La guerre était le principal moyen d'annexer des territoires ou de vaincre des souverains dans l'Inde ancienne, qui était divisée en plusieurs royaumes, républiques et empires. Souvent, un empire prédominait ou plusieurs empires coexistaient. La littérature védique (1500-1000 av. J.-C.), les deux épopées Ramayana et Mahabharata (1000-600 av. J.-C.), l'Arthashastra de Kautilya (vers le 4e siècle av. J.-C.) et le Harshacharita de Banabhatta (vers le 7e siècle de notre ère), tous des textes clés concernant la guerre dans l'Inde ancienne, en témoignent. Les troupes étaient recrutées, entraînées et équipées par l'État (maula). De nombreuses communautés et tribus forestières (atavika) étaient connues pour leurs compétences militaires et appréciées en tant que telles. Ces personnes vivaient du métier des armes (ayudhjivi). Les villages qui fournissaient des soldats étaient appelés ayudhiya. Les mercenaires (bhrita) étaient également nombreux, tout comme les guildes de soldats (shreni), et ils étaient recrutés en cas de besoin.
Attitudes à l'égard de la guerre
Le roi ou l'empereur était censé être un grand guerrier, capable de vaincre ses ennemis sur le champ de bataille et de soumettre leurs royaumes. L'idée de digvijaya (sanskrit: "campagne victorieuse dans toutes les directions") pour qu'un souverain puisse devenir un chakravarti samrat (sanskrit: "empereur dont la roue du char roule sans obstacle") a toujours été mise en avant. Sur le plan religieux, les hindous privilégiaient la guerre comme moyen de promouvoir l'ambition royale et préconisaient même le concept de dharma yuddha ou "guerre juste" pour venger les injustices ou revendiquer son droit justifié au trône. Le bouddhisme et le jaïnisme, bien qu'ils prônent la non-violence, ont également compris le rôle de la guerre dans le système politique en vigueur, en particulier pour la défense du royaume contre les envahisseurs embarqués dans un digvijaya. Bouddha en personne informa le ministre du roi de Magadha, Ajatashatru (492-460 av. J.-C.), de la difficulté qu'il y aurait à conquérir Vaisali. Parallèlement à toutes ses actions humanitaires, l'empereur maurya Ashoka (272-232 av. J.-C.) ne dissolut pas non plus son armée, mais continua à maintenir des moyens efficaces pour assurer la sécurité de son peuple, ce qu'il considérait comme faisant partie de son devoir de souverain bouddhiste veillant au bien-être de ses sujets. Tout au long de l'Antiquité, de nombreux empereurs, rois, guerriers et même soldats parmi les plus importants continuèrent à être de fervents jaïns.
Armée indienne ancienne
L'armée était composée de quatre armes (chaturanga): infanterie, cavalerie, chars et éléphants. Elles étaient toutes déployées sur le champ de bataille en formation (vyuha), selon la décision des commandants, en fonction de facteurs tels que la nature du terrain et la composition de ses propres forces et de celles de l'ennemi. La formation des hommes et des animaux faisait l'objet d'une grande attention. Les rois et les princes étaient bien formés aux arts de la guerre et du commandement, dirigeaient personnellement les armées et participaient à la défense des forts.
Les chars de combat en bois (sangramika) étaient utilisés comme véhicules de commandement et appréciés pour leur mobilité car ils pouvaient transporter des archers qui pouvaient tirer tout en se déplaçant sur le champ de bataille. Attelés à deux ou même quatre chevaux, ces véhicules pouvaient facilement faucher l'infanterie ennemie, mais ne pouvaient être utilisés que dans les plaines et non pour des attaques surprises. C'est ainsi qu'à partir du VIe siècle avant notre ère, les éléphants remplacèrent les chars en tant qu'arme d'élite. Ils étaient considérés comme inestimables en raison de leur énorme pouvoir de destruction. Ils servaient de véhicules de commandement et fournissaient un effet de choc, c'est-à-dire un impact psychologique sur l'ennemi. La pratique qui consistait à enivrer les éléphants provoquait une grande panique et une perte de moral et d'effectifs chez l'ennemi. Leurs autres fonctions consistaient à ouvrir la voie aux marches, à traverser les rivières, à garder le front, les flancs et l'arrière de l'armée et à abattre les murs des forts.
