Art de la Guerre des Romains

Définition

Mark Cartwright
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 22 octobre 2013
Disponible dans ces autres langues: anglais, italien, espagnol
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Roman Victory (by CA, Copyright)
Victoire romaine
CA (Copyright)

La guerre romaine connut un succès remarquable pendant de nombreux siècles et sur de nombreux territoires. Cela était dû à plusieurs facteurs importants. L'Italie était une péninsule difficile à attaquer, elle disposait d'un énorme réservoir de combattants, d'une armée disciplinée et innovante, d'un commandement et d'une ligne d'approvisionnement centralisés, d'ingénieurs experts et d'une diplomatie efficace grâce à un réseau d'alliés.

En outre, les alliés de Rome ne se contentaient pas de fournir, d'équiper et de payer des hommes supplémentaires, mais ils fournissaient également des matériaux vitaux tels que des céréales et des navires. De plus, les Romains avaient une approche inclusive des peuples conquis ce qui permettait de renforcer et d'élargir la puissance et les bases logistiques romaines. Pour couronner le tout, Rome était plus ou moins en état permanent de guerre ou de préparation à la guerre et croyait absolument à la nécessité de défendre et d'imposer aux autres ce qu'elle croyait fermement être sa supériorité culturelle.

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Prêts pour la guerre

Dans la culture romaine, les valeurs martiales étaient hautement considérées et la guerre était une source de prestige pour la classe dirigeante dont la progression de carrière découlait d'un effort militaire réussi. En effet, le conflit dans la culture romaine remonte aux origines de Rome et à la bataille mythique entre Rémus et Romulus. Cette soif de guerre, associée à ce que Polybe appelle "des ressources inépuisables en matériel et en hommes", fit de Rome un ennemi terrible et redoutable pour les peuples de la Méditerranée et d'ailleurs. Cependant, il y eut aussi des moments où les Romains firent plus que leur part - comme contre Carthage, la Parthie et les tribus germaniques - ou lorsque les Romains se battirent contre les Romains, comme lors des guerres civiles entre Jules César et Pompée ou Vitellius contre Othon, et alors le carnage de la guerre antique atteignit des proportions encore plus grandes.

Les légions romaines étaient une machine de combat bien entraînée et très disciplinée.

Sous la République, la déclaration de guerre était en théorie entre les mains du peuple, mais dans la pratique, la décision de lever les armes était prise par le Sénat. À partir d'Auguste, la décision revenait à l'empereur seul. Une fois l'action militaire décidée, certains rituels devaient être accomplis, comme les sacrifices, la divination pour trouver des présages favorables et le rite de la supplicatio qui consistait à offrir des prières et des offrandes à chacun des temples des principaux dieux.

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Structure et commandement de l'armée romaine

L'armée romaine laissait son empreinte partout où elle passait, créant des routes, des dépôts et des bases. Constituée d'hommes âgés de 16 à 60 ans, elle était le vecteur de la romanisation des terres conquises et l'un des principaux vecteurs de l'influence culturelle étrangère sur Rome elle-même.

L'un des deux consuls, ou les deux, menaient la guerre sur le champ de bataille, bien que le commandement ait pu également reposer dans les mains d'un préteur ou d'un pro-magistrat avec imperium qui, autrement, commandait des légions individuelles. Si les deux consuls étaient présents, ils alternaient le commandement chaque jour. À l'époque impériale, l'empereur lui-même pouvait diriger l'armée. Les tribuns et les légats pouvaient également commander une légion ou des détachements subsidiaires et chaque manipule de 200 hommes était commandé par un centurion, prior et minor (le premier étant le plus haut gradé), ce qui donnait environ 60 centurions par légion.

