L'Écosse est un pays qui, aujourd'hui, comprend la partie nord de la Grande-Bretagne et qui inclue aussi des îles telles que les Hébrides et les Orcades. Le nom dérive du mot romain « Scotti » qui désignait une tribu irlandaise ayant envahi la région et qui a établi le royaume de Dál Riata. Cependant, certains prétendent également que le pays doit son nom à Scota, la fille d'un pharaon égyptien, qui a épousé le Celte Erimon, le fils de Mil, qui s'est installé sur le territoire connu sous le nom d'Écosse.
Auparavant, les territoires situés au nord du mur d'Hadrien étaient connus des Romains sous le nom de Calédonie et, en gaélique écossais, comme Alba. La signification précise de ces noms et leur étymologie restent un sujet de débat, bien que « terre rocheuse » ait été proposé comme candidat probable pour Calédonie et que « blanc » soit la traduction directe d'Alba. S'il est clair que « Alba » désignait autrefois l'ensemble de la Grande-Bretagne, la théorie selon laquelle il faisait référence aux falaises blanches de Douvres est contestée. Les premiers Écossais désignaient le royaume des Pictes comme « Alba » et ce royaume, situé dans le nord de l'Écosse, était, bien sûr, loin d'être proche de Douvres en Angleterre.
Les premières habitations humaines
L'histoire de l'Écosse ancienne est racontée par les pierres debout, les anciens campements et les lieux de sépulture construits par ceux qui vivaient dans la région. Il n'existe pas d'histoire écrite du peuple que l'on a appelé les Écossais avant l'arrivée des Romains en 79/80 av. JC. À cette époque, le territoire était habité depuis des milliers d'années. Dans les années 1960, l'archéologue John Mercer a établi que les cercles de pierre découverts à Lussa Wood et le site mésolithique d'An Carn, tous deux situés sur l'île de Jura dans les Hébrides intérieures, sont les plus anciennes structures en pierre d'Écosse, datant de 7000 av. JC, avec un peuplement saisonnier de la région remontant au moins à 10 500 av. JC.
Malgré cela, il existe des sites anciens sur l'île de Rum, plus au nord, qui ont été datés de 7700 av. JC, et le célèbre site de Cramond, près d’Édimbourg, date de 8400 av. JC. On trouve d'autres preuves de campements mésolithiques (certains saisonniers) sur l'île voisine d'Oronsay, à Kintyre, à Luce Bay et plus loin à Fife, et le site paléolithique de Howburn Farm à Biggar, bien qu'il s'agisse certainement d'un camp saisonnier, qui date de 12 000 av. JC.
Le site de Howburn Farm est la plus ancienne preuve d'habitation humaine de la fin du paléolithique supérieur. Les preuves archéologiques suggèrent que les forêts profondes de la région ont d'abord semblé inhospitalières aux premiers colons. Il semble, d'après les preuves trouvées dans les middens (anciens dépôts d'ordures), qu'ils se sont d'abord nourris de la pêche, puis ils se sont aventurés plus loin des côtes pour chasser le gibier. Des restes d'os et de bois de cerf trouvés sur des sites tels que sur l’île de Jura et celle de Oronsay témoignent du fait qu’ils avaient une activité de chasseurs. Le site de Howburn Farm indique un camp de chasse saisonnier, qui était visité à plusieurs reprises par de grands groupes, mais il ne s'est jamais développé en une communauté permanente.
Les sites mésolithiques s'étendent des Orcades au nord jusqu'aux Hébrides intérieures. Vers 6000 av. JC, les habitants utilisaient des os et des bois de cerf comme outils. Les pétroglyphes circulaires gravés dans les pierres du site d'An Carn, et à d'autres endroits, prouvent qu'ils ont été fabriqués avec ce genre d’outils. Le silex était également utilisé à cette époque. Il est généralement admis que les habitants du Mésolithique étaient des chasseurs et des pêcheurs nomades, car aucune trace de campement permanent n'a été découverte, de plus de nombreux éléments suggèrent un mode de vie nomade, comme les middens retrouvés près des zones défrichées pour les campements.
