Sainte Hilda de Whitby

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Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Yves Palisse
publié le 31 mai 2019
Disponible dans ces autres langues: anglais
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St. Hilda monument, Whitby (by Wilson44691, Public Domain)
Monument dédié à Sainte Hilda, Whitby
Wilson44691 (Public Domain)

Hilda de Whitby (également appelée Sainte Hilda de Whitby, 614-680) fut la fondatrice et première abbesse du monastère de Whitby, dans le royaume de Northumbrie, en Grande-Bretagne. Princesse de Northumbrie, elle se convertit au christianisme à l'âge de 13 ans avec les autres membres de la cour de son grand-oncle, le roi Edwin de Deira (r. de 616 à 633). Elle fut élevée à la cour d'Edwin dans la tradition du catholicisme romain, mais à l'âge de 33 ans, elle se convertit au christianisme celtique. Aidan, du monastère de Lindisfarne, lui enseigna la foi et elle fut abbesse de l'abbaye de Hartlepool avant de fonder le monastère de Whitby.

Elle était très instruite et sa réputation de sagesse était si universellement établie que nobles et roturiers de tous les horizons accouraient de tous lieux afin de solliciter ses sages conseils. Hilda était une administratrice compétente, qui gérait avec le plus grand soin le vaste domaine de Whitby tout en veillant à répondre aux besoins de la communauté. C'est elle, en particulier, qui encouragea le berger Caedmon à partager le célèbre hymne qui lui était parvenu au cours d'une vision (Hymne de Caedmon, VIIe siècle), le plus ancien poème existant en vieil anglais. C'est du reste ce qui lui a valu d'être honorée en tant que patronne de la poésie, titre qui vînt s'ajouter à ceux de patronne de la culture et de l'éducation.

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En 664, elle accueillit et présida le concile de Whitby, qui devait trancher entre l’adhésion de la Grande-Bretagne aux traditions du christianisme celtique ou à celles du christianisme romain. Or, même lorsque le vote se révéla défavorable à son point de vue, elle se soumit de bonne grâce à la décision de l'Église et favorisa l'unité de la foi dans l'adhésion à la tradition romaine. Son histoire et son rôle dans l'hymne de Caedmon sont rapportés pour la première fois par Bède le vénérable (673-735) dans son Histoire ecclésiastique du peuple anglais (publiée en 731). L'existence vertueuse d'Hilda, sa sagesse et l'attention constante qu'elle portait à son prochain, indifféremment de sa condition sociale ou de son origine, lui valurent d'être vénérée dès les années qui suivirent sa mort.

Northumbrie et jeunesse

Le royaume de Northumbrie (vers 604-954) était à l'origine divisé en deux entités politiques distinctes et rivales: La Bernicie au nord et le Deira au sud. Ces deux entités étaient en conflit permanent jusqu'à ce qu'elles ne se voient réunies en 604 sous le règne du roi Æthelfrith de Bernicie (r. de 593 à 616).

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Dans son ensemble, la noblesse de Northumbrie était païenne, sauf Edwin: par conséquent, toute sa cour, y compris Hilda, se convertit au christianisme en 627.

Lorsque Æthelfrith unifia les deux royaumes, il déshérita la maison régnante du Deira et conduisit sa noblesse, y compris le prince Edwin et son neveu Hereric, à l'exil. Hereric trouva refuge dans le royaume brittonique d'Elmet (dans l'actuel West Yorkshire), où il eut deux filles, Hereswith et Hilda, avec sa femme Breguswith. Hereric fut empoisonné lors de son séjour à la cour d'Elmet et, après sa mort, Hilda, alors en bas-âge, et sa sœur aînée furent prises en charge par Edwin, alors exilé en Est-Anglie.

Edwin effectua son retour à la mort d'Æthelfrith en 616, afin de revendiquer le trône, établissant sa base dans le Deira. Hereswith et Hilda furent élevés à la cour d'Edwin. La paix établie par Æthelfrith fut menacée sous Edwin par le royaume de Mercie à sa frontière et par le royaume méridional de Wessex. En 626, Cwichelm de Wessex (mort en 636) dépêcha un assassin dans le but de tuer Edwin, mais le complot fut déjoué et le mérite en fut attribué au dieu des Chrétiens. Jusqu'à cet événement, la noblesse de Northumbrie avait été païenne mais, en témoignage de gratitude pour avoir eu la vie sauve, Edwin, ainsi que toute sa cour, y compris Hilda, se convertit au christianisme en 627.