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Roman Army Reenactment
Hommes de l'armée romaine, reconstitution
Hans Splinter (CC BY-ND)

Au début de la période républicaine, la formation des troupes suivait l'exemple de la phalange grecque, mais du 3e siècle avant J.-C. au 1er siècle avant J.-C., les tactiques de déploiement de l'infanterie changèrent. La plus grande unité de l'armée romaine était la légion de 4 200 hommes divisée en 30 divisions ou manipules qui étaient désormais déployées en trois lignes (hastati, principes et triarii qui étaient les vétérans) disposées en damier (quincunx). De 800 à 1 200 autres soldats peu armés (vélites), souvent des alliés de Rome, prenaient position devant la légion avec 300 cavaliers en soutien. Ces deux groupes servaient d'écran protecteur pour les légions d'infanterie lourde et harcelaient également l'ennemi par les flancs lorsque celui-ci rencontrait les légions de front. Au 1er siècle avant Jésus-Christ, ces deux groupes disparurent de l'armée, mais la cavalerie fit son retour à l'époque impériale. Des troupes mercenaires spécialisées, dotées de compétences qui faisaient défaut aux Romains, pouvaient également être employées, comme les archers crétois et les frondeurs de Rhodes.

Les manipules étaient mobiles, disciplinés dans leur formation serrée et ils pouvaient faire tourner leur engagement avec l'ennemi pour permettre à de nouvelles troupes de participer à la bataille. La maniabilité était également favorisée par l'adoption d'un armement plus léger - l'épée courte ou gladius Hispaniensis, le javelot pilum au lieu de la lourde lance traditionnelle, et le bouclier concave à poignée centrale ou scutum. En outre, on commença à reconnaître que le terrain pouvait être un facteur important pour faciliter ou entraver les mouvements des troupes. Les troupes étaient également formées à l'utilisation de ces armes et à l'exécution de manœuvres de combat complexes, même si la durée et l'intensité de la formation étaient laissées à l'appréciation des commandants.

À partir de 100 av. J.-C. (ou peut-être même avant), le manipule fut abandonné et une légion était divisée en 10 cohortes de 4 à 500 hommes qui resteraient l'unité tactique romaine de base. À cette époque, les légions prirent également des noms et des identités permanents et furent équipées par l'État. En 167 avant J.-C., il y avait 8 légions, mais en 50 avant J.-C., ce nombre était passé à environ 15 légions. Auguste, vers 31 avant J.-C., créa pour la première fois une armée permanente et entièrement professionnelle, dotée d'un commandement central et d'une structure logistique. Cette force permanente de 300 000 hommes ouvrit la voie aux immenses armées des siècles suivants, qui comptaient 25 à 30 légions dans tout l'empire. En l'an 6 de notre ère, l'empereur créa également un trésor spécifiquement destiné aux militaires (aerarium militare), financé par les impôts et permettant un système de retraite. Une autre politique d'Auguste consistait à garantir la loyauté en limitant soigneusement les postes de commandement à la clique impériale.

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Motiver les troupes

Toutes les troupes prêtaient un serment d'allégeance, le sacramentum, à l'empereur lui-même. C'était un facteur important pour garantir la loyauté, mais aussi pour encourager la discipline - disciplina militaris - pour laquelle les forces armées romaines étaient devenues célèbres depuis le début de la République et qui était directement responsable de nombreuses victoires sur le champ de bataille. La discipline était également assurée par un système de récompenses et de punitions. Les soldats pouvaient recevoir des distinctions, de l'argent, du butin et des promotions pour avoir fait preuve de courage et d'initiative. Cependant, un manque de récompenses et un service trop long sans permission pouvaient provoquer des griefs qui se transformaient parfois en mutinerie. Les punitions revêtaient de nombreuses formes et pouvaient être appliquées en raison d'une dissidence mutine mais aussi d'un manque de courage au combat. En particulier, la punition de la décimation était généralement réservée à la lâcheté, par exemple l'abandon du corps d'un commandant tombé au combat. La décimation consistait à tirer au sort un homme sur dix et à le faire mourir sous les coups de bâton des neuf autres. Les autres punitions comprenaient la perte du butin, de la solde ou du rang, la flagellation, l'exclusion déshonorante, la vente en esclavage ou même l'exécution. Le principe était qu'en rompant son serment d'allégeance, on perdait tous ses droits.

