Sir Thomas Malory (c. 1415-1471) était un chevalier anglais de la guerre des Deux-Roses (1455-1487) surtout connu pour son œuvre très influente de littérature médiévale, Le Morte d'Arthur, considéré comme le premier roman en anglais, le premier dans la littérature occidentale et le traitement le plus complet de la légende arthurienne. Malory écrivit ce livre alors qu'il était en prison pour divers crimes (réels ou imaginaires) et l'acheva en 1469. Il fut libéré au début de l'année 1470 et mourut l'année suivante.
Le titre de l'ouvrage de Malory était The Whole Book of King Arthur and of His Noble Knights of the Round Table (Le livre entier du roi Arthur et de ses nobles chevaliers de la Table ronde ), mais lorsque le livre fut publié par William Caxton en 1485, ce dernier confondit le titre du dernier chapitre (Le Morte D'Arthur = La mort d'Arthur) avec celui du livre. Une fois publié, le livre devint une lecture populaire et le nom est resté. Malory pourrait également être l'auteur du roman The Wedding of Sir Gawain and Dame Ragnell (Le Mariage de Sire Gauvain et de Dame Ragnelle), mais cela est contesté, et le style de cette œuvre est de bien moindre qualité que Le Morte D'Arthur.
L'identité de Malory a été débattue pendant des années. Tout ce que l'on sait de lui provient des commentaires de son livre et de certains documents juridiques faisant référence à un chevalier nommé Thomas Malory, accusé de crimes et emprisonné à différentes époques entre 1451 et 1470. Peu importe son identité, son œuvre fut un best-seller lors de sa première publication, tomba en disgrâce pendant la Renaissance et fut relancée par les œuvres du poète britannique Alfred, Lord Tennyson en 1859. Depuis lors, les légendes arthuriennes et la version de Malory, en particulier, ont exercé une influence considérable sur l'art et la culture dans le monde entier.
La guerre des Deux-Roses et Malory
La guerre des Deux-Roses fut un conflit civil entre la Maison d'York (symbolisée par une rose blanche) et la Maison de Lancastre (une rose rouge) pour le trône d'Angleterre. Aucune des deux parties n'a jamais désigné le conflit par ce nom, qui ne devint en vogue que quelques siècles plus tard, mais les deux camps ont été identifiés par les insignes héraldiques qu'ils portaient et qui comportaient une rose d'une couleur différente. Henri VI d'Angleterre (1421-1471), qui souffrait de troubles mentaux, n'avait pas d'héritier mâle. Les maisons d'York et de Lancastre avaient donc une prétention légitime au trône, qu'elles firent valoir au fur et à mesure qu'Henri VI perdait ses capacités.
Il y eut des engagements armés formels entre les opposants, mais le conflit prit davantage le caractère d'une querelle avec des raids de type guérilla des Lancastre sur les domaines des York, puis des raids de représailles de la part des York. Ce conflit commença à s'intensifier au moment où se terminait la guerre de 100 ans (1337-1453), que l'Angleterre perdit face aux Français. La Grande-Bretagne n'avait connu que la guerre depuis de nombreuses générations, mais les batailles de la guerre de 100 ans s'étaient déroulées en France, tandis que le conflit de la guerre des Deux-Roses se passait dans les arrière-cours et les terres agricoles de la population.
La Grande-Bretagne de la guerre de Cent Ans était le monde dans lequel était né Thomas Malory de Newbold Revel, dans le Warwickshire (fils de Sir John Malory de Winwick et de Lady Phillipa Malory de Newbold) vers 1415. On ne sait rien de sa jeunesse, mais il fut anobli à un moment donné avant de servir Henry de Beauchamp, 1er duc de Warwick (1425-1446), vers 1440. Après la mort d'Henry de Beauchamp, ses biens revinrent à sa sœur Anne de Beauchamp, 16e comtesse de Warwick, qui épousa Richard Neville (1428-1471). Les Beauchamp et les Neville soutenaient la Maison d'York.
