Religion Maya

10 jours restants

Investissez dans l'enseignement de l'Histoire

En soutenant notre organisation reconnue d'utilité publique, World History Foundation, vous investissez dans l'avenir de l'enseignement de l'Histoire. Votre don nous aide à transmettre à la nouvelle génération les connaissances et les compétences dont elle a besoin pour comprendre le monde qui l'entoure. Aidez-nous à démarrer la nouvelle année prêts à publier des contenus historiques fiables et gratuits pour tous.
$3086 / $10000

Définition

Maria C. Gomez
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 29 juillet 2015
Disponible dans ces autres langues: anglais, portugais, espagnol
Écouter cet article
X
Imprimer l'article
Maya Temple Ritual (by Amplitude Studios, Copyright)
Rituel dans un temple maya
Amplitude Studios (Copyright)

"ltr" id="docs-internal-guid-b252a2de-da75-8245-9447-f8828ce55e71">Les croyances religieuses mayas reposent sur l'idée que pratiquement tout ce qui existe dans le monde contient du k'uh, ou du sacré. K'uh et k'uhul, des termes similaires qui sont utilisés pour expliquer la spiritualité de toutes les choses inanimées et animées, décrivent la force vitale la plus divine de l'existence. La croyance maya établit la création et la sainteté des êtres humains, de la terre et de toutes les choses sacrées. Cette sainteté divine peut également être traduite dans les mythes de création mayas.

Le mythe de la création maya

Avant d'expliquer les mythes de création mayas, il est important de comprendre la différence entre les deux sources dans lesquelles les histoires de création mayas ont été trouvées. Ces sources comprennent le Popol Vuh et les Livres de Chilam Balam. Le Popol Vuh est associé aux Mayas des hautes terres de ce qui est aujourd'hui le Guatemala. Il contient des textes sur la création humaine, des prophéties, des mythes et des histoires traditionnelles. Les livres du Chilam Balam sont normalement associés aux Mayas des basses terres de la région du Yucatán au Mexique. Il existe plusieurs livres de Chilam Balam qui portent le nom de la région dans laquelle ils ont été écrits. Les livres les plus célèbres et les plus influents sont les livres de Chumayel, Tizimin, Mani, Kaua, Ixil, Tusik et Codex Pérez. Ces livres sont écrits par un prêtre jaguar, une traduction littérale de Chilam Balam. Ces livres datent de l'époque coloniale espagnole, vers les années 1500, et l'influence du colonialisme espagnol sur les récits de création du Chilam Balam est évidente.

Supprimer la pub
Publicité

Pour les Mayas, la création de la terre serait un acte d'Huracán, le dieu du vent et du ciel. Le ciel et la terre étaient reliés, ce qui ne laissait aucun espace pour qu'un être ou une végétation puisse pousser. Afin de faire de la place, un arbre Ceiba fut planté. L'arbre fit pousser des racines dans tous les niveaux du monde souterrain et ses branches poussèrent dans le monde supérieur. Le tronc de l'arbre grandit pour laisser de la place sur terre aux animaux, aux plantes et aux humains. Selon la croyance maya, les animaux et les plantes existaient avant les humains. Les dieux n'étaient pas heureus avec seulement des animaux car ils ne pouvaient pas parler pour les honorer. De là, les humains furent créés pour honorer les dieux.

Les nombreuses époques des Mayas

Selon les textes mayas, il y avait eu jusque là trois créations. Deux de ces créations avaient pris fin ou, en d'autres termes, les créatures avaient été détruites. Il existe de nombreuses variantes de ces trois créations. Certaines furent influencées par le christianisme, mais les événements fondamentaux des créations sont détaillés dans l'explication suivante, tirée du Popol Vuh des Mayas des hautes terres.

