William Bradford

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Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 02 novembre 2020
Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol
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William Bradford (by Amaury Laporte, CC BY-NC)
William Bradford
Amaury Laporte (CC BY-NC)

William Bradford (1590-1657) était l'un des principaux membres de la congrégation des pèlerins venus en Amérique du Nord à bord du Mayflower, l'un des signataires du Mayflower Compact et le deuxième gouverneur de la colonie de Plymouth après la mort du premier, John Carver (1584-1621), en 1621. Bradford occuperait ce poste pendant les 30 années suivantes et son influence serait telle qu'il serait souvent considéré comme le premier gouverneur de Plymouth, ce qui est encore le cas aujourd'hui.

À l'âge de 7 ans, il perdit sa famille et partit vivre dans la ferme de son oncle, où il travailla comme ouvrier. Peu après, il fut atteint d'une maladie inconnue qui le cloua au lit. Pendant cette période, il lut la Bible et d'autres ouvrages qui l'influencèrent considérablement. Il se rendit compte qu'il ne pouvait pas concilier la simplicité et la pureté du récit biblique de la première communauté chrétienne (tel qu'il figure dans le livre des Actes) avec les rituels de l'Église anglicane de son oncle et de sa famille élargie, et à l'âge de 12 ans, il adhéra à la vision puritaine.

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Il s'engagea dans une congrégation puritaine séparatiste et rencontra William Brewster (1568-1644), l'un des membres de la congrégation, qui l'influença davantage encore. Ces réunions étaient illégales car elles avaient été interdites par le roi Jacques Ier d'Angleterre (r. de 1603 à 1625) qui, en tant que roi, était à la tête de l'Église anglicane. Pour leur propre sécurité et leur liberté de culte, les membres du groupe décidèrent de s'installer aux Pays-Bas.

Après 12 ans passés à Leyde, aux Pays-Bas, ils durent à nouveau déménager pour échapper aux persécutions du roi Jacques Ier et s'arrangèrent pour partir en Amérique du Nord. Bradford joua un rôle déterminant dès le début dans l'établissement de la colonie et fut élu gouverneur après la mort de Carver en avril 1621, instituant des politiques qui permirent la croissance, l'inclusion et la coexistence pacifique avec les Autochtones.

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Dix ans après l'établissement de la colonie, Bradford commença à écrire Of Plymouth Plantation, son récit des événements qui avaient amené les pèlerins dans ce qu'on appelle le Nouveau Monde, un ouvrage considéré comme un classique de la littérature américaine ancienne et comme l'une des sources primaires les plus importantes sur la fondation et le développement des colonies anglaises. On se souvient aujourd'hui de lui comme de l'une des figures les plus influentes de l'Amérique coloniale, dont le travail, que ce soit en tant que gouverneur ou en tant qu'écrivain, contribua à la fondation des États-Unis d'Amérique.

Anglicans, puritains et jeunesse de Bradford

L'Église anglicane avait été fondée pendant la Réforme protestante par le roi Henri VIII d'Angleterre (r. de 1509 à 1547) et, à l'époque de Bradford, elle était bien établie et engagée dans ses propres persécutions contre les fondamentalistes chrétiens connus sous le nom de puritains. Les puritains s'opposaient à la conservation par les anglicans de certains aspects du catholicisme, qu'ils jugeaient non bibliques, en particulier l'utilisation du Livre de la prière commune, qui, selon eux, séparait le croyant de Dieu.

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À l'âge de 12 ans, Bradford était convaincu que l'Église anglicane ne représentait pas la vision spirituelle de la Bible ni du christianisme primitif et commença à chercher une alternative.

L'objectif des puritains était de purifier l'Église anglicane de toutes les croyances et pratiques qui n'étaient pas directement soutenues par la Bible, mais la reine Élisabeth Ire d'Angleterre (r. de 1558 à 1603), puis Jacques Ier, ignorèrent leurs demandes, et Jacques Ier lança des persécutions contre les dissidents religieux, assimilant la critique de l'Église à de la trahison. C'est dans cette atmosphère religieuse et culturelle que grandit le jeune William Bradford, membre de l'Église anglicane, à Austerfield, en Angleterre.