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Edwin of Northumbria, Newcastle
Edwin de Northumbrie, Newcastle
Lawrence OP (CC BY-NC-ND)

Edwin avait remporté une victoire sur les forces combinées de Wessex et de Mercie à la fin de l'année 626 à la bataille de Win-and-Lose Hill, mais le roi Penda de Mercie (r. d'environ 625 à 655) se retourna contre ses alliés, les vainquit et s'attaqua ensuite à la Northumbrie. En 633, Penda battit les Northumbriens à la bataille de Hatfield Chase, au cours de laquelle Edwin et son fils Osfrith trouvèrent la mort. Le pouvoir de la Northumbrie s'effondra et Hilda s'enfuit avec sa mère et sa sœur pour se réfugier dans le Kent. Oswald (r. de 634 à 642) succéda à Edwin et se consacra à détourner son peuple des errements religieux du catholicisme romain au profit de ce qu'il considérait comme l'évidente vérité du christianisme celtique.

Christianisme celtique, éducation et retour en Northumbrie

Oswald était un ardent défenseur de la tradition connue aujourd'hui sous le nom de christianisme celtique (le nom qu'on lui donnait à l'époque n'est pas clairement défini). On ne sait pas en quoi consistait le christianisme 'celtique', si ce n'est que les moines chrétiens celtiques étaient tonsurés (on leur coupait les cheveux) différemment des moines catholiques romains et que les chrétiens celtiques célébraient Pâques à une date différente de celle des chrétiens catholiques romains.

Hilda avait 33 ans lorsqu'elle répondit à l'appel d'Aidan lui enjoignant de retourner en Northumbrie et d'établir un couvent sur la rive nord de la Wear.

Oswald, qui considérait la tradition catholique romaine comme une aberration, donna au moine irlandais Aidan (plus tard Saint Aidan, mort en 651), un chrétien celte, la mission de ramener son peuple sur les chemins de la vérité religieuse. Aidan commença par construire le monastère de Lindisfarne. Ce que faisait Hilda à cette époque n'est pas clairement établi, mais elle devait être associée d'une manière ou d'une autre à un ordre religieux, car vers 647, à l'âge de 33 ans, elle répondit à l'appel d'Aidan lui enjoignant de retourner en Northumbrie et d'y fonder un couvent qu'elle installa quelque part sur la rive nord de la Wear.

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À cette époque, elle possédait déjà un haut degré d'instruction, comme le prouve son évidente maîtrise de la lecture et de l'écriture dans ses correspondances avec Aidan. L'historienne Eileen Power note:

Il y avait plusieurs, au moins quatre, façons différentes dont les femmes du Moyen Âge pouvaient acquérir une éducation littéraire: en recevant une instruction dans les écoles des couvents réservés à la noblesse et à la classe supérieure de la bourgeoisie; en étant envoyées dans les foyers des grandes dames où elles pouvaient acquérir un degré de savoir vivre et sans doute une certaine formation intellectuelle; en recevant une éducation technique et générale par le biais d'un apprentissage ou l'équivalent bourgeois de la formule précédente, disponible pour les filles de la classe des artisans dans les villes; en recevant une éducation élémentaire pour les filles des classes les plus pauvres dans les villes et les campagnes.

(80)

Dans des circonstances normales, Hilda aurait dû être instruite à la cour par les meilleurs professeurs. Ce fut peut-être le cas à la cour d'Edwin et plus tard dans le Kent, mais l'on ne saurait en être sûr. N'oublions pas que la cour de Northumbrie était loin d'être stable pendant la jeunesse d'Hilda et que celle d'Est-Anglie ne l'était guère davantage. Bède note que sa sœur Hereswith fut élevée dans un couvent, et il se peut qu'il en ait été de même pour Hilda. Quelle que soit l'éducation qu'elle ait reçue, elle en fut par la suite grandement respectée.

