Gouvernance des Califes Bien Guidés

Définition

Syed Muhammad Khan
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 04 mai 2020
Disponible dans ces autres langues: anglais
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Rashidun-era Islamic Coin (by CNG Coins, GNU FDL)
Pièce islamique de l'ère Rashidun
CNG Coins (GNU FDL)

Les califes bien guidés (alias califat Rashidun de 632 à 661) furent chargé de jeter les bases de l'empire islamique et d'étendre ses frontières au-delà du sol arabe. Ces dirigeants furent choisis avec l'accord du peuple et sur la base de leurs propres mérites. Ils régnèrent en maîtres sur les terres d'Islam en tant que vice-rois du prophète Mahomet (570-632) et leurs politiques ont jeté les bases du style de gouvernement de nombreux futurs souverains. Bien que l'état de l'empire ait été loin d'être parfait, ce n'était que le début d'une longue période de prospérité dans l'histoire de la civilisation orientale. Les innovations telles que le gouvernement centralisé, les institutions administratives, les projets de bien-être public, la protection des droits des citoyens et la volonté générale d'aider les gens les ont rendus très populaires dans l'histoire de l'Arabie. Pour leur piété et leur excellence administrative, ils sont vénérés par la grande majorité des musulmans, et leur héritage survit encore aujourd'hui, à l'image de ce que les musulmans considèrent comme les dirigeants idéaux.

Contexte historique

À la fin du VIe siècle, l'Arabie était ce que nous appellerions en termes modernes un "pays du tiers monde" - si tant est qu'il se soit agi d'un pays. Mais un changement radical était en cours lorsque Mahomet, le prophète de l'islam (570-632), prit les rênes du pays. Au cours de sa mission de 22 ans, en tant que messager d'Allah (Dieu), Mahomet réunit la plupart des tribus arabes fragmentées en une seule nation.

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Abou Bakr fut le premier d'une longue série de dirigeants à revendiquer l'autorité suprême sur le monde islamique - les califes.

Après la mort du Prophète, son ami proche et compagnon, Abou Bakr (r. de 632 à 634) établit le califat Rashidun (632-661); il fut le premier d'une longue série de dirigeants à revendiquer l'autorité suprême sur le monde islamique - les califes. Abou Bakr fut remplacé par Omar (r. de 634 à 644), qui fut lui-même remplacé par Othman (ou Osman, r. de 644 à 656). Othman était facilement contrôlé par ses tribus, ce qui conduisit à sa chute; il fut assassiné dans sa propre maison par des soldats rebelles.

Ali ibn Abi Talib (r. de 656 à 661), cousin et gendre du Prophète, prit alors le sceptre. Ali est vénéré par un groupe de musulmans appelés les chiites, qui diffèrent des sunnites en ce qu'ils considèrent Ali comme l'héritier légitime du royaume de Mahomet et comme le premier d'une longue série de leurs chefs spirituels ou imams.

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À la fin du califat Rashidun, le royaume islamique s'étendait largement, de l'Égypte et de certaines parties orientales de la bande nord-africaine à l'ouest, à l'ensemble de l'ancien empire sassanide à l'est. C'était le début d'une nouvelle ère, l'aube des califats islamiques.

Le calife et la choura

Le calife ou Khalifa (en arabe) signifie littéralement "représentant" ou "adjoint", comme dans le cas du représentant du Prophète (Khalifa tul Rasool en arabe). Abou Bakr, qui avait été un proche compagnon et ami de Mahomet, jeta les bases de cette institution lorsqu'il prit le siège du gouvernement, non pas en tant qu'égal du Prophète, mais en tant que subordonné.

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L'institution, bien que d'inspiration divine, n'était pas fondée sur des instructions définies dans l'islam, mais constituait plutôt un héritage symbolique. Le titre n'était pas héréditaire pendant la période Rashidun; le calife était élu par un conseil d'anciens appelé la choura (ou shûrâ); après, ces hommes conseillaient le calife dans ses actions. Aucune action n'était entreprise sans un conseil approprié, comme le Prophète lui-même l'avait demandé à ses croyants de consulter d'autres personnes avant de prendre des décisions. De cette manière, le gouvernement rashidun différait du style totalitaire adopté par les empereurs ou même par la dynastie omeyyade et le califat abbasside.

