Enki

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Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 09 janvier 2017
Disponible dans ces autres langues: anglais, portugais, espagnol, Turc
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Enki (by Unknown, Public Domain)
Enki
Unknown (Public Domain)

Enki (également connu sous le nom de Ea, Enkig, Nudimmud, Ninsiku, Nissiku) était le dieu sumérien de la sagesse, de l'eau douce, de l'intelligence, de la ruse et de l'espièglerie, de l'artisanat, de la magie, de l'exorcisme, de la guérison, de la création, de la virilité, de la fertilité et de l'art. L'iconographie le dépeint comme un homme barbu portant un chapeau à cornes et de longues robes alors qu'il gravit la montagne du lever du soleil.

Sur cette image, des ruisseaux coulent de ses épaules, soulignant son association avec l'eau vivifiante, tandis que des arbres représentant les principes masculin et féminin se dressent à l'arrière-plan. Les ruisseaux sont interprétés comme les fleuves Tigre et Euphrate qui, selon un mythe, ont été formés à partir du sperme d'Enki. Son nom signifie "Seigneur de la Terre" et ses symboles sont le poisson et la chèvre, deux représentations de la fertilité, tandis que ses épithètes Nudimmud, Ninsiku et Nissiku signifieraient "prince".

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À l'origine, Enki (alors connu sous le nom d'Enkig) était une divinité sumérienne de l'eau douce et le patron de la cité d'Eridu, considérée par les Mésopotamiens comme la première cité établie au début du monde où les dieux établirent la loi. Le dieu apparaît pour la première fois dans des œuvres écrites au début de la période dynastique III (2600-2334 av. J.-C.) et s'imposa comme un dieu important pour les Akkadiens vers 2400 avant J.-C.; ils le connaissaient sous le nom d'Ea.

Les fouilles d'Eridu ont cependant mis en évidence une tradition de sanctuaires à Enki remontant à la fondation de la ville vers 5400 avant notre ère. A Eridu, il était connu sous le nom d'Enki et plus tard, à Akkad, sous le nom d'Ea ; les deux noms sont utilisés indifféremment pour la même divinité, tout comme le nom babylonien Nudimmud. Enki n'était connu sous le nom de Ninsiku que dans son aspect de patron de l'artisanat et de l'art, en particulier des objets consacrés à des sujets divins.

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Généalogie et descendance

Enki était le fils d'Anu, le dieu du ciel, dans la mythologie sumérienne et akkadienne et le fils d'Apsû, le père primordial, dans les textes babyloniens. Il est également désigné comme le fils de la déesse Nammu, une déesse mère primordiale qui donna naissance à la terre et aux cieux. L'épouse d'Enki était Ninhursag (également connue, parmi de nombreux autres noms, sous celui de Ninmah et, à l'origine, sous celui de Damgalnuna, la Damkina assyrienne) et leurs fils étaient Asarluhi (dieu de la connaissance magique), Enbilulu (dieu des canaux et des digues), le sage humain Adapa et le roi des dieux, Marduk (qui absorbera plus tard les qualités d'Asarluhi).

Ils eurent également huit enfants nés des efforts de Ninhursag pour guérir Enki dans le mythe Enki et Ninhursag:

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  • Abu (dieu des plantes et de la croissance)
  • Nintulla (seigneur du Magan et du métal précieux)
  • Ninsitu (déesse de la guérison, épouse du dieu de la guérison Ninazu)
  • Ninkasi (déesse de la bière)
  • Nanshe (également Nanse, justice sociale, fertilité, divination et interprétation des rêves)
  • Azimua (déesse de la guérison, épouse de la divinité du monde souterrain Ningishida)
  • Emshag (Seigneur de Dilmun, dieu de la fertilité)
  • Ninti (déesse de la côte, donneuse de vie)

Enki est également souvent représenté comme le père (ou l'oncle) de l'une des divinités les plus populaires et les plus durables, Inanna, déesse de la guerre, de la sexualité, de la passion, de la fertilité, de l'amour et des prostituées. Il avait un frère jumeau, Adad (également connu sous le nom d'Ishkur), dieu du temps et des tempêtes.

