Chaco Canyon

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Définition

Benjamin Oswald
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 29 juin 2018
Disponible dans ces autres langues: anglais
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Pueblo Bonito, Chaco Canyon (by Chris M Morris, CC BY)
Pueblo Bonito, Canyon du Chaco
Chris M Morris (CC BY)

Chaco Canyon était le centre d'une civilisation précolombienne qui s'épanouit dans le bassin de San Juan, dans le Sud-Ouest américain, du IXe au XIIe siècle. La civilisation chaco représente une période singulière dans l'histoire d'un peuple ancien que l'on appelle aujourd'hui les "Pueblos ancestraux" en raison de leur relation avec les peuples autochtones modernes du Sud-Ouest dont la vie est organisée autour des Pueblos, ou habitations communautaires de type appartement.

Les Chacos construisirent des œuvres épiques d'architecture publique sans précédent dans le monde préhistorique nord-américain et dont la taille et la complexité sont restées inégalées jusqu'à l'époque historique - un exploit qui nécessita une planification à long terme et une organisation sociale importante. L'alignement précis de ces bâtiments sur les points cardinaux et sur les positions cycliques du soleil et de la lune, ainsi que l'abondance d'objets d'échange exotiques trouvés dans ces bâtiments, indiquent que Chaco était une société avancée qui entretenait des liens spirituels profonds avec le paysage environnant.

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Cette fluorescence culturelle est d'autant plus remarquable qu'elle se produisit dans le désert semi-aride de haute altitude du plateau du Colorado, où même la survie est un exploit, et que la planification et l'organisation à long terme qu'elle impliquait furent réalisées sans langue écrite. L'absence de traces écrites contribue également à entretenir une certaine mystique autour de Chaco - les preuves se limitant aux objets et aux structures laissés sur place, de nombreuses questions très importantes sur la société chacoane ne trouvent que des réponses partielles, malgré des décennies d'études.

Les premiers villages

vers 850, les Chacos commencèrent à construire de "grandes maisons", des structures colossales en maçonnerie de grès dont les murs épais supportaient plusieurs étages et des centaines de pièces.

Les premières preuves d'un établissement humain à long terme dans le Chaco Canyon remontent au IIIe siècle de notre ère, avec la construction de maisons semi-souterraines, structures qui finirent par être regroupées pour former de grands villages. Au fur et à mesure de l'intégration des habitants, des bâtiments à un étage et à plusieurs pièces commencèrent à apparaître au 8e siècle dans les villages de maisons semi-enfouies. Puis, vers 850, l'architecture chaco connut un changement remarquable qui la distingua de celle de toute autre région du sud-ouest. Alors que la plupart des bâtiments contemporains de la région comportaient moins de dix pièces et étaient construits avec des poteaux en bois et de l'adobe, les Chacos commencèrent à construire de "grandes maisons", des structures colossales en maçonnerie de grès qui utilisaient des murs épais pour soutenir plusieurs étages et des centaines de pièces. On ne sait toujours pas ce qui motiva un changement aussi radical et exigeant en main-d'œuvre.

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Pueblo Bonito, Chaco Canyon
Pueblo Bonito, Canyon du Chaco
Benjamin Oswald (CC BY-NC-SA)

Les grandes maisons

L'une des plus anciennes et des plus magnifiques grandes maisons trouvées dans les murs du canyon est appelée Pueblo Bonito, un nom espagnol donné par Carravahal, un guide mexicain qui accompagnait un ingénieur topographe de l'armée américaine effectuant un relevé de la région en 1849 (les noms de nombreuses structures, y compris le canyon lui-même, sont d'origine espagnole ou sont dérivés de translittérations espagnoles de noms attribués par les Navajos, un peuple amérindien dont les terres entourent le canyon). Pueblo Bonito fut planifié et construit par étapes au cours de trois siècles. Il se développa jusqu'à compter quatre ou cinq étages, plus de 600 pièces et une superficie de plus de deux acres, tout en conservant la forme en D prévue à l'origine.