Centurion
Centurion
Luc Viatour / www.Lucnix.be (CC BY-NC-SA)

Stratégies

Les Commentaires sur la guerre des Gaules de Jules César décrivent l'attention portée par le grand commandant à la logistique, à l'esprit de décision et à l'apparente assurance et leur effet positif sur le moral des troupes. Il note également l'importance de l'innovation, du patriotisme, de la discipline et de la chance. En outre, un commandant pouvait considérablement renforcer ses chances de succès avant la bataille en recueillant des renseignements militaires sur l'ennemi auprès des captifs, des dissidents et des déserteurs. Les commandants pouvaient tenir (comme César lui-même le faisait) un consilium ou conseil de guerre avec leurs officiers pour présenter et discuter des stratégies d'attaque et utiliser l'expérience des vétérans de la campagne. C'est la combinaison de tous ces facteurs qui assurerait la domination militaire romaine pendant des siècles. Il y eut d'importantes défaites en cours de route, mais il est intéressant d'observer que les commandants échappèrent souvent aux répercussions de leur incompétence militaire et que c'était généralement les soldats qui portaient la responsabilité de la défaite.

Les commandants romains préféraient généralement une attaque agressive et frontale (bien que précédée d'une reconnaissance appropriée par une avant-garde de troupes exploratores), tandis que les tactiques de terreur et de vengeance étaient également utilisées pour soumettre les populations locales, une stratégie associée à la clementia - accepter des otages et des promesses de paix de la part de l'ennemi. À partir du 1er siècle avant J.-C., on assista à une augmentation de l'utilisation des fortifications, des retranchements et des sièges sur les champs de bataille. À partir du IIIe siècle de notre ère, la défense des frontières de l'empire devint une priorité et conduisit à la fortification des villes et à un déploiement plus mobile de petites unités de troupes (vexillationes) de 500 à 1 000 hommes. Cela s'explique en grande partie par le fait que les forces ennemies se méfiaient des attaques de plein fouet contre les redoutables Romains et préféraient donc les tactiques de guérilla. Jules César était également un grand partisan des sièges, qui présentaient certains avantages. Une force adverse pouvait être sévèrement réduite en un seul coup, la population locale pouvait être terrorisée de manière appropriée pour accepter Rome comme son nouveau maître et une forteresse toute prête pouvait être acquise en cas de succès.

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Roman Ballista Reconstruction
Reconstruction de baliste romaine
Oren Rozen (GNU FDL)

Sièges

Lors d'un siège typique, des forces étaient envoyées en avant pour encercler le village à attaquer et empêcher toute fuite. La force principale construisait un camp fortifié hors de portée des missiles de la ville et de préférence sur un terrain élevé, ce qui offrait un bon point de vue pour observer l'intérieur de la colonie et repérer les cibles clés comme l'approvisionnement en eau. Une fois l'attaque lancée, les murs du défenseur pouvaient être franchis en construisant une rampe à l'aide d'arbres, de terre et de rochers. Pendant ce temps, les attaquants étaient protégés par des couvertures temporaires et un tir de couverture effectué par des batteries de catapultes à torsion, des arbalètriers, des lanceurs de pierres et des archers. Les défenseurs pouvaient essayer d'augmenter la hauteur de la section de muraille attaquée et même ajouter des tours. Les attaquants pouvaient également attaquer les murs avec de lourds béliers (suspendus à une charpente) et utiliser des tours de siège. Les défenseurs lançaient tout ce qu'ils pouvaient sur les attaquants, comme de l'huile brûlante, des morceaux de bois et des pierres. Ils pouvaient également essayer de saper les rampes et les tours de siège en creusant des tunnels, une technique que les attaquants pouvaient également employer pour saper les murs défensifs. En général, une fois conquis, seuls les femmes et les enfants pouvaient espérer survivre, car il fallait donner l'exemple de la futilité d'une résistance prolongée.

Logistique

L'armée impériale en marche était avant tout bien ordonnée. Outre les légionnaires, la troupe pouvait comprendre de la cavalerie, des archers, des auxiliaires, de l'artillerie, des béliers, des porte-étendards, des trompettes, des serviteurs, des mules à bagages, des forgerons, des ingénieurs, des géomètres et des constructeurs de routes. Lorsque l'armée atteignait sa destination, elle établissait un camp fortifié. Les compétences logistiques des Romains leur permettaient d'être approvisionnés indépendamment du territoire local, notamment en termes de nourriture. Une fois que les provisions avaient atteint le camp, elles étaient stockées dans des entrepôts spécialement conçus (horrea) qui, construits sur des pilotis et bien ventilés, permettaient de mieux conserver les denrées périssables. Les réserves de nourriture étaient protégées contre leur ennemi numéro un (le rat noir) par des chats qui étaient, pour la même raison, également utilisés sur les navires.

