Childéric Ier (r. d'environ 458 à 481) fut un roi des Francs saliens de l'Antiquité tardive, durant la période de la chute de l'Empire romain d'Occident. Le règne de Childéric fit des Saliens une tribu franque dominante et contribua à ouvrir la voie à l'unification des Francs sous son fils et successeur, Clovis Ier (r. de 481 à 511), fondateur de la dynastie mérovingienne.
Childéric régnait sur un territoire qui correspondait grosso modo à l'ancienne province romaine de Belgica Secunda (Belgique Seconde), une région s'étendant de Tournai et Cambrai au nord à la Somme au sud. Les détails de son règne restent obscurs, mais il est étroitement associé aux campagnes militaires romaines le long de la Loire et au général romain Egidius, qui vainquit les Wisigoths à la bataille d'Orléans en 463 de notre ère. La nature exacte des relations de Childéric avec les Romains reste inconnue ; il fut peut être un client ou un allié des Romains, ou ne fut peut-être jamais de leur côté.
Childéric Ier régna en tant que roi mérovingien précoce qui combla le fossé entre deux époques : la période de domination romaine en Gaule, où les Francs agissaient alternativement comme alliés et ennemis des Romains, et la période d'unité et d'expansion des Francs, un processus entamé par Clovis.
Contexte: Romains et Francs
Les relations entre l'Empire romain et les tribus franques étaient complexes et en constante évolution. Les Francs entrèrent dans les annales romaines en tant qu'ennemis à la fin du IIIe siècle de notre ère, participant à des incursions violentes et destructrices sur le territoire romain. Ils devinrent une épine dans le pied de Rome au point d'attirer l'attention des empereurs, et la fin du IIIe siècle et le début du IVe siècle virent plusieurs campagnes réussies contre les Francs, menées d'abord par l'empereur romain Maximien (r. de 286 à 305), puis par Constance Chlore (r. de 305 à 306). Ce dernier décida d'installer les prisonniers de guerre francs sur le territoire romain en tant que laeti, ou étrangers à qui l'on donnait des terres en échange de leur service militaire.
Grâce à la présence des laeti et de certaines tribus installées sur le territoire romain en vertu de traités similaires avec les foederati, certains Francs entamèrent de longues et fructueuses carrières dans l'armée romaine. C'est probablement à partir du règne de Constantin Ier (r. de 306 à 337) que des hommes d'origine franque commencèrent à accéder à de hautes fonctions dans l'Empire romain. Mérobaudes (alias Mérobaud), par exemple, était un franc qui devint consul au moins deux fois en Occident, tandis que Silvanus était un général franc qui soutint Constantin dans la guerre civile contre Licinius, mais fut ensuite tué après avoir tenté d'usurper le trône. Arbogast, qui avait un père franc, gouverna officieusement l'Empire romain d'Occident, en supervisant les tâches administratives et en rendant peu de comptes à l'empereur Valentinien II (r. de 375 à 392), qui mourut curieusement peu de temps après avoir tenté, sans succès, d'écarter Arbogast du pouvoir. Arbogast lui-même fut tué lors de la bataille du Frigidus (alias bataille de la rivière froide) en 394 alors qu'il combattait une armée romaine orientale commandée par Stilicon, un autre général barbare.
Le succès de ces Francs individuels ne profita guère au peuple franc dans son ensemble. Des hommes comme Mérobaudes et Arbogast s'étaient trop profondément romanisés pour se soucier des intérêts de leur peuple, qu'ils considéraient comme des barbares. Pourtant, l'incursion des soldats francs dans la structure du pouvoir romain reflétait la prédominance des tribus franques sur le sol romain ; les Francs saliens firent la paix avec Rome en 358 et reçurent par la suite des terres pour s'installer juste à l'ouest du Rhin inférieur. De même, les Francs ripuaires (ou rhénans) avaient peut-être conclu un accord similaire avec Rome pour défendre le Rhin moyen en échange de terres dans cette région, et centrèrent leur territoire autour de Cologne.