Bradford était né de William Bradford Sr. et d'Alice Briggs et avait été baptisé à l'église Sainte-Hélène d'Austerfield en mars 1590. La famille, issue de la noblesse, était composée de fermiers et de propriétaires terriens. Son père mourut lorsqu'il avait un an et, lorsque sa mère se remaria trois ans plus tard, il fut envoyé chez son grand-père, William Bradforthe, qui mouru deux ans plus tard. Bradford retourna ensuite vivre avec sa mère et son beau-père jusqu'à ce que sa mère ne meure en 1597 et qu'il ne soit envoyé vivre et travailler dans la ferme de son oncle.

On ne sait pas combien de temps il y travailla ni quelles étaient ses tâches, mais quelque temps après son arrivée, il tomba malade et fut cloué au lit. Il lut la Bible de Genève, traduction publiée en 1560 et fortement influencée par la théologie de Jean Calvin (1509-1564), le Livre des martyrs de Foxe (décrivant la foi, les épreuves et la mort des premiers saints chrétiens), et bien d'autres ouvrages. À l'âge de 12 ans, il était convaincu que l'Église anglicane ne représentait pas la vision spirituelle de la Bible ni du christianisme primitif et commença à chercher une alternative.

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La congrégation de Scrooby

Une secte populaire et illégale de l'époque était le Brownisme, fondé et défendu par un ancien prêtre anglican nommé Robert Browne (1550-1633) qui affirmait que l'Église anglicane était complètement corrompue et irrécupérable. Il était inutile d'essayer de la purifier; un vrai croyant devait l'abandonner et chercher la vérité divine uniquement dans la Bible et la communion directe avec Dieu. Les disciples de Browne étaient connus sous le nom de Séparatistes Brownistes, et suivaient l'injonction de II Corinthiens 6:17 concernant les chrétiens qui s'associaient aux forces des ténèbres: "Sortez du milieu d'eux et séparez-vous".

William Brewster
William Brewster
Alfred Stevens Burbank (Public Domain)

À l'âge de 12 ans, Bradford fut invité à écouter le prédicateur browniste Richard Clyfton (mort en 1616) dans le village voisin de Scrooby et adhéra totalement à la vision des séparatistes brownistes. Peu après, il rencontra l'un des fidèles de Scrooby, William Brewster, et tous deux devinrent des amis proches. Brewster lui prêta d'autres livres et Bradford adhéra pleinement à la cause séparatiste, malgré la désapprobation de son oncle. La congrégation de Scrooby était dirigée par un certain John Robinson (1576-1625), un pasteur charismatique et empathique qui inspirait la dévotion, et Bradford rejoignit son église.

Auto-exil à Leyde

En 1607, l'archevêque anglican Tobias Matthew (1546-1628) eut vent de l'existence de la congrégation illégale de Scrooby et fit arrêter un certain nombre d'entre eux. Bradford lui-même fut condamné à une amende, mais d'autres subirent des peines bien plus lourdes, et ceux qui n'étaient ni accusés ni condamnés se retrouvèrent sous une surveillance quasi constante. Ils décidèrent de quitter Scrooby pour les Pays-Bas, plus tolérants. Bradford n'avait que 17 ans à l'époque, fils d'un propriétaire terrien qui devait hériter des terres de son père dans un an et qui avait un emploi sûr dans la ferme de son oncle, mais la congrégation de Scrooby était la seule vraie famille qu'il ait jamais connue et il choisit donc de partir avec eux. Une fois arrivés à Amsterdam, les membres de la congrégation constatèrent que d'autres congrégations séparatistes étaient impliquées dans divers conflits et scandales et s'installèrent donc plus loin, dans la ville de Leyde.

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Bradford, ancien propriétaire terrien, était désormais contraint de travailler comme tisserand; il était appelé à son travail par une cloche et travaillait toute la journée.

Ici, ils purent enfin pratiquer leur culte librement et vivre comme ils l'entendaient. Mais ils étaient étrangers dans un pays où les guildes privilégiaient les nationaux, et ne pouvaient occuper que les emplois les plus subalternes. En outre, plus ils restaient sur place, plus leurs enfants s'acclimataient à la culture néerlandaise, et les fidèles, tous fiers d'être anglais, craignaient de perdre leur héritage.

