Genséric (alias Gaiseric, r. de 428 à 478) fut le plus grand roi des Vandales, il resta invaincu depuis son accession au trône jusqu'à sa mort. Il vit probablement le jour en 389 de notre ère près du lac Balaton (aujourd'hui en Hongrie), bien que cela soit incertain.
Des sources anciennes rapportent qu'il était le fils illégitime du roi vandale Godégisel qui l'éleva comme l'égal de ses fils légitimes. Il était connu pour sa ruse et ses brillantes tactiques militaires qui lui permirent de vaincre les armées de Rome à chaque engagement. Il devint roi des Vandales en Espagne à la mort de son demi-frère Gondéric et conduisit son peuple en Afrique du Nord, où il établit un royaume vandale si puissant qu'il contrôla la mer Méditerranée de 439 à 534 de notre ère, s'emparant des navires et pillant les villes et villages côtiers.
Après sa mort, le royaume passa à son fils qui gouverna mal, tout comme ses autres successeurs, jusqu'à ce que Gélimer (r. de 530 à 534), le dernier des rois vandales, ne soit vaincu par le général romain Bélisaire (505-565) en 533, et que les Vandales ne cessent d'exister en tant qu'entité politique et culturelle cohésive en 534.
Les Vandales en Espagne et montée en puissance de Genséric
Les Vandales migrèrent de Scandinavie vers la région connue aujourd'hui sous le nom de Pologne vers 130 avant J.-C., puis migrèrent plus au sud, entrant en contact avec l'Empire romain. Vers 166 de notre ère, ils étaient alternativement alliés ou antagonistes de Rome et, vers 270 de notre ère, ils étaient activement hostiles à l'Empire. Les invasions hunniques de la fin du IVe siècle et du début du Ve siècle de notre ère forcèrent de nombreuses "tribus barbares" à quitter leurs terres traditionnelles pour traverser les frontières et se réfugier en territoire romain.
Les Vandales se virent refuser l'entrée mais, au cours de l'hiver 406 de notre ère, ils traversèrent le Rhin gelé et envahirent la Gaule. De la Gaule, ils se répandirent en Hispanie (l'Espagne d'aujourd'hui), où ils entrèrent en conflit avec les Wisigoths qui y vivaient déjà. La présence des Romains en Hispanie compliqua davantage la situation des Vandales, qui se retrouvèrent alors à combattre deux ennemis sur des fronts séparés. Sous la direction de Gondéric (379-428 de notre ère), les Vandales parvinrent à tenir les deux ennemis en échec et prirent le contrôle des villes côtières où se trouvaient les ports les plus importants.
Pourtant, les Vandales étaient constamment menacés d'attaques par les Romains ou les Wisigoths. Bien que Gondéric ait été un chef compétent, revendiquant la royauté sur les Vandales et les Alains (il possédait donc une armée assez importante), il ne put rien faire pour conquérir et tenir l'Hispanie dans son ensemble. Gondéric mourut en 428 de notre ère et fut remplacé par Genséric, âgé de 39 ans, qui comprit qu'il devait trouver une solution au problème de son peuple en quittant l'Espagne et en établissant un royaume vandale ailleurs.
L'invasion de l'Afrique du Nord
Le problème, bien sûr, était de savoir où aller, mais ce problème fut résolu pour lui par ses ennemis romains. Pendant que les Vandales combattaient les Wisigoths, l'Empire romain souffrait de ses habituels problèmes d'intrigues de cour. L'empereur d'Occident était Valentinien III (r. de 425 à 455 de notre ère), qui n'était qu'un enfant, et le pouvoir réel appartenait à sa mère, Galla Placidia (392-450), et au général Flavius Aétius (391-454). Les Romains favorisaient généralement soit Aétius, soit Galla, et les deux étaient presque constamment à l'œuvre pour tenter de concevoir des plans visant à contrecarrer les espoirs de l'autre.
