Révolte de Nathaniel Bacon

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 03 mars 2021
Disponible dans ces autres langues: anglais, portugais, espagnol
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Bacon's Rebellion: The Burning of Jamestown (by Howard Pyle, Public Domain)
La révolte de Bacon: l'incendie de Jamestown
Howard Pyle (Public Domain)

La révolte de Nathaniel Bacon (1676) fut la première insurrection armée à grande échelle en Amérique coloniale, opposant le propriétaire terrien Nathaniel Bacon (1647-1676) et ses partisans, des serviteurs sous contrat noirs et blancs et des esclaves africains, à son cousin par alliance, le gouverneur William Berkeley (1605-1677) et aux riches propriétaires de plantations de Virginie orientale.

Le conflit commença à propos de la répartition équitable des droits fonciers et de la proposition de Bacon de supprimer ou d'éradiquer les autochtones qui vivaient encore dans la région après les guerres anglo-powhatanes (1610-1646). Bacon mourut de dysenterie après avoir brûlé Jamestown et la révolte fut écrasée par Berkeley.

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La révolte fut qualifiée plus tard de précurseur de la guerre d'indépendance américaine (1775-1783) dans la mesure où elle fut interprétée comme une révolte contre l'autorité britannique visant à établir une autonomie coloniale. En réalité, la révolte de Bacon n'avait rien à voir avec des objections coloniales à la domination britannique et tout à voir avec la cupidité et la corruption coloniales. Bacon avait raison d'accuser Berkeley de favoriser ses amis dans les accords commerciaux et les ventes de terres, et Berkeley avait raison d'accuser Bacon de trahison et de vigilantisme à l'égard des autochtones. La révolte serait mieux décrite en tant que conflit entre l'élite des propriétaires de grandes plantations près de la côte et ceux qui gardaient de plus petites fermes à l'intérieur des terres, rejoints par des serviteurs sans terre et des esclaves.

La révolte fut importante en ce sens qu'elle fut la première à unir des serviteurs sous contrat noirs et blancs avec des esclaves noirs contre le gouvernement colonial et, en réponse, le gouvernement établit des politiques pour s'assurer que rien de tel ne se reproduise. La nouvelle législation entraîna la dissolution de la politique des serviteurs sous contrat, une augmentation du commerce des esclaves, l'encouragement de l'idéologie de la suprématie blanche et une nouvelle perte de terres et de droits pour les autochtones. En fait, les conséquences de la révolte de Bacon peuvent être considérées comme l'établissement d'un racisme institutionnalisé et systémique dans les colonies anglaises qui allaient devenir les États-Unis d'Amérique.

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Tabac, guerre et terres

La révolte naquit du conflit entre les propriétaires terriens de l'intérieur et les propriétaires de plantations plus aisés de la côte de Virginie. La colonie de Virginie de Jamestown avait été fondée en 1607, et le tabac avait commencé à être cultivé dans les grandes plantations de l'est après que des graines de tabac aient été apportées dans la région par John Rolfe (1585-1622) en 1610. Le tabac de Rolfe, plus doux que les autres sur le marché à l'époque, était devenu la culture marchande de Jamestown, et de plus en plus d'agriculteurs avaient commencé à planter du tabac plutôt que d'autres cultures comme le maïs ou le riz. La popularité du tabac à l'étranger encouragea l'établissement de plantations de plus en plus nombreuses, qui empiètèrent sur les terres des autochtones, ce qui entraîna les guerres anglo-powhatanes de 1610 à 1646.

L'esclavage fut introduit pour la première fois comme une option légale de punition en 1640, établissant une classe d'esclaves africains comme la plus basse de toutes.

