La confédération Wampanoag était une coalition de plus de 30 tribus amérindiennes de langue algonquienne qui vivaient dans la région de l'actuelle Nouvelle-Angleterre, plus précisément du Rhode Island au Massachusetts et dans certaines parties du Connecticut. Ils sont surtout connus dans l'histoire américaine pour avoir aidé les pèlerins de la colonie de Plymouth à survivre dans le Nouveau Monde.
Les Wampanoag sont également connus sous les noms de Massasoit (d'après leur chef le plus célèbre), Pokanoket et Wopanaak. Wampanoag se traduit par "peuple de la première lumière", "peuple de l'Est" ou "peuple de l'aube", car ils se considéraient comme les premiers à voir le soleil se lever. Les tribus vivaient dans la région depuis environ 12 000 à 9 000 ans avant notre ère, en tant que nomades, jusqu'à environ 7 000 ans avant notre ère, lorsque des établissements permanents et des campements saisonniers furent établis, avant de poursuivre un mode de vie semi-nomade par la suite.
Avant 1600 environ, un chef de tribu aurait rassemblé les autres tribus sous sa direction pour former une confédération. Il s'agissait très probablement d'une réaction à la confédération iroquoise, fondée au XIIe siècle de notre ère, qui se développa en réunissant des tribus qui s'étaient auparavant combattues. En 1620, la Confédération Wampanoag était dirigée par Massasoit (c. 1581-1661) de la tribu Pokanoket, qui aida les pèlerins de la colonie de Plymouth à partir de 1621.
Les commerçants et explorateurs européens visitaient la région de la Nouvelle-Angleterre depuis la fin du XVIe siècle et avaient déjà considérablement réduit la population autochtone par l'introduction de maladies contre lesquelles ils n'étaient pas immunisés lorsque les pèlerins arrivèrent en 1620. La colonisation anglaise du territoire, en particulier entre 1630 et 1660, poussa les tribus vers l'intérieur des terres, ce qui finit par entraîner la guerre du roi Philip (1675-1678) entre les tribus dirigées par Metacom, le fils de Massasoit (également connu sous le nom de roi Philip, né en 1638-1676), et les colons.
Les Anglais gagnèrent la guerre après la mort de Metacom en 1676, et les tribus de l'ancienne confédération Wampanoag, ainsi que d'autres qui étaient restées neutres pendant le conflit, furent dispersées, déplacées dans des réserves, vendues comme esclaves ou quittèrent la région de leur plein gré. Aujourd'hui, seules les tribus Mashpee et Aquinnah sont restées sur leurs terres ancestrales et n'ont été que récemment reconnues officiellement par le gouvernement américain.
Histoire ancienne et Confédération
Les Paléoindiens commencèrent à arriver dans la région de l'actuelle Nouvelle-Angleterre il y a plus de 12 000 ans en tant que chasseurs-cueilleurs à la recherche de gros gibier. Vers 7000 avant notre ère, ils commencèrent à exploiter les eaux de la côte et établirent des campements saisonniers composés de petites maisons (wetuash, wigwams) et des établissements plus permanents à l'intérieur des terres, sous la forme de maisons longues. Ils vivaient de ce qu'ils pouvaient attraper ou trouver, et commencèrent à établir des territoires tribaux pour protéger leurs ressources. Vers 2340 avant notre ère, ils possédaient une culture et une religion funéraires, une hiérarchie sociale (comme en témoignent les objets funéraires), probablement une certaine forme de gouvernement, et pratiquaient le commerce à longue distance.
En 443 avant notre ère, ce peuple avait été influencé par la culture dite Adena de la vallée de l'Ohio, comme en témoigne le changement de ses pratiques funéraires, qui reflétaient désormais celles des Adena - enterrer ses morts en position fœtale sous un monticule de terre. Ils étaient largement sédentaires avant l'an 1000 environ de notre ère, date à laquelle on pense que le maïs serait arrivé dans la région en provenance du sud. Le développement de l'arc et des flèches (c. 700), qui facilita la chasse, et les progrès de l'agriculture, avec la plantation de maïs, de haricots et de courges (les "trois sœurs"), conduisirent à des établissements plus permanents et à un développement culturel.