Vers 428 de notre ère, Aétius mIt au point un stratagème pour qu'un de ses rivaux, Boniface (qui régnait en Afrique du Nord, mort en 432 de notre ère), soit accusé de trahison envers Valentinien III et Galla Placidia. Aétius demanda à Galla de faire venir Boniface d'Afrique du Nord pour répondre aux accusations, tout en informant Boniface que Galla prévoyait de l'exécuter à son arrivée. Lorsque Boniface fit savoir à Galla qu'il ne viendrait pas, Aétius déclara que c'était là la preuve de sa trahison.
Selon l'historien Procope, c'est à ce moment-là que Boniface aurait invité les Vandales d'Espagne en Afrique du Nord comme alliés contre une invasion romaine. Boniface, comme Galla le comprendrait vite, était innocent de ces accusations et, comme il contrôlait six provinces en Afrique du Nord et la puissance militaire pour les défendre, il n'aurait pas eu besoin d'un accord avec les Vandales. Néanmoins, comme Aétius et Galla étaient des ennemis redoutables, Boniface aurait pu envoyer l'invitation à Genséric afin de rassembler autant d'hommes que possible. Selon un autre récit de l'invasion de l'Afrique du Nord par les Vandales, Genséric aurait été blessé lors d'une chute de cheval et serait devenu boiteux. Il aurait donc décidé de mener désormais la guerre par voie maritime, ce qui l'aurait conduit à envahir Carthage afin d'y établir une base navale.
Les historiens ont argumenté pour et contre ces deux affirmations et continuent de le faire. Le plus probable est que Genséric voulait simplement pour son peuple une patrie riche en ressources et débarrassée des Wisigoths et qu'il profita donc de la situation confuse des Romains pour les envahir lorsqu'il sentit que Boniface ne pouvait rien faire (ou qu'il accepta simplement l'invitation de Boniface avec un plan en tête pour prendre la province). L'Afrique du Nord était le principal fournisseur de céréales de l'Empire romain et, si Genséric la contrôlait, il serait en mesure de négocier avec les Romains et ce, dans son propre interêt.
Quelles qu'aientvété ses raisons, Genséric conduisit 80 000 de ses concitoyens d'Espagne en Afrique du Nord en 429 de notre ère. Les historiens continuent de débattre pour savoir s'il s'agissait de 80 000 ou de 20 000 personnes, mais l'historien Walter A. Goffart (citant d'autres auteurs) écrit :
Le fait que Genséric ait conduit 80 000 Vandales et peuples associés d'Espagne en Afrique en 429 a été qualifié de seul élément d'information certain dont nous disposons sur la taille des groupes barbares à l'époque des invasions. La certitude vient du fait qu'elle est attestée par des informateurs apparemment indépendants, l'un latin, l'autre grec. (231)
Une fois en Afrique, si l'on accepte l'affirmation selon laquelle Boniface l'avait invité, il se retourna contre son hôte et mena ses forces contre l'armée impériale. Il prit la ville d'Hippone (dont Saint Augustin, mort à cette époque, avait été l'évêque) après un siège de quatorze mois et envahit les territoires des actuels Maroc et Algérie.
Genséric fit des centaines de prisonniers parmi les Romains, dont de nombreux citoyens de haut rang, mais les traita bien et leur offrit la liberté s'ils juraient de ne plus jamais prendre les armes contre les Vandales. Beaucoup d'entre eux acceptèrent son offre et, parmi eux, un officier romain du nom de Marcien qui devint plus tard empereur (r. de 450 à 457) et honora son serment.