Calligraphic Names of Rashidun Caliphs in Hagia Sophia
Calligraphie des noms des califes Rashidun dans Sainte Sophie, Istanbul
Belt93 (CC BY-NC-SA)

Pour gagner en légitimité, le calife devait également recevoir la bay'ah ou le serment d'allégeance de ses sujets. C'est ainsi que des éléments de démocratie étaient inculqués. Cependant, ces serments pouvaient également être imposés aux quelques personnes qui refusaient de les prêter, une fois que le calife était largement accepté. Le peuple était également tenu de suivre le calife dans toutes ses actions si celles-ci étaient conformes à l'islam et à la justice. Abou Bakr l'indiqua clairement dans son premier sermon après son élection:

Je ne suis pas le meilleur d'entre vous; j'ai besoin de tous vos conseils et de toute votre aide. Si je fais bien, soutenez-moi; si je me trompe, conseillez-moi. Dire la vérité à une personne chargée de gouverner, c'est faire preuve de fidélité; la cacher, c'est trahir. À mes yeux, le puissant et le faible sont pareils, et je veux rendre justice à l'un et à l'autre. Si j'obéis à Dieu et à son prophète, obéissez-moi; si je néglige les lois de Dieu et du prophète, je n'ai plus droit à votre obéissance. (Ali, S. A. 21-22)

Ainsi, un rebelle à un calife légitime était considéré comme un rebelle à l'islam à proprement parler. Malgré leur immense succès, les quatre premiers califes menaient une vie simple et restaient humbles. Le deuxième calife, Omar, ajouta à son titre l'expression Ameer ul-Mu'minin (commandant des fidèles), ce qui, plus tard (dans l'Empire ottoman), signifiait qu'un calife pouvait étendre sa protection à tous les musulmans, même à ceux qui vivaient sur un sol non musulman.

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Un gouvernement centralisé

Médine était la capitale de l'empire et le siège du calife, tandis que la mosquée du Prophète était érigée en maison du Parlement - où le conseil et le calife discutaient des affaires de l'État. Plus tard, sous le règne du calife Ali, le siège du gouvernement fut déplacé à Koufa, en Irak. Le nom du calife était mentionné dans la Khutba ou sermon du vendredi dans les mosquées de tout le royaume.

Gates of the Prophet's Mosque, Medina
Portes de la mosquée du prophète, Médine
AishaAbdel (CC BY-SA)

La centralisation du gouvernement était une nouveauté dans la vie des Arabes qui vivaient auparavant de manière tribale, en proie à des querelles séculaires. Après la mort du Prophète, les tribus renégates d'Arabie tentèrent, avec force mais de manière désorganisée, de revenir à leur ancien mode de vie tribal. C'est ce qui déclencha les guerres de Ridda ou guerres d'apostasie (632-633). Au cours de ces guerres, toutes les tribus furent vaincues une à une par les armées rashidun et la péninsule fut réunifiée une fois de plus. Un renversement réussi à ce stade aurait marqué la fin de l'Empire arabe.

Droits des citoyens

D'une manière générale, les citoyens du califat rashidun peuvent être divisés en deux catégories: les musulmans et les non-musulmans. Bien que les musulmans aient joui de certains privilèges qui leur étaient réservés, tels qu'une norme de citoyenneté plus élevée, une liberté de culte totale était offerte à tous et le calife était le protecteur spirituel de leur vie et de leurs biens. Les juifs, les chrétiens, les samaritains et les zoroastriens étaient appelés les Ahl al-Kitab ou les gens du livre, parce qu'ils adhéraient eux aussi, tout comme les musulmans, à une écriture sainte, ce qui leur valait une tolérance religieuse totale.

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La tolérance religieuse avait un prix: elle permettait aux dirigeants de prélever des impôts spéciaux sur leurs sujets non musulmans.

