Marcus Furius Camillus

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Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 31 juillet 2018
Disponible dans ces autres langues: anglais
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Marcus Furius Camillus (by Unknown Artist, Public Domain)
Marcus Furius Camille
Unknown Artist (Public Domain)

Marcus Furius Camillus dit Camille (vers 445/446-365 av. J.-C.) fut le premier grand général de la République romaine à se révéler également un administrateur compétent et un homme politique honorable. Il fut choisi cinq fois comme dictateur, célébra quatre triomphes et fut salué comme le "deuxième fondateur de Rome" et "deuxième Romulus" pour avoir vaincu la tribu gauloise des Sénons sous les ordres de Brennus en 390 avant J.-C. après le sac de Rome.

L'histoire de Camille provient principalement des historiens romains Tite-Live (59 av. J.-C. - 17 apr. J.-C.) et Plutarque (45-50-120-125 apr. J.-C.), qui lui vouent manifestement une grande admiration, et les premiers spécialistes modernes ont rejeté leurs récits comme étant largement biaisés et exagérés. Cette conclusion a été atteinte non seulement en raison de la haute estime évidente qu'ils ont pour Camille, mais aussi parce qu'ils écrivaient longtemps après sa mort, en utilisant des matériaux qui n'existent plus, et que leurs récits étaient donc considérés comme peu fiables. En outre, les deux récits donnent une description de la destruction de Rome qui fut considérée comme incompatible avec les preuves archéologiques.

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Des études récentes ont cependant inversé cette tendance, et les exploits de Camille, tels qu'ils sont relatés par Tite-Live et Plutarque, sont désormais considérés comme exacts. Cela est dû aux fouilles archéologiques qui les corroborent, en particulier celles des ruines de la ville étrusque de Veii (Véies moderne), et à une nouvelle compréhension de ce que Tite-Live et Plutarque voulaient dire en détaillant la dévastation de Rome par les Sénons: la ville elle-même ne fut peut-être pas complètement détruite, mais le sentiment de sécurité et de paix du peuple avait été brisé et ne fut restauré que par Camille.

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Lorsque la tribu des Sénons mit Rome à sac, Camille revint d'exil, les vainquit et fut salué en tant que sauveur de la ville.

Camille est dépeint comme un homme qui voyait constamment ce qui devait être fait et qui avait la force et la résolution de le faire. Ses engagements contre les adversaires de Rome étaient uniformément couronnés de succès et ses compétences administratives et diplomatiques étaient tout aussi impressionnantes. Malgré cela, ses ennemis politiques usaient régulièrement de stratagèmes contre lui et le peuple lui-même n'appréciait guère ses talents. Il quitta volontairement Rome pour la ville d'Ardea lorsqu'il fut injustement accusé de vol. Cependant, lorsque la tribu des Sénons mit Rome à sac, Camille revintd'exil, les vainquit et fut salué en tant que sauveur de la ville. Il mourut de la peste en 365 avant Jésus-Christ.

Premières années et ascension au pouvoir

Camille vit le jour vers 445/446 avant Jésus-Christ dans la famille patricienne des Furii Camilli de la ville de Tusculum. Son père était le tribun Lucius Furius Medullinus et il avait deux frères, Lucius et Spurius, qui eurent également des carrières illustres. Camille était le plus jeune et reçut son nom de famille parce qu'un camillus était un jeune noble qui servait d'assistant à un prêtre. Il est probable que Camille occupait ce poste au service de son parent Quintus Furius Paculus qui était grand prêtre de Rome à cette époque.