Ces accords étaient sans aucun doute avantageux pour Rome ; en 451, les Francs combattirent aux côtés du général romain Flavius Aetius contre les Huns lors de la bataille des Champs catalauniques et contribuèrent à mettre fin à la menace hunnique en Europe occidentale. Mais l'effet secondaire involontaire fut que l'Empire romain d'Occident devint moins romain, la ligne sacrée entre "civilisation" et "barbare" devenant de plus en plus floue. Les découvertes de cimetières francs suggèrent que, dès les années 400, un grand nombre de Francs s'étaient installés en Gaule romaine en tant que foederati, emmenant avec eux leurs femmes et leurs enfants. Alors que l'emprise romaine sur la Gaule se relâchait, il devenait de plus en plus évident que les Francs étaient là pour rester.
Les Saliens
Avant l'époque de Clovis Ier, les Francs n'étaient pas un peuple unifié, mais plutôt une confédération de tribus. Certaines tribus s'alliaient à Rome, combattant dans les armées romaines en tant que foederati, tandis que d'autres continuaient à piller les frontières de l'empire; ces divisions étaient motivées par des rivalités intertribales autant que par le désir de terres ou de pillage. Une tribu, les Saliens, ou Salii, avait été installée dans l'Empire romain par l'empereur Julien en 358 et avait accepté de défendre le territoire romain contre les incursions barbares, ce qui signifiait que les Saliens prenaient souvent les armes contre leurs compatriotes francs.
Pendant cette période, les Saliens étendirent leur contrôle, prenant les villes de Cambrai et Tournai et augmentant leur territoire jusqu'à la Somme au sud. Dirigés par le semi-mythique Clodion, les Saliens défièrent effrontément le pouvoir de leurs bienfaiteurs romains et firent des raids sur la civitas d'Arras, forçant Aetius à contrôler leurs ambitions en les battant au combat en 450. L'année suivante, les Saliens se battirent à nouveau aux côtés des Romains, ayant répondu à l'appel aux armes d'Aetius lors de la bataille contre les Huns. Après l'assassinat d'Aetius en 454, l'autorité romaine occidentale en Gaule s'effondra rapidement, et les tribus comme les Saliens furent de plus en plus laissées à elles-mêmes. Les citoyens gallo-romains, qui avaient besoin de protection et d'emploi, commencèrent à se tourner vers les nations foederati locales plutôt que vers l'empire instable et lointain comme base de l'autorité.
Telle était la situation de la Gaule romaine du vivant de Mérovée, un chef des Francs saliens qui avait combattu les Huns dans les champs catalauniques. Son fils, Childéric, participa lui aussi peut-être à la bataille. À la mort de Mérovée, probablement vers 458, Childéric monta sur le trône salien. À ce moment-là, les Saliens étaient déjà la tribu franque la plus dominante, occupant les terres situées entre la Somme et la côte flamande. Pourtant, les ennemis étaient partout, car les tribus rivales et les petits royaumes se bousculaient pour récupérer les fragments de l'Empire romain en ruines.
L'exil de Childéric
Childéric Ier vit le jour vers 436 et monta sur le trône vers 458. Selon les chroniqueurs Grégoire de Tours et Frédégaire, son règne ne démarra pas sur les chapeaux de roue. Grégoire décrit Childéric comme un homme dissolu dont la vie privée était "une longue débauche" (128). Il parvint à offenser ses sujets en ne faisant rien d'autre que de séduire leurs filles, ce qui les poussa à se soulever contre lui et à le chasser du royaume. Avant de s'exiler, Childéric chargea l'un de ses plus fidèles disciples, Wiomad, de rester sur place et de calmer les esprits des Saliens avec ses "paroles mielleuses". Childéric et Wiomad divisèrent une pièce de monnaie en deux, et chacun en prit une partie; Wiomad devait envoyer à Childeric sa moitié de la pièce une fois qu'il pourrait revenir en toute sécurité.
