Asclépios

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Définition

Mark Cartwright
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 20 juin 2013
Disponible dans ces autres langues: anglais, grec, portugais, espagnol
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Statue of Asklepios (by Nina Aldin Thune, CC BY-SA)
Statue d'Asclépios
Nina Aldin Thune (CC BY-SA)

Asclépios était le dieu de la médecine dans la Grèce antique, et on lui attribuait également des pouvoirs de prophétie. Le dieu avait plusieurs sanctuaires en Grèce, le plus célèbre étant celui d'Épidaure qui devint un important centre de guérison dans l'Antiquité grecque et romaine, et qui était le site de jeux athlétiques, dramatiques et musicaux organisés en l'honneur d'Asclépios tous les quatre ans.

Asclépios dans la mythologie

Dans la mythologie grecque, Asclépios (alias Esculape) était un héros demi-dieu car il était le fils du divin Apollon, et sa mère était la mortelle Coronis de Thessalie. Selon certains récits, Coronis abandonna son enfant près d'Épidaure, honteuse de son illégitimité, et le laissa à la garde d'une chèvre et d'un chien. Cependant, dans une autre version de l'histoire, Coronis fut tuée par Apollon pour avoir été infidèle, tandis que, dans une autre version encore, la Messénienne Arsinoé était la malheureuse mère d'Asclépios.

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Asclépios, orphelin de mère, fut alors élevé par son père qui lui transmit le don de guérison et les secrets de la médecine par les plantes et les herbes. Asclépios fut également éduqué par Chiron, le sage centaure qui vivait sur le mont Pélion. Asclépios eut de nombreux enfants - deux fils : Machaon et Podalirie, et quatre filles : Iaso, Panacée, Acéso et Églé. Dans certaines traditions, il était marié à Hygie, également une déesse de la santé ; dans une autre version, elle était sa fille et Asclépios épousa Épione. Les descendants d'Asclépios, qui poursuivirent l'art de la médecine et de la guérison, étaient connus sous le nom d'Asclépiades. Machaon, par exemple, aida Ménélas lorsqu'il fut blessé lors de la guerre de Troie, mais le médecin le plus célèbre de la famille fut sans aucun doute Hippocrate.

Zeus voyait Asclépios et ses compétences médicales comme une menace pour la division éternelle entre l'humanité et les dieux.

Asclépios connut une fin tragique lorsqu'il fut tué par un coup de foudre lancé par Zeus. En effet, le père des dieux considérait Asclépios et son art de la guérison comme une menace pour la division éternelle entre l'humanité et les dieux, surtout après les rumeurs selon lesquelles les pouvoirs de guérison d'Asclépios étaient si formidables qu'il pouvait même ressusciter les morts (pour cela, dans une autre association médicale avec des serpents, il utilisait le sang de Méduse que lui avait donné Athéna). Apollon protesta contre le traitement de son fils mais fut lui-même puni par Zeus pour impiété et fut obligé de servir Admète, le roi de Thessalie, pendant un an. Asclépios, lui, fut déifié après sa mort, et dans certains mythes locaux, il devint également la constellation Ophiuchus (Serpentaire).

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Épidaure

Le dieu était particulièrement vénéré au sanctuaire d'Épidaure (fondé au VIe siècle avant J.-C.), alors connu sous le nom d'Asklepieion, car il était censé être né sur le mont Titthion voisin. Le site, le plus important centre de guérison du monde antique, était visité de toute la Grèce par ceux qui cherchaient à soulager leurs maux soit par une intervention divine, soit par des médicaments administrés par les prêtres résidents, et il comptait de nombreux bâtiments importants, dont un grand temple (380-375 avant J.-C.) contenant une statue d'Asclépios plus grande que nature réalisée par Thrasymède et le Thymèle (360-330 avant J.-C.), un bâtiment rond en marbre comportant un mystérieux labyrinthe souterrain, contenant peut-être des serpents. Ceux-ci étaient associés à Asclépios et symbolisaient la régénération, car les serpents étaient censés vivre à la fois sous terre et au-dessus du sol et étaient également liés aux pouvoirs prophétiques, car ils connaissaient les secrets cachés sous terre.

