La période Joseon Précoce (1392 - c. 1550) en Corée fut marqué par des luttes de pouvoir internes, mais fut le témoin d'avancées scientifiques et sociétales majeures, ainsi que de la prospérité. La dynastie Joseon (Choson) régna sur la Corée de 1392 à 1897. Les spécialistes divisent généralement cette dynastie de 500 ans en trois périodes: la période Joseon précoce, la période Joseon intermédiaire et la période Joseon tardive. Cette période de l'histoire coréenne fut marquée par de grands progrès dans les domaines de la science, de la culture, de la littérature et de l'éducation, par de longues périodes de paix ponctuées d'invasions de la Chine et du Japon voisins, et par des politiques isolationnistes du XVIIIe au XIXe siècle.
Les débuts de la Corée Joseon
Au cours des dernières années de la dynastie Goryeo (918-1392), le roi U (r. de 1374 à 1388) demanda au général Yi Seong-Gye de mener une invasion du territoire de la dynastie Ming au nord-ouest de la Corée, dans l'actuelle Chine du Liaoning. Yi, qui s'était opposé à l'invasion dès le début, s'éloigna de la frontière entre Goryeo et Ming sur le fleuve Yalu dès qu'il l'atteignit et organisa un coup d'État pour renverser le roi U et son successeur, le roi Chang (r. de 1388 à 1399).
Yi Seong-Gye et ses partisans tuèrent le roi Chang pour mettre sur le trône le roi Gongyang, un descendant du roi Sinjong (r. de 1197 à 1204). Cependant, Gongyang ne servit que de marionnette à Yi Seong-Gye pour gouverner entre 1389 et 1392, date à laquelle il finit par prendre le contrôle du trône. Yi exila alors Gongyang et nomma sa dynastie Joseon, d'après l'ancien État de Gojoseon (2333-108 av. J.-C.), en adoptant le nom de roi Taejo (r. de 1392 à 1398).
Premières années de Joseon
L'une des premières mesures prises par Taejo en tant que roi fut de déplacer la capitale coréenne de Kaesong, dans l'actuelle Corée du Nord, à Hanyang (l'actuelle Séoul, en Corée du Sud). Le déplacement des capitales au début d'une nouvelle dynastie coréenne était une tradition.
Les premiers rois de Joseon agirent rapidement pour étendre les frontières et fortifier le pays. Les invasions des Mongols au nord et des pirates wako du Japon sur les côtes de la péninsule coréenne marquèrent les dernières décennies de Goryeo et les premières décennies de Joseon. Les rois de Joseon profitèrent du recul des Mongols pour revendiquer et fortifier des terres dans le nord, et Sejong le Grand (r. de 1418 à 1450) envahit la principale base des pirates wako, l'île de Tsushima, pour réduire leurs attaques.
Des luttes internes marquèrent également les premières années de Joseon, notamment entre les fils de Taejo. Après être devenu roi, Taejo décida lequel de ses fils serait nommé comme héritier. C'est ainsi que naquit le conflit des princes, au cours duquel ses fils levèrent leurs propres armées et se battirent pour devenir l'héritier de leur père. Après qu'un de ses fils ait été tué au combat et que la femme de Taejo soit morte de façon soudaine, Taejo désigna son fils Yi Bang-Gwa (roi Jeongjong, r. de 1398 à 1400) comme héritier et abdiqua afin de porter le deuil en 1398. Une deuxième guerre des princes eut lieu en 1400, et Jeongjong nomma son frère Bang-Won héritier avant d'abdiquer rapidement. Bang-Won devint le roi Taejong (r. de 1400 à 1418), qui régna pendant 18 ans avant de céder le trône à son fils, le roi Sejong le Grand. Sejong apporta une période de stabilité et de paix bien nécessaire et permit des avancées dans tous les domaines de la vie coréenne.
L'ère Sejong
Le roi Sejong régna de 1418 à 1450 et eut un impact profond sur le jeune royaume de Joseon. Sous son règne, la Corée progressa dans les domaines de la médecine, de la science, du droit, de la littérature et de la culture. Si sa plus grande réalisation fut la création personnelle de l'alphabet coréen, le hangul, il introduisit également les idéaux confucéens de la Chine et les institutionnalisa au sein de la société et du gouvernement coréens.
