Crésus

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 12 September 2022
Disponible dans ces autres langues: anglais, portugais
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Red-Figure Depiction of Croesus (by Marco Prins, Public Domain)
Représentation de Crésus en figure rouge
Marco Prins (Public Domain)

Crésus (alias Croesus, r. 560-546 avant J.-C.) était le roi de Lydie, une région de l'ouest de l'Asie mineure (Turquie actuelle). Il était si riche que l'expression "riche comme Crésus" lui fait référence. Connu pour sa richesse, il est également célèbre pour avoir mal interprété le message de l'oracle de Delphes, ce qui entraîna sa chute.

On dit que sa richesse provenait des sables de la rivière Pactole dans laquelle le légendaire roi Midas s'était lavé les mains pour se débarrasser de son don de tout transformer en or et, ce faisant, il avait rendu les sables de la rivière riches en or. Les Lydiens, sous le règne du père de Crésus, Alyatte (r. c. de 635 à 585 av. J.-C.), furent les premiers à frapper des pièces de monnaie dans le monde (le statère lydien, initialement en électrum). Crésus frappa ensuite des pièces d'or et finança également la construction du grand temple d'Artémis à Éphèse, l'une des sept merveilles du monde antique, l'associant ainsi à l'argent et à une richesse apparemment illimitée.

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Crésus fut un roi historique réel qui régnait depuis la ville de Sardes.

Après avoir conquis les villes d'Éolie, de Doris et d'Ionie, Crésus n'aurait pas eu besoin d'une rivière d'or magique pour s'enrichir puisqu'il recevait un tribut de toutes ces villes ainsi que de la Phrygie. La plupart des informations sur son règne proviennent de l'historien Hérodote (c. 484 - 425/413 av- J.-C.), qui affirme qu'il avait consulté le sage Solon (c. 640 - c. 560 av. J.-C.), qui l'avait mis en garde contre le péché d'orgueil consistant à avoir une trop haute opinion de soi-même, conseil qu'il ignora, et que sa chute fut due à une mauvaise interprétation du message de l'oracle de Delphes concernant la guerre contre l'empire perse achéménide. On dit également que le philosophe présocratique Thalès de Milet (c. 585 av. J.-C.) était un ingénieur de son armée qui aida à détourner la rivière Halys pendant la campagne militaire contre les Perses, bien que son association avec le philosophe ne semble pas avoir fait plus de bien à Crésus que sa consultation avec Solon.

Bien que certains historiens aient affirmé que Crésus était en grande partie un personnage légendaire, sa signature à la base de l'une des colonnes du temple d'Artémis (aujourd'hui exposée au British Museum) prouve qu'il était un roi historique réel qui régnait depuis la ville de Sardes. On fait souvent référence à lui de nos jours en raison de sa grande richesse, mais son histoire sert aussi de mise en garde (tout comme dans l'Antiquité) contre l'orgueil et les risques inhérents à l'interprétation des signes, des présages et des messages du Divin.

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Map of Lydia
Carte de Lydie
Roke (CC BY-SA)

Ancêtres et ascension au pouvoir

Crésus était le dernier roi de la dynastie des Mermnades (vers 700-546 av. J.-C.) qui commença avec le roi Gygès (r. environ de 680 à 645 av J.-C.) qui prit le trône après avoir assassiné le roi Candaule (dernier de la dynastie des Héraclides) à la demande de la femme de Candaule. Gygès avait été le garde du corps et le proche confident de Candalule et le roi, voulant avoir la confirmation que son épouse était la plus belle femme du monde, demanda à Gygès de se cacher derrière la porte de leur chambre pour la regarder se déshabiller. La reine remarqua que Gygès se glissait derrière la porte après l'avoir observée et, honteuse d'avoir été vue nue, lui donna le choix: soit tuer son mari pour avoir orchestré le complot soit se faire tuer; Gygès tua donc Candaule, prit sa femme et devint roi de Lydie.