Bradford, ancien propriétaire terrien fortuné, était désormais contraint de travailler comme tisserand et, au lieu de suivre le cours naturel d'une journée de travail agricole, il était convoqué à son travail par une cloche, travaillait toute la journée et était renvoyé le soir par la même cloche. À 21 ans, il hérita des biens de son père, put acheter une maison et épousa Dorothy May (c. 1597-1620), la nièce de William White (c. 1580 - hiver 1620/1621) de la congrégation de Leyde; le couple aurait un fils, John. Bien que les paroissiens aient pu pratiquer leur culte librement, ils étaient de plus en plus inquiets à l'idée de continuer à vivre aux Pays-Bas.

En 1617, ils collectaient déjà de l'argent et faisaient des recherches pour partir vers le Nouveau Monde, mais l'année suivante, la décision fut prise pour eux. En 1618, William Brewster publia un tract critiquant l'Église anglicane, et Jacques Ier et des fonctionnaires furent envoyés pour l'arrêter. Deux membres de la congrégation, John Carver et Robert Cushman (1577-1625), entrèrent en contact avec un marchand aventurier nommé Thomas Weston (1584-c. 1647), un homme qui mettait en relation des colons potentiels avec des investisseurs, et qui leur proposa un marché.

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L'Angleterre avait établi sa première colonie prospère en Amérique à Jamestown en 1607, dans la région connue sous le nom de Virginia Patent, et l'arrangement de Weston consistait à amener des membres de la congrégation, et seulement eux, dans une région au nord de Jamestown où ils établiraient une colonie et s'emploieraient à rembourser les investisseurs avec intérêts. Cependant, au fil des négociations, Weston ne cessa de modifier les détails jusqu'à ce que, finalement, les séparatistes soient tenus de voyager avec d'autres personnes, n'appartenant pas à leur religion, engagées par Weston pour assurer le succès de la colonie; les séparatistes appelèrent ces autres personnes les Étrangers.

Voyage et arrivée

Parmi les étrangers se trouvait le capitaine Myles Standish (c. 1584-1656), connu de la congrégation de Leyde et apprécié, mais la plupart des autres étaient des anglicans inconnus, et certains, comme Christopher Martin (c. 1582 - hiver 1620/1621), étaient ouvertement hostiles aux séparatistes. Deux navires furent acquis pour la traversée - le Speedwell, un navire de passagers, et le Mayflower, un cargo - et le groupe était censé partir en juin 1620. Divers problèmes avec Weston et Martin retardèrent le départ, puis, une fois en route, le Speedwell prit l'eau et dut être abandonné, ce qui obligea une vingtaine de passagers de ce navire à monter à bord du Mayflower déjà bondé. Bradford et Dorothy laissèrent leur fils John, âgé de trois ans, à la congrégation de Leyde; il devait les rejoindre plus tard, et embarquèrent sur le Mayflower.

Bradford décrit la traversée comme ayant bien commencé, "avec un bon vent", puis se transformant en un voyage presque constamment dangereux, avec des vagues et des vents violents, le mal de mer constant parmi les passagers, et la vie dans la pénombre de l'entrepont, sans fenêtres ouvertes, entre le pont principal et la cale à marchandises. Le capitaine du Mayflower était Christopher Jones (c. 1570-1622), très apprécié de Bradford, qui sauva le navire à plusieurs reprises et lui fit toucher terre aux Amériques le 9 novembre 1620 après un peu plus de deux mois en mer.

Mayflower Medal
Médaille Mayflower
The Trustees of the British Museum (Copyright)

Ils débarquèrent cependant à quelque 500 miles (800 km) au nord de leur destination, dans le Massachusetts, où leur charte n'avait pas de fondement légal. Après une tentative avortée d'aller vers le sud, il fut décidé qu'ils devraient s'installer là où ils se trouvaient. Bradford note qu'à ce moment-là, certains des étrangers commencèrent à tenir "des discours mécontents et mutins [...], disant qu'une fois à terre, ils useraient de leur liberté, que personne n'avait le pouvoir de les commander" et qu'ils vivraient comme ils l'entendaient, sans se soucier des autres (49). Bradford ne précise pas qui en eut l'idée, mais il fut suggéré qu'ils signent un accord établissant leur propre forme de gouvernement pour la colonie.