Malory le criminel
Tout cela est important pour comprendre la seule information sur la vie de Malory en dehors de son livre: son casier judiciaire et le temps passé en prison. Il semble plus qu'incongru qu'un auteur qui écrivait si bien sur l'honneur, la loi, la justice et le droit ait vécu une vie au cours de laquelle il fut accusé de vol, de chantage, de cambriolage, d'agression, de viol et de tentative de meurtre. Les accusations portées contre Malory étaient si nombreuses et si variées qu'il fit de nombreux allers et retours en prison entre 1451 et 1470.
Malory était membre du Parlement en 1443, marié à une femme nommée Elizabeth Walsh avec laquelle il aurait un fils, Robert. En 1445, Henry de Beauchamp fut nommé duc de Warwick, ce qui irrita Humphrey Stafford, 1er duc de Buckingham (1402-1460), qui perdit à la fois des terres et du prestige en raison de l'avancement de Beauchamp. Peu après, Malory commença à avoir des ennuis avec la justice, et il est fort probable qu'ils aient été liés au conflit entre les maisons d'York et de Lancastre, puisque le duc de Buckingham soutenait les Lancastre tandis que Beauchamp, comme nous l'avons vu, était un Yorkiste. Malory, anobli par Beauchamp, aurait soutenu sa cause après sa mort en 1446.
Au début de l'année 1450, Malory fut accusé d'avoir tendu une embuscade à Buckingham et à son entourage, et en 1451, il fut accusé de vol, d'extorsion et de viol impliquant des personnes associées à Buckingham. Buckingham le fit arrêter et emprisonner au château de Maxstoke (qui appartenait à Buckingham), une forteresse aux murs épais entourée de douves (toujours en excellent état aujourd'hui). Malory s'échappa en sautant d'une fenêtre et en traversant les douves à la nage; il regagna ensuite son domaine de Newbold Revel.
Bien que le début de la guerre des Deux-Roses ne soit pas "officiellement" daté avant 1455, les deux maisons étaient déjà engagées dans le conflit au moment où la prétendue "vie criminelle" de Malory commença. Le reste de sa carrière criminelle implique systématiquement le duc de Buckingham ou ses partisans, Malory étant clairement aligné sur la famille de Beauchamp.
Ses activités criminelles présumées étaient donc très probablement du même type que celles auxquelles se livraient les membres des deux maisons à l'époque. Malory fut envoyé à la prison de Marshalsea, à Londres, après s'être évadé de Maxstoke, fut libéré, repris, s'échappa de Marshalsea et fut recapturé. On peut raisonnablement supposer que Malory était un prisonnier politique au vu de son procès, jugé par les gens de Buckingham, et que Marshalsea regorgeait de prisonniers de ce type.
Malory l'artiste
Vers 1468, après avoir passé la majeure partie de la dernière décennie en prison, Malory se rangea du côté de Richard Neville, qui avait déserté la maison d'York pour les Lancastre. Neville ourdit un complot visant à renverser le roi yorkiste Édouard IV, impliquant Malory, et lorsque ce complot fut découvert, Malory fut arrêté et envoyé à la prison de Newgate, à Londres. Cette fois, au lieu de s'évader, il se consacra à la rédaction de Le Morte d'Arthur.
Malory, en tant que prisonnier politique - ou chevalier prisonnier, comme il se définissait lui-même - aurait très probablement eu sa propre chambre au niveau supérieur, probablement avec une fenêtre, un accès aux salles communes, et des visiteurs qui auraient pu lui apporter des livres. La vision populaire de Newgate comme un donjon où régnaient la saleté, la maladie et la mort est peut-être encore exacte en ce qui concerne les niveaux inférieurs, mais il aurait été impossible pour quiconque de composer Le Morte D'Arthur dans de telles conditions. Alors que la plupart des prisonniers de Newgate étaient menottés, les prisonniers politiques étaient libres de se promener sur le domaine et peut-être même d'emprunter des livres à l'église voisine de Christ Church Greyfriars, dont la construction s'était achevée en 1360.