Supprimer la pub
Publicité

Faits en boue

La première création vit des personnes faites de boue. Les gens de boue n'étaient pas les plus productifs qui soient car beaucoup d'entre eux n'étaient pas capables de penser comme le font les humains d'aujourd'hui et, selon les textes sacrés mayas, ces hommes "parlaient mais n'avaient pas d'esprit". Ils ne pouvaient pas se déplacer car ils étaient faits de boue et ils n'étaient pas non plus techniquement mortels. Les dieux n'étaient pas satisfaits de leur première création et ils détruisirent donc les hommes de boue avec de l'eau.

Faits en bois

Pour la deuxième création, les dieux firentt des hommes en bois et des femmes en roseaux. Ces personnes pouvaient fonctionner comme les humains, mais n'avaient pas d'âme et n'honoraient pas les dieux. Ils étaient également immortels. Lorsqu'ils mouraient, ils ne restaient morts que trois jours et se relevaient d'entre les morts. La destruction des hommes arbres et des femmes roseaux fut causée par une inondation d'eau bouillante. On pense que les quelques survivants de cette apocalypse sont devenus les singes qui existent aujourd'hui.

Supprimer la pub
Publicité

Faits en maïs

La troisième création vit naître les humains d'aujourd'hui. Ces humains sont faits de pâte de maïs blanche et jaune et du sang des dieux. Les premiers humains étaient quatre hommes et quatre femmes. Ces hommes et ces femmes étaient jugés trop sages par les dieux. Les divinités mayas pensaient que ces humains intelligents étaient une menace pour leur autorité et ils faillirent les détruire eux aussi. Cependant, le Cœur du Ciel (également connu sous le nom de Huracán, mais dans le récit de la création, il est le Cœur du Ciel, le Cœur de la Terre ou le Cœur du Ciel) obscurcit leur esprit et leurs yeux afin qu'ils deviennent moins sages.

Le concept le plus important à comprendre concernant la croyance religieuse des Mayas est que le temps et la création des humains sont considérés comme cycliques.

Les différents groupes mayas croyaient en une variété de mythes de création. Le concept le plus important à comprendre concernant la croyance religieuse des Mayas est que le temps et la création de l'homme sont considérés comme cycliques. Cela signifie que certains Mayas croient que les humains contemporains seront détruits et qu'une autre création est imminente. Cependant, cela ne correspond pas nécessairement à la notion populaire selon laquelle les Mayas croyaient en un événement de "fin du monde". La croyance en la fin de l'humanité n'est pas la fin du monde, c'est la fin d'une époque et, peut-être, le début d'une nouvelle époque des dieux.

Les dieux ont détruit les différentes versions des "humains" parce qu'ils ne pouvaient ou ne voulaient pas vénérer leurs créateurs. C'est une considération cruciale pour les dieux. Ils ne pouvaient pas se permettre d'avoir des créations indignes et incapables d'assurer la subsistance des dieux.

Supprimer la pub
Publicité

Les principaux dieux et déesses mayas

En général, les dieux mayas sont fluides et ont des personnalités diverses. Il est donc parfois difficile de distinguer un dieu d'un autre. Cependant, il peut être plus simple de garder à l'esprit que, bien que les divinités mayas soient nombreuses, les dieux les plus conséquents semélangent parfois avec les dieux moins notables et partagent les caractéristiques des deux divinités. L'incorporation de la connectivité dans la culture maya, sans surprise, s'applique également aux divinités mayas. Certaines divinités ont même des traits de personnalité contradictoires.

La multiplicité des personnalités des divinités est renforcée par leur apparence. De nombreux dieux sont un amalgame d'un humain et d'un animal particulier. Ils sont également associés à différentes directions cardinales et l'importance d'un dieu individuel peut varier en fonction du contexte historique. Cette fluidité est précisément la raison pour laquelle les chercheurs désignent certaines divinités mayas par les lettres de l'alphabet latin.

Yum Caax
Yum Caax
SJu (CC BY-SA)

Itzam Ná et Ix Chebel Yax

Itzam Ná est le dieu attribué à la création. On ne sait pas grand-chose de lui et on peut en dire autant de son homologue, Ix Chebel Yax. Itzam Ná est souvent représenté sous la forme d'un vieil homme aux yeux bridés et au long nez ou parfois même d'un iguane. Ix Chebel Yax était l'épouse d'Itzam Ná et est également représentée comme un iguane. Elle et Itzam Ná sont tous deux considérés comme des dieux élevés dans la hiérarchie des dieux. L'orthographe de leurs noms peut varier, comme celle de nombreux noms mayas.