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Camille se distingua rapidement dans le service militaire lors des guerres contre les Èques et les Volsques, sous la direction du dictateur Postumius Tubertus. Plutarque décrit son courage au combat :

C’est lui qui avait commencé la charge, en piquant des deux en avant: blessé à la cuisse, il n’avait point quitté la mêlée : il avait arraché le trait enfoncé dans la plaie, et il s’était acharné sur les plus vaillants des ennemis, jusqu’à ce qu’ils eussent pris la fuite. Plusieurs fonctions honorables furent la récompense de sa bravoure, entre autres celle de censeur, dignité des plus considérables en ce temps-là. (Vie de Camille II.1-2)

Après ses succès militaires, il prouva ses compétences administratives par une initiative selon laquelle les hommes célibataires de Rome seraient mariés aux veuves des vétérans des guerres. Cela permettait de créer des ménages stables et de subvenir aux besoins des veuves sans que l'État ait à le faire. Il réforma également la fiscalité de sorte que les orphelins des guerres se virent attribuer des emplois qui pouvaient désormais être taxés alors qu'ils en étaient auparavant exemptés. Comme le souligne Plutarque, les guerres à cette époque étaient incessantes et coûteuses et tout moyen de collecter des fonds était considéré comme utile. Rome était en guerre contre diverses villes et communautés tribales depuis des années, mais le conflit avec la ville de Véies fut sans doute le plus coûteux.

Le siège de Véies

Véies était une riche ville étrusque et une rivale de Rome, qui ne cessa de gagner en puissance et en importance tout au long du 6e siècle avant J.-C. La ville était membre de la confédération connue sous le nom de Ligue étrusque, qui regroupait 12 ou 15 villes étrusques dans une alliance souple. La rivalité de Véies avec Rome semble toutefois avoir été considérée comme une affaire personnelle, car rien ne prouve que les autres villes de la ligue aient été impliquées dans le conflit.

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Etruscan Civilization
Civilisation étrusque
NormanEinstein (GNU FDL)

Tout au long du 5ème siècle avant J.-C., la richesse de Véies déclina, le commerce étant de plus en plus siphonné par Syracuse. Bien qu'elle ait encore été une ville riche, sa force aurait pu sembler diminuée aux Romains qui décidèrent de résoudre les tensions en attaquant en 406 avant Jésus-Christ. Véies était pourtant loin d'être vulnérable, car elle était fortement fortifiée et défendue par d'épaisses murailles, ce qui nécessita un siège qui dura dix ans.

Camille commandait déjà l'armée depuis quelques années, luttant contre les villes de Capena et de Faléries, alliées de Véies mais il fut nommé dictateur et chargé de mettre fin à cette guerre impopulaire. Il vainquit les forces de Capena et de Faléries et pilla Capena. Il put alors porter toute son attention sur Véies même.

Camillus lança une attaque sur les portes d'entrée de Véies tandis qu'il envoyait des ingénieurs creuser sous les murs de la ville.

Camille captura un citoyen de la ville, qui fut attiré au-delà des portes par l'un des soldats romains, et apprit que la terre était molle sous les murs de la ville et que l'on pouvait creuser un tunnel vers la citadelle sans trop d'efforts. Camille lança alors une attaque sur les portes d'entrée pour retenir l'attention de son adversaire pendant qu'il envoyait des ingénieurs creuser sous les murs. Le plan fut un succès puisque les soldats romains entrèrent dans la citadelle, engagèrent les défenseurs, ouvrirent les portes et Véiesfut mise à sac.

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Camille fit enlever et ramener à Rome la statue de Junon, la patronne de la ville, et autorisa ses soldats à garder le butin qu'ils avaient pris. Les femmes et les enfants de Véies furent vendus comme esclaves et la plupart des hommes furent exécutés. À ce stade, bien qu'il ait mis fin à la guerre et enrichi Rome, Camille tomba en disgrâce auprès du peuple en raison de l'extravagance de son triomphe romain, jugé arrogant et vain dans la mesure où il reflétait clairement les fêtes généralement associées aux dieux (Vie de Camillus VII.1-2).

Le peuple était également frustré par son refus de permettre aux citoyens romains de peupler Véies. Rome était surpeuplée et un plan avait été proposé pour relocaliser certains citoyens à Véies. Cette proposition était assez attrayante car il y avait des terres arables autour de la ville et, après sa défaite, beaucoup de maisons et de bâtiments vides. Camille rejeta cependant le plan, affirmant qu'il ne ferait qu'affaiblir Rome, puis détourna constamment l'attention du peuple avec d'autres sujets dans l'espoir qu'il oublie Véies.

