Osman

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Définition

Syed Muhammad Khan
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 21 mai 2020
Disponible dans ces autres langues: anglais
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Calligraphy of Uthman's Name (by Petermaleh, CC BY-SA)
Calligraphie du nom d'Osman
Petermaleh (CC BY-SA)

Osman ibn Affan (576/583-656) était un converti de la première heure à l'islam, un ami proche et le gendre du prophète Mahomet (570-632), et le troisième calife (r. de 644 à 656) du califat rashidun (632-661). Ses actes de charité et sa modestie lui valurent une place de choix dans la première communauté islamique, et il était l'un des compagnons préférés et les plus loyaux du prophète Mahomet. N'ayant pas la force politique de ses prédécesseurs, il fut marionnettisé par ses proches du clan Banu Umayya (qui s'élèverait plus tard au siège califal sous le nom de dynastie omeyyade) pendant toute la durée de son mandat. Cette situation suscita une résistance contre son règne, qui se traduisit par une rébellion ouverte et aboutit à son assassinat en 656. Sa mort créa une fracture dans l'empire islamique, dont les effets sont encore perceptibles aujourd'hui.

Jeunesse et conversion

osman est devenu célèbre pour son dévouement à l'islam; ses actes de bienfaisance étaient particulièrement prononcés au sein de la communauté islamique naissante de Médine.

Osman vit le jour en 576/583 à Taif, une station balnéaire arabe de la région du Hejaz. Il était le fils d'Affan ibn Abi al-As, un marchand prospère et un homme riche. Osman reçut une bonne éducation et se retrouva rapidement à la place de son père décédé, ce qui fit de lui l'un des hommes les plus riches de La Mecque. Lorsque le prophète islamique déclara sa mission, un ami commun, Abou Bakr (573-634), persuada Osman d'accepter l'islam en 611, faisant de lui le premier des patriciens mecquois à le faire.

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Osman était extrêmement pieux et devint rapidement célèbre pour son dévouement à l'islam. Ses actes de charité étaient particulièrement visibles au sein de la communauté islamique naissante de Médine, après l'Hégire (migration de La Mecque à Médine, 622), et lui valurent le surnom de Ghani (le généreux). Selon une légende célèbre, il acheta un puits et autorisa les gens à y puiser de l'eau gratuitement. Cependant, il avait tendance à favoriser ses proches, ce qui posa problème par la suite.

Premier musulman de naissance noble, il se lia d'amitié avec le Prophète. Cette relation se consolida lorsque Mahomet fit d'Osman son gendre en 615 grâce à sa fille Ruqayya (c. 601-624). Le couple eut un fils, qui mourut à l'âge de six ans. Ruqayya tomba malade en 624, au moment où les musulmans livraient leur première bataille contre les Mecquois à Badr. Osman, qui était resté à la maison pour s'occuper de sa femme, ne rejoignit pas l'armée pour la bataille, mais le destin voulut que Ruqayya meure. Plus tard dans l'année, il épousa une autre fille du prophète, Koulthoum (603-630); ils n'eurent pas d'enfant et elle finit par mourir en 630. En raison de ses liens matrimoniaux avec deux filles du prophète Mahomet, il reçut le titre de Dhu al-Nurayn (le possesseur de deux lumières).

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Calligraphic Names of Rashidun Caliphs in Hagia Sophia
Calligraphie des noms des califes Rashidun dans Sainte Sophie, Istanbul
Belt93 (CC BY-NC-SA)

Ascension au pouvoir

La communauté islamique FUt ébranlée après la mort de son patriarche, le prophète Mahomet, qui succomba à sa maladie en 632. C'est Abou Bakr, l'un de ses plus proches collaborateurs, qui dirigea la société en tant que premier calife de l'islam. De nombreuses tribus qui s'étaient séparées de la communauté furent ramenées sous l'égide de l'islam à la suite des guerres de la Ridda ou guerres de l'apostasie (632-633). Une fois à la tête du royaume, Abou Bakr lança des invasions en Syrie et en Irak, mais il mourut en 634 avant d'avoir pu faire davantage.

Ceux qui soutenaient les prétentions d'Abou Bakr à la direction de l'État formaient un groupe au sein de la communauté musulmane, connu sous le nom de musulmans sunnites; un groupe rival soutenait les prétentions d'Ali ibn Abi Talib (601-661) - cousin et gendre du Prophète - et sont connu sous le nom de musulmans chiites. Les adeptes du premier groupe soutiennent la revendication des quatre califes de l'ère Rachidun (Abou Bakr, Omar, Osman et Ali), tandis que le second groupe ne considère qu'Ali comme l'héritier légitime du Prophète et le premier chef spirituel ou imam de la communauté.

