L'art et l'architecture perses d'aujourd'hui sont associés à la nation iranienne et sont généralement considérés comme commençant avec l'empire achéménide (c. 550-330 av. J.-C.), mais leur histoire est encore plus longue, leurs origines remontant avant l'arrivée des Perses sur le plateau iranien, au cours du troisième millénaire avant notre ère.
Malgré cela, l'art et l'architecture persans sont généralement datés d'environ 550 avant notre ère à 651 de notre ère, du début de l'empire achéménide à la fin de l'empire sassanide. Il fut influencé très tôt par les civilisations plus anciennes de l'Élam et de la Susiane dans la région, ainsi que par la Mésopotamie voisine. Les premières œuvres d'art élamites se concentrent sur la représentation d'animaux et l'utilisation de motifs géométriques et imaginatifs. L'art de Suse reflète ce paradigme, mais l'élargit par la représentation de chiens.
Les chiens semblent en effet avoir été l'une des représentations artistiques les plus populaires de Suse. L'architecture monumentale de cette période est parfaitement illustrée par le site de Chogha Zanbil (anciennement connu sous le nom de Dur Untash) avec son imposante ziggourat et ses murs, ainsi que par des structures plus modestes qui témoignent du même soin apporté à la conception et à la construction; ces mêmes techniques et conceptions, à l'exception de la ziggourat, influenceraient plus tard les œuvres perses.
Vers 550 avant notre ère, Cyrus le Grand (r. d'environ 550 à 530 av. J.-C.) fonda l'empire achéménide dont les œuvres artistiques s'inspirèrent des modèles du passé et les améliorèrent. Le meilleur exemple de l'art et de l'architecture achéménides sont les ruines et les travaux trouvés à Persépolis, la capitale planifiée et commencée par Darius Ier (r. de 522 à 486 av. J.-C.) et largement achevée par son fils Xerxès Ier (r. de 486 à 465 av. J.-C.). Les structures élamites antérieures - telles que Chogha Zanbil - avaient été construites en briques crues, mais les Achéménides travaillèrent principalement en pierre, avec des bas-reliefs ornés en guise de décoration. Les bijoux achéménides étaient faits de métaux précieux - souvent de l'or - et de pierres précieuses, témoignant d'un impressionnant niveau d'artisanat.
L'élan artistique perse s'essouffla à l'époque de l'empire séleucide (312-63 av. J.-C.), mais il reprit sous l'empire parthe (247 av. J.-C.-224 av. J.-C.) et atteignit son apogée sous les Sassanides (224-651 av. J.-C.), dont l'empire s'inspira de la vaste histoire de ses prédécesseurs pour créer certains des plus grands monuments et œuvres d'art de l'antiquité. Après la chute de l'empire sassanide aux mains des Arabes musulmans en 651 de notre ère, les innovations artistiques persanes continuèrent à influencer l'art et l'architecture du monde islamique et, aujourd'hui, nombre d'entre elles sont synonymes du concept d'art islamique.
Les premières œuvres de l'Élam et de la Susiane
Pendant quelques milliers d'années avant le troisième millénaire avant notre ère, la région de la Susiane fut habitée par des peuples nomades et semi-nomades qui finirent par se sédentariser et fonder la ville de Suse vers 4395 avant notre ère. Les Élamites étaient déjà présents dans la région à cette époque, leur établissement à Chogha Bonut datant d'environ 7200 avant notre ère. La vie de ces peuples sur le plateau iranien fut tour à tour influencée par les Sumériens de Mésopotamie et par les tribus des hauts plateaux des monts Zagros. Le chercheur Pierre Amiet note:
lorsque les peuples des montagnes et du plateau ont réalisé leur unité au troisième millénaire avant notre ère, ils ont pu incorporer la Susiane - avec sa civilisation urbaine très développée - dans un État puissant, la première entité culturelle et politique enregistrée dans l'histoire de l'Iran: L'Élam. (Harper, 2)
À cette époque, un type d'art s'était déjà développé dans la région, connu aujourd'hui sous le nom de proto-élamite, et se concentrait principalement sur la représentation d'animaux. Amiet note que "les animaux étaient souvent substitués aux personnes, parfois dans des scènes apparemment humoristiques qui évoquaient peut-être des fables" (Harper, 3-4). Vers 5500 avant notre ère, les représentations de chiens étaient courantes sur les récipients en céramique provenant de sites du Khouzistan tels que Chogha Mish et le site de Tepe Sabz à Deh Luran. La plus grande collection de céramiques ornées de chiens provient de Suse, ce qui suggère une continuation de la préoccupation proto-élamite pour les représentations d'animaux dans l'art.
