Stephen Hopkins (1581-1644) était un passager du Mayflower lors du voyage de 1620 qui établit la colonie de Plymouth dans l'actuel Massachusetts, aux États-Unis. Il était le seul membre du groupe à avoir une expérience préalable de l'Amérique du Nord, ayant participé à une mission de ravitaillement de la colonie de Jamestown, en Virginie, en 1609. Le navire sur lequel il voyageait, le Sea Venture, avait fait naufrage sur la côte des Bermudes, bloquant tous les passgers pendant les dix mois suivants, jusqu'à ce qu'ils n'achèvent la construction de deux navires qui les amenèrent à Jamestown en 1610. Le naufrage du Sea Venture, relaté par l'un des passagers, William Strachey (1572-1621), inspira la pièce de William Shakespeare La Tempête (écrite en 1610-1611), dont l'un des personnages, Stephano, serait inspiré de Hopkins.
Il servit comme serviteur sous contrat à Jamestown avant de retourner en Angleterre en 1614 après avoir appris la mort de sa femme. Il se remaria et s'engagea dans l'expédition du Mayflower en 1620, voyageant avec sa seconde femme, ses enfants et ses serviteurs. Il fut l'un des signataires du Mayflower Compact, participa à des explorations de la région pour trouver un endroit où s'installer et participa ensuite à des missions diplomatiques auprès des colonies autochtones de la confédération des Wampanoag.
Hopkins semble avoir bien connu la culture et les pratiques autochtones, ainsi qu'un peu la langue, en raison de son association avec la confédération Powhatan de Virginie. William Bradford (1590-1657), deuxième gouverneur de la colonie, le mentionne dans son ouvrage Of Plymouth Plantation comme un membre actif de la communauté, et c'est l'un des étrangers (plutôt qu'un saint, un membre des séparatistes religieux à l'origine du voyage en Amérique du Nord) les plus fréquemment cités. On sait qu'il tenait une taverne (connue sous le nom d'"Ordinaire") dans la colonie et qu'il fut condamné à plusieurs reprises à des amendes pour, entre autres infractions, sa politique libérale qui permettait aux gens de boire dans cette taverne le jour du sabbat. Malgré cela, il resta un citoyen respecté, servant d'assistant aux gouverneurs, jusqu'à sa mort en 1644.
Jeunesse
Hopkins vit le jour dans le Hampshire, en Angleterre, de John et Elizabeth (née Williams) Hopkins et fut baptisé à Upper Clatford en 1581 avant que la famille ne déménage à Winchester où son père mourut en 1593. Il était le deuxième des quatre enfants d'une famille de classe inférieure (son père était un métayer qui travaillait sur les terres d'autrui) qui était néanmoins suffisamment aisée pour permettre à Hopkins d'étudier dans une petite école (une institution informelle qui enseignait les bases) avant d'être diplômé d'une école secondaire. Cette affirmation est étayée par la preuve que Hopkins poursuivit ses études même après la mort de son père, ce qui n'aurait pas été possible pour une famille sans ressources.
Selon le spécialiste Jonathan Mack, il semble avoir poursuivi ses études au Winchester College, qui disposait d'un programme d'éducation destiné aux étudiants prometteurs de la classe inférieure. La position ultérieure de Hopkins en tant qu'assistant du clerc à Jamestown semble avoir été due au directeur du Winchester College, un certain John Harmar, qui appartenait lui aussi initialement à la classe inférieure. Mack commente:
Peu importe ce qui s'est exactement passé, il existe des preuves indirectes substantielles que Hopkins reçut au moins une forme d'enseignement dans une "grammar school", puisqu'il fut plus tard choisi comme clerc de l'aumônier anglican de la colonie de Virginie. À cette époque, le clerc d'un pasteur devait savoir lire et écrire, car l'une de ses trois principales fonctions consistait à lire à haute voix une partie de l'épître pour le service, qui était probablement prononcé en latin et en anglais, et à chanter à partir du Psautier. En effet, il n'était pas rare qu'un clerc possède un niveau d'éducation équivalent à celui du ministre lui-même. (4)
En 1605, il s'installa à Hursley, près de Winchester, se maria avec Mary Kent et eut une petite fille prénommée Elizabeth. À cette époque, il travaillait comme métayer et aidait sa belle-mère à tenir un débit de boissons. Entre 1605 et 1608, le couple eut deux autres enfants, Constance et Giles, et Hopkins dut trouver de meilleurs moyens de subvenir à leurs besoins. Peut-être grâce à une recommandation de son ancien directeur Harmar, il obtint le poste très recherché d'assistant du prêtre anglican Richard Buck, envoyé comme aumônier à Jamestown.