L'infanterie était la plus nombreuse et ce n'est que vers la fin de la période antique que la cavalerie commença à occuper une place importante, en particulier sous les souverains Rajput du nord, du centre et de l'ouest de l'Inde, qui utilisaient également des chameaux. Dans le sud de l'Inde, le climat n'était pas propice à l'élevage des chevaux mais à celui des éléphants, et les dynasties de cette région se concentrèrent donc sur les éléphants, l'infanterie et la marine.
Champ de bataille de l'Inde ancienne
Malgré les vyuhas, une fois la bataille commencée, le combat devenait général. L'infanterie supportait le plus gros du combat, attaquée sans pitié par les chars, les éléphants et la cavalerie. L'infanterie ne se battait pas en formations compactes comme les phalanges grecques ou macédoniennes et pouvait donc être facilement dispersée et prise pour cible. L'objectif principal était de mettre en déroute les troupes ennemies et de tuer le roi ou le commandant, ce qui entraînerait la fuite de ses hommes et mettrait fin au combat. Les commandants et autres chefs montaient des chars et, plus tard, des éléphants.
Les combats pouvaient se dérouler sur des terrains bas, en bataille ouverte, dans des embuscades (sattra), sous le couvert de retranchements (khanakayuddha), sur des hauteurs (akasayuddha) et même pendant la nuit. Le commandant en chef pouvait ordonner l'avance ou la retraite (ayogamayogam cha) et rassemblait les unités en leur attribuant des trompettes, des bannières ou des drapeaux.
Les fantassins combattaient également dans les forêts, les régions vallonnées et inaccessibles. La cavalerie combattait en corps sur le champ de bataille et était utilisée pour couper les vivres et les renforts de l'ennemi, effectuer des repérages et des reconnaissances, charger l'ennemi, en particulier sur les flancs et à l'arrière, protéger les autres unités de l'armée, couvrir les avancées et les retraites et poursuivre l'ennemi qui battait en retraite.
Les armes
Les armes comprenaient des arcs et des flèches, des épées, des épées larges à deux mains, des boucliers ovales, rectangulaires ou en forme de cloche (souvent en peau), des lances, des javelots, des lances, des haches, des piques, des gourdins et des masses. L'arc était l'arme principale de l'infanterie, des guerriers en char et à dos d'éléphant et même des commandants. Un type d'arc était particulier aux Indiens: il était de longueur égale à celle de l'homme qui le portait; il le posait sur le sol et appuyait sur l'une de ses extrémités avec le pied gauche avant de lâcher la flèche. La cavalerie portait deux lances et un bouclier (bouclier rond), plus petit que celui de l'infanterie.
L'armure
Les soldats étaient généralement nus jusqu'à la taille ou portaient des vestes en coton matelassé. Ils portaient également des turbans épais et enroulés, souvent attachés avec des foulards noués sous le menton, et des bandes de tissu nouées autour de la taille et de la poitrine en guise d'armure protectrice. Les tuniques étaient portées en hiver. Le vêtement inférieur était un tissu ample porté en kilt ou en culotte, dont l'une des extrémités était rentrée dans le dos. Les cavaliers portaient des pantalons.
À partir de la période Gupta (du IIIe au VIe siècle de notre ère), les soldats abandonnèrent généralement le turban et portèrent les cheveux lâchés, avec des tuniques, des ceintures croisées sur la poitrine nue ou une chemise courte et ajustée. Les élites qui commandaient l'armée ou d'autres fonctionnaires portaient des armures (surtout en métal). Les autres classes de troupes de choc étaient également bien équipées.
Les armures comprenaient des casques, des turbans, des couvertures pour le cou et le torse, des manteaux à manches ou sans manches de longueur variable, des protège-poignets et des gants. Il existait également des armures fabriquées à partir de peaux, de sabots et de cornes de certains animaux comme la tortue, le rhinocéros, le bison, l'éléphant ou la vache, ou encore des cottes de mailles.