Valentinien III, quant à lui, n'eut d'autre choix que de reconnaître les victoires de Genséric et d'abandonner les provinces d'Afrique du Nord à l'exception de Carthage. Genséric renforça progressivement son pouvoir en conquérant d'autres villes et, en 439, il prit Carthage. Il enchaîna ensuite les victoires, conquérant des villes jusqu'à ce qu'il ne soit maître de l'Afrique du Nord et que les Vandales n'aient leur propre patrie, au grand dam de Rome. L'historien Roger Collins écrit : "La détermination à reconquérir l'Afrique domina la politique impériale occidentale pendant les quinze années suivantes" (90). Les Romains n'y parviendraient toutefois qu'après la mort de Genséric.
Persécutions des catholiques
Une fois les Romains vaincus, Genséric s'occupa de diriger son royaume. Les Vandales étaient des chrétiens ariens, tandis que les Romains étaient des trinitaires (connus plus tard sous le nom de catholiques). L'historien Victor de Vita a décrit les persécutions des catholiques sous le règne de Genséric dans son Histoire de la persécution de la province africaine (c.484 de notre ère). Les Vandales ariens rejetaient le concept de la Trinité comme une hérésie polythéiste, tandis que les catholiques romains condamnaient l'arianisme comme une menace pour la vraie foi. Le Cambridge Ancient History décrit la situation après que Genséric eut pleinement contrôlé l'Afrique du Nord :
Genséric et les Vandales avaient considéré les provinciaux africains, en particulier la noblesse romaine, avec beaucoup de suspicion. Les membres de nombreuses grandes familles furent exilés et leurs terres expropriées. De même, le conflit religieux entre les Vandales ariens et les Romains catholiques fut d'une rare sauvagerie. De nombreux évêques et prêtres catholiques furent exilés à l'intérieur du pays, et leurs églises et leurs biens fonciers furent donnés aux Ariens. (XIV, 125)
Le roi vandale taxa également les catholiques plus lourdement que les ariens, en accordant une attention particulière aux églises catholiques. La véhémence avec laquelle Genséric considérait les chrétiens trinitaires provenait de la croyance de ces derniers en la trinité (Dieu en tant que Père, Fils et Saint-Esprit) ainsi que de leur antagonisme manifeste envers la forme vandale du christianisme arien qui incorporait des aspects du christianisme au vieux paganisme germanique de la tribu.
Dans le système de croyance païen vandale, Odin était le roi des dieux et tous les autres lui étaient inférieurs. Ainsi, dans la forme vandale du christianisme, il n'y avait qu'un seul Dieu suprême et Jésus remplissait le même rôle que Thor auparavant en tant que fils du dieu suprême. Le concept de trois divinités de même puissance régnant comme un seul Dieu était totalement inacceptable pour Genséric, car il violait tout ce qu'il croyait concernant le divin. Aucun catholique n'était autorisé à servir dans son gouvernement, et chaque fonctionnaire du gouvernement devait être un loyal arien qui croyait précisément en ce que Genséric lui aussi croyait. Ces persécutions, cependant, ne perturbèrent pas son règne et le royaume vandale prospéra.
Sac de Rome
Depuis leur port de Carthage, les Vandales lançaient leur flotte à volonté et contrôlaient la mer Méditerranée qui avait autrefois appartenue à Rome. La marine de Genséric pillait tous les navires qui croisaient son chemin et faisait des raids sur les côtes. Les plans et les tentatives des Romains pour le chasser, lui et son peuple, d'Afrique du Nord n'aboutirent pas et, en 442 de notre ère, les Romains reconnurent le royaume vandale en tant qu'entité politique légitime et un traité fut signé entre Genséric et Valentinien III.
En 455, Valentinien assassinea Aétius et fut assassiné peu après par des conspirateurs sous la direction de Pétrone Maxime, qui se déclara empereur. Genséric fit valoir que cela annulait le traité de 442 de notre ère, qui n'était valable qu'entre lui et Valentinien. Il fit voile vers l'Italie avec sa flotte, débarqua sans opposition à Ostie et marcha sur Rome. Les Romains réalisèrent que leur force militaire était insuffisante pour faire face aux Vandales et firent donc confiance aux compétences diplomatiques du Pape Léon Ier (en poste de 440 à 461 de notre ère), qu'ils envoyèrent à la rencontre de Genséric pour implorer sa clémence.