Hilda avait été élevée dans la tradition du catholicisme romain à la cour d'Edwin mais, sous la houlette d'Aidan, elle fut instruite dans le christianisme celtique, dont elle suivit docilement la doctrine et qu'elle enseigna à son tour. En 649, Aidan la nomma abbesse de l'abbaye de Hartlepool, qu'elle présida avec une grande dévotion à la justice, encourageant la reconnaissance et la célébration de l'amour divin, de la paix et de l'harmonie au sein de sa communauté.

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Abbesse de Whitby

En 642, Oswald trouva la mort à la bataille de Maserfield contre les Merciens et la Northumbrie fut divisée entre son frère Oswiu (r. de 642 à 670) qui régnait sur la Bernicie et Oswine, le cousin d'Edwin, qui régnait sur le Deira. Oswiu déclara la guerre à Oswine et le tua en 654, puis il vainquit et tua le roi Penda de Mercie en 655 lors de la bataille de Winwaed. Il est dit qu'avant cette bataille, Oswiu aurait prié pour la victoire et aurait promis à Dieu qu'en cas de victoire, il consacrerait des terres dans toute la Northumbrie à l'établissement de nouvelles communautés religieuses.

Tandis qu'Oswiu stabilisait la Northumbrie, Hilda gagnait une réputation de vertu et de sagesse dans son abbaye de Hartlepool. Oswiu confia sa jeune fille Ælflaed (plus tard Sainte Ælflaed, 654-714) à Hilda pour qu'elle en fasse une religieuse. En 657, Oswiu accorda à Hilda 1 200 acres de terre dans la localité Northumbrienne de Streneshalc (dans l'actuel Yorkshire du Nord) où elle fonda son célèbre monastère de Whitby. Le nom de Whitby (qui signifie 'ville blanche') ne s'attacherait à la localité qu'au XIIe', à la suite aux invasions vikings.

Ruins of Whitby Abbey
Ruines de l'abbaye de Whitby
Afshin Darian (CC BY)

L'abbaye de Whitby observait les traditions du christianisme celtique au sein d'un monastère double dans lequel moines et religieuses vivaient séparément mais pratiquaient leur culte ensemble. Hilda se consacra à faire de Whitby un centre intellectuel et religieux, en construisant une bibliothèque et en y favorisant l'éducation. Elle ne se contenta pas de superviser et d'administrer les opérations quotidiennes de ce vaste domaine, mais elle se consacra également à ceux qui y vivaient et recevait volontiers les visiteurs qui venaient chercher conseil auprès d'elle. Les historiens Frances et Joseph Gies font le commentaire suivant:

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L'Angleterre du VIIe siècle fut la première à se doter de monastères doubles, établissant ainsi des communautés composées à la fois de moines et de nonnes. Le supérieur en était invariablement une femme, ce qui a donné lieu à des spéculations modernes selon lesquelles la maison était essentiellement un couvent et que l'élément masculin était présent pour effectuer des services réservés aux hommes - le travail manuel, la célébration de la messe et l'audition des confessions. Le plus célèbre de ces monastères doubles est celui de Whitby, fondé par une princesse de Northumbrie nommée Hilda et connu pour son activité pédagogique, ayant formé, du vivant d'Hilda, pas moins de cinq évêques. (66)

Sous la tutelle et les directives d'Hilda, Whitby devint un remarquable centre d'enseignement et de piété, ne le cédant en cela qu'à Lindisfarne, et la réputation de sagesse et de justice d'Hilda s'en trouva très largement reconnue. Alors que la Northumbrie sous Oswiu se stabilisait et prospérait, le problème persistant de la tradition chrétienne que la couronne devait choisir en tant que religion d'État, celtique ou romaine, continuait de se poser. Oswiu choisit le monastère d'Hilda pour accueillir la conférence qui déciderait des futures traditions et observances religieuses.