On ne sait pas exactement quand les tribus se regroupèrent en confédération, mais on pense que ce serait après le XIIe siècle, en réponse à l'agression des Iroquois après leur propre unification. Avant cette époque, les tribus s'affrontaient pour leur statut, leurs ressources ou pour venger une insulte et conserver leur honneur personnel; après la formation de la confédération, les tribus unies attaquaient les villages de ceux qui n'étaient pas affiliés. Les guerres étaient menées comme des raids de guérilla sur des communautés où les guerriers menaient une attaque éclair et se retiraient tout aussi vite. Les vaincus payaient alors un tribut aux vainqueurs - si c'était le but de l'attaque - ou étaient laissée tranquilles. Les guerres de conquête étaient inconnues des Amérindiens, car ils n'avaient pas de notion de propriété foncière comparable au modèle européen.
Propriété foncière et spiritualité
Pour les tribus autochtones, la terre était un don, un prêt, qui ne pouvait être possédé. Les ressources de la nature qui permettaient aux peuples de vivre n'avaient pas été gagnées par une quelconque action humaine, mais avaient été données gracieusement par le dieu créateur Kiehtan et entretenues par son assistant Hobbamock (qui donna son nom au célèbre guerrier Pokanoket Hobbamock, décédé vers 1643). Une tribu ne pouvait pas conquérir la terre d'une autre car cette dernière ne la possédait pas. Les tribus formaient des territoires sur la base de leur passé dans cette région particulière, et ces territoires étaient souvent fluctuants au fur et à mesure que les gens se mariaient ou que les tribus fusionnaient. Le chercheur James Wilson commente le concept autochtone de droits fonciers et de territoires:
Si vous essayez d'appréhender cette image en regardant une carte, elle peut à première vue sembler confuse. Il n'y a aucune des lignes droites simples que nous attendons des divisions politiques: les noms - en particulier le long de la côte atlantique, qui fut la plus touchée par le contact [européen] - sont un fouillis sauvage, tous ramassés les uns contre les autres ou inclinés en angles bizarres pour tenir sur la carte... Pour comprendre, vous devez réaliser que ce que vous voyez est un instantané d'une situation en constante évolution: il ne s'agit pas d'États-nations, mais de groupes de peuples culturellement - et souvent physiquement - liés qui se déplacent à l'intérieur de frontières façonnées par la coutume et la compréhension mutuelle plutôt que par une définition juridique. Mais l'impression de chaos - l'une des principales perceptions européennes des autochtones de l'est - est illusoire: bien qu'ils aient géré leur relation avec la terre et entre eux d'une manière profondément différente, leur monde était au moins aussi ordonné que celui de l'Europe contemporaine. (47)
L'ordre auquel Wilson fait référence s'appuie en partie sur les croyances spirituelles des tribus, qui incluent le concept de "passé présent". Les histoires racontées gardaient le passé vivant dans le présent, mais ce "passé présent" était étroitement lié à la terre sur laquelle les événements s'étaient déroulés. Le mythe du grand géant Moshup, dont les pieds énormes avaient creusé les vallées, les cours d'eau et les îles de la région, n'a pas de sens ailleurs. La mémoire ne vivait et ne rendait le passé présent que tant que ceux qui se souvenaient restaient là où les événements avaient eu lieu.
La spiritualité des tribus de la Confédération Wampanoag était basée sur le concept du bon esprit Kiehtan qui avait créé le monde (bien que, dans certaines histoires, il s'agisse du divin géant Moshup) et des esprits qui habitaient toutes les choses. Toute la terre était animée par ces esprits et, même si l'on abattait un arbre pour fabriquer un canoë, on remerciait l'esprit de l'arbre pour son sacrifice. La pratique de l'agriculture sur brûlis, la chasse, la pêche et les autres moyens de subsistance suivaient le même modèle. Comme Kiehtan s'occupait des questions célestes et la Terre mère de la naissance et de la renaissance des êtres vivants, Hobbamock était considéré comme l'intermédiaire entre le peuple et le Dieu créateur, ainsi que comme celui qui résolvait les problèmes lorsque les choses allaient mal entre les tribus et la Terre mère. Les gens priaient Hobbamock en premier lieu, les esprits mineurs ou leurs ancêtres qui transmettaient leurs requêtes à l'entité supérieure.