Cette tolérance avait toutefois un prix: elle permettait aux dirigeants de prélever des impôts spéciaux (bien que peu élevés) sur leurs sujets non musulmans. Les non-musulmans vivant à l'intérieur des frontières musulmanes étaient qualifiés de dhimmi ou de personnes protégées - ils étaient exemptés du devoir militaire, obligatoire pour tous les hommes musulmans valides; mais ils devaient compenser par un impôt spécial appelé jiziya.

Le calife Omar veilla à ce que les peuples conquis conservent les droits sur leurs terres et leurs biens. Il prit des mesures radicales pour les protéger du harcèlement, en logeant les armées conquérantes dans des quartiers séparés afin de réduire au minimum leur mélange avec les populations locales conquises. Des villes de garnison spéciales furent construites à cette fin: en Égypte, Fustat fut érigée, tandis qu'en Irak, les villes de Bassorah et de Koufa furent construites. Cette politique fut inversée par son successeur, Othman, qui, sous la pression de ses proches, permit aux musulmans d'acheter des terres aux autochtones conquis - les Omeyyades, ses parents, finirent par acquérir beaucoup de biens et d'influence de cette manière.

Les musulmans non arabes, ceux qui se convertissaient à l'islam, étaient connus sous le nom de Mawali(s) ou clients des familles arabes (liés par un contrat). Ces personnes jouissaient de certains privilèges pendant la période Rashidun, notamment l'exemption de certains impôts prélevés sur les non-musulmans. Cette indulgence fut toutefois révoquée par le califat omeyyade qui veilla également à ce qu'ils soient tenus à l'écart du cercle dirigeant; cette barrière fut toutefois brisée par la dynastie abbasside.

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Politiques administratives et introduction d'institutions formelles

L'essentiel de la base administrative fut mis en place par le deuxième calife, le plus célèbre d'entre eux: Omar. Le bref règne de son prédécesseur avait été marqué par des conflits et des désordres constants qu'il avait réussi à maîtriser, mais c'est à Omar qu'il incomba de faire fonctionner l'empire. Ses réalisations administratives peuvent être résumées comme suit:

  • Officialisation des provinces dans les territoires conquis
  • Affectation de gouverneurs à ces provinces
  • Mise en place d'un système judiciaire fort et indépendant
  • Officialisation du trésor public et création d'un bureau des recettes pour gérer les finances
  • Introduction de pensions pour les soldats, au lieu de diviser les terres conquises entre eux
  • Instauration d'une garde de nuit, transformée par la suite en garde municipale ou en police
  • l'introduction de réformes dans l'armée pour assurer la discipline et décourager la lâcheté.

Même à l'époque du Prophète, l'empire avait été divisé en plusieurs provinces. Fidèle à la voie tracée par son patriarche, Omar divisa les terres conquises en plusieurs provinces plus petites afin d'assurer une administration efficace. Des gouverneurs ou Ameer(s) furent nommés pour assurer le bien-être de la population dans chaque province. Les gouverneurs des petites provinces étaient appelés Wali ou Naib, ce qui signifie adjoint. Ces gouverneurs rendaient compte au calife de tout traitement abusif infligé à leur peuple, dont ils étaient les sentinelles.

Map of the Rashidun Caliphate
Carte du califat Rashidun
Mohammad adil (GNU FDL)

À l'époque d'Abou Bakr, Omar, en tant que membre de la choura, était responsable du maintien de l'ordre public. Pendant son mandat, pour la première fois dans l'histoire de l'islam, des indemnités fixes étaient prévues pour les juges, ce qui donna à ces hommes une profession à part entière. Ces hommes portaient des titres tels que Kadi (juge) et Hakim (souverain - comme le souverain de la loi) et agissaient selon les principes de la justice, quel que soit le statut des personnes impliquées. Ils pouvaient pratiquement tenir toute personne, même le calife, responsable de ses actes. Les sanctions pour les délits criminels étaient restées les mêmes qu'à Médine sous le prophète Mahomet; ces sanctions étaient sévères mais elles étaient destinées à réprimer l'activité criminelle et à protéger la population.