Cet accord, connu sous le nom de Mayflower Compact et signé par 41 des hommes à bord, stipulait une démocratie qui promulguerait des lois soumises au vote de tous les hommes âgés de plus de 21 ans. Le Mayflower Compact assura la survie de la colonie en ce sens que, désormais, chacun aurait son mot à dire au sein d'un gouvernement convenu pour le bien commun. Leur premier acte fut d'élire John Carver en tant que gouverneur, en lui donnant l'autorité de déléguer des responsabilités, et il commença par ordonner des expéditions pour trouver un endroit approprié pour la colonie.

Bradford se porta volontaire pour cette mission et partit avec d'autres hommes à bord d'une chaloupe pour explorer les lieux. Lors de sa première expédition, il fut pris dans un piège à cerfs tendu par des Autochtones, et lors de la troisième, leur bateau manqua de couler. Ils finirent par trouver un endroit convenable dans un village autochtone abandonné de la tribu des Patuxet, qu'ils nommèrent Plimouth (plus tard Plymouth) d'après la ville d'où ils étaient partis en Angleterre (bien qu'elle soit déjà connue sous le nom de New Plimouth sur les cartes établies en 1614 par le capitaine John Smith). Pendant l'absence de Bradford, le 7 décembre, Dorothy tomba du pont principal du Mayflower et se noya.

Une œuvre de fiction historique du 19e siècle affirma plus tard qu'elle s'était tuée de honte après une liaison avec le capitaine Jones, et cette interprétation de sa mort est encore répétée à l'époque moderne, bien qu'elle soit sans fondement. En même temps, cependant, il fut noté qu'il y avait à bord du Mayflower de nombreuses personnes au moment où Dorothy serait passée par-dessus bord, et que si elle avait voulu être sauvée, elle aurait pu faire un effort pour attirer l'attention, suggérant ainsi un suicide. Bradford note seulement qu'elle se noya le 7 décembre 1620, sans plus de détails.

Premier hiver et gouvernorat

Dorothy Bradford fut l'une des premières à mourir dans le nouveau pays, mais elle fut loin d'être la dernière. Les colons n'étaient pas préparés au rude hiver de 1620-1621, et 50 % des passagers et de l'équipage moururent avant le printemps. Bradford, qui tomba lui-même malade, raconte qu'à un moment donné, il n'y avait plus que sept membres du groupe en bonne santé qui se dévouaient sans relâche pour soigner les malades sans se plaindre, Myles Standish étant l'un d'entre eux. Les survivants de l'hiver poursuivirent au printemps la construction de maisons le long de la première artère de la nouvelle colonie: Leiden Street.

Bradford et les autres étaient toujours à la peine, car les semences qu'ils avaient apportées d'Angleterre ne donnaient pas grand chose, jusqu'à ce que l'aide n'arrive sous la forme d'un Autochtone, Samoset (également connu sous le nom de Somerset, c. 1590-1653) qui leur présenta Tisquantum (mieux connu sous le nom de Squanto, c. 1585-1622). Squanto fournit aux colons de meilleures semences et leur apprit à planter des haricots, du maïs et des courges, ainsi qu'à pêcher et à chasser le gibier. Il parlait couramment l'anglais, ayant été enlevé par les Anglais des années auparavant pour être vendu comme esclave, et était capable de servir d'interprète entre les colons et Ousamequin (Massasoit Sachem, c. 1581-1661), chef de la confédération Wampanoag.

Massasoit, Great Sachem of the Wampanoag
Massasoit, Grand Sachem des Wampanoag
Cyrus E. Dallin (Public Domain)

Carver et Edward Winslow (1595-1655) conclurent un traité de paix et de commerce avec Massasoit, qui était tout aussi désireux d'aider les pèlerins pour ses propres besoins qu'ils l'étaient pour les leurs, et la petite colonie commença à prospérer. En avril 1621, Carver mourut (peut-être d'une insolation) et Bradford fut élu gouverneur. À ce titre, il conserva la position de Carver en tant que principal négociateur avec les Autochtones et semble s'être comporté dans ce domaine comme Carver, tout en poursuivant sa propre voie dans la gestion des colons.