Childéric s'exila en Thuringe à l'invitation du roi Basin (alias Bisin); il y resterait huit ans. Pendant ce temps, les Francs saliens élirent le général romain Egidius comme roi. Mais Wiomad, fidèle à sa promesse, utilisa ses talents de persuasion pour détourner les Saliens d'Egidius et leur faire penser à leur ancien roi Childéric. Finalement, les Francs en vinrent non seulement à pardonner à Childéric, mais aussi à exiger son retour sur le trône. En entendant cela, Wiomad envoya à Childéric l'autre moitié de la pièce, et le roi revint de son exil pour reconquérir son royaume.
Après la restauration de Childéric, il fut approché par Basine, reine des Thuringes et épouse de son ancien hôte Basin. Basine proclama qu'elle avait suivi Childéric à Tournai parce qu'elle était impressionnée par son audace et sa puissance et qu'elle voulait en faire son nouvel époux. Childéric et Basine se marièrent peu de temps après. Le chroniqueur Frédégaire raconte que le soir de leur mariage, Basine envoya Childéric regarder dehors où il vit une procession d'animaux: d'abord des bêtes puissantes comme des lions et des licornes, puis des ours et des loups, et enfin des chiens galeux. Cette procession devait symboliser la dégénérescence constante des descendants de Childéric, les rois mérovingiens, qui passèrent du statut de souverains lions à celui de chiens impuissants.
Childéric et Egidius
L'histoire de l'exil semble plus ancrée dans le mythe que dans la réalité et est carrément rejetée par certains spécialistes qui la jugent fictive. Cependant, comme le suggère l'historien Edward James, on peut trouver des pépites de vérité historique dans ce "conte de fées" (68), notamment en ce qui concerne les liens de Childéric avec Rome. L'élection du général romain Egidius comme roi des Francs peut suggérer une relation continue entre les Francs et l'Empire romain d'Occident moribond, même dans les années 460. Egidius avait été nommé magister militum (maître des soldats) de Gaule par l'empereur romain d'Occident Majorien (r. de 457 à 461) et, à ce titre, il aurait représenté la puissance déclinante de Rome en Gaule. Il est possible que, sous le règne du roi Childéric, les Francs aient été soumis à Rome ou alliés de celle-ci, bien qu'il n'existe aucune preuve concrète de ce fait.
Les historiens qui soutiennent la théorie de la relation de Childéric avec Rome citent des sources qui invoquent la participation des Francs aux campagnes d'Egidius. Ces campagnes commencèrent lorsque l'empereur Majorien fut assassiné en 461; le coupable, un général germanique romanisé nommé Ricimer, installa le sénateur Libius Severus (Sévère III) en tant qu'empereur fantoche. Cependant, les anciens généraux de Majorien refusèrent de reconnaître le pouvoir de Sévère III, Egidius lui-même jurant de marcher sur l'Italie pour venger la mort de Majorien. Il en fut empêché par les Wisigoths, qui envahirent la Gaule, peut-être à l'instigation de Ricimer. En 463, Egidius fit face aux Wisigoths dans une bataille près d'Orléans, qui se solda par une coûteuse victoire romaine et la mort du commandant wisigoth, Frédéric. Certaines sources affirment que l'armée d'Egidius était renforcée par des soldats francs, qui auraient été dirigés par le roi Childéric en personne. Grégoire de Tours note en termes vagues que Childéric livra "une bataille à Orléans", ce qui est interprété par certains historiens comme faisant référence à la bataille de 463 (132).