Le Diwan fut créé pour gérer les revenus de l'État, un trésor public - appelé Bayt ul Maal - fut également officialisé à cette fin (il avait été créé par Abou Bakr). Ce trésor d'État servait également à rémunérer le calife pour ses services, puisque celui-ci ne pouvait pas posséder sa propre entreprise. Des allocations générales étaient également versées aux musulmans, en particulier à ceux qui étaient apparentés au prophète, aux premiers convertis et aux vétérans de guerre (notamment de la bataille de Badr, en 624 - première bataille de l'histoire de l'islam). Cette allocation fut augmentée de 25 % par Othman lorsqu'il prit ses fonctions.

La protection de la population fut tout d'abord confiée à une garde de nuit par le calife Omar. Cette force fut ensuite convertie en une garde municipale (ou en termes modernes une force de police) appelée Shurta par le calife Ali; le capitaine de cette force s'appelait Sahib us Shurta. Omar procéda également à plusieurs réformes militaires, notamment en employant des officiers nommés Aarif(s) pour surveiller les troupes - les manquements à la discipline, la lâcheté et la désertion étaient sévèrement punis.

Illustration of the battle of Yarmouk (636 CE)
Illustration de la bataille de Yarmouk (636)
Unknown (Public Domain)

Les terres conquises n'étaient plus réparties entre les troupes; les peuples conquis payaient des impôts. De cette façon, Omar assurait des allocations et des pensions à ses troupes; les pensions étaient également une nouveauté dans le mode de vie des Arabes. Il limita également le mélange de ses soldats avec les habitants afin d'éviter le harcèlement de ces derniers et la démoralisation des premiers.

Les recettes de l'État

Le Diwan, ou bureau des recettes, était chargé de gérer les recettes de l'État. La monnaie de l'empire était celle des Sassanides, à laquelle était ajoutée l'inscription "Bismillah" (au nom d'Allah); la monnaie fut normalisée par les Omeyyades. L'empire islamique, comme tout autre empire de son temps, tirait ses revenus de multiples sources, certaines permanentes et d'autres temporaires:

  • la zakat ou aumône payable par tous les musulmans disposant de ressources suffisantes
  • le Kharaj ou impôt foncier imposé aux non-musulmans (connu sous le nom de tributum soli dans la tradition romaine)
  • lajiziya ou impôt de capitation, également payable par les non-musulmans (appelé tributum capitis dans la tradition romaine)
  • l'Ushr ou taxe douanière et d'accise, prélevée pour la première fois par Omar sur les articles commercialisables (qui n'étaient pas destinés à l'usage personnel).
  • Les tributs offerts dans le cadre de traités
  • le Khums ou Maal e Ghanimah, traduit comme butin de guerre.

Les trois premières de ces sources nécessitent une explication particulière. La zakat est l'un des devoirs fondamentaux de tous les musulmans qui possèdent des ressources suffisantes (qui ne sont pas utilisées de manière courante). Omar désigna des officiers pour collecter ces taxes; l'argent était utilisé pour financer le bien-être général des musulmans pauvres, la défense de l'État et pour payer les salaires de ceux qui les collectaient. Il convient de noter que la zakat est une forme de charité réservée aux seuls musulmans, toutes les autres formes de charité pouvant être et étant étendues à tout le monde, comme elles le sont depuis l'époque de Mahomet.

Tombstone of Caliph Umar
Tombe du Calife Omar, Médine
Mohammad adil (GNU FDL)

Le kharaj et la jiziya étaient perçus auprès des non-musulmans. La pratique consistant à prélever des impôts sur les peuples conquis n'était pas nouvelle; des taxes similaires et plus lourdes étaient en place depuis longtemps sous d'autres empires. Omar savait que le succès de son empire dépendait de la production agricole - qui était le gagne-pain des peuples conquis - et c'est pourquoi il introduisit le kharaj, qui leur permettait de conserver leurs biens. La jiziya était un impôt supplémentaire prélevé sur les non-musulmans car, contrairement aux musulmans, ils n'étaient pas censés faire leur service militaire.