En l'absence de documents définitifs, de nombreuses interprétations du rôle joué par ces structures ont vu le jour. La probabilité que les grandes maisons aient eu des fonctions essentiellement publiques - accueillant des flux intermittents de personnes visitant le canyon pour participer aux cérémonies et au commerce tout en servant de lieux de rassemblement public, de centres administratifs, de lieux de sépulture et d'entrepôts - est aujourd'hui largement acceptée. D'après la présence de pièces habitables, il est probable que ces complexes accueillaient également un nombre limité de résidents à l'année, probablement des élites.

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Outre leur immensité, les grandes maisons présentaient plusieurs caractéristiques architecturales reflétant leur rôle public. Nombre d'entre elles comprenaient une grande place, entourée d'une ligne de pièces d'un étage au sud et de blocs de pièces à plusieurs étages au nord, s'élevant d'un seul étage sur la place jusqu'à l'étage le plus élevé sur le mur du fond. À Chetro Ketl, une autre grande maison monumentale située dans le canyon, la place est rendue encore plus impressionnante par son élévation artificielle à plus de 3,5 mètres au-dessus du fond du canyon - un exploit qui aurait nécessité le transport de tonnes de terre et de roches sans l'aide d'animaux de trait ou de véhicules à roues. Les plazas et les blocs de pièces des grandes maisons comportaient de grandes chambres rondes, généralement souterraines, appelées"kivas". D'après l'utilisation de structures similaires par les peuples pueblos modernes, ces pièces étaient probablement des espaces communautaires utilisés lors des cérémonies et des réunions, avec un foyer au centre et un accès à la pièce par une échelle passant par un trou de fumée dans le toit. Les kivas surdimensionnés, ou "grands kivas", pouvaient accueillir des centaines de personnes et, lorsqu'ils n'étaient pas intégrés à un complexe de grandes maisons, ils étaient isolés, formant souvent un espace central pour les communautés environnantes composées de maisons (relativement) petites.

Pour soutenir les constructions de grandes maisons à plusieurs étages, qui contenaient des pièces avec des surfaces au sol et des hauteurs de plafond bien supérieures à celles des habitations préexistantes, les Chacos créèrent des murs massifs en utilisant une version de la technique "emplecton" (partie centrale et placage). Une partie centrale de grès grossièrement taillé et maintenu par un mortier de boue formait le cœur auquel des pierres de parement plus fines étaient attachées pour former un placage. Dans certains cas, ces murs atteignaient près d'un mètre d'épaisseur à la base et se rétrécissaient au fur et à mesure qu'ils s'élevaient pour réduire leur poids, ce qui indique que les bâtisseurs prévoyaient les étages supérieurs lors de la construction du premier. Bien qu'aujourd'hui ces placages en mosaïque soient visibles et contribuent à la beauté frappante de ces bâtiments, les Chacos appliquaient du plâtre sur de nombreux murs intérieurs et extérieurs une fois la construction achevée, afin de protéger le mortier de boue contre les dégâts causés par l'eau.

Chetro Ketl, Chaco Canyon
Chétro Ketl, canyon du Chaco
Benjamin Oswald (CC BY-NC-SA)

La construction de structures de cette taille nécessitait une énorme quantité de trois matériaux essentiels: le grès, l'eau et le bois. À l'aide d'outils en pierre, les Chacos extrayaient du grès des parois du canyon, puis le façonnaient et la polissaient. Ils préféraient, lors de la construction initiale, les pierres tabulaires dures et de couleur sombre situées en haut des falaises, puis, au fur et à mesure que les styles évoluaient, les pierres plus tendres et plus grandes, de couleur beige, situées plus bas sur les falaises. L'eau, nécessaire avec le sable, le limon et l'argile pour créer le mortier de boue et le plâtre, était marginale et disponible principalement sous forme d'orages d'été brefs et souvent torrentiels. Outre les réservoirs naturels de grès, l'eau de pluie était captée dans des puits et des barrages créés dans l'arroyo (ruisseau à écoulement intermittent) qui creusait le canyon, Chaco Wash, et dans des étangs vers lesquels les eaux de ruissellement étaient dirigées par une série de fossés.