Une innovation particulière de la période impériale fut l'introduction des médecins (medici) et des assistants médicaux (capsarii), qui étaient attachés à la plupart des unités militaires. Il y avait même des hôpitaux militaires (valetudinarium) à l'intérieur des camps fortifiés.

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Naval Landing
Un débarquement
The Creative Assembly (Copyright)

La guerre navale

Les tactiques navales romaines différaient peu des méthodes employées par les Grecs. Les navires étaient propulsés par des rameurs et des voiles pour transporter les troupes et, lors des batailles navales, les navires devenaient des béliers grâce à leurs béliers enveloppés de bronze fixés sur la proue du navire. Rome avait employé des navires de guerre dès le début de la République, mais c'est en 260 avant J.-C. qu'elle construisit sa première marine importante, une flotte de 100 quinquérèmes et de 20 trirèmes, en réponse à la menace de Carthage. Les quinquérèmes, avec cinq bancs de rameurs, étaient équipés d'un pont utilisé pour retenir les navires ennemis afin de pouvoir les aborder, un dispositif connu sous le nom de corvus (corbeau). Les Romains finirent par vaincre la flotte carthaginoise, en grande partie parce qu'ils étaient capables de remplacer plus rapidement les navires et les hommes perdus au combat. Rome rassembla de nouveau une flotte lorsque Pompée attaqua la Pamphylie et la Cilicie en 67 avant J.-C. (une campagne identifiée par Plutarque comme la suppression de la piraterie) et de nouveau en 36 avant J.-C. lorsque Marcus Agrippa amassa près de 400 navires pour attaquer la Sicile et la flotte de Sextus Pompeius Magnus. Certains des navires d'Agrippa étaient équipés du nouveau grappin lancé par une catapulte qui, à l'aide d'un treuil, permettait d'attirer un navire ennemi pour l'aborder.

En 31 avant J.-C. eut lieu la grande bataille navale près d'Actium entre les flottes d'Octave et de Marc-Antoine et Cléopâtre. Après la victoire, le nouvel empereur Auguste créa deux flottes - la classis Ravennatium basée à Ravenne et la classis Misenatium basée à Misenum, qui fonctionnèrent jusqu'au 4e siècle de notre ère. Il y avait également des flottes basées à Alexandrie, Antioche, Rhodes, la Sicile, la Libye et la Grande-Bretagne, ainsi qu'une flotte opérant sur le Rhin et deux autres sur le Danube. Ces flottes permettaient à Rome de répondre rapidement à tout besoin militaire dans tout l'empire et d'approvisionner l'armée dans ses différentes campagnes.

Les flottes étaient commandées par un préfet (praefectus) nommé par l'empereur. Le capitaine d'un navire avait le rang de centurion ou le titre de triérarque. Les flottes étaient basées dans des ports fortifiés tels que Portus Julius en Campanie, qui comprenait des ports artificiels et des lagunes reliés par des tunnels. Les équipages des navires militaires romains étaient, en réalité, plus des soldats que des marins car ils étaient censés agir comme des troupes terrestres légèrement armées en cas de besoin. Ils étaient généralement recrutés localement et issus des classes les plus pauvres, mais pouvaient également comprendre des prisonniers de guerre et des esclaves.

Roman Victory Procession
Défilé de victoire romain
The Creative Assembly (Copyright)

Prises de guerre

La victoire au combat permettait d'obtenir de nouveaux territoires, d'acquérir des richesses et des ressources, de persuader les ennemis de demander la paix et d'envoyer le message clair que Rome défendrait ses frontières, qu'elle avait une soif insatiable d'expansion et qu'elle apportait la preuve irréfutable de la formidable machine de guerre que les Romains pouvaient présenter sur le champ de bataille.