Cependant, peu après la mort de Sejong et celle de son successeur, le roi Munjong (r. de 1450 à 1452), le petit-fils de Sejong, le roi Danjong (r. de 1452 à 1455), monta sur le trône à l'âge de 12 ans. Avant sa mort et sachant que son fils Munjong était trop malade pour régner longtemps, Sejong avait chargé des érudits et des conseillers d'aider Danjong à gouverner avant qu'il n'atteigne l'âge adulte. Le pouvoir du roi étant réduit au minimum, l'oncle de Danjong, Sejo, usurpa le trône en forçant Danjong à abdiquer, puis exila Munjong en 1455.
L'ère Sejo et les trois purges des lettrés
Le règne de Sejo (r. de 1455 à 1468) fut cependant considéré par les fonctionnaires comme une violation de l'éthique confucéenne, étant donné qu'il avait pris de force le trône de son neveu (Kim, 190). Cela conduisit à une tentative d'assassinat de Sejo par six membres de la chambre d'élite de l'Académie royale de Sejong (Jiphyeonjeon). Sejo découvrit leur plan et exécuta certains d'entre eux tandis que d'autres se cachèrent. Cet événement est connu sous le nom de Sayuksin ou Six lettrés martyrs. Ces six lettrés seraient idolâtrés au cours des périodes Joseon suivantes, alors que d'autres anciens fonctionnaires, connus sous le nom de sarim, qui ne faisaient pas partie du plan d'assassinat, dominèrent la politique en tant que fonctionnaires du gouvernement.
Après une période de prospérité sous les successeurs de Sejo, la tyrannie arriva avec le roi Yeonsangun (r. de 1494 à 1506). Yeonsangun tua les membres du sarim qui s'opposaient à certaines de ses décisions, ce qui est connu sous le nom de Première purge des lettrés en 1494. Il commit une seconde purge en 1504 après avoir appris que sa mère biologique avait été exécutée en 1482. Le terme "lettrés" désigne, à cette époque de l'histoire coréenne, les fonctionnaires qui adhéraient à la doctrine confucéenne et souhaitaient cultiver la vertu et l'éthique dans les classes politiques. Ces croyances étaient combattues par les fonctionnaires dont les familles étaient au pouvoir depuis plusieurs générations et qui voulaient garder une mainmise sur les sièges du gouvernement.
Au cours des années 1500, deux autres purges de lettrés eurent lieu. La troisième purge des lettrés eut lieu en 1519 sous le règne du roi Jungjong (r. de 1506 à 1544), alors que la faction hungu des fonctionnaires, au pouvoir depuis de nombreuses années, se méfiait du pouvoir des nouveaux érudits sarim, dirigés par Jo Gwang-Jo. Bien que Jo Gwang-Jo soit le conseiller le plus fiable de Jungjong, les érudits hungu réussirent à convaincre le roi que les partisans de Jo préparaient un coup d'État. Jungjong fit tuer Jo et quelques autres sarim, en dépit de l'opposition de la plupart des fonctionnaires et de la population. Après la mort de Jo, de nombreux sarim se cachèrent ou partirent en exil.
Luttes intestines au sein de la famille royale et quatrième purge
La mort de Jungjong en 1544 donna lieu à des luttes politiques intestines pour le trône. Les deux fils de Jungjong, chacun issu d'une femme différente, et leurs proches se disputèrent le trône. Chaque famille s'identifiait à une faction politique différente, à l'instar des sarim et des hungu. Tout d'abord, le fils aîné de Jungjong, Injong, devint roi en 1544 à la mort de Jungjong. Injong (r. de 1544 à 1545) et sa famille, notamment son oncle Yun Im, appartenaient à la faction taeyun, étroitement associée à Jo Gwang-Jo et au sarim.
Cependant, leur succès fut de courte durée car Injong mourut un an plus tard, en 1545, ce qui permit au fils cadet de Jungjong, Myeongjong, et à sa famille de conquérir le trône. Comme Myeongjong (r. de 1545 à 1567) avait 12 ans lorsqu'il prit le pouvoir, sa mère et son oncle, Yun Won Hyung, gouvernèrent pour lui. La faction soyun tua ensuite Yun Im et de nombreux autres fonctionnaires taeyun lors de la quatrième purge des lettrés, afin de s'assurer que leur faction puisse gouverner avec moins d'opposition de la part des ministres néoconfucéens. Le thème de ces purges, comme l'indique Jinwung Kim, "était la lutte pour le pouvoir entre l'élite méritante et les lettrés néo-confucéens" (224).