L'âge néolithique
Les habitants du Néolithique se sont installés de façon plus permanente, notamment sur le célèbre site du village de pierre de Skara Brae (vers 3100 av. JC) et sur le complexe plus vaste connu sous le nom de Ness of Brodgar (vers 3500 av. JC). Découvert pour la première fois en 1850, après qu'une tempête ait balayé le sable qui recouvrait les structures, Skara Brae a été considéré comme le site le plus impressionnant de l'âge néolithique jusqu'à ce que les fouilles commencent sur le Ness of Brodgar en 2003, qui couvre actuellement 2,5 hectares et qui fait toujours l'objet de fouilles.
À partir de 4000 av. JC environ, les habitants du Néolithique, suivant l'exemple des premiers habitants du Paléolithique, ont construit leurs maisons et ils ont aménagé leurs fermes sur le littoral. Néanmoins, l'emplacement actuel près de la mer de sites tels que Skara Brae ne doit pas être interprété comme signifiant que tous ces villages étaient à l'origine construits sur le rivage, car l'érosion des terres doit être prise en compte et les preuves géologiques, ainsi qu'archéologiques, suggèrent que ces sites étaient beaucoup plus à l'intérieur des terres qu'ils ne le sont aujourd'hui.
Il a été suggéré que les populations néolithiques sont arrivées en Écosse par la mer, très probablement en provenance de Scandinavie. Le site de Knap of Howar, sur l'île de Papa Westray, dans les Orcades, a été occupé entre 3700 et 2800 av. JC et l’habitation qui se trouve sur le site est considérée comme la plus ancienne maison en pierre de l'Europe du Nord. Son emplacement isolé sur le rivage de l'île a longtemps supporté l'hypothèse d'une population néolithique venue de la mer pour s'installer sur le littoral, mais, comme d'autres sites de ce type, la ferme de Knap of Howar se trouvait à l'origine plus à l'intérieur des terres. Il est presque certain que les premiers habitants des Orcades venaient de Scandinavie, d'après les noms des lieux et les preuves archéologiques.
Ces peuplades construisaient leurs communautés avec les matériaux qui leur tombaient sous la main. Ainsi, dans le nord, on trouve des constructions en pierre comme le Ness of Brodgar et Skara Brae, tandis que vers le sud, où le bois était plus abondant, les bâtiments étaient construits en bois (comme le Balbridie Timber Hall dans l'Aberdeenshire). Le seul aspect de leurs implantations qui est resté constant dans tout le pays est la construction de sites funéraires en pierre. Des cairns, des tumulus, des tombes de passage, des tombes à chambre et des tertres funéraires, tous construits selon la méthode de la pierre sèche (plaçant et logeant une pierre tout contre une autre sans mortier) ont été découverts dans toute l'Écosse.
L'utilisation de la pierre dans la construction de lieux de sépulture semble démontrer une compétence dans ce domaine, qui a culminé avec la construction de sites tels que le cercle de Brodgar et les Pierres Debout de Stenness, tous deux dans les Orcades et situés à proximité du Ness of Brodgar, où des monolithes géants ont été élevés. Les sites suggèrent une utilisation rituelle et, un alignement astronomique est clair, mais ce en quoi consistaient les rituels reste un mystère. La construction de tels sites a conduit certains chercheurs à qualifier cette période (3100 - 2500 av. JC) de mégalithique pour la différencier de la période néolithique antérieure.
Les sites sont constitués d'un grand fossé circulaire entourant les monolithes debout et d'un cercle extérieur de poteaux en bois qui auraient pu soutenir un toit ou simplement servir de moyen pour séparer une sorte de classe « ecclésiastique », qui accomplissait les rites, de la population rassemblée à l'extérieur. Toutes ces théories sont basées sur les trous de poteaux à intervalles réguliers découverts sur les sites et sur des matériaux organiques datés de la même période que l'élévation des pierres. Des monolithes portant des pétroglyphes circulaires ont été trouvés dans toute l'Écosse et ils sont particulièrement nombreux dans la région de l'Aberdeenshire.