Dans la République, on pouvait brûler les armes ennemies et faire des offrandes aux dieux, notamment à Mars, Minerve et Vulcain. Les commandants victorieux rentraient à Rome en héros dans un grand cortège triomphal, et il y en eut plus de 300 au cours des siècles. Le triomphe était d'abord approuvé et payé par le Sénat. Le commandant entrait dans la ville sur un char dans un somptueux cortège qui comprenait des captifs, des trésors tels que de l'or et des œuvres d'art, et même des animaux exotiques provenant du territoire conquis. Il était vêtu d'une robe pourpre (toga picta et tunica palmata) et d'une couronne de laurier, tenait un sceptre en ivoire et une branche de laurier. Derrière lui se tenait un esclave qui tenait une couronne en or au-dessus de sa tête et lui murmurait "Regarde derrière toi" (Respice post te) pour lui rappeler les dangers de l'orgueil et de l'arrogance. À partir de l'époque augustéenne, seuls les empereurs pouvaient jouir d'un triomphe, mais cette pratique devint de toute façon beaucoup moins fréquente.

Les commandants victorieux utilisaient également le butin de guerre pour embellir Rome, par exemple le théâtre de Pompée, le forum d'Auguste et le Colisée de Vespasien. D'autres célébrations architecturales de la victoire comprenaient des obélisques et des colonnes, mais le monument le plus frappant de la vanité militaire romaine était sans doute l'arc de triomphe, le plus grand et le plus décoratif étant celui de Constantin Ier à Rome.

Conclusion

Les forces armées de Rome représentaient la plus grande dépense de l'État, mais les territoires, ressources, richesses et esclaves capturés, ainsi que la nécessité ultérieure de défendre les frontières, faisaient de la guerre une préoccupation romaine inévitable. De grands succès au combat pouvaient être remportés, mais les défaites pouvaient également ébranler Rome dans ses fondements, car des adversaires compétents commençaient à utiliser les stratégies gagnantes de Rome à leur propre avantage. De plus, les prouesses militaires de Rome étant de plus en plus connues, il devenait de plus en plus difficile pour l'armée romaine d'engager directement l'ennemi. Cependant, au cours de nombreux siècles et sur trois continents, les Romains avaient démontré qu'une armée bien entraînée et bien disciplinée, si elle était pleinement exploitée par des commandants doués, pouvait récolter d'immenses récompenses et ce n'est qu'un millénaire après sa chute que la guerre retrouverait l'ampleur et le professionnalisme que Rome avait apportés sur le champ de bataille.

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Questions & Réponses

Quelles tactiques les Romains utilisaient-ils ?

L'armée romaine utilisait de nombreuses tactiques de guerre différentes. L'infanterie romaine était déployée en manipules ou cohortes en blocs comme un échiquier. Les manipules romains attaquaient agressivement de face et de côté, se protégeant généralement avec leurs boucliers pour former une "tortue" qui pouvait se déplacer sur le champ de bataille et résister aux tirs ennemis. Les Romains utilisaient également les renseignements militaires, les subterfuges et la guerre de siège pour vaincre leurs ennemis.

Contre qui les Romains se sont-ils battus?

Les Romains ont combattu de nombreuses autres cultures à mesure qu'ils étendaient leur empire. Ils ont combattu et vaincu d'autres tribus italiennes, les Gaulois en Europe occidentale, les Carthaginois en Afrique du Nord et les Bretons celtes en Grande-Bretagne. Les Romains ont également combattu, mais avec moins de succès, les tribus germaniques en Europe du Nord et les Parthes au Moyen-Orient.

Pourquoi l'armée romaine était-elle si efficace ?

L'armée romaine était efficace car elle était composée de troupes professionnelles bien entraînées, bien armées et disciplinées. Les commandants romains employaient une grande variété de tactiques sur le champ de bataille, ils utilisaient le renseignement militaire et adaptaient les éléments les plus réussis de la guerre de leurs ennemis. La guerre romaine était également couronnée de succès grâce à une excellente logistique.

Les Romains ont-ils perdu des guerres ?

Les Romains ont connu de nombreux succès, mais ils ont parfois perdu. Des pertes notables ont été enregistrées contre les tribus germaniques et les Parthes. Dans les deux cas, les Romains avaient sous-estimé leur ennemi et les difficultés des conditions locales.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

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Style APA

Cartwright, M. (2013, octobre 22). Art de la Guerre des Romains [Roman Warfare]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-11866/art-de-la-guerre-des-romains/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "Art de la Guerre des Romains." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le octobre 22, 2013. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-11866/art-de-la-guerre-des-romains/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Art de la Guerre des Romains." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 22 oct. 2013. Web. 21 nov. 2024.

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