La période proto-élamite se termina par des empiètements de la Mésopotamie au cours de la première période dynastique (2900-2334 av. J.-C.) et, surtout, au cours de la troisième période dynastique (2600-2334 av. J.-C.), lorsque des rois sumériens comme Eanatum (r. c. 2500-2400 av. J.-C.) conquirent l'Élam. L'influence mésopotamienne de cette époque est évidente dans la statuaire représentant des figures humaines, notamment des statuettes de fidèles placées dans des sanctuaires pour représenter l'esprit de dévotion communautaire.
L'empire akkadien s'empara de la région sous Sargon d'Akkad (r. de 2334 à 2279 av. J.-C.) et fit progresser les motifs mésopotamiens dans l'art de la région. En architecture, cette influence se manifeste le plus clairement dans le grand complexe de Chogha Zanbil, construit sous le règne d'Untash-Napirisha (r. vers 1340 av. J.-C.).
Chogha Zanbil est une ziggourat mésopotamienne entourée de temples et ceinte d'un mur. Construit en briques d'argile cuite et inscrit de phrases élamites, de louanges et de malédictions, le complexe - situé à 30 kilomètres au sud-est de Suse - était une tentative d'unifier les régions disparates de l'Élam dans le culte du dieu Inshushinak, divinité patronne de Suse. Bien que de caractère certainement élamite, Chogha Zanbil s'inspire de motifs et de méthodes de construction mésopotamiens qui seraient développés plus tard dans l'art et l'architecture perses. L'influence des sceaux-cylindres akkadiens et sumériens antérieurs est également évidente dans les œuvres d'art de l'Élam antérieures à Chogha Zanbil - vers 2200 av. J.-C. - qui représentent des divinités et des figures humaines dans des scènes communes, motifs qui seraient développés plus tard par les Perses.
Bien que les Perses soient arrivés au cours du troisième millénaire avant notre ère, ils étaient fermement installés au premier à Fars (Pars), près de l'Élam, la région qui leur a donné leur nom. Lorsque Cyrus le Grand fonda l'empire achéménide vers 550 avant notre ère, il s'inspira de la culture établie de longue date - qui, à cette époque, comprenait également des apports mèdes - pour encourager ce que l'on appelle aujourd'hui l'art et l'architecture perses.
Art et architecture achéménides
Les œuvres d'art les plus célèbres de l'empire achéménide proviennent de la collection connue sous le nom de "trésor de l'Oxus". Il s'agit d'un trésor d'œuvres magnifiquement ouvragées découvert vers 1877 et enterré sur la rive nord du fleuve Oxus. Cette collection comprend des pièces de monnaie, des bols, des figurines et des statuettes, des bijoux, des cruches et des plaques d'or. Bien que l'authenticité d'un certain nombre de ces objets ait été contestée par le passé, les spécialistes s'accordent aujourd'hui à dire qu'il s'agit d'artefacts authentiques de la période achéménide, probablement prélevés dans un temple voisin et enterrés par mesure de sécurité pendant l'une des nombreuses périodes de turbulences que connut la région.
La complexité de la conception et de l'exécution de certaines pièces témoigne d'une extraordinaire maîtrise de la métallurgie, notamment dans les anneaux de bras, les statuettes et un modèle de char en or avec des chevaux et des personnages. Bien que ce modèle soit inachevé, les détails du harnachement des chevaux, des roues et de l'ornementation du char lui-même durent exiger des efforts considérables et un haut niveau de compétence.