Le spécialiste d'Arthur Norris J. Lacy, entre autres, a noté que Malory n'aurait pas eu besoin d'une vaste bibliothèque pour écrire Le Morte D'Arthur, mais qu'il avait probablement accès à une bibliothèque, même s'il choisit de n'en utiliser que certains livres:
Malory avait beaucoup lu sur les romans arthuriens et avait accès à une splendide collection de ces romans pendant qu'il écrivait [c. 4 mars 1469 - 3 mars 1470]. Il montre peu de signes d'avoir lu autre chose que des romans arthuriens. Son anglais était celui des Midlands, avec quelques éléments plus septentrionaux peut-être délibérément adoptés à partir des poèmes arthuriens parce qu'il les jugeait adaptés aux histoires qu'il racontait. Il savait lire et écrire le français et en était fier, mais son français était loin d'être parfait. (352)
Quels que aient été les livres qu'il avait avec lui ou à portée de main, Malory connaissait les légendes arthuriennes en français et il réussit à les entrelacer à une œuvre arthurienne en prose anglaise connue sous le nom de Suite Post-Vulgate (c. 1240-1250) pour créer son chef-d'œuvre.
Le Morte D'Arthur
Le Morte d'Arthur raconte l'ascension et la chute du roi Arthur, les aventures de ses nobles chevaliers dans leur quête du Saint Graal, et l'histoire d'amour entre Guenièvre, la reine d'Arthur, et Lancelot du Lac, son meilleur ami et champion. Aujourd'hui, l'œuvre est divisée en 21 chapitres que l'éditeur original, William Caxton, a appelés "livres", mais l'intention originale de Malory était un volume complet de huit "contes". Chacun de ces contes, à l'exception du cinquième sur le chevalier Tristan, s'appuie sur les événements du précédent, développe les motivations psychologiques et émotionnelles des personnages et fait progresser la narration. C'est pour cette raison que Le Morte d'Arthur est considéré comme le premier roman en anglais et le premier dans le monde occidental.
À l'époque où Malory écrivait, des récits sur le roi Arthur circulaient depuis des siècles. Le premier ouvrage complet présentant le roi et la plupart des personnages centraux est l'Histoire des rois de Bretagne de Geoffrey de Monmouth (1136). L'œuvre de Geoffrey, en latin, était si populaire que d'autres poètes s'en inspirèrent, notamment Chrétien de Troyes (c. 1130-1190) qui créa le personnage de Lancelot, son histoire d'amour avec Guenièvre, la quête du Graal et inventa le nom de Camelot, la cour d'Arthur.
D'autres écrivains s'appuyèrent ensuite sur le monde que Chrétien avait façonné dans ses romans arthuriens pour approfondir et élargir certains aspects des légendes qui furent largement christianisées au 13e siècle dans une œuvre connue sous le nom de Cycle de la Vulgate (1215-1235). En 1468, lorsque Malory commença son travail, le puissant roi-guerrier de Geoffrey et le héros-roi chevaleresque et romantique de Chrétien étaient devenus le noble roi chrétien Arthur de Camelot, dont les chevaliers avaient juré de trouver le Saint Graal, la coupe dans laquelle le Christ avait bu lors de la dernière Cène. Malory divisa cette histoire en huit contes.
Premier conte: Arthur est conçu par magie lorsque Merlin jette un sort permettant au père d'Arthur, Uther Pendragon, de féconder la reine Igraine sous les traits de l'époux de celle-ci. À sa naissance, Arthur est recueilli par Merlin et est élevé en tant qu'écuyer de son frère Kay jusqu'à ce qu'il ne tire l'épée de la pierre qui prouve qu'il est le véritable roi d'Angleterre. Il n'est pas immédiatement accepté par ses barons et doit se battre pour les soumettre, mais il finit par gagner, reçoit l'épée Excalibur de la Dame du Lac, établit sa Table Ronde et épouse Guenièvre. Lancelot arrive à la cour.
