux ceux que retient un indissoluble nœud, dont l'amour n'est jamais troublé par de funestes querelles, et que la mort seule vient trop tôt séparer.

(Les Auteurs Latins, Hachette 1863)

Bien qu'il ait écrit plus tôt dans ses Satires: "L'amour a deux maux, la guerre et puis la paix" (Branyon, 109).

Dans ses deux livres suivants, les Épîtres, Horace se détourne momentanément de la poésie pour se tourner vers une réflexion philosophique, écrivant sur la bonne façon de vivre. Publié vers 21 avant J.-C., le premier livre est une série de lettres écrites à diverses personnes, dans lesquelles il raconte les circonstances de sa propre vie et offre des conseils. Dans le deuxième livre, Ars Poetica, Horace écrit sur l'art d'écrire de la poésie. À propos de ses propres difficultés à écrire des poèmes, il écrit : " En m'efforçant d'être bref, je deviens obscur "(Ars Poetica, ligne 25). Il a également écrit deux lettres, l'une à Auguste et l'autre à son collègue poète romain Publius Annius Florus.

Les dernières années

Au fil des ans, l'empereur et Horace devinrent très proches ; l'empereur appelait Horace son "petit charmeur". En 17 avant Jésus-Christ, Auguste lui demanda d'écrire un hymne profane commémorant le 800e anniversaire de la fondation de Rome. Auguste lui demanda également de rejoindre son équipe pour l'aider à rédiger sa correspondance, mais le poète refusa. À ce sujet, Suétone écrit qu'en raison de sa mauvaise santé et de sa charge de travail, l'empereur demanda à Mécène de laisser Horace venir au palais pour "l'aider à écrire ses lettres". Le 27 novembre 8 avant Jésus-Christ, Horace mourut, deux mois après son ami de toujours Mécène, et il fut enterré près de sa tombe. Malgré la législation promulguée par l'empereur contre le célibat, Horace ne s'était jamais marié et c'est pourquoi, selon Suétone, Auguste fut désigné comme héritier de ses biens.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Donald L. Wasson
Donald a enseigné l’histoire antique et médiévale ainsi que l’histoire des États-Unis à Lincoln College (Illinois). Éternel étudiant en Histoire depuis qu’il a découvert Alexandre le Grand, il met toute son énergie à transmettre son savoir à ses étudiants.

Citer cette ressource

Style APA

Wasson, D. L. (2017, May 18). Horace [Horace]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/Fr/1-10635/horace/

Style Chicago

Wasson, Donald L.. "Horace." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le May 18, 2017. https://www.worldhistory.org/trans/Fr/1-10635/horace/.

Style MLA

Wasson, Donald L.. "Horace." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 18 May 2017. Web. 26 Dec 2024.

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