Structures de commandement
L'empereur ou le roi était toujours le commandant suprême, suivi du prince héritier (yuvaraja) et du général ou commandant en chef (senapati). Au-dessous de lui se trouvaient les surintendants des différentes armes, appelés rathadhyaksha (pour les chars), gajadhyaksha (éléphants), ashvadhyaksha (cavalerie) et patyadhaksha (infanterie), ainsi que les amiraux (navadhyaksha), dans le cas de la marine. Dans certains royaumes, cependant, la cavalerie et les éléphants ne formaient qu'une seule division. Les unités et les grades inférieurs variaient selon les royaumes et les empires, et selon les époques. Les termes utilisés pour désigner les commandants supérieurs étaient principalement mahadandanayaka ou mahabaladhikrita, suivi de dandanayaka ou baladhikrita, nayaka et gulmin. Les soldats composant une compagnie étaient appelés gaulmika. Les ministres en chef marchaient aussi parfois avec l'armée. Dans le royaume de Magadha, un corps de fonctionnaires appelés mahamatras dirigeait le département de la guerre.
Fortifications et guerre de siège
Les fortifications occupaient une position clé dans la guerre de l'Inde ancienne. Ils étaient nécessaires non seulement pour la sécurité de la population qui vivait à proximité, mais aussi pour celle du royaume tout entier, car ils abritaient le roi et ses armées contre les ennemis et empêchaient les envahisseurs d'avancer plus loin dans le royaume. La prise des forts était nécessaire car les capitales ennemies étaient le plus souvent fortifiées et aucun envahisseur ne pouvait proclamer sa victoire tant qu'il ne s'était pas emparé de ces forteresses stratégiques. Les forts étaient également considérés comme des centres pour les unités administratives. Ils étaient construits dans les régions frontalières, aux extrémités du royaume et sur différents terrains - îles (forts appelés audaka), collines (parvata ou giridurga), déserts (dhanvana) et forêts (vanadurga).
Il y avait des douves, des remparts, des parapets, des tours, des tourelles et des positions pour les archers, des passages pour la fuite et des portes de sortie ainsi que de multiples portes, des voies terrestres secrètes et des voies d'eau. Les forts étaient également dotés du nombre et de la quantité de ressources nécessaires pour résister à de longs sièges, comme la nourriture et l'armement.
Des troupes de garnison étaient spécialisées dans la défense des forts. Les assauts étaient généralement menés par des éléphants (purabhettarah). Les archers jouaient un rôle important dans l'attaque et la défense. L'accent était mis sur l'assaut général, l'entrée par l'ouverture des portes après avoir traversé les douves, ou l'incitation de l'ennemi à sortir pour faire une incursion. L'assaut était considéré comme le meilleur moment lorsque l'ennemi était fatigué après avoir combattu sur les murs ou dans une bataille ouverte et avait donc perdu beaucoup de ses hommes, tandis que la population à l'intérieur du fort était généralement distraite. Les conditions météorologiques déterminaient également le jour de l'assaut.
La guerre navale
La marine servait à transporter les troupes vers des champs de bataille éloignés, à participer à la guerre proprement dite et était principalement destinée à protéger le commerce du royaume sur la mer et les rivières navigables, ainsi que les routes commerciales maritimes, en détruisant les pirates. Les navires de guerre étaient utilisés dans des batailles qui, comparées aux batailles terrestres, restaient peu nombreuses. Les anciens Indiens préféraient se battre sur terre et les combats en mer ne revêtaient pas une grande importance, sauf dans quelques cas où la destruction de la marine ennemie s'avérait cruciale. Les navires étaient surtout utilisés pour conquérir des îles, comme on l'a supposé pour la campagne de l'empereur gupta Samudragupta (335-380 de notre ère), ou pour combattre des peuples marins, comme le firent les Satavahanas (1er siècle av. J.-C. - 2e siècle ap. J.-C.).
Les dynasties de l'ouest, du sud et de l'est (côtier) de l'Inde, situées sur la côte, dépendaient fortement du commerce maritime et de la mer et construisaient des marines qui étaient utilisées en temps de guerre. C'est dans ces régions et dans les hautes mers adjacentes que l'Inde ancienne pratiqua la plupart de ses guerres navales. La raison la plus convaincante était que pour s'emparer du commerce extérieur très lucratif de l'ennemi, il fallait détruire sa marine qui le protégeait. Les guerres contre les rois du Sri Lanka incitèrent les dynasties du sud à renforcer leur marine. Les Cholas (du 4e siècle av. J.-C. au 13e siècle ap. J.-C.) ont même mené des expéditions en Asie du Sud-Est.