Outre les objets de la collection de l'Oxus, de nombreux autres ont été découverts dans les ruines de villes telles que Persépolis et Suse, ainsi que dans des tombes et des sépultures excavées. Il s'agit notamment d'assiettes, de bols, de récipients à boire, d'amulettes et d'armes. Un vase à boire royal (rhyton) était très orné, souvent décoré d'images d'animaux ou de la forme d'un taureau ou d'une chèvre. Les récipients à boire les plus courants étaient des bols ou des assiettes peu profondes qui semblent avoir été coulés, car le motif floral au fond des récipients est uniforme sur un certain nombre d'entre eux et n'est pas reproduit à l'intérieur du récipient lui-même. Il est fort probable que ces types de bols et d'assiettes aient été produits en série pour l'usage et le commerce, tandis que les bijoux, pour la plupart, étaient faits à la main et peut-être commandés par un personnage royal spécifique.
Cyrus le Grand se préoccupait avant tout de consolider son pouvoir et d'étendre ses territoires - même s'il s'occupait sans doute aussi des affaires domestiques - et son fils et successeur, Cambyse II (r. de 530 à 522 av. J.-C.), suivit la même voie, si bien qu'il faut attendre le règne de Darius Ier pour voir une réelle attention portée au développement artistique et architectural. Néanmoins, Cyrus consacra beaucoup de temps et de réflexion à sa capitale de Pasargades, où, selon Pierre Amiet:
Il a commandé une architecture de type palatial, rejetant intentionnellement un cadre urbain. Deux salles à colonnes, qui étaient en fait des salles de réunion pour la noblesse perse et non des résidences, ont été intégrées dans un paysage magnifique, dans un vaste jardin ingénieusement aménagé et irrigué. (Harper, 13)
Les jardins faisaient partie intégrante de l'architecture persane et occupaient une place prépondérante dans la conception. Le mot persan pour jardin - pairi-daeza - nous a donné le mot paradis, car ces paysages étaient conçus avec une telle beauté qu'ils semblaient presque appartenir à un autre monde. On dit que Cyrus passait le plus de temps possible dans ses jardins, probablement pour s'aérer l'esprit avant de s'occuper des affaires de l'État. Les jardins étaient irrigués par le système des qanats - des canaux en pente qui faisaient remonter l'eau du sous-sol - et de vastes parcelles de flore et de faune occupaient une place de choix dans les cours centrales des palais et des bâtiments administratifs.
L'œuvre d'art la plus connue de la période achéménide est sans doute le cylindre de Cyrus, une œuvre en argile sur laquelle sont inscrits la généalogie de Cyrus le Grand et sa vision de l'empire. Cette pièce a récemment été citée comme la première déclaration de l'histoire énonçant une déclaration des droits de l'homme et garantissant la liberté de religion et de pratique pour le peuple de l'empire. Il convient toutefois de noter que cette interprétation a été contestée.
Lorsque Darius Ier arriva au pouvoir, il fit reconstruire Suse, ajoutant un complexe palatial au site, et suivit le même paradigme que Cyrus en plaçant des jardins élaborés au centre de la conception. Dans les bâtiments de Suse et de Persépolis, les artisans de Darius Ier introduisirent le motif du "chapiteau animalier persan" - la figure d'un taureau ou d'un oiseau au sommet d'une colonne - et conçurent également ces colonnes comme des pièces élancées qui attiraient le regard vers le chapiteau tout en accentuant la grandeur de la hauteur de l'édifice. Les colonnes n'étaient donc pas des œuvres d'art en soi, mais s'intégraient pleinement à l'impression générale de la structure. La construction à poteaux et à poutres fut utilisée pour le toit qui, à Persépolis, était fait de cèdre provenant des forêts du Liban.