L'âge du bronze
Vers l'an 2500 av. JC, des immigrants connus sous le nom de Beaker People ont commencé à arriver sur la côte est de l'Écosse. « Beaker People » est une appellation moderne qui désigne ceux qui ont développé la production de poteries en terre cuite, notamment les gobelets pour boire l'hydromel. Avant 2500 av. JC, il n'existe aucune preuve de poterie en terre cuite utilisée de cette manière particulière. De plus, les Beaker People pratiquaient largement la coutume d'enterrer leurs morts avec de la nourriture, des boissons et d'autres articles nécessaires dans l'au-delà - une coutume que les peuples néolithiques n'observaient pas - ce qui étaye la théorie d'une migration massive depuis l'Europe plutôt qu'un développement indigène des arts céramiques.
L'influence migratoire suivante a donné lieu à ce que l'on appelle l'âge du bronze (vers 2000 av. JC), lorsque le bronze a été introduit en Écosse depuis l'Irlande, où l'abondance de cuivre et d'étain avait permis un développement précoce du travail des métaux. À l'âge du bronze moyen (1400 - 900 av. JC), les techniques sophistiquées de moulage d'outils et d'armes dans des moules en sable étaient répandues et, en même temps, l'utilisation de la pierre pour la construction des maisons était remplacée par le bois. Les maisons en bois dominaient le paysage et les gens enterraient leurs morts dans des tombes plutôt que dans des cairns de pierre.
À la fin de l'âge du bronze (900 - 400 av. JC), les artisans métallurgistes produisaient de magnifiques objets tels que des bracelets, des amulettes, des épées et des dirks que l'on voit si souvent dans les illustrations et les romans de l'Écosse ancienne. Le commerce était florissant à cette époque, notamment avec la Scandinavie, l'Irlande (connue sous le nom d'Hibernia) et les tribus situées au sud, dans ce que les Romains appelleront « Britannia ».
La migration celtique
Aux alentours de 900 av. JC, les Celtes ont commencé à migrer depuis l'Europe. L'identité exacte des Celtes a fait l'objet de débats pendant des siècles, mais on pense qu'ils sont issus de la culture de Hallstatt et de La Tene en Europe centrale, qu'ils partageaient une langue commune et qu'ils étaient habiles dans le travail du fer. Le professeur Sharron Gunn écrit,
La plupart des gens reconnaissent les courbes sinueuses des boucliers, des miroirs et des épées qui sont connus pour avoir été fabriqués par des artisans celtes. Depuis le 18e siècle, nombreux sont ceux qui pensent que les Celtes sont originaires d'Autriche et de Suisse, et que leur langue et leur culture se sont répandues au nord, à l'est, au sud et à l'ouest grâce à l'exportation de leur technologie du fer. Le travail du métal de l'âge du fer de Hallstatt, et plus tard de La Tène, était considéré comme la marque d'un peuple celte. Mais de nouvelles recherches ont indiqué que les langues celtiques, et en particulier le gaélique, pourraient être originaires de la péninsule Ibérique. (Guide celtique, 9)
La première utilisation connue du mot « Celtes » pour décrire ce peuple nous vient du géographe grec Hécatée de Milet, en 517 av. JC, qui affirmait que les habitants de la région de l'actuelle Marseille étaient connus sous le nom de « Keltoi ».
Les Celtes ont progressivement colonisé l'Irlande, puis se sont déplacés vers l'Écosse. Le fait que leur migration n'ait pas toujours été pacifique est attesté par des sites tels que Traprain Law, où des preuves suggèrent une bataille au cours de laquelle la fortification de bois et de pierre a été brûlée, et la chaleur était si intense que les pierres ont fusionné. Les maisons et les villages en bois étaient désormais vulnérables aux torches des envahisseurs et les communautés se sont regroupées derrière des palissades de pierre qui, avec le temps, sont devenues des forts.
Les Celtes ont introduit le travail du fer en Écosse, ce qui a donné lieu à l'âge du fer, qui a vu le bronze disparaître comme métal de prédilection. Des pots, des tasses, des outils et des armes en fer ont été retrouvés en abondance à cette époque et, souvent, ils ont été enterrés à la hâte, peut-être pour les préserver d'une attaque du village.