Apollo of Veii
Apollon de Véies
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

Véies continuait cependant à être un point sensible pour lui, car il y avait un autre problème que le peuple - surtout ses soldats - ne voulait pas oublier. Lorsqu'il avait lancé sa campagne contre Véies, il avait demandé conseil à l'Oracle d'Apollon à Delphes et avait promis un dixième du butin de la ville au dieu delphien. Après sa victoire, cependant, il oublia sa promesse. Les prêtres de Rome affirmèrent que les dieux étaient en colère parce que la promesse n'avait pas été tenue et Camille chargea ses soldats de rendre leur butin, mais cela leur fut difficile, voire impossible, car beaucoup avaient déjà dépensé ou distribué ce qu'ils avaient pris. Ils estimaient que c'était Camille qui avait fait le vœu et que c'était donc Camille qui devait payer mais il n'avait pas l'intention de le faire. Finalement, les femmes de la ville offrirent leurs bijoux en or pour qu'ils soient fondus en un bol pour les dieux et résolurent ainsi le problème mais la réputation de Camille fut ternie.

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Les habitants firent à nouveau pression sur lui pour qu'il ratifie la proposition de relocalisation de la moitié de la population à Véies et Camille chercha à nouveau des moyens de détourner leur attention. Il se trouve, à sa grande chance, que Faléries s'était affirmée et il avait dû mobiliser l'armée pour attaquer la ville dans une frappe préventive. Cette action réussit à distraire le peuple et à retourner l'inimitié qu'ils ressentaient pour Camille vers les habitants de cette ville, les Falisques.

Le maître d'école de Faléries et l'exil

Cependant, les murs de Faléries étaient forts et bien défendus, et un autre siège fut donc lancé, qui semblait pouvoir être assez long. Plutarque note que les Falisques étaient si peu préoccupés par le siège qu'ils vaquaient à leurs occupations quotidiennes dans la ville comme si les Romains n'étaient même pas là, à l'extérieur des murs. Cependant, le siège dut perturber la vie des citoyens dans une certaine mesure, car l'un d'entre eux décida d'un moyen radical pour y mettre fin.

Etruscan Bronze Warrior
Guerrier étrusque en bronze
Metropolitan Museum of Art (Copyright)

Les fils des nobles de la ville étaient tous confiés à la tutelle d'un seul maître d'école afin qu'ils développent des liens étroits entre eux en grandissant. Chaque jour, le maître d'école conduisait ces garçons hors des murs de la ville pour leur exercice et, chaque jour, il les conduisait de plus en plus loin. Finalement, il les amena aux sentinelles romaines, les leur remit et exigea qu'ils soient amenés à Camille pour qu'ils soient ramenés en rançon dans la ville et que le siège prenne fin. Les sentinelles amenèrent les garçons et leur professeur au général et Plutarque décrit la réponse de Camille:

Camille fut révolté de cette noire perfidie, et il dit à ceux qui étaient présents : « La guerre est une bien funeste chose ! car que d’injustices et de violence n’entraîne-t-elle pas après elle ! Mais, pour les hommes de cœur, la guerre elle-même a des lois : il ne faut pas désirer tellement la victoire, qu’on ne recule plus de la chercher par des moyens criminels et impies. C’est par sa propre valeur qu’un grand général soutient la guerre, et non point par la méchanceté d’autrui. » En même temps, il commande aux licteurs de déchirer les vêtements de cet homme, de lui lier les mains derrière le dos, et de donner des verges et des courroies aux enfants, afin qu’ils châtient le traître, en le ramenant dans la ville. (Vie de Camille X.3-4)

Les Falisques, entre-temps, s'étaient alarmés de la disparition du maître d'école avec tous les fils nobles de la ville et avaient commencé à chercher partout lorsqu'ils virent les garçons revenir à travers les champs en battant le maître ligoté. Les garçons louèrent la valeur de Camille et l'appelèrent leur sauveur et leur père et les anciens de la ville, impressionnés, se rendirent et se mirent à la merci du général. Camille, satisfait du résultat, envoya les émissaires falisques à Rome pour finaliser la reddition, mais ses hommes eux étaient loin d'être satisfaits. Ils comptaient sur le pillage de la ville et, lorsqu'il devint évident que cela ne se produirait pas, ils se retournèrent contre leur commandant.