C'est également à Persépolis que Darius Ier initia la pratique de l'ornementation par bas-relief. Le bas-relief le plus célèbre de Persépolis montre les différents peuples de l'empire achéménide arrivant pour rendre hommage à l'empereur perse. Ces images sont si détaillées que la nationalité de chaque individu est facilement discernable, de même que les cadeaux qu'ils apportent en guise d'offrande. Les reliefs de Persépolis - et les exemples de plaques votives de la collection de l'Oxus et d'autres collections - témoignent tous d'une attention portée aux formes et aux détails qui animent les images et leur donnent l'impression d'être en mouvement.
Ce souci du détail semble avoir également caractérisé les jardins des Achéménides et, par extension, l'ensemble de leur art. On peut certainement en dire autant des œuvres d'art d'autres civilisations, et les Achéménides se sont librement inspirés d'éléments grecs, mèdes et autres pour créer les leurs; mais l'art et l'architecture achéménides se caractérisent principalement par un effet unique, presque écrasant, d'un tout plus grand que la somme de ses parties.
Période parthe
L'empire achéménide tomba aux mains d'Alexandre le Grand en 330 avant notre ère et fut remplacé par l'empire séleucide sous la direction de Séleucos Ier Nicator (r. de 305 à 281 av. J.-C.), l'un des généraux d'Alexandre. Les Séleucides conservèrent les structures antérieures mais, en tant que Grecs, ils poursuivirent naturellement leur propre vision artistique et créèrent dans leur propre style. En 247 avant notre ère, leur empire tomba aux mains des Parthes, et l'art et l'architecture perses reprirent leur développement. Cela ne veut pas dire qu'il n'y eut aucun progrès à l'époque des Séleucides, mais les innovations et les détails de l'empire précédent n'apparaissent pas à cette époque.
Les Parthes étaient à l'origine un peuple semi-nomade, et leur art reflète la diversité des régions avec lesquelles ils étaient entrés en contact. Bien qu'ils aient conservé les bases de l'art achéménide, leur vision s'exprime par la circularité dans l'architecture et la frontalité dans l'art. Les bas-reliefs des Achéménides, qui représentaient des personnages de profil, ont été remplacés par des statues et des images qui rencontrent le spectateur face à face. Le bas-relief frontal d'un roi parthe offrant un sacrifice au dieu Héraclès-Verethragna, patron des dynasties royales, actuellement conservé dans la salle 310 du musée du Louvre, à Paris, en est un excellent exemple. Le roi tient une corne d'abondance dans son bras gauche tandis que son bras droit offre un sacrifice à un autel du feu. Cette image, comme beaucoup d'autres, ornait autrefois un temple dédié au dieu et l'utilisation de la frontalité permettait au visiteur d'être en contact direct avec l'image du roi, lui offrant ainsi une chance de communier avec un autre suppliant du passé.
L'universitaire Homa Katouzian souligne que l'art et l'architecture parthes furent influencés par "les formes achéménides, hellénistiques et mésopotamiennes, tempérées par leurs propres traditions nomades", mais qu'ils s'inspirèrent de ces influences pour créer un art qui leur était propre (45). L'utilisation du dôme était déjà un élément essentiel de l'art romain, par exemple, mais les Parthes reprirent ce concept et le développèrent. Les dômes romains étaient situés au sommet des structures; les dômes parthes s'élevaient de la terre, accentuant la hauteur ainsi que la force et la stabilité, attirant le regard vers le haut et le ramenant directement au sol. Un visiteur de la capitale Nisa aurait pu, en imagination, poursuivre la ligne du dôme dans la terre et la remonter pour former un cercle. Le motif du cercle est présent dans presque toutes les œuvres d'art et d'architecture parthes, symbolisant la complétude.
Art et architecture sassanides
L'empire sassanide poursuivit ces innovations et, comme les autres avant lui, apprit et s'inspira de multiples influences. Le génie des Sassanides résidait dans leur capacité à intégrer pleinement ce qui avait fonctionné dans le passé dans leurs efforts actuels et à l'améliorer. L'art sassanide était l'apogée de l'effort artistique persan, tout comme l'empire sassanide dans son ensemble illustre les plus grands aspects de la culture persane antique. L'art et l'architecture de cette époque incarnent les valeurs persanes d'équilibre et de symétrie qui influenceraient les œuvres ultérieures dans la région et ailleurs.