Supprimer la pub
Publicité

Huracán

Huracán, un autre dieu maya important, est souvent appelé le cœur des cieux, le cœur du ciel ou le cœur de la terre. Bien qu'il n'y ait pas beaucoup de preuves directes qu'Huracán soit le dieu créateur suprême, le Popol Vuh laisse entendre dans l'une de ses prières qu'Huracán est un "donneur de vie". La même prière fait également référence à Huracán comme étant le Cœur du Ciel et de la Terre, ce qui suggère également son importance en tant que créateur. En raison de la fluidité des dieux mayas, il n'est pas vital de faire une distinction absolument claire entre les dieux créateurs. Cela dit, Huracán est généralement associé aux Mayas Quiché du Guatemala. Les Quiché croient qu'Huracán aurait formé la terre et l'aurait créée pour les humains. Il aurait aussi formé les gens en les fabriquant avec de la pâte de maïs et il est le seigneur du feu, des tempêtes et du vent.

K'inich Ajaw

K'inich Ajaw (prononcé Ah-how), parfois appelé Dieu G ou Kinich Ahau, est le "Seigneur au visage de soleil". K'inich Ajaw est typiquement dépeint comme se levant ou naissant à l'est et vieillissant au coucher du soleil. Cette féroce divinité solaire se transforme alors en jaguar et devient un conseiller de guerre dans le monde souterrain. Les divinités solaires sont à la fois vénérées et craintes car, si elles offrent les propriétés vitales du soleil, elles peuvent parfois fournir trop de soleil et provoquer une sécheresse.

Hun H'unahpu

Le dieu du maïs, Hun H'unahpu, est peut-être aussi le plus important des êtres célestes. Également appelé Dieu E, Hun H'unahpu est considéré comme le créateur de l'homme moderne par les Mayas yucatèques des basses terres. En effet, c'est son maïs et son sang qui rendirent l'humanité possible. Symbole de vie et de fertilité, il est représenté comme un jeune homme aux cheveux longs.

Vous aimez l'Histoire?

Abonnez-vous à notre newsletter hebdomadaire gratuite!

Chak

Chak, l'équivalent apparent de K'inich Ajaw, est le dieu de la pluie ou Dieu B. Chak est à la fois mi-humain et mi-reptile et il est généralement représenté avec un éclair, un serpent ou une hache. Ce dieu redoutable est parfois représenté peint en bleu, avec des moustaches en forme de serpent dépassant de son visage. Les Mayas croient que Chak vivait dans des grottes où il créait des éclairs, du tonnerre et des nuages. Chak, lui aussi, était à la fois craint et vénéré. Il apportait les pluies nécessaires au peuple, mais produisait également des inondations, des éclairs menaçants et se comportait comme une tempête sauvage. Il exigeait également des sacrifices de sang en paiement des pluies qu'il fournissait.

K'awil

Le dieu K, ou K'awil, est le gardien du sceptre. Il est principalement le protecteur de la lignée royale et est connu pour être également lié à la foudre. Il est généralement représenté avec le nez percé d'une torche fumante ou d'une lame de hache effroyable. En plus de ses effrayants piercings, il a également un pied serpent et un autre en forme de groin tournée vers le haut. On attribue à K'awil la découverte du cacao et du maïs après avoir frappé une montagne avec l'un de ses éclairs.

Kisim

Kisim, ou Dieu A, est connu comme le "flatulent". Mais ne vous laissez pas tromper par ce nom humoristique. Cette divinité est un terrifiant dieu de la mort et de la décomposition. Kisim était dépeint comme un véritable squelette en décomposition ou un zombie. Parfois, Kisim était accompagné d'un hibou. Dans la croyance maya, les hiboux sont les messagers du monde souterrain.