Hopkins partit en mission de ravitaillement en juin 1609 avec une flotte commandée par Sir George Somers (c. 1554-1610) qui transportait non seulement des fournitures et des colons, mais aussi le nouveau gouverneur Sir Thomas Gates (c. 1585-1622). Hopkins navigua à bord du Sea Venture avec les membres les plus importants de l'expédition en tant qu'assistant de Buck.
Bermudes et Jamestown
En juillet 1609, la flotte fut séparée par une tempête qui fit presque couler le Sea Venture. La terre fut aperçue alors que le navire prenait l'eau, et il fut poussé sur les récifs au large des Bermudes. Les îles des Bermudes étaient connues des marins comme l'île des Diables, découverte pour la première fois en 1505 par l'explorateur espagnol Juan de Bermudez (mort en 1570), mais elles n'avaient jamais été colonisées en raison des images et des sons étranges rapportés par l'équipage, qui avait interprété ce qui était probablement des oiseaux tropicaux comme des démons et des diables. Ces rapports, ainsi que le récit de Strachey sur la tempête et le naufrage du Sea Venture, servirent de base à La Tempête de Shakespeare.
D'après ces récits, les naufragés furent d'abord effrayés par tous les bruits qu'ils entendaient jusqu'à ce qu'ils ne réalisent que la terre était un paradis de fruits frais, d'eau, de gibier et qu'elle était totalement inhabitée. Un campement temporaire fut construit tandis qu'un petit bateau fut équipé pour le voyage en mer et envoyé avec un groupe pour apporter de l'aide de Jamestown. Le bateau ne revint jamais et, en l'absence d'aide, Gates fit en sorte que les passagers (des marins, des ouvriers, des gentilshommes et deux Amérindiens qui retournaient en Virginie) soient organisés en différents groupes pour construire deux navires.
En janvier 1610 (selon le récit de Strachey), Hopkins confia à deux autres membres de son équipe de travail que, puisqu'ils se trouvaient aux Bermudes et non en Virginie, Gates n'avait aucune autorité sur eux car ses ordres n'étaient valables qu'à Jamestown. Ils pouvaient donc refuser de lui obéir, en toute conscience, puisqu'ils n'étaient soumis à aucune loi et qu'ils pouvaient choisir de vivre aux Bermudes uniquement pour eux-mêmes et leurs familles.
Les deux hommes dénoncèrent Hopkins aux autorités, et Gates le fit mettre aux fers et ordonna sa pendaison. Gates comprit que ce que Hopkins avait dit était vrai, et c'est précisément pour cette raison qu'il devait être réduit au silence pour le bien de l'ordre. Les appels à la clémence de Hopkins - ainsi que ceux de Strachey, Somers et d'autres personnalités - convainquirent cependant Gates de gracier Hopkins, qui tint ensuite sa langue et s'acquitta de ses fonctions sans se plaindre. En mai 1610, le groupe s'embarqua dans ses navires nouvellement construits pour Jamestown.