Avec Anu et Enlil, Enki formait une triade mésopotamienne primitive qui gouvernait les cieux, l'atmosphère et la terre.

Apparition dans la littérature

Il existe un certain nombre d'histoires, de légendes, de prières et d'inscriptions royales mésopotamiennes dans lesquelles Enki joue un rôle majeur. Il est célèbre dans les œuvres concernant Ninhursag (Ninmah) telles que Enki et Ninhursag et Enki et Ninmah, qui traitent toutes deux de la création du monde et de l'humanité.

Dans l'Enuma Elish, l'épopée babylonienne de la création, Enki est le père du champion Marduk, qui vainc les forces du chaos, et est co-créateur du monde avec son fils. Enki apparaît également dans les œuvres L'Atrahasis, Le mariage d'Ereshkigal et de Nergal, Inanna et le dieu de la sagesse, La descente d'Inanna aux Enfers, Enki et l'ordre du monde, Enmerkar et le seigneur d'Aratta, L'épopée de Gilgamesh, etc.

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Il était l'une des divinités les plus importantes du panthéon mésopotamien, avec Anu (Seigneur du ciel), Enlil (Seigneur suprême de l'air) et Inanna. Avec Anu et Enlil, Enki formait une triade mésopotamienne primitive gouvernant les cieux, l'atmosphère et la terre. Il est également cité parmi les sept premières divinités sumériennes comme l'une des sept puissances divines : Anu, Enki, Enlil, Inanna, Nanna, Ninhursag et Utu-Shamash.

Origine mythologique selon Enuma Elish

Selon l'Enuma Elish de Babylone (c. 1100 avant notre ère), Enki était le fils aîné des premiers dieux, Apsu et Tiamat. Au début des temps, le monde était un chaos tourbillonnant indifférencié duquel se séparèrent Apsu, le principe masculin personnifié par l'eau douce et Tiamat, le principe féminin défini par l'eau salée. Apsu et Tiamat donnèrent naissance à des dieux plus jeunes mais ces divinités n'avaient rien à faire et s'amusaient donc comme elles le pouvaient. Leur bruit constant distrayait Apsu et interrompait son sommeil. Après avoir consulté son vizir, il décida donc de les tuer.

Adda Seal
Sceau du scribe Adda
The British Museum (Public Domain)

Tiamat entendit leur discussion et fut horrifiée par le plan et le dit à son fils en secret. Enki envisagea plusieurs actions et leurs conséquences, puis choisit celle qui lui semblait la meilleure: il plongea son père dans un profond sommeil, puis le tua. Tiamat n'avait jamais envisagé une telle possibilité et elle renia ses enfants. Elle leva alors une armée de démons et de monstres, dirigée par son consort et champion Kingu (alias Qingu). Cette armée de dieux plus anciens vainquit Enki et les dieux plus jeunes à chaque rencontre, jusqu'à ce que le groupe plus jeune ne soit repoussé et commence à perdre espoir.

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C'est alors que le fils d'Enki, Marduk, s'avança avec une offre : si les dieux voulaient faire de lui leur roi, il les mènerait à la victoire. Avant cela, il n'y avait pas de général pour superviser les opérations, mais chaque dieu commandait à tour de rôle. Une fois que Marduk fut élu roi, il fit face à Kingu en combat singulier et le vainquit, puis il abattit Tiamat d'une flèche si grande qu'elle la fendit en deux.

De ses yeux coulèrent les larmes qui deviendraient les fleuves Tigre et Euphrate et son corps fut utilisé par Marduk pour façonner la terre. Kingu, et les autres dieux qui avaient encouragé la guerre de Tiamat, furent exécutés et le corps de Kingu fut utilisé pour créer des êtres humains. Marduk consulta Enki sur tous ces choix et c'est pourquoi Enki est souvent crédité comme co-créateur du monde et de la vie.

Enki dans l'Atrahasis

Le récit akkadien/babylonien de l'Atrahasis (vers le 17e siècle av. J.-C.) donne une autre version de la création, mais Enki y joue toujours un rôle central. Dans cette histoire, les dieux aînés vivent une vie de loisirs et de plaisirs tout en faisant faire aux jeunes dieux tout le travail d'entretien de la création. Les jeunes dieux n'ont pas le temps de se reposer parce qu'il y a toujours beaucoup à faire et Enki leur propose donc de créer des êtres inférieurs qui seront leurs collaborateurs.