Platon, dans sa République, livre II, 359d-360c, donne une version plus colorée que celle d'Hérodote dans son récit de l'anneau de Gygès où Gygès, humble berger, trouve un anneau magique qui le rend invisible et l'utilise pour assassiner Candaule et prendre le trône de Lydie. Malgré son arrivée au pouvoir, le peuple était loin d'être heureux qu'il ait détrôné le monarque Héraclide, car la dynastie revendiquait la légitimité du grand héros Héraclès (Hercule), et Gygès demanda donc à l'Oracle de Delphes s'il devait être roi. L'Oracle lui répondit qu'il devait l'être et que sa dynastie durerait cinq générations avant que la vengeance ne soit exigée pour le meurtre de Candaule. Gygès ignora la dernière partie de la réponse, mobilisa son armée et conquit Milet et Colophon avant de mourir dans une bataille contre des assaillants cimmériens.

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Son fils Ardys (r. de 644 à 637 av. J.-C.) lui succéda. Il passa la majeure partie de son règne à combattre les Cimmériens et fut lui aussi très probablement tué au combat. Son fils et successeur, Sadyattès (r. de 637 à c. 635 av. J.-C.), fut lui aussi probablement tué par des cimmériens. Sadyattès fut remplacé par son fils Alyatte qui, allié aux Scythes, vainquit les Cimmériens et stabilisa son royaume. Il fut le premier roi de l'histoire à émettre des pièces de monnaie, faites d'électrum (mélange d'or, d'argent, de cuivre et d'autres métaux). Il poursuivit la politique d'agression de son père contre les cités-États d'Ionie et offrit des cadeaux somptueux à l'oracle de Delphes dans l'espoir d'obtenir la bénédiction du dieu. Il mourut en 585 av. J.-C. après une bataille contre les Mèdes et Crésus devint le quatrième - et dernier - roi de la dynastie Mermnade.

Lydian Silver Stater
statère en argent lydien
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

Après une lutte pour le pouvoir contre son demi-frère Pantaléon, le roi Crésus poursuivit la même politique agressive envers les Grecs ioniens que ses prédécesseurs. Hérodote écrit :

Alyattes étant mort, Crésus son fils lui succéda à l'âge de trente-cinq ans. Éphèse fut la première ville grecque que ce prince attaqua. Ses habitants, se voyant assiégés, consacrèrent leur ville à Diane, en joignant avec une corde leurs murailles au temple de la déesse. Ce temple est éloigné de sept stades de la vieille ville, dont Crésus formait alors le siège. Après avoir fait la guerre aux Éphésiens, il la fit aux Ioniens et aux Éoliens, mais successivement, employant des raisons légitimes quand il en pouvait trouver, ou des prétextes frivoles à défaut de raisons. (I, 26, trad. Larcher, Remacle)

Après avoir soumis l'Ionie, il jeta son dévolu sur les îles périphériques de la mer Égée et commença à construire une marine pour les soumettre, mais, averti par un conseiller que c'était précisément ce que les insulaires espéraient - vaincre la Lydie par la mer - il abandonna ses plans et conclut des traités avec les îles à la place.

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Règne

Avec l'aide de ses nouveaux alliés, Crésus poursuivit sa politique de conquête. Selon Hérodote :

Quelque temps après, Crésus subjugua presque toutes les nations en deçà du fleuve Halys, excepté les Ciliciens et les Lyciens, savoir : les Phrygiens, les Mysiens, les Mariandyniens, les Chalybes, les Paphlagoniens, les Thraces de l'Asie, c'est-à-dire les Thyniens et les Bithyniens, les Cariens, les Ioniens, les Doriens, les Éoliens et les Pamphyliens. (I. 28, trad. Larcher, Remacle)

Selon Hérodote, Crésus se considérait l'homme le plus heureux du monde mais cela allait bientôt changer à cause d'un malheur personnel.

Crésus avait acquis des compétences administratives et politiques - ainsi que militaires - dans sa jeunesse, lorsque son père l'avait nommé gouverneur d'Adramyttium, et il les mit à profit une fois devenu roi de Lydie. Conscient de l'importance des alliances, il fit la paix avec les Mèdes, honorant le mariage arrangé par son père de sa sœur, Aryenis, avec le roi mède Astyage (r. de 585 à 550 av. J.-C.). Il entretint également des relations commerciales avec l'Égypte et l'Empire néo-babylonien, enrichissant ainsi son royaume et lui-même.