Les nouveaux arrivants trouvèrent Jamestown en ruines. Le chef le plus puissant de la colonie, le capitaine John Smith (1580-1631), était parti pour l'Angleterre en octobre 1609, et la colonie s'était dégradée depuis. Au cours de l'hiver 1609-1610, les colons avaient eu recours au cannibalisme pour survivre, et même en mai 1610, ils luttaient encore, brûlant même leurs maisons pour se chauffer. Gates décida d'abandonner la colonie et de retourner en Angleterre. Les navires descendaient le fleuve lorsqu'ils furent accueillis par une flotte transportant le noble Thomas West, Lord De La Warr (1577-1622), qui leur ordonna de retourner à la colonie et de régler les problèmes.
De La Warr réorganisa Jamestown et Hopkins y resta comme serviteur sous contrat, toujours attaché à Buck, jusqu'en 1614, date à laquelle il apprit la mort de sa femme. Ayant terminé son service, il retourna en Angleterre, récupéra ses enfants dans les familles où ils avaient été placés et s'installa à Londres où il épousa Elizabeth Fisher.
Le voyage du Mayflower et le pacte
Lorsque Hopkins avait quitté l'Angleterre en 1609, il n'était qu'un pauvre ouvrier, mais en 1614, il était un colon expérimenté ayant un certain statut et une certaine richesse puisqu'il pouvait s'offrir des serviteurs. Il travailla peut-être comme tanneur à cette époque avant de s'engager à retourner en Amérique du Nord à bord du Mayflower. L'expédition du Mayflower était financée par la Virginia Company, la même qui avait établi Jamestown, grâce aux négociations menées par le marchand aventurier Thomas Weston (1584-c. 1647) et les membres d'une congrégation séparatiste religieuse vivant à Leyde, aux Pays-Bas. Les séparatistes avaient fui l'Angleterre pour Leyde afin d'échapper aux persécutions du roi Jacques Ier d'Angleterre (r. de 1603 à 1625) en raison de leur rejet des politiques et des pratiques de l'Église anglicane. Le roi Jacques Ier étant le chef de l'Église, toute critique de l'institution était considérée comme une trahison.
À l'origine, Weston avait conclu un accord avec les séparatistes pour les transporter seuls en Amérique du Nord, mais au fil des négociations, il en vint à penser qu'ils étaient trop inexpérimentés pour établir une colonie rentable. Il invita donc et engagea quelques personnes susceptibles d'apporter des compétences et une expérience précieuses à se joindre à l'expédition; l'une de ces personnes - celles que les séparatistes allaient appeler les "Étrangers" - était Hopkins.
Les séparatistes quittèrent Leyde à bord d'un navire de passagers qu'ils avaient acheté, le Speedwell, et rejoignirent les Étrangers, ainsi que le cargo que Weston avait loué pour eux, le Mayflower, à Southampton, en Angleterre. Les deux navires partirent ensemble pour l'Amérique du Nord au milieu de l'été, mais le Speedwell prit l'eau à plusieurs reprises et dut être abandonné, ce qui obligea certains de ses passagers à monter à bord du Mayflower. Les séparatistes (qui se désignaient eux-mêmes sous le nom de Saints) et les Étrangers, au nombre de 102, reprirent le voyage le 6 septembre 1620, s'entassant tous dans l'entrepont du cargo pendant plus de deux mois. Mack commente:
Les commérages, les jeux et les récits étaient probablement les distractions les plus courantes pour les passagers. Sur le Mayflower, les Étrangers comme les Saints ont probablement commencé à partager des informations sur eux-mêmes alors qu'ils entamaient l'aventure de leur vie commune. Bien sûr, la nouvelle s'est probablement répandue rapidement que ce n'était pas la première fois que Stephen Hopkins se rendait en Amérique du Nord. Il aurait probablement été encouragé par ses compagnons de bord à partager les récits de certaines de ses expériences antérieures. (63-64)
Selon Mack, l'une de ces expériences était l'incident aux Bermudes qui avait mené à son arrestation et à sa quasi-exécution, ce qui donna peut-être à d'autres personnes à bord l'idée d'exprimer les mêmes préoccupations plus tard. Le Mayflower fut détourné de sa route et finit par toucher terre au large du Massachusetts le 9 novembre 1620, et non en Virginie, où leur brevet était en vigueur et où la loi anglaise était établie. Bradford raconte que certains des Étrangers à bord le firent noter et affirmèrent qu'une fois à terre, ils vivraient comme ils l'entendaient car aucune loi ne pourrait les contraindre à se comporter différemment; exactement l'argument qu'Hopkins avait exprimé aux Bermudes.