Après une relative stabilité au début de la période Joseon et la mise en œuvre réussie de la philosophie confucéenne par Sejong au début du XVe siècle, les efforts déployés par les factions sarim et taeyun pour maintenir les idéaux confucéens au cœur du processus décisionnel politique coréen conduisirent à des purges et à l'instabilité politique. La période intermédiaire de Joseon fut marquée par d'autres troubles politiques, les invasions japonaises de la Corée connues sous le nom de guerres d'Imjin (1592-1598), l'invasion Jin (1627) et l'invasion Qing (1636). Ces événements conduisirent aux politiques isolationnistes et à la résurgence du progrès à la fin de la période Joseon.
Structure militaire
Avant la fondation de Joseon, chaque membre de la famille royale commandait sa propre armée. En 1400, cependant, Taejong interdit les armées privées et opéra une transition vers une armée nationale. L'organisation de l'armée nationale était similaire à celle de l'armée coréenne actuelle: une combinaison de conscrits pour l'infanterie et le personnel de soutien, et de militaires professionnels pour servir en tant qu'officiers et pour la défense spécialisée. La conscription obligeait tous les hommes vivant dans la Corée de Joseon à servir pendant 2 à 3 mois chaque année. Les appels sous les drapeaux se faisaient par rotation afin que l'armée soit toujours au complet. Lorsqu'ils étaient appelés, les hommes effectuaient leurs 2 ou 3 mois de service, puis rentraient chez eux pendant qu'un autre groupe d'hommes effectuait son service. Les militaires professionnels défendaient Séoul et les palais. Les officiers étaient également issus des rangs professionnels, leur grade étant déterminé par leurs résultats à un test de compétences et d'aptitudes militaires. L'armée divisa la Corée en cinq régions, chaque région disposant d'une garnison de l'armée et d'une garnison de la marine nationale. Certaines régions avaient plus d'une garnison en période de troubles.
Politique étrangère
Le début de la période Joseon, en particulier après l'expansion de Gihae en 1419, fut relativement calme. Cela permit à la Corée de renforcer ses relations avec la dynastie chinoise voisine des Ming. Les rois Joseon tentèrent de "siniser" la Corée en y introduisant les idées et la philosophie chinoises, en particulier le confucianisme. Les rois de Joseon avaient un grand respect pour la Chine des Ming et envoyaient souvent des émissaires en Chine à l'occasion du Nouvel An, et demandaient même aux souverains des Ming de confirmer leur statut de roi une fois couronnés en Corée.
Les relations avec le Japon étaient plus tendues. Les guerres avec les Japonais marquèrent le début et la fin de la première période Joseon, et entre ces deux guerres, les pirates japonais continuèrent à attaquer les villes côtières coréennes. Après l'expansion de Gihae, Joseon autorisa des privilèges commerciaux limités avec le Japon. Jinwung Kim note que "le nombre de navires japonais susceptibles de commercer avec Joseon était fixé à 50 par an, et les navires n'étaient autorisés à entrer au port que sur présentation de lettres de créance délivrées par le seigneur de Tsushima" (210).
Économie et commerce
La première dynastie Joseon poursuivit la méthode de la dynastie Goryeo qui consistait à employer des travailleurs qualifiés au sein du gouvernement plutôt que de créer des entreprises privées. Les artisans, les tailleurs, les cuisiniers, etc. travaillaient pour le gouvernement pendant la majeure partie de l'année, mais pouvaient répondre à des commandes privées à condition de payer une taxe spéciale au gouvernement pour ce travail. Cette industrie parrainée par le gouvernement contribua à faire de Séoul le centre de l'économie de l'ère Joseon.