La première guerre anglo-powhatan (1610-1614) n'avait pas grand-chose à voir avec le tabac en tant que tel, mais elle naquit de la politique d'accaparement des terres menée par les colons et du refus du gouverneur de Jamestown, Thomas West, Lord De La Warr (1577-1618), de faire des compromis et de répondre aux préoccupations des autochtones. Les terres étaient achetées à un prix inférieur à leur valeur parce que les membres de la confédération Powhatan n'avaient pas le même concept des droits de propriété que les Anglais et que, par conséquent, pour eux, la transaction était plus une location qu'une vente; les autochtones pensaient qu'ils ne donnaient aux Anglais que le droit d'utiliser leurs terres, et non de les posséder.

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La première guerre prit fin par la Paix de Pocahontas après que Pocahontas (c. 1596-1617), fille du chef Powhatan Wahunsenacah (c. 1547-c. 1618), ait épousé John Rolfe. Pendant cette période de paix (1614-1622), de plus en plus de terres furent consacrées à la culture du tabac et travaillées par des serviteurs sous contrat. Il s'agissait d'individus qui avaient accepté de travailler pendant sept ans en échange d'un passage en Amérique du Nord et, à la fin de leur servitude, ils étaient récompensés par leur propre terre. En 1619, les premiers Africains arrivèrent à Jamestown et furent achetés par le gouverneur de l'époque, Sir George Yeardley (1587-1627), pour travailler dans ses champs.

Bien que ces 20 Africains aient été pris comme esclaves par les Hollandais (dont le navire n'avait fait escale à Jamestown que pour s'approvisionner, et non pour vendre des esclaves), un certain nombre de chercheurs (dont David A. Price) soutiennent qu'ils ne furent pas traités en tant qu'esclaves à leur arrivée, mais plutôt comme des serviteurs sous contrat. L'esclavage n'avait pas encore été institutionnalisé dans les colonies et avait été proscrit en Angleterre des siècles auparavant. Il est donc raisonnable de penser que les Africains furent soumis au seul système de servitude que les colons connaissaient. En outre, la servitude sous contrat n'était pas une pratique nouvelle dans les colonies et les Africains l'avaient très probablement connue.

La deuxième guerre anglo-powhatan éclata avec le massacre indien de 1622 au cours duquel plus de 300 colons furent tués par le chef Powhatan Opchanacanough (1554-1646). Lorsque la guerre se termina par une victoire anglaise en 1626, de nouvelles terres furent prises aux Powhatans et furent transformées en terres agricoles et en colonies. A partir de 1614, tous les sept ans environ, un autre groupe de serviteurs sous contrat était libéré de son contrat et recevait des terres et, pendant ce temps, de plus en plus de personnes arrivaient d'Angleterre avec les mêmes arrangements, ce qui nécessitait encore plus de terres.

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Indian Massacre of 1622
Massacre indien de 1622
Matthaeus Merian (Public Domain)

Après la troisième guerre anglo-powhatan (1644-1646), la Confédération des Powhatan fut dissoute et de grandes étendues de terre furent prises par les colons. Les autochtones furent repoussés vers l'intérieur des terres mais, comme de plus en plus de colons recevaient régulièrement des terres depuis environ 1614, c'est également dans cette région que les anciens serviteurs sous contrat s'installaient désormais sur les terres qui leur avaient été promises. Les tribus anciennement associées à la confédération Powhatan, ainsi que d'autres, considéraient ces terres comme les leurs et lançaient périodiquement des raids sur les colonies et tuaient les colons. Au cours de cette même période, l'esclavage fut introduit pour la première fois en tant qu'option légale de punition en 1640, établissant une classe d'esclaves africains comme la plus basse et élevant ainsi le statut des serviteurs sous contrat et des autres citoyens sans terre, noirs et blancs.