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Omar ibn al-Khattab (r. de 634 à 644), qui avait été un fervent partisan d'Abou Bakr, fut nommé deuxième calife par ce dernier dans son testament dicté à Osman. Osman et Ali servirent tous deux de conseillers au calife pendant son mandat de dix ans, qui vit l'épanouissement de l'empire islamique. Son règne fut marqué par une croissance exponentielle en terme de taille et de puissance de l'empire. L'administration, la loi et l'ordre, l'armée, le bien-être public et pratiquement tout le reste furent formalisés sous son patronage. Le calife Omar fut assassiné en 644 par un esclave perse qui souhaitait venger la défaite de l'empire sassanide. Dans ses derniers instants, le calife désigne une choura (conseil) de six membres pour nommer son héritier.

Tombstone of Caliph Umar
Tombe du Calife Omar, Médine
Mohammad adil (GNU FDL)

La choura réduisit son choix à Ali et Osman; c'est finalement ce dernier qui fut désigné. Au milieu de la soixantaine, il prit le sceptre, devenant ainsi le troisième et le plus ancien des califes rashidun. Ses parents, les Omeyyades, qui avaient gravi les échelons de l'empire sous ses deux prédécesseurs, acquirent sous lui un prestige sans précédent, car il s'appuyait largement sur leur expertise.

Politiques intérieures

Dès son arrivée au pouvoir, Osman augmenta d'un quart l'allocation générale des gens (introduite à l'origine par Omar). Il autorisa également les gens à emprunter au trésor de l'État, ce qui était jusqu'alors interdit, sous prétexte de soutenir le développement des affaires et du commerce. Bien qu'il n'ait jamais perçu de salaire du trésor de l'État, il acceptait des cadeaux de diverses provenances et autorisait ses subordonnés à faire de même. Cette indulgence contrastait fortement avec les politiques strictes d'Omar, et c'est à cause de cette légèreté que ses gouverneurs, qu'il avait nommés sur la base d'une association tribale pour les contrôler efficacement, devinrent corrompus et commencèrent à agir de manière autonome, voire répressive.

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Un autre revirement de la politique d'Omar lui est attribué, peut-être le plus destructeur de tous. Jusqu'alors, les terres des peuples conquis étaient officiellement reconnues comme leur propriété et ne pouvaient être achetées par les Arabes. Ce statu quo visait à sauvegarder les droits de ces peuples et à éviter la démoralisation des armées conquérantes. Ce revirement permit aux Omeyyades, qui possédaient de grandes fortunes, d'acquérir de plus en plus de terres, ce qui leur donna plus d'autorité qu'auparavant. Ses intentions ne sont pas claires, mais le résultat fut destructeur.

Normalisation du texte coranique

Le plus grand héritage d'osman est la façon dont le Coran, l'Écriture Sainte de l'Islam, est lu aujourd'hui.

Le plus grand héritage d'Osman est la façon dont le Coran, l'Écriture sainte de l'islam, est lu aujourd'hui. Le premier calife, Abou Bakr, avait pris une mesure importante en compilant le Coran, tout en veillant à ce que le texte ne soit pas altéré. Cependant, Osman remarqua qu'au fur et à mesure que le royaume s'étendait et que de plus en plus de gens entraient dans le cercle de l'islam, le Coran était récité dans plusieurs dialectes. Cette légère particularité n'aurait peut-être pas semblé importante à la plupart des gens, mais Osman se rendit compte que l'utilisation de différents dialectes pouvait conduire à une mauvaise interprétation du texte.

Il ordonna que le texte soit normalisé conformément à la copie d'Abou Bakr. La tâche fut confiée à Zayd ibn Thabit (c. 610-660), l'un des scribes du prophète et l'homme choisi par Abou Bakr dans son projet initial. Une fois la normalisation achevée, toutes les copies non autorisées furent détruites. Cette initiative ingénieuse, motivée par le souci de sa foi, fut transformée en accusation de blasphème par ses ennemis, mais il fut racheté de ce blâme après sa mort.

