Kikimora

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 11 octobre 2021
Disponible dans ces autres langues: anglais, Turc
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Kikimora (by Tatiana Hippius, Public Domain)
Kikimora
Tatiana Hippius (Public Domain)

Une Kikimora est un esprit féminin de la maison de la tradition slave qui peut être bienveillante ou non selon le comportement du propriétaire de la maison. Dans les différentes versions de ses histoires, il existe deux types d'esprits, l'un généralement bienveillant et l'autre nuisible, tous deux représentés sous la forme d'une femme ayant parfois un bec de poulet ou un bec de canard.

Une Kikimora peut également avoir un museau de chien ou un autre aspect du visage ou du corps d'un animal, mais elle est toujours féminine et peut apparaître simplement comme une vieille femme, une belle fille ou une servante. Les problèmes domestiques étaient attribués à ces esprits qui, pensait-on, agissaient soit parce que les habitants de la maison ne parvenaient pas à la maintenir en ordre, soit parce qu'ils généraient des énergies négatives par leur comportement. La kikimora qui est mariée à l'esprit domestique masculin connu sous le nom de domovoï (également appelé domovik ou domovoy) est généralement bienveillante, tandis que celle qui vient du marais, parfois associée à l'entité du Liéchi, enlève les enfants et les adultes insouciants qui s'égarent dans la nature et se glisse également dans les maisons par le trou de la serrure pour causer la zizanie; cette kikimora est associée à l'activité démoniaque et plus particulièrement à la sorcière slave Baba Yaga.

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La Kikimora bienveillante, qui approuve la façon dont la maison est tenue, participera aux travaux et ne causera des problèmes que si les gens sont paresseux et ne parviennent pas à maintenir l'ordre. Si l'on souhaite se débarrasser d'une Kikimora, le moyen le plus sûr est de tenir une maison si propre qu'elle s'ennuie et s'en va; cette croyance incitait les femmes à être assidues aux tâches ménagères. De même, les enfants apprenaient qu'une Kikimora était attirée par le bruit la nuit et qu'ils devaient donc se taire et se coucher à l'heure dite, faute de quoi la Kikimora leur couperait le souffle, leur ferait faire de terribles cauchemars ou les emporterait; cette croyance encourageait une routine nocturne bien réglée.

la kikimora (& domovoï) est presque toujours associée à l'âtre et est censée vivre derrière le poêle.

Cette figure apparut avant le 8e-13e siècle, lorsque le paganisme slave fut remplacé par le christianisme. Même après l'acceptation et la diffusion du christianisme, qui dévalorisa et rejeta de nombreuses entités surnaturelles slaves, la Kikimora resta une réalité dans les foyers slaves, simplement parce que cette croyance permettait de maintenir l'ordre et la discipline et d'expliquer l'inexplicable, notamment les terreurs nocturnes, les objets manquants, les décès de femmes et d'enfants et les bruits ou événements étranges autour de la maison.

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Aujourd'hui, le personnage est surtout connu grâce à la série télévisée de Netflix The Witcher, adaptée de la série de livres du même nom, qui a également inspiré le jeu vidéo, bien que la Kikimora dans toutes ces séries ne ressemble en rien à la figure mythologique. La croyance en la Kikimora se perpétue de nos jours à travers la religion populaire slave et son association avec le diable et les forces démoniaques dans le christianisme slave.

Nom et origine

Le nom kikimora vient probablement du russe kuku'mopa, un nom dont la signification est discutée. Selon l'écrivain Ronesa Aveela, le nom pourrait être dérivé du mot finlandais signifiant "épouvantail" ou du mot slave mora désignant les morts. D'autres suggestions lient l'étymologie à des mots désignant le démon, la mort, la tortuosité, les cauchemars, les pleurs ou les hurlements. Le lien entre le nom et les concepts de mort, de pleurs et de hurlements est le plus logique car la Kikimora, parmi ses nombreuses autres activités nocturnes, était considérée comme la cause de la paralysie du sommeil, durant laquelle une personne est éveillée mais immobilisée; on pensait qu'une Kikimora était assise sur la poitrine de la personne pendant cette période, l'empêchant même de crier et la terrorisant avec des pensées de mort.