Cette objection nécessita la composition et la signature du Mayflower Compact le 11 novembre 1620, un accord qui établit une forme démocratique de gouvernement dans laquelle chaque homme âgé de plus de 21 ans avait le droit de vote. Après la signature de l'accord par 41 des hommes à bord, dont Hopkins, le gouverneur nouvellement élu John Carver (1584-1621) donna des instructions et l'exploration de leur nouvelle patrie commença. Mack et d'autres auteurs ne considèrent pas Hopkins comme l'instigateur de la dispute, faisant remarquer qu'il avait beaucoup plus à perdre cette fois-ci et qu'il avait déjà appris sa leçon plus tôt.
Premier hiver et Autochtones
Entre le 11 novembre et le 21 décembre 1620, des expéditions furent lancées à partir du Mayflower afin de trouver un endroit approprié pour la nouvelle colonie, et Hopkins participa à un certain nombre d'entre elles, généralement dirigées par le capitaine Myles Standish (c. 1584-1656) et auxquelles participèrent d'autres personnes telles que Bradford et Edward Winslow (c. 1595-1655). Bradford rapporte que Hopkins était capable d'identifier les pièges de chasse des Autochtones (dont un dans lequel Bradford lui-même se fit prendre) et connaissait bien les coutumes amérindiennes. Hopkins faisait partie du groupe qui rencontra pour la première fois la tribu Nauset, qui les attaqua, au début du mois de décembre 1620 (connu sous le nom de Première rencontre), et, fort de son expérience dans la reconstruction de Jamestown, il participa à la décision concernant le site de l'établissement sur une colline, autrefois habitée par des membres de la tribu Pawtuxet, qui devint Plymouth.
Entre décembre 1620 et mars 1621, 50 % des passagers et de l'équipage moururent, mais Hopkins et sa famille survécurent. Le fils de Hopkins, Oceanus, était né sur le Mayflower avant le débarquement (le premier "enfant du Mayflower"), et même lui survécut (bien qu'il soit mort plus tard, en 1627). Les colons étaient encore en difficulté en mars lorsqu'ils furent abordés par l'Amérindien Samoset (également connu sous le nom de Somerset, c. 1590-1653) qui parlait anglais et leur souhaita la bienvenue. Samoset fut reçu par les colons et passa la nuit dans la maison de Hopkins.
Peu après, Samoset présenta aux colons Ousamequin (également connu sous le nom de Massasoit, c. 1581-1661), chef de la confédération Wampanoag, et Tisquantum (mieux connu sous le nom de Squanto, c. 1585-1622). Encouragé par Massasoit, Squanto enseigna aux colons comment survivre dans leur nouvelle demeure, et un traité de paix fut signé entre les colons et les autochtones plus tard le même mois. Le traité fut négocié par Carver et Winslow, mais Hopkins faisait partie de la délégation et aida peut-être à la traduction, avec Squanto, puisqu'il semble avoir eu une certaine maîtrise de la langue.
L'aide apportée par les Autochtones sauva la jeune colonie, et Hopkins se joignit aux autres pour construire leur village. À l'automne 1621, selon Bradford, les récoltes furent si abondantes qu'ils festoyèrent pendant trois jours, invitant également leurs voisins autochtones, un événement connu sous le nom de "premier Thanksgiving". À cette époque, Hopkins avait très probablement déjà établi son "Ordinaire" sur Leyden Street, la rue principale de la nouvelle ville, et assistait Bradford, devenu gouverneur après la mort de Carver en avril.