Ix Chel

Le dieu O, ou Ix Chel, est la déesse des arcs-en-ciel. Si les arcs-en-ciel peuvent symboliser la bonne volonté dans la culture occidentale, il ne faut pas confondre Ix Chel avec un dieu de la bonne volonté. Les Mayas croient en fait que les arcs-en-ciel sont les "flatulences des démons" et qu'ils apportent malchance et maladie. Ix Chel représente également ces choses à cause de son association avec les arcs-en-ciel. Dans sa forme typique, Ix Chel est une vieille femme avec des crocs, des griffes et un corps délabré. Cependant, en conjonction avec la duplicité des êtres mayas, Ix Chel a aussi une forme plus bienveillante. Elle représente parfois la fertilité et la naissance des enfants et, dans ces contextes, elle est représentée jeune et belle.

Pakal the Great & Xibalba
K'inich Janaab' Pakal Ier et Xibalba
Marcellina Rodriguez (Copyright)

Les jumeaux héros

Enfin, la légende des jumeaux héros raconte les aventures de deux frères, Xbalanque et Hunahpu, dans le monde souterrain. La légende, relatée dans le Popol Vuh, commence par la conception des dieux-frères. Le père des jumeaux était le dieu Hun H'unahpu. Hun H'unahpu et son frère furent attirés aux Enfers pour être sacrifiés par décapitation. Cependant, comme Hun H'unahpu était immortel, sa tête décapitée survécut et se transforma en fruit sur un arbre. La tête de Hun H'unahpu cracha dans la main de la déesse Xquic, qui donna finalement naissance à Xbalanque et Hunahpu, les jumeaux héros.

Les jumeaux durent relever de nombreux défis, mais l'histoire la plus épique est celle de leur voyage à travers Xibalba (prononcé Shee-bahl-bah), le monde souterrain des Mayas.

Les jumeaux sont convoqués dans le monde souterrain après avoir joué un jeu de balle rauque et bruyant au-dessus de la tête des seigneurs de Xibalba. Les seigneurs défient les jumeaux à plusieurs reprises, mais grâce à leur esprit et à leur ruse, les jumeaux réussissent à battre les seigneurs de Xibalba. Xbalanque et Hunahpu se lassent de ces défis sans fin et imaginent un moyen de s'échapper des enfers. Ils se déguisent en voyageurs et amusent les dieux des enfers avec des tours et des jeux. Les seigneurs sont si impressionnés par leur tour consistant à ramener une personne à la vie après qu'elle ait été sacrifiée qu'ils demandent aux jumeaux de les sacrifier et de les ramener à la vie. Cependant, au lieu de ramener les dieux à la vie, les jumeaux les laissent morts et font du monde souterrain un lieu pour les misérables. Les jumeaux Héros et les seigneurs de Xibalba résident maintenant dans le ciel nocturne sous forme d'étoiles. On pensait que les rois suivaient les épreuves des Jumeaux Héros après leur mort et faisaient leur voyage vers les cieux ou le monde supérieur.

Il existe de nombreux autres êtres célestes, mais ceux mentionnés ci-dessus sont ceux qui apparaissent le plus fréquemment. Ils peuvent se présenter sous de nombreuses formes et leur multiplicité est l'un des piliers des idéaux conjonctifs de la religion maya.

Le paradis, l'enfer et les directions cardinales

Contrairement aux idées occidentales contemporaines du paradis et de l'enfer, les Mayas croyaient en différents niveaux de ces royaumes. Il y a cependant trois domaines principaux à distinguer les uns des autres. Pour les Mayas, les niveaux surnaturels ne sont pas le paradis et l'enfer, mais le monde supérieur, le monde intermédiaire et le monde inférieur.

Le monde supérieur se compose de treize niveaux, le monde intermédiaire d'un seul niveau et le monde inférieur de neuf niveaux. On pense que le ceiba pousse dans tous les royaumes, du niveau le plus élevé du monde supérieur au niveau le plus bas du monde inférieur. Le ceiba est essentiel pour comprendre l'importance des directions cardinales dans le monde maya.