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Ils n'ont aucune idée de la matière avec laquelle ils vont faire ces nouvelles créatures jusqu'à ce que l'un des dieux, We-llu (également llawela), ne se porte volontaire pour un sacrifice et ne soit tué. Sa chair, son sang et son intelligence sont pétris en argile par la déesse mère Ninhursag, à partir de laquelle elle crée sept êtres humains mâles et sept femelles. Ces quatorze nouvelles créatures sont exceptionnellement fertiles et bientôt il y a des centaines, puis des milliers, de personnes sur la terre qui font le travail qui occupait autrefois les jeunes dieux.

Au début, ces gens sont exactement ce que les dieux avaient espéré mais, à mesure qu'ils augmentent en nombre, ils deviennent plus bruyants et posent de plus en plus de problèmes. Leur bruit constant et les difficultés qu'ils rencontrent perturbent le sommeil d'Enlil, le roi des dieux, et le distraient de ses tâches quotidiennes et de ses loisirs. Il décide donc de réduire la population par une série de fléaux. Il envoie une sécheresse, puis la peste, puis la famine et, à chaque fois, le peuple fait appel à son dieu-père Enki, celui qui l'a conçu en premier, et il l'aide en lui indiquant ce qu'il doit faire pour que la terre retrouve son équilibre et sa productivité et que ses communautés retrouvent leur pleine santé.

Map of Sumer
Carte de Sumer
P L Kessler (Copyright)

Enlil est frustré car il semble y avoir encore plus de gens que lorsqu'il avait essayé de s'en débarrasser. Il convainc les autres dieux de lui permettre de déclencher une grande inondation qui détruira l'humanité et il est assez puissant pour obtenir leur accord. Enki reconnaît la cruauté et l'injustice de ce plan mais ne peut dissuader Enlil. Il se rend donc sur terre et trouve un honnête homme, Atrahasis, qui a toujours été à la fois sage, gentil et qui s'est dévoué pieusement à Enki. Enki lui murmure de construire une arche et d'y entrer avec deux animaux de chaque espèce.

Atrahasis accomplit sa mission au moment où le déluge commence. Le peuple crie et demande l'aide des dieux mais aucune aide n'est offerte. Ninhursag pleure pour le peuple et est inconsolable et les autres dieux pleurent aussi mais personne ne peut arrêter le déluge. Enlil reconnaît que cette inondation n'était peut-être pas la meilleure idée, mais il est trop tard maintenant ; tout le monde sur terre est mort.

Les eaux du déluge se calment, l'arche s'immobilise et Enki murmure à Atrahasis que le moment est venu pour lui d'ouvrir le navire et de faire des sacrifices aux dieux. Atrahasis le fait et la douce odeur de son sacrifice monte jusqu'au ciel d'où Enlil regarde en bas pour voir que quelqu'un a survécu. Il sait instantanément qu'Enki est derrière tout cela et, même s'il ne faisait que regretter ce qu'il avait fait, il concentre toute sa fureur sur lui.

Lorsqu'il avait le choix entre servir la volonté des dieux ou les besoins du peuple, Enki choisissait toujours les intérêts de l'homme et suivait toujours la voie de la compassion, du pardon et de la sagesse.

Enki s'explique, cependant, et montre à quel point Atrahasis est un homme bon et gentil et les dirige tous vers le doux sacrifice. Les dieux sont satisfaits et descendent sur terre pour manger le sacrifice, puis Enki propose un nouveau plan : les dieux vont créer des êtres moins fertiles : les nourrissons seront emportés par les démons, les femmes feront des fausses couches ou seront stériles, d'autres femmes seront consacrées aux dieux et resteront des vierges perpétuelles.

En outre, les humains n'auront pas une très longue durée de vie et, pendant le temps qu'ils vivront, ils auront chaque jour l'occasion de mourir de causes très diverses. Les dieux acceptent cette proposition ; Atrahasis, le dernier de son espèce, est emmené vers les terres des bienheureux et Ninhursag crée les nouvelles créatures.