Grégoire de Tours note également, toujours en termes vagues, que Childéric fut impliqué dans une bataille avec un certain comte Paul, qui commandait des Romains et des Francs. Le comte Paul fut tué, et Childéric s'empara de la ville d'Angers. Le chroniqueur Frédégaire, qui s'inspira de l'œuvre de Grégoire, supposa que cela signifiait que Childéric avait tué le comte Paul, ce que les spécialistes modernes ont rejeté en se basant sur le fait que Childéric était un allié romain et qu'il aurait donc été du même côté que le comte Paul. Là encore, il n'existe aucune preuve concrète que Childéric était un allié romain; mais, comme le fait remarquer James, même s'il l'était, cette interprétation n'est pas incohérente. La faction romaine d'Egidius et la faction romaine de Ricimer étaient en désaccord, ce qui signifie que si Childéric était effectivement un allié d'Egidius, il aurait très bien pu avoir combattu des Romains alliés à Ricimer (James, 69).
Quoi qu'il en soit, Egidius mourut en 465, soit dans une embuscade, soit en prison. Selon Grégoire de Tours, il laissa derrière lui un fils, Syagrius, qui régna sur le royaume de Soissons. La nature exacte du "royaume" de Syagrius est inconnue, mais il s'agissait probablement d'un état résiduel gallo-romain qui s'était détaché lors de l'effondrement de l'Empire romain d'Occident. Quel que soit le royaume de Soissons, il semble avoir contribué à freiner l'expansion du pouvoir de Childéric, en l'empêchant de s'étendre au sud de l'ancienne province de Belgica Secunda. Syagrius serait plus tard vaincu et tué par le fils de Childéric, Clovis.
Règnes ultérieurs
Childéric eut au moins quatre enfants nommés dans les documents historiques. Clovis Ier était son seul fils (à notre connaissance) et était également l'enfant de la reine Basine. Audoflède, née vers 467, devint reine des Ostrogoths en épousant Théodoric le Grand (r. de 493 à 526) vers 493. Deux autres filles, Lanthilde et Alboflède, sont également mentionnées par Grégoire de Tours comme s'étant converties au christianisme nicéen au moment du baptême de leur frère Clovis.
Dans le livre II de son Histoire des Francs, Grégoire de Tours note que quelque temps après la mort d'Egidius, un groupe de Saxons sous la direction d'un certain Eadwacer pénétra en Gaule jusqu'à Angers, d'où ils firent des captifs. Tandis que les Romains combattaient les Saxons, les Francs (qui, là encore, semblaient agir en tant qu'alliés des Romains) capturaient les îles de la Loire tenues par les Saxons. Dans le chapitre suivant, Grégoire demande à Childéric de conclure un traité d'alliance avec un certain Eadwacer (on ne sait pas s'il s'agit du même homme qui dirigeait les Saxons) contre les Alamans qui avaient envahi une partie de l'Italie. Ensemble, Childéric et Eadwacer vainquirent les Alamans et les chassèrent d'Italie.
Certains historiens ont supposé que Grégoire faisait référence au même Eadwacer (ou Odoacre) qui renversa Romulus Augustulus et qui devint roi d'Italie en 476 ; on ignore ce qu'Odoacre, d'origine peut-être hunnique et scirienne, aurait fait à la tête d'une bande de Saxons. Il a été suggéré que l'Eadwacer qui mena les Saxons contre Angers et l'Odoacre qui s'allia à Childéric contre les Alamans étaient, en fait, deux personnes différentes. Quoi qu'il en soit, James note que ces relations avec Eadwacer permettent de conclure que :
Childéric et ses Francs jouaient effectivement un rôle important dans l'Empire dans les années 460 et 470, et non pas, comme la plupart des historiens l'ont soutenu, qu'ils passaient leur temps à des escarmouches sans importance près de la Loire (70).
La puissance de Childéric est illustrée par l'hagiographe de la Vie de Sainte Geneviève, écrite au VIe siècle, qui affirme que Childéric assiégea Paris sur une période de dix ans. Bien que Jacques mentionne que ce "siège" n'était peut-être rien de plus que l'occupation par les soldats de Childéric des terres entourant Paris, il montre néanmoins la croissance du pouvoir franc sous le règne de Childéric et l'expansion de l'influence salienne.