Maya Urn with Jaguar Figure & Skulls
Urne maya avec jaguar et crânes
Walters Art Museum (CC BY-SA)

Les divinités mayas, en particulier, sont liées aux directions cardinales. Alors que nous sommes familiers avec les quatre directions cardinales, les Mayas comprenaient qu'il y avait cinq éléments dans les directions cardinales, les quatre directions et le centre. On peut dire que la direction cardinale la plus significative pour les Mayas est l'est. L'est est l'endroit où le soleil se lève et il est associé à la naissance car les Mayas croient que le soleil naît chaque jour à l'est.

Ces principes faisaient également partie de la vie quotidienne des Mayas. Les maisons étaient conçues pour refléter les directions cardinales et l'arbre Ceiba. Les Mayas construisaient même des foyers au centre de leurs maisons afin de représenter le centre de l'arbre Ceiba des directions cardinales.

Rituels mayas

Les Mayas participaient à divers rituels religieux. Tous n'étaient pas liés à des sacrifices humains, bien que le sacrifice ait été une pratique courante dans les cérémonies religieuses. Contrairement à la croyance populaire, le sacrifice rituel ne se limitait pas à la mort macabre d'un pauvre captif. Bien que cela se soit produit à quelques occasions dans le monde maya, c'était un événement relativement rare. La saignée était de loin le rituel de sacrifice le plus courant.

La saignée était de loin le rituel sacrificiel le plus courant chez les Mayas.

La saignée

La saignée est précisément ce que l'on entend par là, à savoir l'effusion de sang dans le cadre d'un sacrifice. Dans le cas des Mayas, la saignée était limitée à la lignée royale. Les dieux exigeaient du sang en raison de la création initiale où les dieux avaient versé leur sang afin de donner la vie à l'humanité. Par ailleurs, mais pas aussi souvent, les saignées étaient pratiquées afin de communiquer avec les ancêtres.

La pratique de la saignée marquait des dates importantes dans le monde maya. Les membres de la famille royale participant à cette pratique passaient parfois plusieurs jours à effectuer des rituels de purification afin de se préparer à la saignée. Les hommes et les femmes de lignée royale étaient censés accomplir ces rituels. Les rois et les reines mayas participaient à diverses formes de saignées et fabriquaient même des outils sacrés pour accomplir le rituel. Le sang était généralement prélevé à différents endroits du corps à l'aide d'outils spécialisés conçus pour produire plus de sang et peut-être aussi plus de douleur. Les outils étaient généralement faits d'épines de raie et ornés de différents glyphes pour montrer leur signification religieuse. Un exemple effrayant de sacrifice noté par Rubalcaba décrit comment les femmes, généralement des femmes royales, utilisaient une corde épineuse pour se percer la langue et en tirer du sang afin qu'il soit dispersé sur les icônes mayas. Les hommes, quant à eux, faisaient de même, mais sur le pénis plutôt que sur la langue.

La pratique de la saignée servait souvent à commémorer et à sanctifier des événements importants tels que les naissances, les montées sur le trône et les anniversaires. En revanche, le sacrifice humain était réservé aux plus grands événements mayas.

Sacrifice humain

Si les guerres étaient généralement menées pour des raisons autres que la religion, lorsque des guerres avaient lieu, la religion s'en mêlait. Souvent, les chamans ou les prêtres aidaient à planifier les stratégies de guerre. Un prêtre de guerre était appelé un nacom. Les Mayas combinaient souvent des aspects de la guerre et de la religion. En général, ils faisaient des prisonniers pour les sacrifier.

Les sacrifices étaient importants pour satisfaire les dieux et étaient également essentiels pour assurer une victoire militaire. Lorsqu'un roi ou une reine montait sur le trône et qu'un prisonnier politique avait été capturé, ils commémoraient cet événement marquant par un sacrifice humain. En général, ces prisonniers étaient des membres de la famille royale ou des élites d'un État ennemi. Les membres de la famille royale les plus hauts placés étaient sauvés dans le seul but de recréer les événements du Popol Vuh.