Les anciens Indiens connaissaient bien les matériaux, les variétés et les propriétés du bois utilisé pour la fabrication des différentes classes de navires. Le Yuktikalpataru du roi Bhoja de Malwa (1010-1055) , le seul ouvrage indien ancien traitant en détail de la navigation, mentionne un type de navire appelé agramandira, dont les cabines étaient situées vers la proue et qui était donc considéré comme adapté à la guerre navale (rane kale ghanatyaye). Les navires étaient à un, deux ou trois mâts. Le nombre de rameurs dépendait de la taille du navire et des guerriers qui partaient au combat.
Il n'existe pas de références directes sur la manière dont se déroulaient les batailles navales. Il est probable que les navires ou bateaux transportaient des guerriers équipés des armes standard de l'époque, telles que des épées, des javelots, des masses et des lances. Les archers étaient plus impliqués dans les combats, notamment en tirant des flèches de feu. Dès que les navires ou bateaux ennemis arrivaient à portée de tir, les soldats des deux camps s'engageaient dans un combat au corps à corps et tentaient de sauter sur le navire ennemi afin d'en tuer le plus grand nombre et de le détruire, puis de retourner (s'ils étaient encore en vie) sur leur propre navire ou bateau. L'objectif principal était de détruire les navires ennemis, en les brisant ou en y mettant le feu. Une sorte d'engin était embarqué pour lancer des pierres sur les navires ennemis afin de les briser.
Stratégies de guerre
Les stratégies étaient à la fois défensives et offensives. Les anciens penseurs indiens considéraient la guerre comme un moyen d'accroître la gloire royale et la conquête pure et simple. Des stratégies offensives furent donc élaborées pour permettre à l'armée du conquérant de parcourir de grandes distances et de soumettre l'adversaire ou de le vaincre sur le champ de bataille s'il le souhaitait. Différentes armées étaient stationnées dans différentes directions pour faire face aux ennemis de la région concernée.
Sur le plan défensif, les Indiens anciens n'anticipaient pas la menace d'envahisseurs extérieurs. Même en combattant les Macédoniens, les Grecs, les Scythes, les Huns et plus tard les envahisseurs turcs, les Indiens continuaient à utiliser leur propre système de guerre jusqu'à ce que les défaites ne prouvent que des changements étaient nécessaires. Même dans ce cas, des changements n'étaient nécessaires que si le roi ou un stratège avait la vision et la réalisation nécessaires, sinon l'ennemi était défié selon la méthode traditionnelle, même si cela signifiait des défaites continuelles. Les changements apportés au système militaire, lorsqu'ils étaient introduits, ne duraient pas et les rois ou les généraux qui leur succédaient revenaient aux systèmes traditionnels. Bien que les Indiens anciens aient affronté les archers à cheval scythes et hunniques aux Ve et VIIIe siècles, ils n'en tirèrent aucune leçon et lorsqu'ils furent à nouveau confrontés aux généraux turcs en 1192, la bravoure des Rajputs se révéla insuffisante pour leur permettre de faire face à leurs adversaires:
La vaillance des Rajputs ne fut d'aucune utilité face à ces archers à cheval et un effroyable carnage s'ensuivit de part et d'autre. Les généraux hindous avaient peu profité de leur expérience passée et n'avaient pas compris l'efficacité d'une cavalerie mobile face à leurs ennemis. L'issue de la bataille était connue d'avance.
(Prasad, p. 137)
Le dispositif composé d'éléphants à l'avant, de chars sur les flancs et de chevaux sur les ailes était considéré comme la meilleure formation pour briser le centre de l'armée ennemie. La stratégie consistant à utiliser les éléphants comme arme principale avait ses inconvénients. Ces bêtes lunatiques, malgré tout l'entraînement possible, pouvaient faire plus de mal que de bien - elles piétinaient leurs propres troupes, se déchaînaient et pouvaient même emporter les commandants qui les montaient loin du champ de bataille, ce qui pouvait être interprété comme une fuite, faisant paniquer et fuir leurs soldats, ou elles pouvaient tout simplement abandonner le combat. En hauteur, le commandant lui-même était une cible facile pour les soldats ennemis. Dans de nombreux cas, l'éléphant royal était expressément visé dans ce but précis.