Certaines villes, tribus et provinces étaient exemptées de ces taxes, sur ordre du calife (s'il estimait qu'il y avait une raison légitime de le faire). Le Maal e Ghanimah, ou butin de guerre, apporta un énorme afflux de richesses au royaume sous les règnes d'Omar et d'Othman, mais ce gain, bien qu'énorme, serait temporaire.

Projets de développement

Les vastes trésors qui remplissaient les coffres de l'État furent utilisés à bon escient pour construire de nombreux bâtiments, des canaux, des écoles, des mosquées, des digues (sur le Tigre et l'Euphrate - qui avaient été négligés par Khosro, le shah sassanide de Perse) et d'autres projets de développement. Ali avait sa part de responsabilité de cette grande entreprise, car c'est lui qui conseilla à Omar de lancer ces projets.

La tâche principale d'Omar était de renforcer le commerce et d'améliorer la situation de la paysannerie; sa méthode pour y parvenir a été décrite avec éloquence par l'historien Syed Ameer Ali:

L'Égypte, la Syrie, l'Irak et le sud de la Perse ont été mesurés champ par champ et l'évaluation a été fixée sur une base uniforme. L'enregistrement de ce magnifique relevé cadastral constitue un véritable "catalogue" qui, outre la superficie des terres, décrit en détail la qualité du sol, la nature des produits, le caractère des exploitations, etc. (61-62)

De cette façon, Omar s'assurait que les gens n'étaient pas surtaxés, ce qui laissait de la place pour la croissance et le progrès.

Conclusion

L'époque des califes bien guidés est celle de la prospérité générale du peuple. Bien que l'autorité califale ait été suprême en théorie, elle était loin d'être pratique. Comme des myriades de langues étaient parlées dans l'empire naissant, l'administration n'était pas universellement centralisée.

Les califes bien guidés ne réussirent pas non plus à assurer leur propre protection; trois d'entre eux furent assassinés de sang-froid. Bien que leur administration n'ait pas été parfaite et que de nombreux fonctionnaires aient peut-être pratiqué une oppression cruelle, les politiques qu'ils mirent en place étaient de nature humanitaire et non oppressive; on peut affirmer que la vie d'un dhimmi à l'époque des califes bien guidés était meilleure que celle d'un serf dans l'Europe féodale.

Après la mort du quatrième calife en 661, la dynastie des Omeyyades (661-750) prit le pouvoir. Ces souverains appartenaient à l'aristocratie préislamique et, bien qu'ils aient été des dirigeants efficaces, leurs politiques étaient beaucoup moins tolérantes que celles des califes bien guidés. Les Omeyyades consolidèrent l'autorité califale et les renégats, qui avaient agi sans entrave grâce à l'indulgence des califes rashidun, se transformèrent en cibles de prédilection. Ils furent également responsables de l'arabisation de l'empire qui permit à l'autorité centralisée de s'imposer dans tous les coins de l'empire. En bref, les Omeyyades firent passer l'empire d'un style républicain à un style impérial.

Les califes bien guidés ne firent jamais preuve de l'excès si courant chez leurs contemporains occidentaux et orientaux. En raison de la simplicité de leur mode de vie et de leur souci sincère du bien-être de leur peuple, les musulmans sunnites les appellent Khulfa e Rashideen (les califes bien guidés). Les musulmans chiites ne vénèrent qu'un seul de ces quatre hommes: Ali, car pour eux, son lien de sang avec le Prophète l'emporte sur les vertus de ses prédécesseurs.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Syed Muhammad Khan
Muhammad est biologiste, passionné d'Histoire et écrivain indépendant. Il contribue activement à l'Encyclopédie depuis 2019.

Citer cette ressource

Style APA

Khan, S. M. (2020, mai 04). Gouvernance des Califes Bien Guidés [Rashidun Government]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-18894/gouvernance-des-califes-bien-guides/

Style Chicago

Khan, Syed Muhammad. "Gouvernance des Califes Bien Guidés." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le mai 04, 2020. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-18894/gouvernance-des-califes-bien-guides/.

Style MLA

Khan, Syed Muhammad. "Gouvernance des Califes Bien Guidés." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 04 mai 2020. Web. 10 janv. 2025.

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