Le concile de Whitby

Le problème le plus urgent concernait la date de Pâques, que l'Église voulait uniforme dans tous les diocèses et toutes les paroisses du monde. Les différences de dates jetaient un doute sur l'authenticité de l'événement que Pâques était censé célébrer, mais rendaient également difficile la célébration communautaire de l'événement, comme lorsque les missionnaires celtes se rendaient à Rome, suivant que certains clergés restaient attachés à une date et d'autres à une autre.

Bien que fervente partisane du christianisme celtique, elle accepta de se conformer à la décision du roi, réorganisant Whitby pour se conformer à la tradition romaine.

Ce problème n'était pas nouveau pour l'Église. En effet, depuis des siècles, les théologiens chrétiens ne parvenaient pas à déterminer une date unique pour la célébration de Pâques, car personne ne savait précisément quand Jésus-Christ était né. Par conséquent, personne n'était en mesure de déterminer avec exactitude la date de sa mort et de sa résurrection.

Constantin le Grand avait plaidé en faveur d'une date unique pour Pâques lors du concile de Nicée en 325 après J.-C., mais personne n'avait pu résoudre le problème. Le moine Dionysius Exiguus (alias Denys le Petit, vers 470-544) fut finalement chargé de déterminer la date de Pâques et, ce faisant, il inventa le concept d'Anno Domini ('l'année de notre Seigneur') et le système de datation avant et après J.-C., encore très populaire de nos jours. Il ne calcula pas réellement la date de la naissance, de la mort ou de la résurrection de Jésus, mais l'estima sur la base des Écritures et des histoires romaines dont il disposait. C'est pour cette raison que le système avant et après J.-C. est inexact, car il prétend dater les événements avec précision alors qu'en réalité, il ne peut les dater que d'une manière générale.

Le pape Grégoire Ier (590-604) avait fait pression sur les ecclésiastiques pour qu'ils adoptent une date unique pour Pâques, afin d'éviter les schismes et la confusion ainsi que de permettre la célébration commune de Pâques par tous les chrétiens. En effet, les prêtres de Grande-Bretagne, d'Écosse et d'Irlande qui se rendaient à Rome continuaient à observer les coutumes chrétiennes celtiques préconisées par saint Colomba (521-597), fondateur de la célèbre communauté chrétienne d'Iona et missionnaire en Écosse, tandis que ceux qui se trouvaient à Rome adhéraient aux traditions instituées par le célèbre saint Pierre de renommée biblique.

Whitby Abbey
Abbaye de Whitby
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

Le moine Aidan avait adopté la tradition celtique de Saint Colomba à Lindisfarne, tandis que les moines qui présidaient d'autres centres célèbres en Grande-Bretagne, comme Canterbury, observaient la tradition romaine. Oswiu était lui-même favorable au christianisme celtique mais, politiquement, il avait à la fois besoin du soutien des chrétiens celtiques de Northumbrie et des chrétiens romains du continent. Il accepta donc d'écouter objectivement les arguments des deux parties lors du concile afin de prendre une décision en toute connaissance de cause. L'universitaire Margaret Deanesly décrit l'événement:

En 664, Oswiu convoqua un concile commun de clercs qui se tint dans le grand monastère double de Streoneschalch (l'actuelle Whitby), dirigé par l'abbesse Hilda, un lieu qui n'était surpassé que par Lindisfarne en ce qui concerne la formation des futurs évêques et abbés. Les questions en litige furent débattues par les deux parties devant le roi et Oswiu décida de se ranger sous la bannière de Pierre plutôt que sous celle de Colomba. En conséquence, les relations entre les églises anglaise et continentale furent facilitées; l'épiscopat celtique, tribal et monastique fut remplacé par l'épiscopat continental, de type territorial. (48)

Oswiu réussit à éviter l'affrontement avec les chrétiens celtes en se référant aux Écritures pour valider sa décision, puisque la Bible rapporte que Jésus donna à Pierre les 'clés du royaume des cieux' et que la vision de Pierre pour l'Église devait par conséquent l'emporter sur celle de Colomba, qui vint plus tardivement. Hilda, qui depuis sa formation auprès d'Aidan avait toujours été une fervente partisane du christianisme celtique, avait vigoureusement défendu sa cause contre le prêtre roumain Wilfrid de Canterbury, mais une fois la décision prise par le roi, elle accepta de s'y conformer et resta fidèle à sa parole, réorganisant Whitby pour se conformer à la tradition romaine.