Il pouvait être sévère dans ses punitions, mais uniquement pour un motif valable et conformément à la loi, tout en mettant l'accent sur la tolérance religieuse et en élaborant des politiques qui profitaient à tous et ne favorisaient personne. Les non-séparatistes n'étaient pas tenus d'assister aux services religieux ou à l'étude de la Bible, et à mesure que les colons arrivaient au cours de l'année 1621, ils étaient les bienvenus à Plymouth, quelle que soit leur appartenance religieuse. À l'automne 1621, Bradford présida la fête de la moisson qui, selon la tradition, réunissait des étrangers, des séparatistes et des Autochtones dans ce que l'on a appelé le premier Thanksgiving.

Bradford fut un gouverneur extrêmement efficace, rôle qu'il conserva jusqu'à la fin de sa vie.

Il instaura la tradition des assemblées municipales où chacun pouvait exprimer un grief ou une préoccupation, organisa l'agriculture, les contrats commerciaux et, après que la colonie puritaine de la baie du Massachusetts se fut établie à proximité en 1630, qui avait une vision plus rigide du christianisme que les habitants de Plymouth, il s'efforça de séparer les deux et de maintenir l'atmosphère accueillante et plus libérale de sa colonie. Il fut extrêmement efficace en tant que gouverneur et occupa ce poste jusqu'à la fin de sa vie.

L'un de ses actes les plus spectaculaires et les plus significatifs fut la distribution des terres à Plymouth en 1627. Chaque colon mâle libre (pas un serviteur) âgé de plus de 21 ans se vit attribuer une certaine quantité de terres à cultiver et à s'approprier. Plymouth devait encore de l'argent à Weston et aux investisseurs pour le financement de leur voyage, et Bradford comprit que les fermes de chacun n'auraient pas le même rendement pour aider à rembourser la dette; il assuma donc personnellement la dette (avec quatre autres personnes) afin de soulager les colons. La dette serait finalement remboursée en 1648, 28 ans après le débarquement du Mayflower, mais par ses actions, Bradford encouragea une croissance économique et agricole qui aurait pu être impossible autrement et créa également le marché libre dans la mesure où les fermes personnelles qui utilisaient des méthodes de croissance plus efficaces s'en sortaient mieux financièrement, encourageant les autres à leur faire concurrence pour obtenir des bénéfices.

Conclusion

À partir de 1630, en plus de ses nombreuses responsabilités de gouverneur, Bradford commença à écrire Of Plymouth Plantation. Ce livre, ainsi qu'un autre ouvrage antérieur connu sous le nom de Mourt's Relation (écrit par Bradford et Winslow), raconte le voyage à travers l'Atlantique et les premières années de la colonie de Plymouth; la quasi-totalité de ce que l'on sait de la vie de Bradford provient de ces ouvrages.

Bradford épousa Alice Southworth, arrivée avec d'autres colons sur le navire Anne en 1623 (le même navire qui amena son fils John) et ils auraient trois enfants, dont deux fonderaient leur propre famille et perpétueraient le nom Bradford. Après avoir servi fidèlement sa communauté et Dieu, William Bradford mourut à l'âge de 67 ans en 1657 et fut enterré avec tous les honneurs sur la colline de Burial Hill à Plymouth. On se souvient de lui en tant que force directrice de la première colonie en raison de l'importance qu'il accordait à la tolérance, à la responsabilité personnelle pour le bien commun et à la justice pour tous, quelles que aient été les croyances religieuses de chacun, autant d'éléments qui allaient influencer la vision ultérieure des Pères fondateurs des États-Unis.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2020, novembre 02). William Bradford [William Bradford]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-19260/william-bradford/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "William Bradford." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le novembre 02, 2020. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-19260/william-bradford/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "William Bradford." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 02 nov. 2020. Web. 21 déc. 2024.

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