Khâemouaset

Définition

Joshua J. Mark
par , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié sur 28 avril 2017
Disponible dans d'autres langues: Anglais, Espagnol
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Khaemweset (by Anagoria, CC BY)
Khâemouaset
Anagoria (CC BY)

Khâemouaset (c. 1281-c.1225 avant J.-C.) était le quatrième fils de Ramsès II (1279-1213 avant J.-C.) et de sa reine Isis-Néféret. Il est le plus connu des nombreux enfants de Ramsès II après le pharaon Mérenptah (1213-1203 avant notre ère).

Khâemouaset est considéré comme le "prince égyptologue" et le "premier égyptologue" pour ses efforts de préservation des monuments anciens, des temples et, surtout, des noms de ceux qui les avaient construits. L'histoire de l'Égypte était déjà ancienne à l'époque du Nouvel Empire (vers 1570-1069 avant notre ère) et de nombreuses structures de l'Ancien Empire (vers 2613-2181 avant notre ère) étaient tombées en ruine. Khâemouaset prit l'initiative de restaurer ces bâtiments et monuments et de veiller à ce que les responsables soient dûment reconnus. Ce faisant, il préserva le passé de l'Égypte tout en créant de nouveaux monuments honorant les événements de son époque.

Il fut Grand Prêtre de Ptah à Memphis pendant le règne de son père, présida à l'enterrement du taureau Apis, supervisa la construction du Sérapéum à Saqqara et fut nommé prince héritier par Ramsès II. Il mourut avant de pouvoir succéder à son père et le trône revint alors à son frère Mérenptah. Bien que le nom de Mérenptah soit plus connu de nos jours, non seulement parce qu'il succéda à Ramsès le Grand mais aussi en raison de sa victoire sur les Peuples de la Mer, Khâemouaset était plus connu dans l'Antiquité. Des siècles après sa mort, on se souvenait encore de lui à travers les histoires populaires du prince Setna Khamwas, le nom étant une corruption de son titre de prêtre, qui furent écrites de la période tardive (525-332 avant J.-C.) à la période romaine (30 avant J.-C.-646 de notre ère). L'égyptologue William Kelly Simpson commente :

Au cours de la Basse Époque égyptienne, le quatrième fils du légendaire Ramsès II devint le point central d'un ou plusieurs cycles de contes, qui rappellent quelque peu les cycles arthuriens de la littérature occidentale médiévale. Dans les contes égyptiens, le prince Kaemuas est désigné par son titre sacerdotal Setna (plus anciennement Setem), et c'est son intérêt pour les textes religieux anciens et la magie qui motive l'intrigue. Cette caractérisation a une base solide dans l'histoire, puisque le vrai Khaemuas servit comme Grand Prêtre ou Setem du dieu Memphite Ptah et peut à juste titre être appelé le premier égyptologue connu. (453)

Les générations suivantes l'honorèrent pour ses réalisations de la même manière qu'Imhotep, mais sans le déifier. Le statut divin lui fut peut-être refusé en raison de son habitude de pénétrer dans les tombes d'autres personnes dans le cadre de ses efforts de préservation. On se souvient néanmoins de lui comme d'un grand sage, d'un magicien et d'un aventurier, et ces qualités sont toutes mises en avant, à des degrés divers, dans les récits ultérieurs le concernant.

Jeunesse et prêtrise

Khâemouaset naquit vers la fin du règne de son grand-père Séti Ier (1290-1279 av. J.-C.) et participa aux campagnes militaires avec son père alors qu'il n'était encore qu'un enfant. Un relief du temple de Beit el-Ouali représente Khâemouaset et son frère Amonherounemef accompagnant Ramsès II (alors prince héritier) dans sa campagne en Nubie. Des reliefs comme celui-ci montrent que Ramsès II considérait tous ses enfants sur un pied d'égalité, quelle que soit leur mère. Amonherounemef était le fils de l'épouse la plus aimée de Ramsès II, Néfertari, tandis que la mère de Khâemouaset était Isis-Néféret, la seconde épouse de Ramsès II.

Ramesses II at The Battle of Kadesh
Ramsès II à la bataille de Qadech
Cave cattum (CC BY-SA)

Il existe un certain nombre de reliefs et d'inscriptions montrant les débuts de Khâemouaset sur le champ de bataille. Lors de la célèbre bataille de Qadech en 1274 avant J.-C., on le voit conduire des prisonniers de guerre devant les dieux et, sur d'autres, il sert de préposé à son père. En même temps qu'il suivait Ramsès II en campagne, il devait aller à l'école car, à 18 ans, vers 1263 avant notre ère, il est semi-prêtre de Ptah à Memphis. Pour occuper ce poste, Khâemouaset aurait dû étudier pour devenir un scribe, puis recevoir une formation pour devenir prêtre. Il aurait ensuite dû faire un apprentissage auprès d'un prêtre de rang supérieur. S'il prit effectivement part à des campagnes militaires, comme cela a été démontré, il dut passer au moins autant de temps à l'école.