Enki, dieu farceur

Dans ces deux histoires, Enki agit dans le meilleur intérêt de la communauté, même si celle-ci ne peut l'apprécier. Dans l'Enuma Elish, il défie les espoirs de sa mère en tuant Apsû mais doit le faire pour le plus grand bien et, dans l'Atrahasis, il sauve un homme bon pour inciter Enlil à donner à l'humanité une seconde chance de vivre. Dans la plupart des autres histoires, il est montré de la même manière. Dans Le Mariage d'Ereshkigal et de Nergal, par exemple, il arrange les événements pour que Nergal, dieu de la guerre, soit retenu dans le monde souterrain six mois par an, empêchant ainsi les guerres et les conflits pendant cette période.

Dans La descente d'Inanna aux Enfers, il s'arrange pour que sa fille (ou sa nièce) soit sauvée des enfers après avoir été tuée par sa sœur Ereshkigal, en envoyant deux démons astucieux pour tromper la reine des morts afin qu'elle leur donne le cadavre d'Inanna. Dans le récit Inanna et le Dieu de la Sagesse, il est présenté comme le détenteur du meh, les lois et les pouvoirs qui concernent toute la vie et les dons de la civilisation - possessions des seuls dieux - qu'il permet à Inanna de lui prendre au cours d'une fête arrosée.

Bien qu'il envoie diverses forces à sa poursuite pour capturer à nouveau les meh et les lui rendre, il semble qu'Inanna s'échappe assez facilement avec ses trésors volés. Dans cette histoire, Enki est vu comme il l'est dans d'autres œuvres concernant Inanna : comme le père d'une fille qui ferait tout pour elle, même si cela ne semble pas être le choix le plus sage ou le plus juste dans les circonstances.

Dans La descente d'Innana aux Enfers, après tout, c'est Inanna la responsable de ses propres problèmes et c'est en fait Ereshkigal qui est lésée et qui doit être aidée. En aidant Inanna, cependant, Enki rétablit l'équilibre du monde et, une fois encore, fait son choix en fonction du bien du plus grand nombre. Lorsqu'il permet à Inanna de prendre le meh, il sait qu'elle donnera les dons de la civilisation à l'humanité, tout comme il sait que les autres dieux attendent de lui qu'il les garde hors de portée des humains.

Flood Tablet of the Epic of Gilgamesh
Tablette du déluge de l'Épopée de Gilgamesh
Osama Shukir Muhammed Amin (Copyright)

En tant que dieu farceur, Enki révèle sa sagesse - et éclaire ainsi les autres - par des actions qui peuvent ne pas avoir de sens à première vue. C'est le cas lorsqu'il s'autorise à s'enivrer et laisse Inanna avoir le meh mais aussi dans L'épopée de Gilgamesh lorsqu'il consent à la mort d'Enkidu, meilleur ami du héros Gilgamesh. Enkidu et Gilgamesh viennent juste de revenir d'un autre triomphe quand Inanna (connue sous le nom d'Ishtar dans l'histoire) tente de séduire le héros et Gilgamesh, énumérant les nombreux autres amants qu'elle a eus et qui ont mal fini, la refuse.

Inanna envoie le mari de sa sœur Ereshkigal, Gugulana (le taureau du ciel) pour détruire le royaume de Gilgamesh et Enkidu le tue. Pour avoir levé la main sur un dieu, Enkidu doit mourir. Enki y consent - même s'il reconnaît qu'Inanna est à l'origine du problème - car les êtres humains ne doivent pas avoir une estime d'eux-mêmes si haute qu'ils osent défier les dieux. Mais surtout, Enki se rend compte que la mort d'Enkidu fera découvrir à Gilgamesh la perte, ce qui le conduira à une exploration du sens de la vie qui fera de lui un individu plus profond et plus complet.

Même dans Enki et Ninhursag, où il séduit ses filles adultes parce qu'elles lui rappellent sa femme, Enki est dépeint avec sympathie. Il est puni pour ses transgressions, dont il est clairement établi qu'il n'a été coupable qu'en raison de son grand amour pour Ninhursag et d'une sorte d'enchantement dans lequel il est tombé parce qu'elle lui manquait. Son rôle de dieu farceur est évident dans la mesure où ses divers faux pas et péchés entraînent la naissance de divinités favorables à l'humanité.