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Le concept d'esprit domestique apparaît dans les cultures du monde entier, de l'Antiquité à nos jours. Les Mânes, Lares et Pénates de la Rome antique remplissaient en partie les mêmes fonctions de base que le Bès de l'Égypte ancienne, les Brownies d'Écosse et d'Angleterre, ou tout autre "petit peuple" qui habite la maison sans être vu en tant que protecteur de la famille et qu'assistant tant que lui et son environnement sont honorés et traités avec respect. Si ce n'est pas le cas, ils créent la pagaille d'une manière ou une autre en rapport à l'insulte perçue. Ainsi, par exemple, si on oublie de leur laisser un goûter sur la table de la cuisine, au lieu de ranger la maison pendant la nuit, ils peuvent jeter les cendres de l'âtre dans toute la pièce.

La Kikimora pourrait trouver son origine dans une légende mettant en scène Svarog, le dieu du ciel, du feu, de l'âtre et de la forge dans la religion slave préchrétienne. Dans ce conte, Svarog crée un espace idéal dans les cieux pour toutes les belles entités qui l'entourent mais, avec le temps, un certain nombre de ces esprits deviennent insatisfaits de leur paradis et veulent n'en faire qu'à leur tête.

Les esprits conspirent pour renverser Svarog, mais celui-ci est un dieu, après tout, et il connaît leur plan avant qu'ils ne puissent le mettre en œuvre. Il attrape les conspirateurs et les précipite des cieux vers la terre, où il décrète qu'ils resteront. Ils tombent à travers les cieux et dans les cheminées des maisons, se logeant dans l'âtre. Se repentant de leur folie, ils jurent de veiller sur les habitants des maisons en entretenant le feu, en avertissant la famille des dangers possibles et en aidant à maintenir l'ordre et les bonnes énergies dans la maison.

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Le christianisme supprima les croyances païennes slaves ou les transforma, et de nombreux détails de l'ancienne foi furent perdus. Il n'existe donc pas de date précise pour l'apparition de la Kikimora dans la culture slave, ni pour ce conte en particulier, et le lien est donc entièrement spéculatif. Les esprits domestiques de cette histoire ne sont pas connus pour agir lorsqu'ils se sentent lésés, ce qui est une caractéristique importante de la Kikimora, et il se peut donc qu'il n'y ait aucun lien. Il est toutefois possible que le concept d'esprit domestique slave soit né ou ait été influencé par ce conte, car la Kikimora (et domovoï) est presque toujours associée à l'âtre et on dit qu'elle vit derrière le poêle.

Origine légendaire

Néanmoins, dans les légendes, leur origine n'a rien à voir avec le foyer, mais implique souvent la mort tragique d'un nourrisson ou d'un jeune enfant, d'une femme (avant le mariage, lors de l'accouchement ou dans la vieillesse), ou d'une femme séduite par une entité démoniaque. Il n'existe pas de récit d'origine unique, mais plutôt une variété d'événements censés leur donner vie.

Les enfants mort-nés et les fausses couches se transformaient en une kikimora, de même qu'un enfant mort avant d'être baptisé.

Les enfants mort-nés et les fausses couches se transformaient en une Kikimora, de même que les enfants morts avant d'être baptisés. L'âme d'une femme qui s'était suicidée était également considérée comme susceptible de devenir une Kikimora, de même que celles des matriarches qui avaient l'habitude de superviser le foyer et refusaient de le quitter à leur mort. Les enfants maudits par leurs parents pour quelque raison que ce soit étaient également considérés comme des candidats probables, car la malédiction attirait l'attention du diable sur l'enfant, qui commençait alors à exercer son influence jusqu'à ce que l'âme de l'enfant ne s'évanouisse en une kikimora.

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L'esprit étant considéré comme féminin, les filles étaient les premières concernées, mais il semble que de jeunes garçons aient également été transformés. Les jeunes femmes en âge de se marier étaient considérées comme particulièrement sensibles à la magie diabolique sous la forme de beaux jeunes hommes, en fait des démons, qui les séduisaient en leur offrant des cadeaux somptueux ou, généralement, en laissant des objets luxueux le long des chemins que la femme empruntait, et si elle en ramenait un à la maison, elle donnait au démon la permission d'entrer dans la maison. Une fois que le démon avait fécondé la femme, il partait et les cadeaux se transformaient en cendres; l'enfant naissait déformé avec des oreilles pointues et devenait ensuite une Kikimora.