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Expéditions militaires

Les commandants militaires, qui avaient auparavant agi conformément aux décisions du calife, commencèrent à agir de manière indépendante sous Osman, repoussant les frontières de l'empire de leur propre chef. Utilisant les talents des Syriens, les musulmans se lancèrent dans la guerre navale. Une flotte byzantine tentant de reprendre Alexandrie fut repoussée en 646. Chypre tomba en 649, suivie de Rhodes en 654; la contre-offensive byzantine contre cette expansion fut écrasée en 655, lors de ce que l'on appellera plus tard la bataille des mâts (alias bataille de Phœnix de Lycie).

La domination arabe sur les eaux lucratives de la Méditerranée était incontestée, et leurs groupes de raiders naviguaient jusqu'en Crète et en Sicile. Les chrétiens locaux (principalement des coptes, des monophysites et des jacobites), qui avaient été opprimés et persécutés par les Byzantins, n'eurent aucun scrupule à aider leurs nouveaux maîtres musulmans dans leur lutte contre l'Empire byzantin.

Map of the Rashidun Caliphate
Carte du califat Rashidun
Mohammad adil (GNU FDL)

Une partie de la bande nord-africaine, au-delà de Tripoli, fut soumise après une victoire décisive contre les Byzantins lors de la bataille de Sufétula (647). Sur le front sassanide (perse), l'empereur Yazdegerd III (624-651) fut assassiné par un habitant de Merv en 651. Sa mort désorganisa encore davantage l'empire perse et permit la soumission de la province sassanide orientale du Khorassan (651-653) ; l'empire s'étendit si loin vers l'est qu'il engloba le Sind (dans l'actuel Pakistan). Les frontières syriennes furent également repoussées jusqu'à englober toute l'Arménie (653-655).

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Les succès militaires d'Osman furent remarquables à tous égards, sauf un: sur le plan financier. La politique expansionniste d'Omar, malgré sa prudence, avait rapporté un butin de guerre considérable; il n'en fut malheureusement pas de même pour ces conquêtes. Les expéditions militaires d'Osman ne suffirent pas à assurer la prospérité de l'État.

Rébellion contre le calife

Les allégations de népotisme à son encontre se multiplièrent dans tout l'empire et ses querelles avec certains des principaux compagnons du Prophète scandalisèrent également la population. Sa réputation fut davantage ternie par de fausses accusations de blasphème. Cependant, le dernier clou du cercueil fut planté par le coût de la gestion de l'empire: la baisse des allocations pour une armée en constante expansion, la faiblesse du commerce, l'inflation galopante et d'autres problèmes socio-économiques s'avérèrent tout simplement insurmontables.

En ces temps difficiles, Osman se trouva un autre ennemi: Amr ibn al-As (c. 573-664), le conquérant et gouverneur de l'Égypte, qu'il avait renvoyé en raison de son incompétence et de sa corruption; ce dernier encouragea l'opposition contre le calife, en particulier en Égypte. Face à la multiplicité des forces en présence, le ressentiment souterrain, enfoui dans les villes de garnison, éclata et les étendards de la rébellion s'élevèrent d'abord à Fustat, en Égypte, puis dans les villes irakiennes de Koufa et de Bassorah. Les renégats, qui se comptaient par milliers, marchèrent sur Médine, sa capitale, et les tentatives d'Osman pour résoudre les problèmes restèrent vaines.

Gates of the Prophet's Mosque, Medina
Portes de la mosquée du prophète, Médine
AishaAbdel (CC BY-SA)

Osman, malgré le manque de soutien au sein de son royaume, aurait pu utiliser l'armée syrienne loyale et aguerrie pour écraser les renégats. Le gouverneur syrien Mu'awiya (602-680) était son cousin et avait gagné le poste pendant le mandat de son prédécesseur. Il était prêt à envoyer un détachement, mais Osman le lui avait interdit. Lorsque Mu'awiya lui demanda de s'installer à Damas, il refusa de quitter la ville où son prophète et ami avait vécu et était mort. Il est évident que le vieil homme souhaitait résoudre l'affaire pacifiquement, mais on ne pouvait pas en dire autant de ses ennemis. Les chefs rebelles s'approchèrent du calife et lui exposèrent leurs griefs (essentiellement d'ordre financier). Osman leur promit de prendre une décision équitable après les avoir parlé avec ses conseillers et leur demanda de se retirer.