Khâemouaset identifia des monuments anciens tombés en ruine et se rendit sur le terrain pour les restaurer.

On aurait également attendu de lui qu'il se consacre à la forme physique, car c'était une valeur importante de la noblesse au Nouvel Empire. Dès le début de cette ère, les enfants du pharaon étaient encouragés à faire de l'exercice quotidien. Les hommes devaient être en forme pour succéder à leur père, présider les rituels et les cérémonies, et mener les troupes au combat.

Les femmes devaient également rester en bonne condition physique pour assumer la position d'épouse du dieu Amon et être en mesure d'assumer les responsabilités liées à ce titre, notamment l'entretien de la statue du dieu et du temple, ainsi qu'un rôle de leader dans les rituels et les cérémonies. La jeunesse de Khâemouaset dut donc être très active, tant sur le plan intellectuel que physique.

Le grand prêtre de Ptah et le Sérapeum

Vers 1249 avant J.-C., à l'âge de 32 ans, Khâemouaset était déjà Grand Prêtre de Ptah à Memphis. À ce poste, il devait s'occuper de la statue et du temple du dieu, veiller à l'entretien des autres temples et monuments, superviser les rituels quotidiens à Memphis, superviser les ajouts du roi au temple de Karnak, présider la fête royale de Heb-Sed et officier lors des funérailles nationales et de celles du taureau Apis.

Le taureau Apis était un animal sacré qui était reconnu, sur la base de certaines marques, comme l'incarnation du dieu Ptah en personne. Le taureau était gardé dans l'enceinte du temple de Memphis et, lorsqu'il mourait lors d'un abattage rituel, il recevait les plus grands honneurs et était traité avec le plus grand respect et le plus grand soin lors de l'embaumement. Pendant que le taureau était préparé pour l'enterrement, on lançait une recherche pour trouver son remplaçant et, une fois trouvé, Khâemouaset aurait eu le dernier mot pour savoir si le taureau était vraiment l'incarnation de Ptah.

Ptah
Ptah
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

Une fois le nouveau taureau installé au temple, ou lorsque les recherches étaient toujours en cours, le corps momifié de l'ancien taureau était transporté de Memphis par la Voie sacrée jusqu'à la nécropole de Saqqara. Là, il serait enterré dans une crypte avec tous les honneurs. Auparavant, les taureaux étaient enterrés dans leurs propres cryptes, mais Khâemouaset semble avoir estimé que cela n'était pas suffisant pour honorer l'ancienne demeure de l'âme du dieu.

Il fit donc créer une grande crypte souterraine qui abriterait tous les taureaux Apis, chacun dans son propre sarcophage de granit, afin que les gens puissent plus facilement venir y apporter des offrandes de nourriture et de boisson. Le Sérapeum de Khâemouaset à Saqqara fournit une tombe élaborée pour les taureaux qui fut si bien agencée qu'elle est restée intacte jusqu'à nos jours.

Cette attraction touristique très populaire continue de mystifier les érudits et les adeptes de théories marginales quant à la manière dont les immenses sarcophages en granit, dont chacun pèse entre 70 et 100 tonnes, furent posés à leur emplacement et à leur finalité. Bien que cette question soit largement évoquée par des théoriciens dans divers documentaires et articles, la réponse est simplement que les Égyptiens firent un usage expert de la technologie dont ils disposaient - qui était bien plus impressionnante que ce que la plupart de ces écrivains et producteurs leur attribuent - et que les sarcophages furent construits pour abriter les restes des taureaux Apis.

Les affirmations selon lesquelles aucune culture n'aurait consacré autant de temps et d'énergie à l'enterrement d'un animal témoignent d'une ignorance manifeste de la culture et des croyances religieuses égyptiennes. Khâemouaset n'avait pas commandé le Sérapeum pour "enterrer un animal", mais pour qu'il devienne la demeure éternelle du corps qui abritait autrefois une âme divine et immortelle. De la même façon qu'un humain était embaumé, momifié et enterré dans l'attente d'une vie éternelle, les animaux l'étaient aussi - les animaux de compagnie de tous les jours comme les chiens, les chats, les babouins, les gazelles et même les poissons - mais le taureau Apis, en tant que dieu incarné, aurait reçu des honneurs encore plus grands.