Berkeley, Bacon et les autochtones

Les meilleures terres étaient celles déjà revendiquées par les aristocrates le long de la côte est de la Virginie. Ces terres s'étaient étendues pendant la paix de Pocahontas, d'autres avaient été établies après la deuxième guerre anglo-powhatan, et d'autres encore s'étaient développées grâce à la vente de parcelles par le propriétaire à des membres nouvellement arrivés de la même classe sociale; l'un de ces nouveaux immigrants était William Berkeley. Berkeley était un courtisan du palais de Charles Ier d'Angleterre (r. de 1625 à 1649) depuis 1632, avait été fait chevalier pour ses services à la couronne et bénéficiait donc de bonnes relations. Il fut nommé gouverneur des colonies rentables de Virginie en 1641 et établit sa propre plantation (Green Spring House) près de Jamestown parmi les autres élites.

Berkeley mena l'attaque contre les Powhatans qui mit fin à la troisième guerre anglo-powhatan en 1646 et stipula les termes du traité qui, officiellement ou non, comprenait un monopole sur le commerce de la peau de cerf et de la fourrure pour lui-même et ses amis. Lorsque Charles Ier fut déposé et exécuté en 1649, Berkeley offrit un refuge aux amis royalistes, fut censuré par le nouveau gouvernement et démissionna de son poste de gouverneur en 1652, mais fut autorisé à conserver ses terres et poursuivit ses relations commerciales avec les autochtones.

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Bacon préconisait l'élimination ou le massacre à grande échelle des tribus autochtones.

Nathaniel Bacon était le fils de riches propriétaires terriens en Angleterre, il avait également de bonnes relations et était lié à Berkeley par le mariage. Il avait passé sa jeunesse à étudier à Cambridge et à voyager en Europe aux frais de ses parents, mais vers 1665, il fut accusé d'avoir escroqué une connaissance de son héritage et pouvait s'attendre à de sérieuses répercussions. Plutôt que de laisser son fils faire face aux conséquences de ses actes, le père de Bacon l'envoya en Virginie avec une somme d'argent considérable. Bacon acheta des terres à quelques kilomètres de Jamestown, dans la même région que Berkeley et les autres. À cette époque, Berkeley avait retrouvé son poste de gouverneur et nomma Bacon à son conseil.

En 1675, un nombre important de serviteurs sous contrat, tant noirs que blancs, avaient depuis longtemps terminé leur service et possédaient maintenant de petites fermes dans toute la Virginie. Comme on l'a vu, cependant, les terres de choix appartenaient à la classe supérieure et n'étaient vendues qu'aux membres de celle-ci. Avec l'arrivée d'un plus grand nombre de colons chaque année, de plus en plus de terres étaient prises aux autochtones, même si on leur avait promis des droits fonciers après la troisième guerre anglo-powhatan. Les raids autochtones continuaient à frapper les petites fermes de l'intérieur, ce qui déstabilisait les échanges et le commerce.

Reconstruction of a Colonist's Home, Henricus Colony
Reconstruction de la maison d'un colon, colonie Henricus
Jerrye & Roy Klotz, MD (CC BY-SA)

Bacon préconisait le déplacement ou le massacre à grande échelle des tribus autochtones mais Berkeley, qui tirait un profit considérable du commerce avec ces mêmes tribus, lança une politique de défense et d'endiguement, ordonnant la construction d'un certain nombre de forts le long de la frontière de la Virginie. Bacon s'y opposa au motif que cette mesure ne ferait qu'augmenter les impôts et n'arrêterait pas les raids. Il accusa Berkeley de corruption au motif qu'il accordait des postes gouvernementaux à des amis et à des parents (tout comme il l'avait fait avec Bacon), qu'il profitait du commerce avec les autochtones (ce qui ne contrariait Bacon que parce que Berkeley refusait de le faire participer à ce commerce) et qu'il s'enrichissait aux dépens des contribuables (comme Bacon le faisait très probablement aussi).