Les renégats partirent, mais revinrent très vite en affirmant qu'ils avaient intercepté une lettre destinée à Fustat qui ordonnait au gouverneur de la ville d'exécuter les hommes à leur retour. Le calife, choqué, jura qu'il s'agissait d'un faux, mais les hommes ne se laissèrent pas convaincre si facilement. L'assistant d'Osman, Marwan ibn Hakkam (c. 623/626-685, plus tard Marwan Ier du califat omeyyade), qui avait une réputation de malhonnêteté et avait convaincu Osman de prendre plusieurs mauvaises décisions, était sans doute l'individu le plus coupable dans cette débâcle et aurait peut-être agi de la sorte pour faire tuer Osman. Lorsqu'on demanda à Osman de quitter le poste de Calife, il déclara qu'il n'abandonnerait pas ce que Dieu lui avait donné, et après avoir dit cela, il rentra dans sa maison.

Mort et suites

Les rebelles avaient décidé de le tuer et, ayant trouvé l'entrée principale de sa maison gardée, ils entrèrent par le mur du fond. Ils trouvèrent le vieux calife en train de lire le Coran et le tuèrent. Naila, l'épouse d'Osman, se précipita courageusement pour protéger son mari et le protégea à mains nues, ce qui lui valut de nombreuses coupures aux doigts. Alors que le sang d'Osman coulait sur les Saintes Écritures et que son corps gisait sans vie sur le sol, l'un des assaillants leva son épée pour le décapiter, à la vue de laquelle ses femmes (dont deux étaient avec lui à ce moment-là) se jetèrent sur leur mari mort en pleurant. Ne pouvant rien faire d'autre, les rebelles pillèrent sa maison et arrachèrent même les voiles des femmes en sortant.

Uthman's Tomb
Tombe d'Osman
مانفی (CC BY-SA)

Pendant trois jours, le corps d'Osman gît sur le sol de sa maison avant d'être enterré dans l'obscurité de la nuit. Sa mort créa de profondes fissures au sein de la société islamique et la poussa vers sa première guerre civile: la Grande Discorde ou première Fitna (656-661). Mu'awiya, le gouverneur syrien et gouverneur d'Osman, exigea vengeance et refusa de se contenter de moins, tandis que le calife suivant, Ali ibn Abi Talib (r. de 656 à 661), régnait sur une communauté profondément divisée et ne pouvait pas se conformer immédiatement aux exigences de Mu'awiya, car il ne pouvait pas avoir un autre soulèvement sur les bras. Un conflit éclata rapidement entre les deux partis et la rivalité ne prit fin qu'en 661, lorsque Ali fut assassiné par un groupe de renégats ayant fait sécession de son propre parti: les Kharijites.

Conclusion

Les actes charitables d'Osman inspirèrent de nombreuses personnes au sein de la communauté, comme en témoignent les masses qui affluèrent sous la bannière de Mu'awiya pour venger sa mort. Cependant, malgré ses nombreuses qualités, il ne fut pas en mesure de relever le défi du leadership. Son népotisme, ses décisions irréfléchies, son indulgence déraisonnable et sa crédulité le hantèrent tout au long de son mandat. Les sources sunnites et chiites donnent des images très différentes de son caractère; la réalité, comme dans la plupart des cas, doit se situer entre les deux extrêmes: Osman, bien qu'ostensiblement pieux, était en effet enclin au népotisme.

Battle of Siffin
Bataille de Siffin
Bal'ami (Public Domain)

Sa décision de normaliser le texte du Coran est très appréciée de nos jours, puisque des personnes du monde entier le récitent de la même manière et que le texte a été préservé de manière irréprochable. Mais pour ses ennemis, c'était aussi l'occasion de renforcer leur propagande et de le faire passer pour un blasphémateur - son orthodoxie ne fut prouvée qu'après sa mort. Son assassinat créa de profondes divisions au sein de la communauté islamique et établit un précédent en ce qui concernerait l'assassinat de califes.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Syed Muhammad Khan
Muhammad est biologiste, passionné d'Histoire et écrivain indépendant. Il contribue activement à l'Encyclopédie depuis 2019.

Citer cette ressource

Style APA

Khan, S. M. (2020, mai 21). Osman [Uthman]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-13505/osman/

Style Chicago

Khan, Syed Muhammad. "Osman." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le mai 21, 2020. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-13505/osman/.

Style MLA

Khan, Syed Muhammad. "Osman." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 21 mai 2020. Web. 21 déc. 2024.

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