Ses ennemis politiques sautèrent sur l'occasion et accusèrent Camille de vol de butin à Véies.

Le ressentiment à l'égard du pillage de Véies n'avait pas diminué et il y avait maintenant ce nouvel incident que les soldats interprétaient comme un manque de respect de Camille à leur égard. Ils affirmaient qu'il n'avait aucune considération pour les gens du peuple et qu'il ne s'intéressait qu'à sa propre gloire et au soutien de la classe supérieure. En outre, la proposition d'envoyer la moitié de la population de Rome pour s'installer à Véies fut à nouveau soulevée et, une fois encore, Camille refusa de la soutenir, ce qui renforça l'animosité au sein du peuple. Ses ennemis politiques saisirent l'occasion et l'accusèrent de vol de butin à Véies qui, selon eux, aurait dû revenir au peuple romain. Une forte amende fut proposée, que ses amis proposèrent de payer en son nom, mais Camille refusa de reconnaître les fausses accusations et choisit plutôt de s'exiler dans la ville d'Ardea. On dit qu'il s'arrêta devant les portes de Rome en partant et pria pour que le peuple se repente et réalise à quel point il avait besoin de lui; si tel est le cas, ses prières furent exaucées peu de temps après sous la forme des Sénons de Gaule.

La bataille de l'Allia et le sac de Rome

La tribu des Sénons était présente en Italie depuis le début du IVe siècle avant J.-C. et avait servi de mercenaires pour diverses villes et cités dans leurs guerres entre elles. Vers 391 avant J.-C., ils arrivèrent dans la ville de Clusium (Chiusi moderne) sous la direction de leur chef de guerre Brennus, soit en tant que groupe de mercenaires au service d'une faction politique de la ville contre une autre, soit simplement à la recherche d'une nouvelle patrie (les deux versions de l'histoire sont aussi probables l'une que l'autre). Les locaux leur demandèrent de partir et les Sénons assiègèrent la ville. Clusium fit donc appel à Rome pour obtenir de l'aide.

Brennus
Brennus
Toulon Sculpture workshop (CC BY-SA)

Les ambassadeurs romains qui arrivèrent pour résoudre le conflit prirent les armes pour défendre Clusium, ce qui rendit Brennus et ses hommes furieux car cela était déshonorant et contraire aux règles de la guerre. Brennus annula le siège de Clusium et marcha sur Rome. Les Romains avaient si peu d'estime pour cette armée barbare que non seulement ils ne firent pas les sacrifices appropriés aux dieux, mais qu'ils ne prirent pas non plus soin de mobiliser et d'organiser leur armée pour la défendre. Brennus les vainquit facilement à la bataille de l'Allia en 390 avant Jésus-Christ.

Les survivants s'enfuirent vers Rome ramenant avec eux la terrible nouvelle et les citoyens évacuèrent la ville, à l'exception des sénateurs et d'un petit groupe de défenseurs qui prirent position sur la colline du Capitole. Lorsque Brennus et son armée arrivèrent, ils trouvèrent la ville vide et commencèrent à la piller jusqu'à ce qu'ils ne découvrent le sommet de la colline fortifiée, puis s'installèrent pour un siège. La nourriture étant rare, Brennus envoya des groupes armés faire des raids dans les villes voisines, dont Ardea où vivait Camille. Il fit appel aux anciens de la ville pour qu'ils l'autorisent à rallier et à diriger une force contre le groupe d'assaillants sénons, ce qui lui fut accordé et il arriva dans leur camp la nuit et les tua presque tous.