D'après des écrits datant du 4e siècle av. JC, il semble que les Celtes se soient appelés « Cruithne » (ceux qui sont peints), car ils se teignaient régulièrement le visage et le corps. Dans le dialecte brittonique celte, ils s'appelaient « Pruithne » qui, avec le temps, est devenu « Breatan » puis « Briton ». Les Romains, lorsqu'ils ont envahi le nord de la Grande-Bretagne bien des années plus tard, ont appelé les indigènes qu'ils y ont rencontrés « Picti » (peint), et ainsi ils différencièrent le peuple qui allait devenir les Pictes des Bretons. Les Celtes ont établi leurs propres coutumes et leur propre culture dans toute l'Écosse, instituant le clan dirigé par un chef unique comme une unité familiale et une structure de classe qui plaçait les guerriers au sommet, les prêtres, les bardes et les marchands au milieu, et les artisans, les fermiers et les esclaves à la base.
Structure de classe et implantations
Cette nouvelle structure de classe, et le conflit entre les clans pour le territoire, ont produit de nouveaux développements dans la construction des maisons et des villages. Le crannog était une structure en bois construite sur une île artificielle dans un lac et reliée à la rive par une chaussée étroite et facilement défendable. De nombreuses péninsules que l'on peut voir aujourd'hui dans les lochs d'Écosse étaient autrefois des crannogs et elles peuvent être identifiées par la construction rocheuse soignée des chaussées. Les autres structures étaient les brochs (du nordique « borg » pour « fort »), les hill forts, les duns, les souterrains et les wheelhouses.
Les brochs étaient des tours construites en pierre (dont la plus célèbre est Mousa Broch dans les Shetland) qui pouvaient s'élever jusqu'à 12 mètres de haut. Ils étaient construits de la même manière que les maisons néolithiques, c'est-à-dire en pierres sèches, selon un plan circulaire, avec des murs creux et un escalier principal qui partait du rez-de-chaussée pour atteindre les niveaux supérieurs. Les brochs n'avaient pas de fenêtres et n'avaient qu'une seule entrée qui, dans de nombreux cas, semble avoir été gardée car il y a souvent une petite pièce située juste à l'intérieur de l'entrée qui suggère ce but. Les plafonds semblent avoir été construits bas afin d'empêcher un visiteur de se redresser de toute sa hauteur, le forçant ainsi dans une position d'humilité.
Les duns étaient simplement des forts en pierre érigés à flanc de colline, tandis que les souterrains étaient des habitations souterraines auxquelles on accédait par des marches en pierre dans la terre. Les souterrains étaient généralement instables et la plupart d'entre eux se sont effondrés et ils ont été abandonnés. Les wheelhouses (appelées ainsi en raison de leur conception en forme de roue) sont également connues sous le nom de Aisled Roundhouse. La question de savoir s'il s'agissait de maisons individuelles ou d'une sorte de temple fait l'objet de nombreux débats en raison de leur conception élaborée et de leur espace vital apparemment réduit.
La plus célèbre d'entre elles est Grimsay Wheelhouse dans les Uists. Fabriquée en pierre et souvent construite dans ou sur le flanc d'une colline, la wheelhouse, comme le broch, n'avait qu'une seule entrée et semblait avoir été construite avec la défense comme priorité (même si, comme de nombreux chercheurs l'ont souligné au fil des ans, un ennemi aurait pu facilement prendre n'importe lequel de ces bâtiments par le siège ou la fumée). Ces bâtiments étaient les principaux domiciles des habitants lors de l'arrivée de Rome.
L'invasion romaine
Les premières incursions de Rome en Grande Bretagne ont eu lieu en 55 et 54 av. JC par Jules César, mais elles ont effectivement commencé en 43 av. JC sous l'empereur Claude. En 79/80 ap. JC, Julius Agricola, gouverneur romain de la Bretagne insulaire, envahit l'Écosse (la Caledonie) et il s'installe en 82 ap. JC sur une ligne entre les rivières Clyde et Forth. Après avoir établi des fortifications, il a envahi le nord de l'Écosse en 83 ap. JC ou il s’est retrouvé face au chef picte Calgacus lors de la bataille à Mont Graupius.