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Les sources de bois, nécessaires à la construction des toits et des étages supérieurs, étaient autrefois présentes dans le canyon mais avaient disparu à l'époque de l'apogée chaco en raison de la sécheresse ou de la déforestation. En conséquence, les Chacos parcouraient à pied 80 kilomètres jusqu'aux forêts de conifères au sud et à l'ouest, abattant les arbres, les pelant et les laissant sécher pendant une longue période afin d'en réduire le poids, avant de revenir et de les ramener dans le canyon. Ce n'était pas une mince affaire si l'on considère que le transport de chaque arbre aurait nécessité plusieurs jours de voyage pour une équipe de personnes et que plus de 200 000 arbres furent utilisés au cours des trois siècles de construction et de réparation de la douzaine de grandes maisons et de grandes kivas situées dans le canyon.

Paysage planifié

Bien que le canyon de Chaco contienne une forte densité d'architecture d'une taille jamais vue dans la région, le canyon n'était qu'une petite pièce du puzzle située au centre d'une vaste zone interconnectée qui formait la civilisation Chaco. Plus de 200 communautés dotées de grandes maisons et de grands kivas utilisant le même style de maçonnerie que celles situées dans le canyon, bien qu'à plus petite échelle, existaient au-delà du canyon. Si ces sites étaient les plus nombreux dans le bassin de San Juan, ils couvraient au total une partie du plateau du Colorado plus grande que l'Angleterre.

Pour relier ces sites au canyon et les uns aux autres, les Chacos construisirent un système élaboré de routes en creusant et en nivelant le sol sous-jacent, en ajoutant dans certains cas des bordures en terre ou en maçonnerie pour les soutenir. Ces routes partaient généralement de grandes maisons situées à l'intérieur du canyon et au-delà, et rayonnaient vers l'extérieur en sections remarquablement droites. Les Chacos conservèrent la linéarité de ces routes même lorsque des reliefs escarpés propres au Sud-Ouest américain (par exemple, des mesas et des buttes) croisaient leur chemin, choisissant plutôt de construire des escaliers ou des rampes sur les parois des falaises. Compte tenu des inconvénients d'une telle approche et du fait que de nombreuses routes n'avaient pas de destination apparente et étaient construites plus larges que nécessaire pour le transport à pied (beaucoup mesuraient 9 mètres de diamètre), il est possible que les routes aient eu un but essentiellement symbolique ou spirituel, une sorte d'entrée dans les grandes maisons, guidant les pèlerins se rendant à des cérémonies ou à d'autres rassemblements. Pour permettre une communication plus rapide, certaines grandes maisons étaient placées dans la ligne de mire les unes des autres et des sanctuaires situés au sommet des mesas voisines, ce qui permettait de signaler la présence d'autres maisons et de régions éloignées à l'aide du feu ou de la réflexion de la lumière du soleil.

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Fajada Butte, Chaco Canyon
Butte de Fajada, canyon du Chaco
Benjamin Oswald (CC BY-NC-SA)

L'alignement des bâtiments et des routes sur les points cardinaux et sur les positions du soleil et de la lune pendant les périodes charnières telles que les solstices, les équinoxes et les arrêts lunaires, était une pratique très répandue qui ajoutait encore à la structure et à l'interconnexion du monde chaco. Par exemple, le mur de façade et le mur divisant la place de la grande maison Pueblo Bonito sont respectivement alignés est-ouest et nord-sud, alors que le site est situé précisément à l'ouest de Chetro Ketl. La Casa Rinconada, une grande kiva de 19 mètres de diamètre située dans le canyon, possède deux portes intérieures opposées en forme de T placées le long d'un axe nord-sud et deux portes extérieures alignées est-ouest, par lesquelles la lumière du soleil levant ne passe directement que le matin d'un équinoxe (il n'est pas certain que ce dernier alignement ait existé à l'époque chaco, étant donné les travaux de restauration qui eurent lieu dans la première moitié du 20e siècle).