Ces sacrifices étaient réalisés de différentes manières, mais trois méthodes étaient les plus courantes. La première méthode était la décapitation. La méthode suivante était la méthode popularisée consistant à retirer le cœur de la personne vivante. La dernière méthode, la plus populaire, consistait à jeter une personne vivante dans un cenote, ou puits naturel, en guise d'offrande aux dieux.

Presentation of Captives to a Maya Ruler
Présentation de captifs à un dirigeant maya
FA2010 (CC BY-SA)

Autres offrandes et rituels

Si le rituel le plus répandu chez les anciens Mayas était la pratique du sacrifice, ils pratiquaient également d'autres types de rituels. Toutes les offrandes mayas n'étaient pas aussi sanglantes et horribles. Même si elles ne semblent pas tout à fait logiques pour les Occidentaux, les offrandes alternatives offraient des moyens intéressants de communiquer avec les divinités et de les satisfaire.

Un moyen de communication avec les dieux plutôt surprenant et négligé consistait à descendre des enfants dans des cenotes. Les enfants étaient placés dans les puits afin qu'ils puissent parler avec le ou les dieux. Après quelques heures passées dans le puits, les enfants étaient récupérés afin que le message des dieux puisse être entendu. Bien entendu, les Mayas participaient également à l'offrande aux dieux d'objets précieux tels que le jade, l'or, les masques, les coquillages, les os humains sculptés et les outils cérémoniels ou sacrés.

Le mariage était un autre rituel religieux et un motif de célébration. Les mariages mayas étaient généralement des mariages arrangés au sein d'une même classe sociale. L'âge au moment du mariage variait, mais les experts supposent que l'âge du mariage était lié à la croissance et au déclin de la population. Lorsque la population maya diminuait, les jeunes se mariaient à un âge plus précoce. Les couples étaient formés à un très jeune âge, parfois même lorsqu'ils étaient nourrissons.

Les mariages étaient célébrés par des prêtres dans la maison des mariés. Les prêtres brûlaient de l'encens pour que le mariage soit heureux, puis un festin ou une autre forme de célébration s'ensuivait. Si le mariage n'était pas considéré comme réussi par le mari ou la femme, le couple pouvait "divorcer". Il n'existe aucun rituel connu pour le divorce, mais il est intriguant de constater que le divorce était, plus ou moins, une action acceptable.

La danse est un autre rituel méconnu. Les rituels de danse étaient exécutés pour communiquer avec les dieux. Les danses comportaient des costumes somptueux qui représentaient les visages des divinités. Souvent, les Mayas portaient ou incluaient des ornements tels que des bâtons, des lances, des hochets, des sceptres et même des serpents vivants comme aides à la danse. Les Mayas croyaient qu'en s'habillant et en agissant comme un dieu, ils seraient envahis par l'esprit de ce dernier et pourraient donc communiquer avec lui.

Les anciens Mayas avaient une religion complexe. Les dieux et les rituels aux multiples facettes ont même persisté dans la culture maya actuelle, même s'ils sont devenus syncrétiques. Leurs idéologies de la création, du sacrifice, du sacré et de la multiplicité sont essentielles pour comprendre la religion maya.

Supprimer la pub
Publicité

Bibliographie

World History Encyclopedia est un associé d'Amazon et perçoit une commission sur les achats de livres sélectionnés.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Maria C. Gomez
I'm a content writer at Gainesville Coins and I'm lucky enough to be able to write about the things I'm passionate about, which are archaeology and most other anthropological subjects. I will also be graduating with my degree in Anthropology August 2015.

Citer cette ressource

Style APA

Gomez, M. C. (2015, juillet 29). Religion Maya [Maya Religion]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-13348/religion-maya/

Style Chicago

Gomez, Maria C.. "Religion Maya." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le juillet 29, 2015. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-13348/religion-maya/.

Style MLA

Gomez, Maria C.. "Religion Maya." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 29 juil. 2015. Web. 21 déc. 2024.

Adhésion