Crésus normalisa le système monétaire de la Lydie en émettant les premières pièces d'or, améliorant ainsi le monnayage de son père. L'expert Jean Hatzfeld commente :

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Le royaume semi-hellénisé de Lydie a d'abord frappé de l'électrum car cet alliage naturel d'or et d'argent pouvait être obtenu à partir de certains gisements alluviaux, notamment les sables du fleuve Pactole. Par la suite, la frappe de pièces d'argent de valeur justifiée se répandit en Grèce même, où le métal n'était pas trop rare. Enfin, le roi lydien Crésus fut le premier à émettre des pièces d'or. En même temps et progressivement, la frappe de monnaie devint une prérogative de l'État. Les gouvernements des cités grecques ont retiré le droit de battre monnaie aux particuliers et ont fini par se réserver ce précieux privilège. (44)

Crésus était désormais le monarque le plus puissant d'Asie Mineure, ayant étendu son territoire jusqu'à la côte et de Pergame au nord jusqu'au sud. Selon Hérodote, il se considérait l'homme le plus heureux du monde, mais cela allait bientôt changer à la suite de malheurs personnels et de l'ascension de Cyrus II (également connu sous le nom de Cyrus le Grand, r. de 550 à 530 av. J.-C.) qui renversa son grand-père, Astyage de Médie pour établir l'Empire achéménide.

Tholos of Delphi
La Tholos de Delphes
Kufoleto (CC BY-SA)

La chute de Crésus

Bien que les troubles de Crésus soient mentionnés par les écrivains Xénophon (430 - c. 354 av. J.-C.) et Ctésias (5e siècle av J.-C.), entre autres, les deux récits les plus célèbres concernant sa chute proviennent des Histoires d'Hérodote (29-46 et 1.85-91). La première concerne le grand sage et législateur athénien Solon le Sage. Solon voyagea à travers l'Égypte et l'Asie Mineure (également connue sous le nom d'Anatolie) et arriva enfin au palais de Crésus à Sardes. Crésus, ravi d'accueillir un visiteur aussi illustre, était impatient de montrer ses trésors et, après que Solon les eut inspectés, il lui demanda qui, de tous les hommes qu'il avait rencontrés au cours de ses voyages, il qualifiait de plus heureux.

Solon répondit : "Tellus d'Athènes". Crésus, contrarié de ne pas avoir été lui-même nommé, demanda pourquoi Tellus. Solon répondit que Tellus avait bien vécu et était heureux, qu'il avait une belle famille et qu'il était mort glorieusement au combat pour Athènes. Crésus, concédant qu'il s'agissait d'une bonne vie et espérant être au moins nommé en second, demanda alors à Solon qui d'autre il considérait comme le plus heureux des hommes. Solon répondit :

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"Les frères Cléobis et Biton de la race Argive" et expliqua pourquoi, notant à nouveau une vie bien vécue et une bonne mort. Crésus, maintenant en colère, s'écria : "Homme d'Athènes, ne suis-je pas l'homme le plus heureux du monde ? Ne considères-tu pas que mon bonheur n'est rien ?". Solon répondit calmement :

En vérité, je ne considère aucun homme comme heureux avant sa mort, car aucun homme ne peut savoir ce que les dieux lui réservent. Celui qui réunit le plus grand nombre d'avantages, qui les conserve jusqu'au jour de sa mort, puis qui meurt paisiblement, celui-là seul, sire, a le droit, à mon avis, de porter le nom d'heureux. Mais en toute chose, il nous appartient de bien marquer la fin, car souvent les dieux donnent aux hommes une lueur de bonheur, puis les plongent dans la ruine. (Hérodote, I.32)

Crésus renvoya Solon, pensant que sa réputation de sagesse était surfaite, mais il allait bientôt apprendre la vérité des propos de Solon à travers les événements relatés dans le second récit d'Hérodote. Le premier malheur qui frappa Crésus fut la mort de son fils Atys, tué lors d'une chasse au sanglier dans l'Olympe (et, ironiquement, tué par l'homme que Crésus avait envoyé à la chasse dans le but exprès de protéger Atys). Crésus pleura son fils pendant deux ans, jusqu'à ce qu'il ne soit alerté par la montée en puissance des Perses de Cyrus et qu'il décide d'enrayer leur progression au plus tôt.