Casa Rinconada, Chaco Canyon
Casa Rinconada, Canyon du Chaco
Benjamin Oswald (CC BY-NC-SA)

D'autres sites semblent avoir servi d'observatoires, permettant aux Chacos de marquer la progression du soleil avant chaque solstice et équinoxe, information potentiellement utilisée dans la planification des activités agricoles et cérémonielles. Les pétroglyphes "Sun Dagger" (images rupestres créées par gravure ou autre) situés à Fajada Butte, un haut relief isolé à l'entrée est du canyon, sont peut-être les plus célèbres. Au sommet, deux pétroglyphes en forme de spirale ont été coupés en deux ou encadrés par des rayons de soleil ("poignards") passant entre trois dalles de roche devant les spirales le jour de chaque solstice et équinoxe. D'autres preuves de la conscience céleste des Chacos se présentent sous la forme de plusieurs pictogrammes (images rupestres créées par la peinture ou d'autres moyens similaires) situés sur une section du mur du canyon. L'un de ces pictogrammes représente une étoile qui pourrait être une supernova survenue en 1054, un événement qui aurait été suffisamment lumineux pour être visible de jour pendant une longue période. La proximité d'un autre pictogramme représentant un croissant de lune donne de la crédibilité à cette théorie, car la lune était dans sa phase de croissant décroissant et apparaissait près de la supernova dans le ciel, à l'époque où elle était la plus brillante.

Supernova Pictograph, Chaco Canyon
Pictogramme de supernova, canyon du Chaco
Benjamin Oswald (CC BY-NC-SA)

Agriculture et commerce

À une altitude d'environ deux kilomètres, l'hiver à Chaco Canyon est long et brutalement froid, raccourcissant la saison de croissance, tandis que les étés sont brûlants. Les températures varient de 27 degrés Celsius en une seule journée, ce qui nécessite à la fois du bois de chauffage pour rester au chaud pendant la nuit et de l'eau pour s'hydrater pendant la journée, ce qui est difficile à gérer en raison de la quasi-absence d'arbres dans le canyon et de l'alternance climatique entre sécheresse et pluies excessives. Malgré cette imprévisibilité, les Chacos réussirent à cultiver le triumvirat mésoaméricain - le maïs, puis plus tard les haricots et les courges - en utilisant diverses techniques de culture sèche, comme en témoigne la présence de terrasses et de systèmes d'irrigation. Cependant, étant donné la rareté des ressources dans le canyon et au-delà, une grande partie de ce qui était nécessaire à la vie quotidienne, y compris une certaine quantité de nourriture, était importée.

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Pueblo del Arroyo
Pueblo del Arroyo
Benjamin Oswald (CC BY-NC-SA)

Le commerce régional permit l'importation dans le canyon de récipients en céramique utilisés pour le stockage, de roches sédimentaires dures et de pierres volcaniques utilisées pour fabriquer des outils tranchants ou des pointes de projectiles, de turquoises transformées en ornements et en incrustations par les artisans chacoans, et de dindes domestiquées dont les os étaient utilisés pour fabriquer des outils et dont les plumes servaient à confectionner des couvertures chaudes. Au fur et à mesure que la société chaco se complexifiait et s'agrandissait, pour atteindre son apogée vers la fin du XIe siècle, l'étendue de son réseau commercial se développa également. Les Chacos importaient des objets et des animaux exotiques par le biais de routes commerciales qui s'étendaient à l'ouest vers le golfe de Californie et au sud sur plus de 1000 kilomètres le long de la côte du Mexique - des coquillages utilisés pour former des trompettes, des cloches en cuivre, du cacao (l'ingrédient clé du chocolat) et des aras écarlates (perroquets aux plumes rouge, jaune et bleu éclatantes) gardés comme animaux de compagnie à l'intérieur des murs des grandes maisons.