À Épidaure, il y avait aussi l'Abaton ou Enkoimeterion dans lequel les patients, après avoir subi plusieurs rituels de purification, dormaient toute la nuit et attendaient des rêves où le dieu apparaissait et offrait des cures et des remèdes. Les remèdes étaient ensuite administrés par le patient lui-même ou par les prêtres résidents dans les cas les plus complexes. Les patients reconnaissants laissaient souvent des offrandes votives sur le site, représentant parfois la partie du corps qui avait été guérie. Le site possédait également un théâtre grec de 6000 places (340-330 avant J.-C.) qui est le mieux préservé de Grèce et qui est toujours utilisé aujourd'hui.

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Seating of the Theatre of Epidaurus
Théâtre d'Épidaure
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

Épidaure était également le site du festival panhellénique les Asclépies, fondé au 5ème siècle avant J.-C. et organisé tous les quatre ans pour célébrer le théâtre, le sport et la musique en l'honneur d'Asclépios. Le site est demeura important à l'époque romaine, et plusieurs bâtiments furent ajoutés au IIe siècle de notre ère sous les auspices du sénateur romain Antonius. Le sanctuaire fut finalement fermé en l'an 426, lorsque l'empereur romain Théodose II décréta la fermeture de tous les sites païens en Grèce.

Autres sanctuaires

Un autre sanctuaire important au nom d'Asclépios se trouvait à Athènes, situé juste en dessous de l'Acropole, sur le versant ouest. La tradition veut qu'un prêtre du nom de Télémacos ait amené le dieu sur le site sous la forme d'un serpent sacré en 419 avant notre ère. Strabon mentionne également que le plus ancien sanctuaire d'Asclépios se trouvait à Tricca, où, selon certains récits, le dieu serait né, mais le site n'a jamais été découvert. Messène possède cependant d'importants vestiges archéologiques attestant de la popularité de son sanctuaire d'Asclépios à l'époque hellénistique. D'autres sites sacrés se trouvaient sur l'île de Kos, qui possédait également une importante école de médecins à partir du Ve siècle avant J.-C., et à Tégée. Le culte d'Asclépios fut également transféré à Pergame au cours du IVe siècle avant J.-C., probablement par un patient guéri à Épidaure nommé Archias. Enfin, en 293 avant Jésus-Christ, les Romains auraient transporté le serpent sacré d'Épidaure à l'île du Tibre afin de guérir une peste, bien qu'il existe des preuves du culte d'Asclépios sur le continent italien dès le Ve siècle avant Jésus-Christ.

Asclépios dans l'art

Dans l'art grec ancien, Asclépios est représenté en sculpture, sur des poteries, des mosaïques et des pièces de monnaie. Presque toujours, le dieu a une barbe fournie, porte un simple himation (sorte de robe tunique) et tient un bâton (le bakteria) autour duquel est enroulé un serpent sacré, qui est devenu le symbole moderne de la médecine. Il est parfois accompagné d'Hygie et a parfois un chien à ses pieds, car ces animaux étaient sacrés dans certains sanctuaires du dieu. Le dieu était également associé à trois types d'arbres : le cyprès, le pin et l'olivier. Des œuvres d'art provenant d'endroits aussi éloignés que Dion, Kos, Athènes et Rhodes, datant du IVe siècle avant J.-C. au IIIe siècle de notre ère, témoignent de la popularité étendue et durable du dieu.

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Bibliographie

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

Citer cette ressource

Style APA

Cartwright, M. (2013, juin 20). Asclépios [Asclepius]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-10395/asclepios/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "Asclépios." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le juin 20, 2013. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-10395/asclepios/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Asclépios." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 20 juin 2013. Web. 21 déc. 2024.

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