Gouvernement, agriculture et vie quotidienne
De la même manière, le gouvernement wampanoag était hiérarchisé, avec un grand chef au sommet, entouré de ses powwows (chamans) et de ses conseillers, appelés pniese, comparables au concept européen de noble chevalier. Les pniese étaient à la fois des guerriers d'élite et des protecteurs spirituels qui protégeaient le chef contre les menaces physiques et métaphysiques et le conseillaient lorsqu'on leur demandait leur avis. Chacune des tribus qui composaient la confédération Wampanoag était constituée de la même manière, mais était subordonnée au grand chef (auquel elle payait un tribut) qui, au début du XVIIe siècle, était Massasoit. Massasoit était le titre de l'homme (signifiant Grand Sachem = Grand Chef), son nom de naissance était Ousamequin. On ne sait pas quand Massasoit devint chef, mais il avait déjà organisé les tribus en une confédération dont l'économie était basée sur l'agriculture au début du 17e siècle.
Il aurait été choisi par un conseil de femmes âgées, car les Wampanoag et les autres tribus de la confédération étaient matrilinéaires et matrifocales, ce qui signifie que la lignée et le statut d'une personne étaient transmis par le côté féminin de la famille et que les femmes étaient responsables de la prise de nombreuses décisions importantes concernant la vie de la tribu, même si les hommes occupaient généralement les postes les plus élevés et étaient toujours responsables de la guerre.
Les femmes étaient chargées de planter, d'entretenir et de récolter les cultures, ainsi que de négocier des accords commerciaux entre les tribus. Les principales cultures étaient le maïs, les haricots et les courges, qui étaient irrigués en détournant le lit des cours d'eau. Les femmes construisaient également les maisons longues des établissements permanents ainsi que les abris temporaires des wetuash (singulier, wetu) pour les hommes en expédition de chasse ou pour les établissements saisonniers. Un wetu était une structure conique faite de jeunes arbres recouverts d'écorce (souvent d'écorce de bouleau) et de nattes tissées de roseaux. Les maisons longues étaient plus grandes, constituées de jeunes arbres pliés en forme de U et fixés à la terre aux deux extrémités, recouverts de nattes tissées de roseaux et d'écorce, certaines pouvant atteindre 200 pieds de long, voire plus dans le cas des structures communautaires. Dans les deux types d'abris, un trou dans le toit permettait à la fumée du feu de s'échapper et la maison longue était recouverte d'une couverture d'écorce qui empêchait la pluie de pénétrer et qui pouvait être ajustée en fonction de la direction du vent et des changements de temps.
Les activités quotidiennes - ou nocturnes - des femmes impliquaient également la fabrication de vêtements en peaux d'animaux. Les mocassins et les vêtements d'extérieur tels que les manteaux étaient graissés pour les imperméabiliser. Les femmes fabriquaient également des wampums, des perles et des coquillages enfilés ensemble, qui racontaient une histoire et servaient de monnaie d'échange, mais qui pouvaient aussi être - et étaient souvent - des objets sacrés de la tribu. Le tabac était mâché ou fumé dans le cadre de rituels religieux, pour sceller des contrats, comme stimulant (surtout à la chasse) et comme médicament, mais pas à des fins récréatives. Tandis que les femmes confectionnaient des vêtements, les hommes fabriquaient des outils et des armes, notamment des haches, des arcs, des flèches, des marteaux, des couteaux, des lances, des tomahawks et des massues, ainsi que des canoës faits de rondins creusés par des feux contrôlés et en grattant le bois brûlé à l'aide de coquillages ou de pierres aiguisées.