L'historien Tacite a relaté la bataille dans son ouvrage Agricola en 98 ap. JC et, ce faisant, il a été le premier à donner un compte rendu écrit de l'histoire écossaise. La 9e légion d'Agricola, forte de 11 000 hommes, a vaincu l'armée de Calgacus, forte de 30 000 hommes, tuant 10 000 Pictes au combat et remportant une grande victoire. Malgré cela, les Romains ne parviendront pas à garder le contrôle de la région et ils se sont repliés sur une position située entre les rivières Solway et Tyne - une ligne qui sera finalement marquée par le mur d'Hadrien en 122 ap. JC.
Les Romains ont encore avancé en Écosse en 139 ap. JC et ils se sont installés à nouveau entre les rivières Clyde et Forth, construisant le mur d'Antonin en 142 ap. JC et établissant des fortifications le long de celui-ci. En 170 ap. JC, cependant, la région s'est révélée trop difficile à contrôler et les Romains se sont retirés au sud, derrière le mur d'Hadrien. Bien que l'empereur Septimus Severus ait lancé une autre invasion en 208 ap. JC, sa tentative d'écraser le peuple écossais n'a pas eu plus de succès que les campagnes précédentes et Rome s'est finalement retirée complètement de la région en 212 ap. JC et elle s'est retirée entièrement de la Grande Bretagne en 410 ap. JC.
Avant et après le retrait de Rome, la tribu irlandaise des Scotti a commencé à envahir l'Écosse et elle a fini par établir le royaume de Dál Riada, qui s'étendait de l'Irlande du Nord aux îles occidentales et à l'est de l’Écosse continentale, jusqu'à inclure Argyll. Le nom « Dál Riada » (communément appelé aujourd'hui « Dalriada ») signifie, selon l'historien Bède, « la portion de Reuda », car « Dál » signifie « partie » ou "portion" et « Riada » est un nom de personne. Le royaume de Dál Riada a conquis les territoires du sud de l'Écosse vers 500 ap. JC et il a atteint son apogée sous le règne du roi Áedán mac Gabráin, qui a régné de 574 à 608 ap. JC.
Après le règne de mac Gabráin, le royaume est envahi par les raids vikings et les mariages mixtes créent une population de souche irlandaise, picte et viking. La région nord de l'Écosse continue d'être gouvernée par les Pictes sous une série de rois qui conservent leur autonomie. Les Pictes et les Écossais se sont unis pour la première fois sous le règne de Constantin, fils de Fergus (780 - 820 ap. JC), qui fut le premier monarque écossais à être appelé « Haut Roi » d'Écosse. Le roi le plus célèbre à avoir régné sur ce royaume est cependant Kenneth MacAlpin (843 - 858 ap. JC) qui a uni les Écossais de Dál Riada avec les Pictes du nord pour devenir le premier roi d'Écosse et pour établir une lignée par laquelle les monarques écossais ultérieurs établiront leur légitimité.
L'existence d'un personnage historique connu sous le nom de Kenneth MacAlpin est certaine, mais son histoire a été enjolivée à maintes reprises au cours des siècles, si bien qu'aujourd'hui, il est souvent considéré comme semi-légendaire. Entre l'époque des incursions romaines en Écosse et le règne de MacAlpin en tant que premier roi, le christianisme est arrivé en Écosse en passant par l'Irlande grâce à l'œuvre évangélique de Ninian (plus tard Saint Ninian) qui, selon l'historien Bède, fut le premier missionnaire à arriver dans le pays en 397 ap. JC pour établir le christianisme parmi les Pictes sous le règne du roi picte Drest I (qui régna vers 406 - 451 ap. JC).
L'œuvre de Ninian a ensuite été achevée par saint Columba, vers 563 ap. JC, qui, selon les légendes et son biographe, a accompli de nombreux exploits étonnants qui ont convaincu les Pictes d'abandonner leurs croyances traditionnelles et d'accepter la nouvelle foi du christianisme. Parmi ces exploits, il a vaincu un monstre sorti de la rivière Ness pour dévorer les habitants de la région ; c'est la première mention écrite de la créature connue plus tard sous le nom de monstre du Loch Ness. L'essor du christianisme s'est accompagné d'une augmentation de l'instruction au sein du clergé et les premiers documents écrits sur l'histoire de l'Écosse ont commencé à voir le jour.