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La révolte de Bacon

Bacon exposa ses objections dans sa Déclaration du peuple de Virginie, publiée le 30 juillet 1676, qui accusait Berkeley de corruption sur huit chefs d'accusation distincts. Bacon présenta chaque chef d'accusation dans son intégralité, mais ne mentionna jamais comment il avait lui-même bénéficié des politiques de Berkeley. Il se présenta comme un homme du peuple, prêt à se battre pour les fermiers de l'intérieur contre les injustices perpétrées par l'élite de la côte, et pour prouver qu'il tenait parole, il mena des raids d'autodéfense contre les autochtones. L'expert Alan Taylor commente :

Sous les acclamations populaires, Bacon mena des attaques aveugles contre les Indiens, défiant ouvertement le gouverneur. Bacon exigeait que les colons détruisent "tous les Indiens en général car... ils étaient tous des ennemis". Comme les Algonquins amis étaient plus proches et plus faciles à attraper, ils moururent en plus grand nombre que les Susquehannock hostiles et insaisissables. En 1676, Berkeley déclara Bacon coupable de trahison, ce qui conduisit Bacon à faire marcher ses partisans armés contre le gouverneur à Jamestown. (149)

À ce moment-là, les partisans de Bacon comptaient entre 300 et 500 hommes armés qui avaient été séduits par des promesses qu'il n'avait aucun moyen de tenir. Bacon promettait la liberté aux serviteurs sous contrat (qui constituaient la majorité de ses partisans), des impôts moins élevés, de meilleures terres pour les libres et la sécurité pour les fermiers de l'intérieur grâce à l'élimination des autochtones. Les serviteurs sous contrat et les fermiers noirs et blancs, ainsi que les esclaves, se joignirent à la cause, Bacon attisant le ressentiment des classes sociales en leur disant que leurs problèmes économiques et, dans certains cas, leur pauvreté étaient dus aux riches propriétaires terriens qui gardaient les meilleures ressources pour eux et étaient protégés et encouragés dans cette voie par l'administration corrompue de Berkeley. Il accusa également Berkeley d'être pro-autochtone et de placer leurs droits au-dessus de ceux des colons anglais.

Berkeley nia tout acte répréhensible et maintint son accusation de trahison contre Bacon. Bacon répondit en déclarant clairement qu'il n'avait aucun différend avec la couronne - et n'était donc pas coupable de trahison - mais seulement avec Berkeley et ses pratiques corrompues. Bacon estima avoir épuisé les voies légales et diplomatiques et fit marcher ses partisans sur Jamestown. Berkeley, sa famille et ses partisans s'enfuirent de la ville lorsque Bacon arriva et, constatant leur absence, brûla la ville. Ils occupèrent ensuite les ruines et attendirent la réponse militaire attendue de Berkeley.

Ruins of Jamestown after Bacon's Rebellion
Ruines de Jamestown après la rébellion de Bacon
Internet Archive (Public Domain)

Avant qu'elle n'arrive, cependant, Bacon mourut de dysenterie en octobre 1676. Un autre homme, John Ingram, prit la tête du mouvement, mais il n'était pas aussi charismatique que Bacon, et la foule commença à se disperser peu à peut et à rentrer chez elle. Berkeley lança alors une attaque, désarma les rebelles qui restaient et pendit 23 des meneurs, mettant ainsi fin à la rébellion. Ingram, qui était inconnu en dehors de sa participation au soulèvement, était presque certainement parmi les pendus.

Conclusion

Berkeley pensait avoir bien fait, mais cette opinion n'était pas partagée par le roi Charles II d'Angleterre (r. de 1660 à 1685) qui lui ordonna de rentrer en Angleterre pour s'expliquer. On dit que la femme de Berkeley le consola en lui disant que le roi lui pardonnerait sûrement toute erreur perçue, car il avait maintenu la paix. Toutefois, d'après les comptes rendus de la réaction de Charles II à la nouvelle de la révolte, leur rencontre ne se serait certainement pas déroulée comme l'espérait Mme Berkeley, mais il n'y avait aucun moyen de le savoir car Berkeley mourut peu après son arrivée en Angleterre.