Rituel

La présence de cacao témoigne d'un transfert non seulement de biens matériels mais aussi d'idées de Mésoamérique à Chaco. Le cacao était vénéré par la civilisation maya qui l'utilisait pour préparer des boissons que l'on faisait mousser en les versant d'une jarre à l'autre avant de les consommer au cours de rituels réservés à l'élite. Des traces de résidus de cacao ont été trouvées sur des tessons de poterie dans le canyon, provenant probablement de grandes jarres cylindriques qui se trouvaient dans des ensembles à proximité et dont la forme est similaire à celles utilisées lors des rituels mayas.

Il est probable que nombre de ces objets d'échange extravagants, en plus du cacao, jouaient un rôle cérémoniel. Ils ont été trouvés principalement dans les grandes maisons, en quantités énormes, dans les réserves et les chambres funéraires, à côté d'objets à connotation rituelle - bâtons et flûtes en bois sculpté et effigies d'animaux. Rien qu'à Pueblo Bonito, on a découvert dans une pièce plus de 50 000 pièces de turquoise, 4 000 pièces de jais (une roche sédimentaire de couleur foncée) et 14 squelettes d'aras.

Abandon

Les collections de données sur les anneaux de croissance des arbres indiquent que la construction des grandes maisons aurait cessé vers 1130, ce qui coïncide avec le début d'une sécheresse de 50 ans dans le bassin de San Juan. La vie à Chaco étant déjà marginale pendant les périodes de précipitations moyennes, une sécheresse prolongée aurait mis les ressources à rude épreuve et déclenché le déclin de la civilisation et l'exode du canyon et de nombreux sites périphériques, déclin qui s'acheva au milieu du XIIIe siècle. Les preuves de la fermeture des portes des grandes maisons et de l'incendie des grands kivas indiquent une possible acceptation spirituelle de ce changement de circonstances - une perspective rendue plus probable par le rôle intégral que joue la migration dans les récits d'origine des peuples pueblos.

Pueblo Bonito, Chaco Canyon
Pueblo Bonito, Canyon du Chaco
Benjamin Oswald (CC BY-NC-SA)

Les Chacos migrèrent vers les communautés environnantes, au nord, au sud et à l'ouest, dont l'environnement était moins marginal, ce qui reflétait l'influence des Chacos à cette époque. Des sécheresses prolongées, qui persistèrent jusqu'au XIIIe siècle, empêchèrent la nouvelle création d'un système intégré similaire à celui de Chaco et contribuèrent à la dispersion des peuples chacos dans tout le Sud-Ouest. Leurs descendants, les peuples pueblos modernes qui vivent principalement dans les États américains de l'Arizona et du Nouveau-Mexique, considèrent que Chaco fait partie de leur terre ancestrale - un lien affirmé par des traditions orales transmises de génération en génération.

Héritage

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le canyon fut le théâtre d'actes de vandalisme importants: des visiteurs abattirent des pans de murs des grandes maisons, eurent ainsi accès à certaines des pièces et en emportèrent le contenu. L'effet de ces dommages apparut lors de fouilles et d'études archéologiques à partir de 1896, ce qui conduisit à la création du Chaco Canyon National Monument en 1907, mettant ainsi un terme au pillage incontrôlé et permettant la réalisation d'études archéologiques systématiques. Le monument fut agrandi et renommé Chaco Culture National Historical Park en 1980 et a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1987. Les descendants des Pueblos maintiennent leur lien avec une terre qui sert de mémoire vivante de leur passé commun en revenant honorer les esprits de leurs ancêtres.

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Bibliographie

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Benjamin Oswald
A lover of the perspective gained through exposure to the past, I have studied and visited sites in Africa, Latin America, East Asia, and the Mediterranean. I strive to make what I learn accessible to inspire this passion in others and improve education.

Citer cette ressource

Style APA

Oswald, B. (2018, juin 29). Chaco Canyon [Chaco Canyon]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-17116/chaco-canyon/

Style Chicago

Oswald, Benjamin. "Chaco Canyon." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le juin 29, 2018. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-17116/chaco-canyon/.

Style MLA

Oswald, Benjamin. "Chaco Canyon." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 29 juin 2018. Web. 29 déc. 2024.

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