Lydia Electrum Stater
Statère en électrum lydien
Classical Numismatic Group, Inc (CC BY-NC-SA)

Il envoya consulter l'oracle de Delphes pour savoir s'il devait partir en guerre contre le puissant Empire perse que Cyrus avait réussi à établir si rapidement et l'oracle répondit : "Si Crésus part en guerre, il détruira un grand royaume". Satisfait de cette réponse, Crésus fit les alliances et les préparatifs nécessaires et partit à la rencontre de l'armée perse au niveau de la rivière Halys. Hérodote note que c'est à ce moment-là que Thalès de Milet, un ingénieur du corps de Crésus, rendit possible la traversée du fleuve par l'armée :

Quand il fut arrivé sur les bords de l'Halys, il le fit, à ce que je crois, passer à son armée sur les ponts qu'on y voit à présent ; mais, s'il faut en croire la plupart des Grecs, Thalès de Milet lui en ouvrit le passage. Crésus, disent-ils, étant embarrassé pour faire traverser l'Halys à son armée, parce que les ponts qui sont maintenant sur cette rivière n'existaient point encore en ce temps-là, Thalès, qui était alors au camp, fit passer à la droite de l'armée le fleuve, qui coulait à la gauche. Voici de quelle manière il s'y prit. Il fit creuser, en commençant au-dessus du camp, un canal profond en forme de croissant, afin que l'armée pût l'avoir à dos dans la position où elle était. Le fleuve, ayant été détourné de l'ancien canal dans le nouveau, longea derechef l'armée, et rentra au-dessous de son ancien lit. Il ne fut pas plutôt partagé en deux bras, qu'il devint également guéable dans l'un et dans l'autre. (I.75, trad. Larcher, Remacle)

La bataille de Thymbrée (vers 547 avant J.-C.) fut une victoire perse et Crésus se retira à Sardes où l'armée commença à se démobiliser pour l'hiver. Crésus s'attendait à ce que Cyrus fasse de même, comme c'était la coutume, mais celui-ci passa à l'attaque, massacra la cavalerie de Crésus sur le terrain en montant sa propre cavalerie sur des dromadaires (dont l'odeur effraya les chevaux lydiens) et, après un siège de 14 jours, prit Sardes et son roi. Après la chute de Sardes, la femme de Crésus se suicida et Crésus fut enchaîné et traîné devant Cyrus.

Pour avoir osé lever une armée contre l'Empire perse, Cyrus ordonna que Crésus soit brûlé vif avec 14 jeunes nobles Lydiens. Lorsque Crésus vit les flammes du bûcher s'approcher de lui, il appela Apollon à son secours et, selon Hérodote, une pluie soudaine s'abattit sur lui et éteignit le feu. Crésus fut sauvé de la mort par le feu, mais il était toujours captif du roi perse et, se souvenant des paroles de Solon le Sage, il s'écria : "O Solon ! Solon ! Solon !" Cyrus demanda à un traducteur ce que ce mot signifiait, et Crésus raconta l'histoire de la visite de Solon, comment aucun homme ne pouvait être considéré heureux avant sa mort, et plus loin, comment il avait été trompé par l'Oracle de Delphes qui lui avait dit que s'il partait en guerre contre Cyrus, un grand royaume tomberait, et ici le "grand royaume" détruit avait été le sien.