Léon dit à Genséric qu'il était libre de piller la ville mais lui demanda de ne pas la détruire ni de faire du mal aux habitants - et Genséric accepta. Cette décision fut très avantageuse pour Genséric sur de nombreux points, mais surtout parce que l'Italie souffrait d'une famine et que, lorsqu'il débarqua à Ostie, Genséric comprit que son armée ne pourrait pas faire un siège prolongé de la ville parce qu'elle n'aurait rien à manger et que les murs de Rome étaient formidables. Son assentiment à la demande de Léon était donc plus un acte d'opportunité et de prudence que de pitié.
Les Vandales s'emparèrent de tout ce qui avait de la valeur, qu'il s'agisse de trésors personnels, d'ornements de bâtiments ou de statues, mais ils ne détruisirent pas la ville et peu de personnes furent blessées, à l'exception de Pétrone Maxime qui fut tué par une foule romaine alors qu'il tentait de s'enfuir et fut rattrapé hors des murs. Les Vandales pillèrent la ville, puis rejoignirent leurs navires et rentrèrent chez eux, emmenant avec eux un certain nombre d'otages de premier plan, dont la veuve de Valentinien III et ses filles. Collins écrit :
Le sac de Rome en 455 eut pour effet immédiat de faire paraître la menace vandale en Italie bien plus menaçante que [les autres menaces]. Bien que les Vandales soient immédiatement retournés en Afrique avec leur butin, l'épisode entier fit prendre conscience, d'une manière qui ne semble pas avoir été appréciée auparavant, de la vulnérabilité de l'Italie, et de Rome en particulier, aux raids maritimes. (88)
Réalisant qu'ils ne pouvaient plus se permettre de tolérer les Vandales en Afrique du Nord, les Romains rassemblèrent leurs forces pour lancer une attaque vers 460 de notre ère. Dans l'espoir de remporter une bataille décisive, ils s'allièrent avec les Wisigoths, les vieux ennemis des Vandales. La flotte se rassembla en Espagne en vue d'une invasion de l'Afrique du Nord, mais Genséric, qui était toujours attentif aux mouvements militaires romains, lança une attaque préventive et détruisit ou captura la majeure partie de la flotte romaine en 461 de notre ère.
La bataille du Cap Bon
Pendant les sept années suivantes, les Vandales continuèrent à dominer la Méditerranée et à terroriser les villages côtiers. Enfin, en 468 de notre ère, Rome décida de tenter à nouveau de débarrasser l'Afrique du Nord des Vandales et de reprendre ses provinces. Les moitiés orientale et occidentale de l'empire s'unirent contre les Vandales et envoyèrent contre eux l'ensemble de leur flotte. Cette campagne aurait pu être couronnée de succès sans l'incompétence du général romain Basiliscus (futur empereur, r. de 475 à 476 de notre ère) et l'habileté de Genséric.
Basiliscus ancra sa flotte au Cap Bon au lieu de poursuivre sa route pour prendre Carthage directement. Genséric, qui savait déjà que l'invasion était imminente, feignit la surprise et envoya à Basiliscus un message demandant une trêve de cinq jours afin qu'il puisse se préparer à négocier une paix et se rendre. Basiliscus lui accorda les cinq jours et resta ensuite dans le port du Cap Bon pour attendre les émissaires vandales avec leur reddition.
Genséric, pendant ce temps, ordonna que tous les vieux navires dans le port de Carthage soient chargés de broussailles sèches, de bois et de jarres d'huile. Le soir du cinquième jour, alors que Basiliscus attendait toujours l'arrivée des émissaires vandales, Genséric fit remorquer lentement les vieux navires vers la flotte romaine. Les Vandales attendirent que la nuit soit complètement noire, puis mirent le feu aux navires et les envoyèrent vers les galères romaines.