Apis Bull, Saqqara Serapeum
Taureau Apis, Serapeum de Saqqarah
Rama (CC BY-SA)

Le premier égyptologue

Khâemouaset aurait voyagé avec son père à travers tout le pays et aurait vu, de première main, les monuments du passé de la nation alors qu'il grandissait. Si beaucoup d'entre eux étaient régulièrement entretenus par les prêtres, beaucoup d'autres avaient été négligés. En tant que grand prêtre, Khâemouaset était responsable de l'entretien de ces structures et avait accès aux vastes archives historiques conservées dans le temple de Memphis.

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Les principaux temples égyptiens comportaient tous une section appelée Per-Ankh (Maison de la vie), qui était à la fois scriptorium, centre d'écriture, salle de classe et bibliothèque. Khâemouaset utilisa ces documents pour identifier les monuments anciens tombés en ruine et se rendit ensuite sur le terrain pour les restaurer. L'universitaire Sherine el-Menshawy, écrivant sur ce sujet, cite les observations de l'égyptologue Kenneth Kitchen sur Khâemouaset:

Il fut sans doute impressionné par la superbe facture des splendides monuments datant de mille ans auparavant - et peut-être aussi déprimé par leur état d'abandon, entassés dans des amas de sable, des temples tombés en ruine. Profondément affecté par tout ce qu'il avait vu, Khâemouaset résolut de débarrasser ces gloires de l'antiquité du sable qui les encombrait, de ranger les temples et de renouveler la mémoire (et peut-être les cultes) des anciens rois. (17)

Khâemouaset décida de restaurer et de prendre ces monuments en note, en y plaçant de nouvelles inscriptions qui indiqueraient aux générations futures qui les avait construits, dans quel but, qui les avait restaurés et sous quel règne. Ces inscriptions varient d'un monument à l'autre, mais toutes comprennent les informations que Khâemouaset jugeait essentielles. Lors de la restauration du tombeau mastaba de Shepsekaf (2503-2498 avant J.-C.), le dernier roi de la IVe dynastie, à Saqqara, Khâemouaset fit inscrire ce qui suit :

Sa Majesté chargea le Grand Prêtre de Ptah et de Setem, Khâemouaset, d'inscrire le cartouche du roi Chepsekaf, puisque son nom ne se trouvait pas sur la face de sa pyramide, dans la mesure où Khâemouaset aimait à restaurer les monuments des rois, en solidifiant à nouveau ce qui était tombé en ruine. (Ray, 87)

Khâemouaset restaurA les monuments de Saqqara à Gizeh, y compris la statuaire qui avait été trouvée hors de sa place. Parmi ses efforts les plus connus, citons la restauration de la statue du prince Kaouab Ier, fils du roi qui construisit la Grande Pyramide, Khéops(2589-2566 avant notre ère). La statue de Kaouab était tombée dans un puits et Khâemouaset la récupéra et la plaça à une place d'honneur. Il y fit ensuite inscrire les mots suivants :

C'est le Grand Prêtre et Prince Khâemouaset qui s'est réjoui de cette statue du fils du roi Kaouab, qu'il a découvert dans le remplissage d'un puits dans la zone du puits de son père Khéops. Il a agi de manière à la placer dans la faveur des dieux, parmi les esprits glorieux de la chapelle de la nécropole, car il aimait les nobles qui habitaient l'antiquité avant lui, et l'excellence de tout ce qu'ils faisaient, en vérité, un million de fois. (Ray, 87-88)

The Pyramids of Giza, Aerial View
Les pyramides de Gizeh, vue aérienne
Robster1983 (Public Domain)

Non seulement il restaura cette statue mais aussi l'ensemble du site de Gizeh. C'est Khâemouaset, en effet, qui redonna vie à Gizeh après des siècles de négligence. Gizeh avait été la nécropole royale de l'Ancien Empire, mais depuis le Moyen Empire (2040-1782 avant J.-C.), la nécropole de Thèbes avait été utilisée de manière prédominante. À l'époque de Khâemouaset, les pyramides et les temples de Gizeh avaient déjà plus de mille ans et, le site étant plein, plus personne n'y était enterré. En restaurant le site et en renouvelant les cultes funéraires des rois, Khâemouaset préserva ce qui est de loin le site le plus célèbre et le plus visité d'Égypte à l'heure actuelle.