Le roi Taejong tenta de monopoliser le commerce dans les villes et les grandes agglomérations en possédant des magasins sur les routes principales et en les louant aux marchands et aux négociants, tout en imposant une taxe sur leurs ventes et en les obligeant à ne vendre que des marchandises prédéterminées. Très vite, les paysans commencèrent à organiser leurs propres marchés sporadiques, non soutenus par le gouvernement, afin de vendre des produits de première nécessité et des équipements. Même si le gouvernement tenta de fermer ces sites, ils persistèrent tout de même.
Les principales formes de monnaie au début des années Joseon étaient le grain, la soie et le tissu. Comme le système de troc dominait, le tissu jouait un rôle particulièrement important. Le roi Sejong et ses successeurs tentèrent de faire de la monnaie la principale forme de monnaie. La diffusion de la monnaie fut lente, cependant, et ne se généralisa qu'à la fin du XVIIIe siècle. La frappe régulière de pièces n'eut lieu qu'après 1678, lorsque l'hôtel des monnaies émit des pièces de cuivre sangpyeong tongbo.
Religion de la période Joseon précoce
Les premiers rois Joseon, notamment Sejong, s'efforcèrent de mettre en œuvre les idéaux confucéens dans tous les domaines de la société coréenne. Sejong interdit le bouddhisme en faveur du confucianisme et gouverna selon les croyances confucéennes. Ces idéaux invitaient la population à respecter les rois et les autres législateurs, mais ils exigeaient également que les rois gouvernent pour l'amélioration de la société et qu'ils suivent également leurs propres lois.
Si les idéaux confucéens conduisirent les premiers rois à être relativement désintéressés et appréciés, cela se fit au détriment de la place des femmes dans la société. Comme l'écrit Jinwung Kim:
Au fil du temps, les femmes furent de plus en plus reléguées dans la catégorie des "naeja", ou "gens de l'intérieur", qui se consacraient aux tâches domestiques, à l'éducation des enfants et à l'entretien de la maison (Jinwung Kim, 186-7).
Même si la société néo-confucéenne de la Corée était fondée sur le fait que les villages suivaient leurs dirigeants, que le pays suivait son roi et que le roi prenait des décisions pour faire avancer le peuple, les femmes virent progressivement leur place dans la société prendre un rôle de soutien aux hommes qui dirigeaient la Corée de Joseon.
L'établissement du confucianisme à Joseon conduisit également à des factions politiques et à des luttes intestines. Les factions opposées avaient des croyances divergentes quant à la possibilité de devenir fonctionnaire, les factions néoconfucéennes soutenant que toute personne, quelle que soit sa classe sociale à la naissance, devait pouvoir devenir fonctionnaire si elle possédait les compétences nécessaires. Sejong le Grand insista sur ce point en découvrant et en nommant un paysan, Jang Yeong-Sil, en tant que scientifique de premier plan dans la chambre d'élite de l'Académie royale. Plus tard dans la dynastie, Yi Sang-Jwa, né esclave, fut nommé peintre du gouvernement après avoir été reconnu pour ses talents artistiques.
Société et science de la période Joseon précoce
Alors que l'examen d'entrée dans la fonction publique, le Gwageo, existait déjà sous la dynastie Goryeo, les premiers rois de la dynastie Joseon mirent l'accent sur cet examen et en réorganisèrent le contenu. Tout d'abord, les étudiants devaient passer des examens de qualification sur les Quatre Livres et les Cinq Classiques de la Chine, ainsi que sur la composition de prose et de poésie dans un style chinois classique. Ceux qui réussissaient les examens de qualification passaient l'examen final, le Mun-Gwa. L'examen final se composait de trois parties, réduisant le nombre d'étudiants à 33. Ces derniers passaient alors l'examen du palais Jeonsi, présidé par le roi. Les notes obtenues permettaient de classer les étudiants et de déterminer le niveau de la fonction qu'ils occuperaient. Bien que tout Coréen ait pu se pésenter à l'examen, les exigences en matière de temps et d'alphabétisation le réservaient aux classes supérieures de la société.