Mort et vénération

Hilda reprit ses activités habituelles avec le zèle et l'énergie que tous lui connaissaient et continua à recevoir la visite des riches et des pauvres, de la noblesse terrienne et des simples paysans, qui la considéraient tous comme leur autorité spirituelle et avaient foi ses conseils. Des personnes de toutes conditions sociales appelaient Hilda leur 'mère'. Selon Bède, la bibliothèque qu'elle constitua à Whitby était l'une des meilleures de Grande-Bretagne et attira un grand nombre d'intellectuels qui s'y préparèrent à devenir abbés et évêques.

Hilda of Whitby, Grace Cathedral
Hilda de Whitby, cathédrale Grace
Lawrence OP (CC BY-NC-ND)

À partir de l'an 673 environ, Hilda se mit à souffrir d'une maladie inconnue qui se manifestait par de fortes fièvres et des accès de faiblesse. Elle refusa cependant de laisser son état physique perturber ses responsabilités et continua à faire ce qu'elle avait toujours fait. En 679, elle fonda un couvent à Hackness, à 21 km de Whitby, et en supervisa le développement jusqu'à ce que sa santé ne se dégrade et qu'elle ne meure à Whitby en 680, à l'âge de 66 ans.

Selon la légende, au moment de sa mort, les cloches de Hackness auraient sonné toutes seules, et la nuit précédente, une nonne nommée Begu y aurait reçu une vision d'anges transportant l'âme d'Hilda au ciel; une vision partagée par une nonne à Whitby à la même époque. Elle était déjà considérée sainte au début du VIIIe siècle, car d'autres événements miraculeux lui étaient attribués, ainsi qu'à sa mémoire. On dit que les oiseaux de mer évitent de survoler le monastère de Whitby en son honneur et que, s'ils y parviennent, ils replient leurs ailes en signe de respect.

Conclusion

Hilda fut enterrée à Whitby et sa protégée Ælflaed, fille d'Oswiu, devint abbesse à sa place. Ælflaed suivit de si près l'exemple d'Hilda qu'elle fut elle aussi canonisée par la suite. L'abbaye de Whitby continua à prospérer jusqu'au IXe siècle. En 793, les Vikings attaquèrent et saccagèrent Lindisfarne. De tels raids continuèrent de frapper la Northumbrie tout au long du siècle suivant. Les Danois envahirent la Northumbrie avec leur Grande Armée en 866. L'abbaye fut attaquée et mise à sac en 867, puis détruite en 870.

Les reliques d'Hilda furent sauvées de la destruction et transportées à Glastonbury et à Gloucester. Le monastère fut reconstruit en 1078 et les reliques d'Hilda y furent retournées, mais il fut détruit par Henri VIII (r. de 1509 à 1547) au cours de la Réforme, dans le cadre de sa célèbre dissolution des monastères. Le nom d'Hilda a cependant continué à être honoré et, aujourd'hui, les traditions catholiques et anglicanes révèrent sa mémoire et son exemple d'une vie vécue dans la simplicité et le dévouement à autrui, trouvant la plus grande récompense dans le service à son prochain.

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Traducteur

Yves Palisse
Linguiste passionné d'Histoire, Yves P Palisse est un traducteur indépendant possédant des années d’expérience dans les domaines de la traduction, de l’analyse des médias et du service à la clientèle. Après avoir beaucoup voyagé dans toute l'Europe, Il a fini par poser ses bagages à londres en 1999. Il a une passion pour les sciences humaines, le droit et la justice sociale.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2019, mai 31). Sainte Hilda de Whitby [Hilda of Whitby]. (Y. Palisse, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-18146/sainte-hilda-de-whitby/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Sainte Hilda de Whitby." Traduit par Yves Palisse. World History Encyclopedia. modifié le mai 31, 2019. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-18146/sainte-hilda-de-whitby/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Sainte Hilda de Whitby." Traduit par Yves Palisse. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 31 mai 2019. Web. 15 sept. 2024.

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