L'empire sassanide fut fondé par Ardashir Ier (r. de 224 à 240 de notre ère), qui avait été général sous les Parthes avant de renverser le dernier roi parthe et d'établir sa propre dynastie. Ardashir Ier lança presque immédiatement les projets de construction qui restent les meilleurs exemples de l'art sassanide. Sous Ardashir Ier - et sous son fils et successeur Chapour Ier (r. de 240 à 270 de notre ère) - le dôme et le minaret devinrent des éléments essentiels de la conception architecturale. Le motif parthe de la frontalité dans les bas-reliefs fut abandonné au profit du traitement achéménide des images de profil ou de trois quarts.
Les Sassanides s'inspirèrent des techniques de dômes et d'arcs parthes et romains pour créer des structures soutenues par des arcs, tout en conservant le concept de circularité. Le meilleur exemple en est le célèbre palais de Ctésiphon connu sous le nom de Taq Kasra - probablement construit par Khosro Ier (r. de 531 à 579) bien que parfois attribué à Chapour Ier - qui présente la plus grande voûte à travée unique en briques non renforcées du monde, inégalée même à l'heure actuelle. Les ruines, encore existantes, étaient l'entrée d'un grand palais impérial - puisque Ctésiphon était la capitale sassanide - construit pour refléter la grandeur des chefs-d'œuvre achéménides comme Persépolis.
L'art sassanide conserva les motifs floraux des Achéménides et la circularité des Parthes, mais enrichit ses œuvres d'images de chasse, de danses, de fêtes et d'autres passe-temps, ainsi que de scènes de bataille, de motifs religieux et de récits mythologiques. Ces figures sont presque toujours représentées de profil, bien que certaines d'entre elles - comme celles qui figurent sur les assiettes en argent et les vases à boire - soient de face. L'exemple le plus important et le plus connu de l'art sassanide frontal est la statue colossale de Chapour Ier, qui mesure 6,7 mètres, sculptée dans une seule stalagmite dans la grotte de Chapour en Iran. Même en ruine, la statue respire encore la vie et son immense hauteur impressionne clairement le visiteur par la grandeur de son sujet.
Conclusion
La montée de l'islam au VIIe siècle et la conquête subséquente de diverses régions par les Arabes musulmans conduisirent inévitablement à la chute de l'empire sassanide en 651. L'ancienne religion persane, le zoroastrisme, fut supprimée - comme de nombreux autres aspects de la culture persane - dans le but d'établir fermement une vision du monde arabo-islamique. Malgré cela, l'art et l'architecture perses ont perduré et ont influencé les œuvres islamo-arabes ultérieures. Le minaret, presque synonyme d'architecture islamique aujourd'hui, est - comme nous l'avons vu - une innovation sassanide. Homa Katouzian note:
Dès le début de la conquête arabe, les Iraniens ont été impliqués dans le nouveau régime, que ce soit en tant que guerriers convertis, administrateurs locaux, scribes, ou plus tard en tant que vizirs, linguistes, poètes, lettrés, intellectuels, rebelles, et finalement fondateurs de nouvelles dynasties... La perte de l'empire sassanide n'a pas été synonyme de la disparition des Iraniens qui, même au cours des deux premiers siècles après la conquête et avant la fondation des dynasties perses, ont joué un rôle décisif dans l'internationalisation de la société et de la culture islamiques. (67)
L'art et l'architecture persans continuent d'exercer une influence puissante de nos jours, car ils honorent les traditions du passé en prenant ce qui avait bien fonctionné auparavant et en l'améliorant. Les architectes et les artistes persans d'aujourd'hui sont parfaitement conscients de leur héritage - certains artisans continuent même à travailler les métaux comme le faisaient leurs ancêtres il y a des milliers d'années - et s'inspirent de leur histoire pour préserver et honorer le passé. Les céramiques, les tapis, les statues et les textiles persans continuent de figurer parmi les plus populaires au monde, héritage durable de l'une des plus grandes civilisations anciennes.