Deuxième conte: Lancelot devient le champion d'Arthur lorsque Lucius, empereur de Rome, exige un tribut et qu'Arthur refuse. Arthur mène ses chevaliers contre Lucius, le bat en France et est couronné empereur. Après avoir réformé le gouvernement et les lois sur le continent, il met de côté la gloire de l'empire et retourne en Bretagne.
Troisième conte: L'amour chaste de Lancelot pour Guenièvre est à l'origine de toutes ses aventures. Se consacrant à son service, sans espoir de récompense ou de satisfaction sexuelle, Lancelot se lance dans une série de défis pour se montrer digne de sa place à la cour et, ce faisant, est reconnu comme le plus grand chevalier du monde. Bien que Guenièvre et lui partagent de l'affection, ils n'en ont pas encore parlé.
Quatrième conte: Gareth, frère de Gauvain, part en quête chevaleresque pour aider Lynette et sa sœur Lyonesse dont les terres et l'honneur sont menacés par le Chevalier Rouge. Gareth et Lancelot deviennent de bons amis, tandis que la réputation de Lancelot et celle de la Table Ronde d'Arthur grandissent. Le quatrième conte représente Arthur, Guenièvre et les chevaliers sous leur meilleur jour, alors qu'ils font régner la justice dans le pays et aident ceux qui sont dans le besoin.
Conte cinq: L'histoire de Tristan et Iseult constitue la totalité de ce conte, avec quelques ajouts faits par Malory. Le héros s'appelle Tristan et le cadre est l'Angleterre au lieu de l'Irlande, mais le triangle amoureux Tristan-Iseult-Roi Marc, écrit des siècles plus tôt, reste central. Le roi Arthur et les autres chevaliers servent en quelque sorte de toile de fond à l'histoire de Tristan et sa liaison avec Iseult est reflétée par Lancelot et Guenièvre qui finissent par céder à leur passion et consommer leur amour. Lancelot a également une liaison avec Élaine de Corbenic, qui donnera plus tard naissance à son fils illégitime Galahad.
Sixième conte: Le Saint Graal apparaît dans une vision à la cour d'Arthur devant tous les chevaliers de la Table ronde et une voix leur demande de l'aider à le trouver. Gauvain, Perceval, Bors et d'autres partent à la recherche du Graal, tandis que Lancelot reste en retrait. Lancelot est déchiré entre son devoir envers Dieu, son roi et son meilleur ami et son amour pour Guenièvre et ne peut plus prétendre être le meilleur chevalier. Il échoue dans sa quête, mais Galahad réussira en tant que chevalier irréprochable et sans péché.
Septième conte: Guenièvre est enlevée par Méléagant et sauvée par Lancelot; tous deux poursuivent ensuite leur liaison. Arthur est au courant de ce qui se passe entre eux mais préfère fermer les yeux tant que leur liaison reste privée. Merlin l'avait averti il y a longtemps, lorsqu'il avait déclaré vouloir épouser Guenièvre, que celle-ci le trahirait un jour avec un chevalier nommé Lancelot, et il accepte son destin.