Conclusion
Bien qu'il ait participé activement au développement de la colonie de Plymouth, Hopkins était un esprit libre et indépendant qui semble avoir toujours poursuivi sa propre voie selon sa propre raison. À la fin de sa vie, entre 1636 et 1638, il fut mis à l'amende pour avoir autorisé les gens à boire dans sa taverne et à jouer au jeu de palets le jour du sabbat, ainsi que pour avoir surfacturé l'alcool. En 1639, il fut emprisonné pour n'avoir pas respecté le contrat de sa servante, Dorothy Temple, qui était tombée enceinte hors mariage, lorsque Hopkins menaça de la chasser de chez lui, elle et son nouveau-né. Compte tenu de ses antécédents en matière d'aide aux autres, ainsi que de ses propres expériences en tant que serviteur sous contrat, cet événement semble surprenant, mais il prend tout son sens lorsqu'on comprend que le père de l'enfant était Arthur Peach, un homme récemment exécuté pour le meurtre d'un Autochtone sans provocation, et que Hopkins s'était toujours montré bienveillants envers les Autochtones.
Les liens de Hopkins avec la communauté amérindienne semblent s'être renforcés au fil des ans par rapport à ceux qu'il entretenait avec ses compatriotes colons. Hopkins ne rejoignit jamais la congrégation des séparatistes, bien qu'il ait participé aux offices et, tout comme les autres Étrangers de la colonie, il célébrait des fêtes comme Noël et Pâques, rejetées par les puritains. Vers la fin de sa vie, il vendit ses terres autour de Plymouth pour se rapprocher des colonies amérindiennes et accueillit un jeune homme perturbé, Jonathan Hatch, qui avait été élevé dans la haine des autochtones mais qui, après son séjour chez Hopkins, devint leur ami et défenseur, vivant et commerçant parmi eux par la suite.
Elizabeth Hopkins mourut avant son mari, laissant derrière elle cinq enfants et les deux enfants de Hopkins, dont cinq allaient fonder leur propre famille. Commentaires de Mack:
L'influence de Hopkins a perduré bien au-delà de sa mort en 1644. On estime à trente-cinq millions le nombre de personnes qui descendent aujourd'hui des passagers du Mayflower. Parmi elles, plusieurs centaines de milliers peuvent revendiquer Stephen Hopkins comme ancêtre, ce qui, en soi, peut être considéré comme un héritage considérable. (221-222)
Cependant, tout au long de sa vie, sans même considérer l'influence de ses descendants, il eut un impact significatif sur d'autres personnes. Strachey, un gentilhomme de la classe supérieure, écrit sur lui de façon amicale à une époque où Hopkins n'était qu'un pauvre serviteur, et il fit suffisamment impression sur d'autres personnes de la classe de Strachey aux Bermudes pour qu'ils obtiennent son pardon. Bradford note régulièrement ses contributions à Plymouth, même pendant la période où il était condamné à une amende, et lorsque Hopkins vendit ses terres et eut l'intention de se rapprocher des Amérindiens, sa demande fut acceptée par Bradford à la condition qu'il ne se sépare pas complètement de Plymouth.
Après sa mort, Bradford et Standish veillèrent à ce que son testament soit respecté, et il fut enterré à côté de sa défunte épouse. L'emplacement de leurs tombes est inconnu. Bien qu'il soit souvent éclipsé par Bradford, Standish et Winslow, mieux connus, Hopkins joua un rôle tout aussi important dans le succès de la colonie de Plymouth. On se souvient surtout de lui comme d'un ami des Autochtones, dès la première nuit où il accueillit Samoset dans sa maison.