La Vie de Sainte Geneviève mentionne ensuite que le "païen Childéric" aimait Sainte Geneviève "avec une vénération que je ne peux exprimer" (James, 66). S'il peut sembler étrange qu'un roi païen ait vénéré une sainte chrétienne, certains éléments suggèrent que Childéric était un politicien suffisamment pragmatique pour rester en bons termes avec les chrétiens. Dans une célèbre lettre écrite par l'évêque Rémi de Reims au jeune Clovis Ier lors de son couronnement, Rémi conseille à Clovis de toujours écouter les conseils de "tes évêques", comme l'avait fait son père, ce qui suggère que Childéric avait tenu compte des conseils du clergé chrétien local. Dans un texte juridique rédigé sous le règne du petit-fils de Childéric, Chlothaire Ier, il est dit que Childéric avait même construit des églises et leur avait accordé des immunités. Comme l'écrit James, cela fut probablement fait pour des raisons purement politiques, afin d'apaiser les sujets gallo-romains des Francs; les Francs eux-mêmes ne se convertiraient pas au christianisme avant le règne du roi Clovis.
Une autre hypothèse qui peut être faite à partir de la lettre de l'évêque Rémi est que le règne de Childéric fut long. L'évêque écrit au jeune Clovis :
Une forte information nous est parvenue selon laquelle tu as pris en charge l'administration de la seconde province de Belgique. Il n'y a rien de nouveau dans le fait que tu commences maintenant à être ce que tes parents ont toujours été (Jacques, 65).
James pense que l'utilisation du mot "toujours" implique que Childéric régna sur la Belgica Secunda pendant une longue période. Le roi Childéric Ier mouru en 481 et laissa son royaume à Clovis, qui utiliserait les bases posées par son père pour unir tous les Francs sous sa bannière.
Le trésor de Childéric
La tombe du roi Childéric fut découverte en 1653, près de Tournai, dans l'actuelle Belgique. Cette tombe est l'une des plus riches sépultures royales du début de la période médiévale, contenant des armes, des bijoux et de grandes quantités de pièces romaines. On y trouvait notamment plusieurs abeilles ou cigales en or, qui avaient peut-être servi à orner un manteau; bien plus tard, sous le Premier Empire français (1804-1814, 1815), les abeilles de Childéric furent adoptées comme symboles héraldiques par l'empereur Napoléon Ier en remplacement de la fleur de lys capétienne. Une petite tête de taureau en or fut également découverte dans la tombe de Childéric, ainsi que la chevalière du roi et une broche romaine identique à celles des hauts fonctionnaires romains. La découverte de cette broche accrédite la thèse selon laquelle Childéric aurait, dans une certaine mesure, agi en tant que fonctionnaire romain.
Le trésor de la tombe de Childéric était conservé à la bibliothèque royale française, mais il fit partie des 176 livres sterling de trésor volées à la bibliothèque en novembre 1831. Quelques pièces du trésor, dont deux des abeilles, furent récupérées là où elles avaient été cachées dans la Seine. Mais malheureusement, le reste du trésor de Childéric fut perdu et n'est connu aujourd'hui que par les méticuleuses notes qui furent prises lors de la découverte de la tombe.
Conclusion
La nature exacte du règne du roi Childeric Ier est difficile à analyser, obscurcie par le brouillard de l'histoire. Que Childéric ait agi en tant que roi client romain, en tant que souverain autonome ou qu'il se soit trouvé quelque part entre les deux, il est clair que son règne a marqué un pont entre deux époques: la période de déclin de la domination romaine, où les Francs et les Romains se battaient alternativement les uns contre les autres, et la période de domination mérovingienne, où les Francs devinrent le plus puissant des royaumes successeurs barbares.