Charles II avait envoyé Sir Herbert Jeffreys pour ordonner à Berkeley de rentrer chez lui et maintenant Jeffreys prit le contrôle et essaya de démanteler la structure de pouvoir de l'élite des planteurs de Virginie. Avec plus de 200 troupes sous son commandement, Jeffreys rétablit l'ordre et s'attacha ensuite à réduire la richesse et le pouvoir de l'élite des propriétaires de plantations, mais il mourut en 1678 avant que quoi que ce soit ne puisse être accompli.

Les riches propriétaires terriens, qui étaient soit membres du corps législatif de la Chambre des Bourgeois de Virginie, soit influents auprès de celui-ci, comprirent qu'ils avaient échappé de justesse au désastre et prirent des mesures pour s'assurer qu'une telle révolte ne se reproduise jamais. Ils adoptèrent d'abord une loi interdisant la servitude sous contrat, car il était clair que la prolifération des petites exploitations agricoles n'avait fait que créer une population mécontente et lourdement armée. Ensuite, ils institutionnalisèrent davantage l'esclavage racial, dont la pratique s'était développée depuis les années 1660, et firent de Jamestown un port majeur pour le commerce des esclaves.

Taylor note que "le nombre d'esclaves passa alors d'à peine 300 en 1650 à 13 000 en 1700, les Africains constituant alors 13 % de la population de Chesapeake" (154). Les Noirs étaient de plus en plus associés à une classe d'esclaves inférieure et, afin d'empêcher davantage les fermiers noirs et blancs de se regrouper à nouveau, l'assemblée réduisit la taxe électorale de sorte que la charge la plus lourde retomba sur les fermiers les plus pauvres, dont beaucoup étaient noirs. Ces mesures encouragèrent l'idéologie de la suprématie blanche dans la mesure où les différences de classe entre les Blancs pauvres et riches étaient minimisées alors que les différences raciales entre Blancs et Noirs étaient soulignées.

Pour apaiser les fermiers de l'intérieur des terres, la Chambre des Bourgeois de Virginie rétablit également le système du droit d'aînesse qui promettait à tout homme libre 50 acres de terres prises aux autochtones. Ce système encourageait la poursuite de la colonisation et le massacre des autochtones sur les terres qui leur avaient été promises par le traité de Middle Plantation en 1677. Après la rébellion de Bacon et la nouvelle législation, davantage de terres furent prises, et les réserves autochtones se réduisirent davantage.

Un peu plus de cent ans après l'événement, la révolte de Bacon était considérée par certains, comme Thomas Jefferson, comme un précurseur de la guerre d'indépendance américaine et Bacon comme un grand patriote. Cette vision de la révolte et de son chef persista, notamment en Virginie, tout au long du XXe siècle et apparaît encore aujourd'hui dans certains textes. Bacon lui-même avait pourtant clairement indiqué qu'il ne se rebellait pas contre la domination britannique, mais uniquement contre Berkeley et son administration.

La motivation de Bacon apparaît bien moins noble si l'on considère que ses objections aux politiques de Berkeley étaient motivées par sa propre cupidité, son racisme, ses politiques génocidaires et sa déception de ne pas voir Berkeley partager avec lui les ressources commerciales. La révolte de Bacon, loin d'être un soulèvement patriotique, n'était rien d'autre qu'un autre exemple de la cupidité coloniale anglaise dont les conséquences se traduisirent, comme d'habitude, par des populations non blanches et non anglaises qui payèrent le prix fort pour que ceux qui possédaient déjà bien plus que ce dont ils avaient besoin en aient encore plus.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2021, mars 03). Révolte de Nathaniel Bacon [Bacon's Rebellion]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-19432/revolte-de-nathaniel-bacon/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Révolte de Nathaniel Bacon." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le mars 03, 2021. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-19432/revolte-de-nathaniel-bacon/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Révolte de Nathaniel Bacon." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 03 mars 2021. Web. 21 nov. 2024.

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