Lorsque les réfugiés romains des autres villes apprirent sa victoire, ils le supplièrent de prendre le commandement de ce qui restait de l'armée romaine et de chasser les envahisseurs de leur ville, mais Camille répondit qu'il ne pouvait le faire sans le consentement des défenseurs de Rome car, sinon, il ferait marcher une force armée contre sa propre ville. Pour obtenir ce consentement, il fallait envoyer de nuit un volontaire à Rome pour escalader la colline, faire la proposition et revenir avec une réponse, mais ce faisant, le soldat avait déplacé des pierres et du gazon dans son ascension, ce que les Sénons remarquèrent le lendemain matin. Ils réalisèrent qu'on leur avait montré un moyen de passer derrière les défenseurs et lancèrent un assaut précoce. Ils furent vaincus mais, à ce moment-là, les réserves de nourriture des défenseurs romains étaient presque épuisées et ils furent forcés de négocier.

Fleeing Romans
Romains en fuite
The Creative Assembly (Copyright)

Camille entra dans la ville au moment où Brennus et les Romains étaient sur le point de conclure le traité et le déclara invalide car lui seul pouvait autoriser un tel contrat et n'était pas sur le point de le faire. Les Romains et les Sénons se battirent alors dans les rues jusqu'à ce que Brennus ne se retire pour trouver un meilleur terrain pour ses troupes à l'extérieur des murs de la ville, mais cela ne lui servit à rien; Camille les poursuivit et fut victorieux. On suppose que Brennus fut tué dans la bataille, car il n'est plus mentionné. Camille fut salué comme un second fondateur de Rome et fut rétabli avec tous les honneurs dans ses fonctions de dictateur.

Campagnes ultérieures et mort

Après sa victoire, Camille décréta la reconstruction de Rome. La proposition de déplacer une partie de la population à Véies avait de nouveau été soumise aux législateurs et Camille la rejeta de nouveau pour les mêmes raisons qu'auparavant: cela ne ferait qu'affaiblir la ville. Cette fois, les citoyens acceptèrent ses arguments et la proposition fut finalement abandonnée.

Pendant que Rome se reconstruisait, les Volsques et les Èques envahirent la région, pensant que les Romains étaient des proies faciles, et Camille mena ses armées à la victoire contre les deux. Il vainquit également les Étrusques qui avaient pris la ville voisine de Satricum. Il fut tribun consulaire en 384 et 381 avant J.-C. et, bien que de santé fragile et désireux de se retirer de la vie publique, il mena à nouveau les forces romaines au combat contre les Volsques et fut à nouveau victorieux. Il fut à nouveau nommé dictateur en 368 et 367 avant J.-C., bien que, là encore, il aurait préféré se retirer, et vainquit également les Gaulois à la bataille de la rivière Anio en 367 avant J.-C.

L'accusation longtemps persistante selon laquelle il favorisait sa propre classe supérieure aux dépens des pauvres fut finalement abandonnée lorsqu'il adopta les lois connues sous le nom de Lex Licinia Sextia en 367 avant J.-C., qui limitaient les taux d'intérêt sur les prêts et restreignaient la propriété privée des terres; ces deux stipulations favorisaient les classes inférieures. Camille était encore en fonction en 365 avant J.-C., travaillant pour le peuple de Rome, lorsque la peste frappa la ville et qu'il en fut l'une des victimes.

De nos jours, Camille figure rarement sur les listes des grands généraux romains et est souvent négligé dans les articles traitant des dictateurs romains, qui se concentrent généralement sur des personnages comme Sulla et Jules César, mais il faisait partie des plus grands chefs militaires et politiciens que Rome ait jamais produits. Bien que maltraité par ses concitoyens et presque constamment attaqué par ses rivaux politiques, Camille avait toujours fait passer le bien de sa ville avant ses propres intérêts et fut salué pendant des générations après sa mort comme un "second Romulus" et le sauveur de Rome.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2018, juillet 31). Marcus Furius Camillus [Camillus]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-17057/marcus-furius-camillus/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Marcus Furius Camillus." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le juillet 31, 2018. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-17057/marcus-furius-camillus/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Marcus Furius Camillus." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 31 juil. 2018. Web. 21 nov. 2024.

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