La journée commençait dès l'aube, avec des prières et des remerciements, et se terminait à la tombée de la nuit. Les filles étaient élevées de façon à apprendre le rôle et les responsabilités des femmes et les garçons pour suivre le modèle de leurs pères. Les garçons étaient encouragés à faire du sport, en particulier une sorte de football joué avec une petite balle en cuir qui favorisait la dextérité, la vitesse, le temps de réaction et la bonne santé en général. Dès leur plus jeune âge, les garçons apprenaient également à tirer à l'arc, à fabriquer des canoës, à chasser et à pêcher. Les divertissements consistaient en des chants, des danses et, surtout, des contes qui permettaient d'entretenir les mythes du passé et les exploits des ancêtres.
La colonie de Plymouth et les Anglais
Vers 1600, la confédération Wampanoag était la force militaire et politique la plus puissante de la région, s'engageant périodiquement dans des guerres contre les tribus Abenaki, Narragansett, Nipmuc, Massachusett et Pequot, ainsi qu'avec d'autres tribus associées à la confédération Iroquoise. Entre 1610 et 1618 environ, la plupart des Pokanoket et la quasi-totalité de la tribu des Patuxet moururent des maladies apportées dans la région par les commerçants européens. Certains auteurs modernes affirment aujourd'hui que cette "peste" était en fait une leptospirose contractée par les autochtones dans de l'eau polluée par de l'urine animale, mais cette affirmation est contestée car la leptospirose ne se transmet pas souvent d'une personne à l'autre et n'est pas toujours mortelle chez l'homme. L'affirmation moderne semble n'être rien d'autre qu'un détournement de la responsabilité des Européens vers les autochtones qui seraient en fait morts, très probablement, de la variole ou d'une autre maladie européenne similaire contre laquelle ils n'avaient aucune immunité naturelle.
Lorsque le Mayflower arriva sur la côte en novembre 1620, Massasoit aurait tout d'abord invoqué les esprits pour s'en débarrasser, mais, à cette époque, il avait déjà perdu un grand nombre de personnes et n'était plus aussi fort qu'avant. Il en était réduit à payer un tribut aux Narragansett alors que dix ans auparavant, la situation était inverse. Après que les Anglais eurent survécu à l'hiver 1620-1621, il était manifeste qu'ils allaient rester et, dans un effort pour restaurer son pouvoir, il décida d'entrer en contact avec eux et de former une alliance.
Il envoya d'abord comme émissaire le chef abénaquis Samoset (c. 1590-1653), un prisonnier de son village qui parlait anglais. Samoset, après avoir constaté que les colons étaient intéressés par des relations pacifiques, encouragea la poursuite des interactions. Massasoit envoya ensuite Squanto (également connu sous le nom de Tisquantum, c. 1585-1622) vivre parmi les colons et leur apprendre à survivre. Massasoit et John Carver (1584-1621), le premier gouverneur de Plymouth, signèrent le 22 mars 1621 le traité de paix entre les Pèlerins et les Wampanoag, s'engageant à se soutenir mutuellement, à se défendre et à se lier d'amitié. Le grand chef laissa alors Squanto parmi les colons et, quelque temps plus tard, envoya son bras droit, Hobbamock, surveiller Squanto qui était un des derniers survivants de la tribu des Patuxet, et qui, tout comme Samoset, était un prisonnier en qui Massasoit n'avait pas confiance.
La colonie de Plymouth ne survécut, puis prospéra, que grâce à l'intervention de Massasoit. Le second gouverneur de la colonie, William Bradford (1590-1657), continua d'honorer le traité et reconnut l'importance de la dette envers Squanto, Massasoit et les tribus de la confédération Wampanoag. Bien que l'on affirme parfois que la première fête de l'Action de grâce (premier Thanksgiving) de l'automne 1621 aurait été la façon choisie par les pèlerins pour remercier les Autochtones pour leur aide, cette affirmation n'est pas étayée par les documents de base. Ni Bradford ni l'autre chroniqueur de la colonie de Plymouth, Edward Winslow (1595-1655), ne l'invoquent, et Winslow, en fait, indique clairement dans son récit que Massasoit et ses guerriers seraient arrivés alors qu'un festin était déjà en cours, sans y avoir été invités, très probablement en réponse aux bruits de tirs de mousquets de célébration qu'ils avaient interprétés comme un signal de demande d'aide.