Huitième conte: Lancelot et Guenièvre poursuivent leur liaison et, après avoir failli être surpris de nombreuses fois, sont finalement pris sur le fait. Lancelot se libère et s'échappe, mais Guenièvre est capturée et condamnée à mort sur le bûcher. Lancelot revient et la sauve, il l'emmène dans son royaume, mais elle retourne auprès d'Arthur pour lui demander pardon et se réconcilier. Gareth, le frère de Gawain, est tué par Lancelot lorsqu'il sauve Guenièvre, et Gawain presse Arthur d'entrer en guerre contre son ancien ami. Mordred, le fils illégitime d'Arthur, est nommé régent et Arthur mène son armée contre Lancelot. Mordred trahit son père, s'empare du royaume et tente d'enlever Guenièvre. Arthur revient en hâte et bat Mordred à la bataille de Camlann, mais la plupart des chevaliers des deux camps sont tués. Guenièvre et Lancelot se voient une dernière fois pour se dire au revoir avant de renoncer au monde et d'entrer dans les ordres. Arthur tue Mordred mais est mortellement blessé. Il est aidé par Sir Bédivère à quitter le champ de bataille, rend Excalibur à la Dame du Lac et est emmené sur l'île d'Avalon.
Conclusion
Peu de temps après avoir achevé le manuscrit, Malory mourut et on ne sait pas comment il parvint jusqu'à l'éditeur William Caxton. Caxton est responsable de la publication de certaines des plus grandes œuvres de la langue anglaise, y compris la poésie de Geoffrey Chaucer, et a toujours présenté clairement l'œuvre et l'auteur dans un prologue. Lorsqu'il publia Le Morte d'Arthur en 1485, la guerre des Deux-Roses était toujours en cours et Caxton ne voulait pas en dire beaucoup sur l'auteur du livre, car le souvenir de Malory et de son rôle dans la guerre était encore suffisamment frais pour nuire aux ventes potentielles - Malory est mentionné nommément dans les archives judiciaires comme s'étant vu refuser le pardon trois fois en 1468 et une fois en février 1470, ce qui soulignait son importance en tant que prisonnier de marque - mais une autre raison pourrait être la nature de l'œuvre et le reflet qu'il donne de la guerre.
Malory avait grandi pendant la dernière partie de la guerre de Cent Ans et n'avait connu que le conflit en Grande-Bretagne à l'âge adulte. Le Morte d'Arthur présente un monde de violence et de chaos transformé par Arthur et ses chevaliers en un monde de justice et de paix, mais les hommes étant ce qu'ils sont, ce monde ne peut durer et finit par sombrer à nouveau dans l'effusion de sang et le désordre. L'œuvre reflète l'époque à laquelle elle fut écrite, lorsque l'unité de l'Angleterre sous un roi comme Henri V pendant la guerre de cent ans s'était scindée en factions de la guerre des Deux-Roses. L'unité de Camelot est brisée de la même manière par la trahison de Lancelot et de Guenièvre et par la faiblesse d'Arthur à y remédier; à la fin, le royaume est détruit. Malory ne dit jamais qu'Arthur est mort, mais seulement qu'il s'est rendu à Avalon pour guérir de ses blessures. Si Le Morte d'Arthur est resté si populaire, c'est parce qu'il s'agit finalement d'une histoire pleine d'espoir.
Malory dépeint constamment ses personnages comme luttant pour devenir meilleurs qu'ils ne le sont. Certains, comme Galahad, réussissent, tandis que la plupart échouent. Lancelot et Guenièvre ne peuvent s'éloigner l'un de l'autre, Arthur encourage passivement leur liaison en refusant d'y faire face, Gauvain cède à son besoin de vengeance et, à la fin, même le loyal Sir Bédivère tente de tromper Arthur et de garder Excalibur pour lui seul. Malgré cela, tous ces personnages reconnaissent leur faiblesse et tentent de la surmonter ou de la réparer. Bédivère finit par surmonter son désir et rend Excalibur à la dame du lac, Lancelot et Guenièvre consacrent leur vie à la sainteté et à l'aide aux autres, et Arthur fait la promesse de revenir un jour pour redresser les torts, aider les nécessiteux et faire respecter la justice, comme il le faisait à l'époque glorieuse de Camelot. En fin de compte, Malory suggère que ceux qui lisent son œuvre peuvent espérer trouver la même force d'intention et de rédemption.