La mobilité sociale au début de la période Joseon était beaucoup plus importante que sous la dynastie Goryeo. Les Coréens étaient libres de monter dans la hiérarchie des classes, et certains le faisaient même à la demande du roi, comme Jang Yeong-Sil. Ceux qui avaient les moyens d'étudier et de réussir les examens d'entrée dans la fonction publique se voyaient attribuer des places chères au sein du gouvernement, ce qui permettait ensuite à leurs enfants d'obtenir les mêmes postes. Les impôts progressifs introduits par Sejong, basés sur la production agricole au lieu de taxes forfaitaires, et les manuels qui cultivaient les connaissances de tout le royaume aidèrent les agriculteurs à prospérer. Sejong donna également des terres agricoles à certaines des classes les plus basses de la société dans le but de les intégrer dans la société. Les esclaves, cependant, étaient toujours possédés et échangés entre leurs propriétaires, et leurs enfants naissaient esclaves.
D'un point de vue scientifique,la période Joseon précoce, et plus particulièrement l'ère de Sejong, connut des progrès substantiels dans des domaines tels que la mesure du temps, la géographie et l'astronomie, entre autres. La première horloge à eau de Corée fut inventée, permettant une mesure exacte du temps. Sejong commanda des cartes précises du territoire de Joseon, qui sont encore aujourd'hui d'une précision exceptionnelle. Les mesures astronomiques progressèrent grâce à une nouvelle installation au palais du roi, ce qui conduisit à la conception d'un nouveau calendrier.
Art et architecture
Au fur et à mesure que l'ère progressait, l'art Joseon s'écarta de l'art chinois pour développer sa propre tradition et son propre style. La calligraphie, la peinture et la poésie dominaient les formes d'art confucéennes de Joseon, la poésie étant l'une des plus importantes. Les étudiants qui passaient l'examen d'entrée dans la fonction publique devaient composer des poèmes de haut niveau, et des anthologies de poèmes furent publiées depuis la période des Trois Royaumes jusqu'à la dynastie Goryeo.
Les peintures du début de la période Joseon étaient principalement des paysages. Les paysages fictifs, la norme en Chine, étaient populaires au début. Mais cela changea rapidement, car les artistes peignirent des paysages réels dans les moindres détails. Cependant, l'une des peintures de paysage les plus célèbres de cette période est présumée être une représentation d'un rêve du fils du roi Sejong (Mongyudowondo d'An Gyeon).
La porcelaine développa de nouveaux styles pendant la période Joseon précoce par rapport à la période Goryeo qui l'avait précédée. La porcelaine Puncheong, des pièces bleu-vert par opposition aux pièces céladon de Goryeo, s'imposa très tôt. Peu de temps après la porcelaine puncheong, la porcelaine paekcha se répandit également. La porcelaine Paekcha était blanche et appréciée pour sa relative simplicité.
L'architecture de la période Joseon précoce suivait également les idéaux confucéens, comme d'autres aspects de la société et de l'art. L'aspect pratique et l'harmonie avec la nature étaient importants pour les architectes. Séoul était un centre d'architecture majeur au début de la période Joseon, après le transfert de la capitale de Kaesong. Les premiers rois firent construire les cinq grands palais: Chankdeok, Changgyeong, Deoksu, Gyeongbuk et Gyeonghui. Le palais de Gyeongbuk est le plus grand des cinq et servait de résidence aux rois et de siège du gouvernement.
Outre les palais, les portes constituaient un élément clé de l'architecture. Les remparts de Séoul comptaient huit portes, dont six subsistent encore aujourd'hui, bien que la porte de Namdaemun ait brûlé lors d'un incendie en 2008 (réouverture en 2013) et que quatre des autres aient été reconstruites à l'époque moderne. Sukjeongmun est la seule qui subsiste dans sa forme originale; elle était rarement utilisée à l'époque Joseon.
Héritage de la période Joseon précoce
La période Joseon précoce commença et se termina par des luttes de pouvoir internes. Entre les deux, cependant, il y eut des périodes de progrès significatifs et une absence relative de guerre extérieure. La période Joseon précoce vit l'établissement du confucianisme, ce qui conduisit à près de 50 ans de progrès constants et de stabilité. Après cette période de stabilité, des luttes constantes pour le trône et pour le pouvoir politique au sein du gouvernement par le biais de factions conduisirent à la stagnation et à des purges de lettrés. La période Joseon précoce ouvrit la voie à la période Joseon intermédiaire, marquée par des guerres extérieures, mais les progrès réalisés entre le début et le milieu des années 1400 seraient ravivés au cours de la période Joseon tardive, qui s'étendrait des années 1700 à 1900.