Autres méthodes de guerre
Outre les combats sur le champ de bataille, l'accent était mis sur les opérations secrètes, sur le fait de briser le moral de l'ennemi, de semer la discorde dans ses rangs, de provoquer des rébellions, des conspirations, des ruptures d'alliances et des assassinats de rois ou de dirigeants. Ces types de guerre étaient appelés gudayuddha (sanskrit: "guerre clandestine") et kutayuddha (sanskrit: "guerre cachée"). Les assassins, les espions et les saboteurs jouaient donc un rôle important. La guerre de Magadha contre Vaisali (484-468 av. J.-C.) et la montée en puissance de Chandragupta Maurya (321-297 av. J.-C.) furent marquées par de tels développements. Le drame sanskrit Mudrarakshasa, écrit par Vishakhadatta (vraisemblablement au Ve siècle de notre ère), donne des détails frappants sur cette dernière.
Logistique
Les vastes distances qui caractérisaient l'Inde ancienne (qui comprenait alors les pays actuels du Pakistan et du Bangladesh) rendaient difficile le déplacement des armées sur de vastes étendues. Dans la plupart des cas, la logistique jouait donc un rôle clé dans la détermination de la nature et de la durée des campagnes, qui visaient généralement des régions géographiquement proches du royaume. Dans d'autres cas (rares), si le souverain avait l'intention de mener une campagne lointaine, des efforts étaient faits pour assurer le ravitaillement et la sécurité de la marche.
Les armées étaient bien pourvues et des fonctionnaires étaient nommés pour s'occuper des différents besoins de l'armée en marche et au camp. Les provisions, qui comprenaient la nourriture, le fourrage, les armes, les vêtements et le matériel de camping, étaient transportées sur des charrettes à bœufs, des éléphants, des mules et des chameaux et accompagnaient l'armée. Souvent, ces processus pouvaient être très chaotiques. Techniquement, les cultivateurs, les marchands et les villageois devaient être laissés tranquilles, mais dans la pratique, les soldats pillaient souvent les céréales ou les marchandises, auquel cas les plaintes des lésés pouvaient être portées devant le roi, qui était censé prendre des mesures. Des dépôts de ravitaillement étaient entretenus surtout sous les Mauryas. Il existait également un corps médical composé de médecins et de chirurgiens disposant d'instruments chirurgicaux et de médicaments. Le ravitaillement de l'armée de Samudragupta, qui traversa la quasi-totalité du pays, relevait de l'exploit.
Grandes victoires et défaites
- Le Magadha d'Ajatashatru remporta la guerre de 16 ans contre Vaisali (484-468 av. J.-C.) en utilisant à la fois des moyens clandestins et des innovations militaires telles que le rathamusala (un char équipé d'une masse qui causait beaucoup de dégâts) et le mahashilakantaga (un engin de siège ressemblant à une énorme catapulte).
- Bataille d'Hydaspes (326 av. J.-C.) : Le roi Poros (sanskrit: Puru ou Paurava) (vers le 4e siècle av. J.-C.) subit une défaite désastreuse face à Alexandre le Grand (356-323 av. J.-C.).
- Bataille de Takkolam (949): Les Cholas furent mis en déroute par les Rashtrakutas (du VIIIe au Xe siècle) et leurs vassaux. Le prince héritier Chola, Rajaditya (vers le Xe siècle), fut tué sur son éléphant.
- Bataille de Tarâin (1192) : Utilisant efficacement des chevaux archers, les armées turques de Muhammad Ghûrî (1173-1206) détruisirent les armées rajpoutes de Prithviraj III Chauhan (1178-1192), le dernier souverain hindou de Delhi-Ajmer, et ouvrirent ainsi la voie à l'établissement du sultanat de Delhi. Prithviraj fut capturé et tué.
- Batailles navales: Le roi Vatapi Chalukya Pulakeshin II (609-642) détruisit la marine des Mauryas du Konkan au large de l'île d'Elephanta (près de l'actuelle Mumbai, dans l'État du Maharashtra) en 635. Rajaraja I Chola (985-1014) détruisit la flotte du roi Chera/Kulasekhara Bhaskara Ravivarman I (962-1019), au large de Kandalur Salai (aujourd'hui Valiasala, État du Kerala), en tuant des guerriers ennemis, en divisant en deux un navire appartenant à leur roi et en détruisant un certain nombre d'embarcations (ou de navires).