Critiques et réalisations

Il était également chargé de veiller à ce que le nom de son père reste dans les mémoires. Ramsès II est le souverain le mieux documenté du Nouvel Empire et probablement le plus connu de l'histoire de l'Égypte pour son identification erronée avec le pharaon sans nom du livre biblique de l'Exode. Ramsès II n'est pas le pharaon fictif de ce récit, ni aucun autre pharaon d'Égypte, mais son nom était déjà suffisamment célèbre pour avoir été suggéré dans les premières interprétations de l'histoire.

Cette célébrité était due non seulement à son règne légendaire mais aussi aux nombreuses inscriptions qu'il laissa sur des monuments. Si un certain nombre d'entre elles étaient des originales, beaucoup étaient des structures plus anciennes sur lesquelles Khâemouaset avait fait inscrire le nom de son père. C'est pour cette raison qu'il n'existe pratiquement aucun site antique en Égypte qui ne mentionne pas Ramsès II.

Les critiques de l'œuvre de Khâemouaset ont suggéré qu'il n'avait pas tant préservé les monuments anciens qu'il les avait utilisés pour la gloire durable de son père - et la sienne. L'égyptologue Marc van de Mieroop commente ce point :

Khâemouaset est parfois décrit comme un archéologue précoce ou le "premier égyptologue", mais certains chercheurs pensent qu'il utilisa les immenses structures comme des carrières de pierre pour les projets de construction de son père et qu'il laissa les inscriptions pour s'assurer que les propriétaires originaux restent connus. (232)

Il ne fait aucun doute que Khâemouaset laissa une trace de ses efforts et du nom de son père sur les différents sites, mais l'affirmation selon laquelle il aurait délibérément utilisé des monuments anciens comme carrières semble peu probable. Il est certainement possible, cependant, que certains de ces monuments et temples aient été dans un tel état de ruine qu'ils ne pouvaient pas être restaurés et furent donc démolis et réutilisés pour de nouveaux projets.

Death Mask of Khaemweset
Masque mortuaire de Khâemouaset
Neithsabes (Public Domain)

La grande réussite de Khâemouaset fut la restauration et la préservation, et non le recyclage, des grands monuments du passé. Ses efforts furent récompensés de son vivant car il put s'occuper à faire ce qu'il aimait et fut reconnu pour cela. Il est mort vers l'âge de 56 ans, des années avant son père, et fut enterré soit à Saqqara, soit à Gizeh. Une tombe en ruine découverte en morceaux à Saqqara en 1993 porte le nom de Khâemouaset gravé sur les blocs mais le style architectural la ferait remonter à l'Ancien Empire. Il est toutefois tout à fait possible que Khâemouaset ait fait construire sa tombe dans le style archaïque des bâtiments qu'il avait passé la majeure partie de sa vie à restaurer.

Plus de mille ans après sa mort, il serait honoré et commémoré dans les histoires du prince Setna qui, bien que fictives, s'inspirent étroitement de la personnalité de Khâemouaset. Il était connu pour sa curiosité et son ingéniosité et ne craignait pas de pénétrer dans les tombes des autres ni de rencontrer des esprits au risque qu'ils le suivent jusque chez lui. Van de Mieroop écrit : " Il semble que les Égyptiens ultérieurs aient admiré Khâemouaset parce qu'il était capable de lire les anciennes inscriptions, mais qu'ils l'aient en même temps jugé imprudent lorsqu'il pénétrait dans les tombes " (232).

Dans le conte le plus connu, The Romance of Prince Setna and the Mummies (également connu sous le nom de Setna I), il rencontre une famille de fantômes dans une tombe, vole un livre magique, rencontre une belle femme qui pourrait être Bastet, et se retrouve à la fin nu dans la rue en punition de ses actions irréfléchies. Bien qu'aucune de ces choses n'ait pu arriver à Khâemouaset, le personnage de Setna fait preuve du même profond respect pour le passé, de la même connaissance de la magie et de la même imprudence que le célèbre prince.

Ses capacités à comprendre les textes anciens et à restaurer les monuments anciens ont fait de lui une légende en tant que sage et magicien, et cette réputation ne fit que s'amplifier avec les générations suivantes. Les archéologues qui commencèrent à fouiller les sites égyptiens de manière professionnelle au 19e siècle doivent l'existence de leurs archives, et dans de nombreux cas les structures elles-mêmes, aux efforts du prince et grand prêtre Khâemouaset.

À propos du traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

A propos de l'auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

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Style APA

Mark, J. J. (2017, avril 28). Khâemouaset [Khaemweset]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Récupéré de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-15948/khaemouaset/

Le style Chicago

Mark, Joshua J.. "Khâemouaset." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. Dernière modification avril 28, 2017. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-15948/khaemouaset/.

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Mark, Joshua J.. "Khâemouaset." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 28 avril 2017. Web. 21 nov. 2024.

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