Cyrus fut si ému par cette histoire qu'il ordonna la libération de Crésus et le fit envoyer à Delphes pour obtenir une réponse du dieu sur les raisons de sa trahison. Il lui fut répondu que l'oracle n'avait dit que la vérité - un grand royaume avait en fait été détruit par Crésus - et que ce n'était pas la faute des dieux si les humains interprétaient mal les messages divins. Si Crésus n'avait pas été si confiant dans sa propre sagesse, dit l'Oracle, il aurait posé une deuxième question pour savoir si c'était le royaume de Cyrus ou le sien qui allait tomber.

Lydian Gold Stater
Statère en or lydien
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

Conclusion

Hérodote raconte encore, dans la réponse de l'Oracle, que la chute de Crésus était due au péché de Gygès qui avait assassiné Candaule à la demande de la reine et usurpé le pouvoir de la dynastie Héraclide pour établir la sienne :

Il est impossible même à un dieu d'éviter le sort marqué par les destins. Crésus est puni du crime de son cinquième ancêtre, qui, simple garde d'un roi de la race des Héraclides, se prêta aux instigations d'une femme artificieuse, tua son maître et s'empara de la couronne, à laquelle il n'avait aucun droit. Apollon a mis tout en usage pour détourner de Crésus le malheur de Sardes, et, ne le faire tomber que sur ses enfants ; mais il ne lui a pas été possible de fléchir les Parques. (I. 91, trad. Larcher, Remacle)

Crésus, en entendant la réponse de l'Oracle, reconnut que lui et son ancêtre avaient provoqué son malheur et se mit à la merci de Cyrus. Cyrus eut pitié de Crésus et, selon Hérodote, le garda en tant que conseiller avisé. Ce récit positif de la fin de Crésus a été contesté par de nombreux spécialistes, anciens et modernes, ainsi que par d'autres récits dans lesquels le dieu Apollon emporta Crésus et sa famille après la chute de Sardes et ils vécurent tous heureux jusqu'à la fin de leurs jours.

Il n'existe aucune trace de la mort de Crésus, de sorte que les auteurs ultérieurs semblent s'être sentis libres de donner une conclusion positive à l'histoire de sa vie. La plupart des experts et historiens modernes pensent que Crésus est mort sur le bûcher (ou s'est suicidé), mais que le peuple n'a pas apprécié cette fin à l'histoire d'un roi aussi riche et puissant. Quoi qu'il en soit, l'histoire de la chute de Crésus a servi aux Grecs de mise en garde contre l'orgueil démesuré et d'avertissement pour ne pas tenter la colère des dieux en se considérant la personne la plus heureuse du monde.

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Questions & Réponses

Qui était Crésus?

Crésus était le roi de Lydie, une région d'Asie mineure (Turquie actuelle). Il régna de 560 à 546 avant notre ère. Il fut le dernier roi de la dynastie des Mermnades (vers 700-546 av. J.-C.) avant que la Lydie ne tombe aux mains des Perses.

Pour quoi Crésus est-il célèbre?

Crésus est surtout connu pour l'expression "riche comme Crésus", qui fait référence à toute personne très riche, car Crésus était le roi le plus riche de son époque. Il est également connu pour sa chute du pouvoir due à une mauvaise interprétation d'un message des dieux.

Crésus fut-il le premier roi à frapper des pièces de monnaie ?

Les premières pièces de monnaie de l'histoire furent frappées en Lydie sous le règne du père de Crésus, le roi Alyattès (r. d'environ 635 à 585 av. J.-C.), et étaient faites d'électrum ; Crésus frappa des pièces d'or.

Comment Crésus mourut-il?

Il n'existe aucune trace de la mort de Crésus. Il fut vaincu au combat par Cyrus le Grand et son royaume absorbé par l'empire achéménide. Des auteurs ultérieurs ont affirmé que Cyrus l'avait gardé comme conseiller ou que les dieux l'avaient enlevé pour que son histoire se termine bien, mais personne ne sait ce qu'il devint de lui.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2022, September 12). Crésus [Croesus]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/Fr/1-323/cresus/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Crésus." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le September 12, 2022. https://www.worldhistory.org/trans/Fr/1-323/cresus/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Crésus." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 12 Sep 2022. Web. 31 Oct 2024.

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