Il en va de même dans Enki et Ninmah, où Ninmah le défie à un jeu alors qu'ils boivent une bière et Enki parvient à la surpasser en créant un être qu'elle ne peut rien faire pour améliorer. Ses facéties dans tous ces contes sont la preuve de sa sagesse et de son désir de faire de son mieux pour l'humanité.

Patron d'Eridu et culte

Enki, en tant que patron de la ville d'Eridu, est important pour son rôle de dieu de la sagesse. On pense qu'Eridu fut la première ville créée par les dieux, à laquelle l'ordre et la loi furent conférés au début des temps et qui fut plus tard connue comme la "ville des premiers rois". Fondée vers 5400 avant J.-C., Eridu resta un centre religieux important pendant des milliers d'années et servit aux récits et légendes sur un "âge d'or", de la même manière que les auteurs hébreux ultérieurs évoqueront un jardin d'Eden.

Les fouilles de la ville ont permis de découvrir des sanctuaires d'Enki construits et reconstruits au même endroit pendant des milliers d'années. Même après que le dieu eut été largement vénéré ailleurs, il continua à être associé à Eridu et à l'abzu (également absu), les eaux souterraines. Enki était principalement vénéré dans son temple appelé E-abzu (Maison de l'abzu) et E-engur-ra (Maison des eaux souterraines).

Comme pour tous les autres dieux et déesses mésopotamiens importants, les prêtres s'occupaient de la statue du dieu, du temple-ziggourat et du complexe de temples qui servaient le peuple de différentes manières. Les temples des dieux étaient des maisons de guérison, des centres de conseil, des centres de distribution et des lieux saints. Il n'y avait pas de services dans les temples tels qu'on les reconnaîtrait de nos jours et les gens interagissaient principalement avec les dieux lors des festivals, par la communion avec les prêtres mineurs, ou à la maison par des rituels privés.

À Eridu, Enki présidait à l'abzu mais aussi aux aspects mystiques de ce marais primordial d'où la ville - et la vie - était censée avoir surgi. Assisté de son ministre Isimud, Enki avait également à son service diverses créatures telles que des géants, des démons (protecteurs et destructeurs) et d'autres êtres mystiques. On pensait que les ondins et les sirènes habitaient les profondeurs aquatiques de l'abzu, sous la ville, tandis que les sept sages (l'abgal) vivaient avec Enki dans son palais.

Dans chaque histoire ou légende, Enki est associé aux hauteurs et aux profondeurs de la compréhension universelle et est toujours considéré comme un ami de l'humanité. Lorsqu'on lui donne le choix entre servir la volonté des dieux ou les besoins du peuple, Enki choisit toujours les intérêts humains et emprunte toujours la voie de la compassion, du pardon et de la sagesse.

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Questions & Réponses

Qui est Enki ?

Enki (également appelé Ea) est le dieu sumérien de la sagesse, de l'eau douce, de l'intelligence, de la ruse et de l'espièglerie, de l'artisanat, de la magie, de l'exorcisme, de la guérison, de la création, de la virilité, de la fertilité et de l'art.

Pourquoi Enki est-il célèbre ?

Enki est connu grâce aux nombreux mythes mésopotamiens qui le mettent en scène, mais il est célèbre pour son rôle dans le mythe Atrahasis, dans lequel il dit au héros de construire une arche pour se sauver du grand déluge.

A quoi ressemblait Enki ?

Enki est généralement représenté comme un homme barbu portant un bonnet à cornes et de longues robes, des ruisseaux d'eau coulant de ses épaules.

Combien de temps Enki fut-il vénéré ?

On pense qu'Enki fut vénéré depuis environ 5400 avant notre ère jusqu'au début de l'ère commune. Son nom apparaît pour la première fois dans des ouvrages écrits entre 2600-2334 avant notre ère.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2017, janvier 09). Enki [Enki]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-14434/enki/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Enki." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le janvier 09, 2017. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-14434/enki/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Enki." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 09 janv. 2017. Web. 23 déc. 2024.

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