Les navires de la flotte romaine était serrés les uns contre les autres dans le port du Cap Bon et n'avaient aucune marge de manœuvre pour échapper aux navires enflammés des Vandales. Le feu sauta de navire en navire et, comme c'était une nuit venteuse, les flammes se propagèrent rapidement. Au milieu de la fumée et des flammes, la flotte vandale surgit, éperonna les navires romains et les aborda, tuant tous ceux qui résistèrent.
Lorsque les Vandales furent certains qu'il n'y avait plus de flotte digne d'intérêt, ils se retirèrent ; les navires romains continuèrent à brûler toute la nuit, et ceux qui pouvaient encore naviguer se retirèrent vers Rome avec une perte de plus de 600 navires et d'innombrables vies. Les Romains furent contraints de demander la paix et le général Ricimer (chef d'État par intérim en Occident, mort en 472) dut accepter les conditions de Genséric, qui ne faisaient que reprendre le traité de 442, autorisant les Vandales à faire ce qu'ils voulaient quand ils le voulaient.
Mort de Genséric et chute du royaume vandale
À la suite de cette défaite romaine dévastatrice, qui avait paralysé l'empire d'Occident, Genséric lança une attaque à grande échelle contre l'empire d'Orient en guise de représailles. Ces attaques se poursuivirent entre 469 et 475 de notre ère, avec plus de victoires que de défaites pour les Vandales. Les Vandales effectuèrent des raids sur les territoires de l'empire d'Orient depuis Alexandrie, en Égypte, jusqu'en Anatolie.
À la mort de l'empereur Léon Ier, Zénon (r. de 474 à 475, et de 476 à 491 de notre ère) lui succéda et ouvrit presque immédiatement des négociations de paix. Genséric, avec son équité habituelle, ne demanda pas de conditions exorbitantes; il exigea seulement que Rome reconnaisse son royaume comme légitime et le laisse tranquille. Il accorda la liberté de culte aux catholiques vivant en Afrique du Nord, accepta que ses navires ne fassent pas de raids sur la côte anatolienne et libéra les Romains qu'il avait faits prisonniers. Il resta le seigneur incontesté de la Méditerranée et de l'Afrique du Nord jusqu'à sa mort, de cause naturelle, à Carthage en 478 de notre ère.
Son fils Hunéric (r. de 478 à 484) lui succéda et persécuta les catholiques (chrétiens trinitaires) au détriment d'autres activités plus rentables. Contrairement aux persécutions de Genséric, celles d'Hunéric étaient particulièrement intenses et prenaient du temps et des efforts au détriment de l'administration réelle du royaume. Hunéric fut suivi par d'autres rois qui régnèrent avec plus ou moins de succès que lui, mais qui ne s'approchèrent jamais de la grandeur de Genséric.
Le dernier roi des Vandales fut Gélimer qui fut vaincu par Bélisaire aux batailles de l'Ad Decimum et du Tricaméron en 533. Gélimer s'enfuit du champ de bataille, fut traqué et capturé en mars 534 ; il fut ensuite amené enchaîné à Constantinople, où il participa à la parade triomphale de Bélisaire, puis fut libéré.
L'empire d'Orient reprit le contrôle de l'Afrique du Nord, et les Vandales cessèrent d'exister en tant qu'entité culturelle. Le roi Genséric battit les Romains dans presque tous les engagements et gagna plus de batailles contre Rome que tout autre chef militaire de l'histoire. Il semblait être capable de deviner ce que les Romains allaient faire avant même qu'ils ne le sachent eux-mêmes et contrecarra constamment leurs plans pour le chasser de son royaume. On se souvient de lui comme de l'un des plus grands stratèges militaires de l'histoire et du souverain le plus efficace des tribus germaniques de l'Antiquité tardive.