Immigration et perte de terres
La stratégie de Massasoit fonctionna et la confédération Wampanoag redevint la puissance dominante de la région, soumettant les Narragansett et d'autres tribus à leur ancien statut. Le traité fut mutuellement bénéfique puisqu'il permit à la colonie de Plymouth de devenir la première colonie anglaise à s'établir dans la région. Ce succès encouragea toutefois l'arrivée d'autres immigrants. La colonie de Merrymount (1624-1630) fut fondée par Thomas Morton (c. 1579-1647) peu après, mais elle échoua avec l'arrivée de John Winthrop (c. 1588-1649) et de ses 700 colons puritains en 1630 qui désapprouvèrent le comportement de Morton et l'expulsèrent.
Winthrop fonda la colonie de la baie du Massachusetts en 1630, suivie de la colonie de Providence en 1636, fondée par Roger Williams (1603-1683), un exilé de la colonie de la baie du Massachusetts à qui Massasoit avait donné refuge et fourni des terres. La colonie du Connecticut fut fondée la même année et celle de New Haven en 1638, toutes deux par d'autres exilés de la baie du Massachusetts qui ne pouvaient se conformer à la vision rigide des magistrats puritains de Boston.
L'arrivée d'un plus grand nombre d'Anglais sur les côtes de la Nouvelle-Angleterre entraîna une augmentation des besoins en terres et les territoires ancestraux des tribus de la confédération Wampanoag commencèrent à se réduire. Certaines terres furent acquises dans le cadre de transactions que les Anglais jugeaient équitables, mais ils avaient une conception de la propriété totalement différente de celle des autochtones. Pour les autochtones, les objets de valeur qu'ils recevaient étaient des gratifications données en remerciement de l'autorisation de chasser et de cultiver sur les terres wampanoag, alors que pour les Anglais, les transactions étaient des transferts permanents de droits fonciers.
Conclusion
Le traité que Massasoit et Carver signèrent en 1621 perdura tout au long de la vie du chef, mais après sa mort, les relations entre les tribus autochtones et les immigrants commencèrent à s'envenimer. Wamsutta (également connu sous le nom d'Alexander Pokanoket, c. 1634-1662) succéda à son père, Massasoit. Les colons l'accusèrent - quelle ironie - d'avoir conclu des accords fonciers déloyaux et le gouverneur adjoint Josiah Winslow (c. 1628-1680) le convoqua pour qu'il réponde à cette accusation. Peu après sa visite dans la colonie, Wamsutta mourut et son frère, Metacom (roi Philip), affirma qu'il avait été empoisonné. Metacom lança la guerre du roi Philip en 1675 pour tenter de mettre un terme aux vols de terres toujours plus importants commis par les colons, mais il fut tué, après avoir été trahi par l'un des siens, en 1676, après quoi la guerre fut remportée par les colons.
Même les tribus qui étaient restées neutres, comme les Mashpee et les Narragansett, furent persécutées par la suite et d'autres terres furent prises en représailles. Sur les plus de 6 000 autochtones qui habitaient la région en 1620, il n'en restait plus qu'environ 400. Ceux qui ne furent pas vendus comme esclaves ou qui ne quittèrent pas la région de leur propre chef furent déplacés dans des réserves et, comme les Anglais avaient besoin de plus de terres, même ces réserves allèrent en s'amenuisant. Aujourd'hui, seules les tribus Aquinnah et Mashpee conservent des terres ancestrales et sont reconnues par le gouvernement fédéral, ce qui n'a été accordé que récemment. De nombreuses autres tribus, dont le passé reste intimement lié à la terre de leurs ancêtres, attendent toujours un traitement équitable et une reconnaissance de la part du gouvernement américain qui, même si elle est accordée, ne rendra pas les terres tribales à ceux dont les membres ont vécu et sont morts sur ces terres pendant des milliers d'années.