La peur du changelin - un enfant démoniaque qui remplace le véritable enfant d'une personne, généralement dans la petite enfance - était souvent associée à celle de la Kikimora. On pensait que l'esprit entrait par le trou de la serrure d'une maison, remplaçait l'enfant d'une personne par le sien et partait tranquillement pour élever le bébé. Les chercheurs Maria Leach et Jerome Fried expliquent que le trou de la serrure est l'un des points d'entrée les plus courants pour les esprits dans une maison, y compris pour une Kikimora:

Le trou de la serrure, tout comme la porte, la cheminée ou d'autres ouvertures de la maison, est un point d'entrée pour les démons, les sorcières ou le diable. Si la clé est laissée dans le trou de la serrure, aucun esprit maléfique ne peut entrer... La peur du trou de la serrure ouvert est particulièrement grande lorsqu'il y a un nouveau-né dans la maison, en raison de la croyance dans les changelins. (576)

Une fois que l'enfant de la Kikimora avait été échangé avec le nourrisson mortel, les parents l'élevaient comme leur propre enfant jusqu'à ce qu'ils ne remarquent un comportement particulier qui les alerte sur la véritable identité de leur enfant. Aveela cite l'exemple de parents qui décident de ne pas apprendre à leur enfant à lire avant l'âge parce que les autres membres de la communauté pourraient le considérer comme une Kikimora.

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Kikimora in Popular Culture
Kikimora dans la culture populaire
Netflix (Copyright, fair use)

Apparence

Une Kikimora est généralement représentée comme une vieille femme portant des vêtements délavés ou en lambeaux et un foulard, mais elle peut revêtir de nombreuses formes différentes. Parfois, c'est une femme avec un bec de poulet ou un autre attribut d'un animal domestique, d'autres fois c'est une belle jeune femme; elle peut prendre l'image d'un membre de la famille décédé ou apparaître comme une entité poilue, semblable à une chèvre, avec des yeux brillants et des cornes. Elle est parfois associée aux sorcières, et certaines des origines possibles des sorcières ont été liées à la création de la Kikimora. Le spécialiste Andreas Johns commente:

Les croyances populaires fournissent de nombreuses explications sur la façon dont les femmes deviennent des sorcières: La septième fille née dans la famille devient [une sorcière ou] dans trois générations de filles nées hors mariage, la fille de la troisième génération devient une sorcière, ou une sorcière mourante transfère son pouvoir à une autre femme. (55)

L'association de la kikimora avec les sorcières semble avoir parfois lié l'esprit à la tristement célèbre sorcière Baba Yaga qui volait dans le ciel dans un mortier propulsé par un pilon à la recherche d'enfants dont elle pourrait faire son repas du soir. Tout comme Baba Yaga qui s'attaquait aux jeunes, la kikimora avait des pouvoirs surnaturels importants. Cet aspect de la kikimora est en contradiction avec son rôle de protectrice bienveillante et d'aide à la maison, mais il est compris comme s'appliquant le plus souvent à une seule des deux sortes de kikimora.

La Kikimora, le Domovoï et le Liéchi

Comme nous l'avons vu, l'esprit est de deux types distincts: l'un bienveillant et l'autre malveillant. La kikimora bienveillante vivra heureuse au sein d'une famille et participera à l'organisation et au nettoyage d'une maison, à moins qu'on ne lui manque de respect. Cet esprit est considéré comme marié au domovoï de la maison, qui est également bienveillant et qui apporte son soutien à moins d'être agacé. Leach et Fried commentent:

[Le domovoï est défini comme] "Celui qui est dans la maison": un esprit domestique russe, ancestral et généralement le fondateur de la famille, qui surveille et protège les habitants de la maison, veillant à ce que tout soit en ordre... Le demovik vit derrière le poêle, il aime le feu, et l'une de ses punitions lorsque la famille lui déplaît est de brûler la maison. Lorsque la famille déménage, les marques de l'ancien feu sont transportées dans la nouvelle maison, et le démovik y est accueilli lorsque le nouveau feu est allumé. C'est un vieil homme à la barbe grise, qui ressemble beaucoup au chef de famille vivant. Son nom exact n'est jamais utilisé; on l'appelle "il", "lui-même" ou "grand-père". Parfois, on laisse un dîner pour le demovik, qui s'affaire dans l'obscurité, toujours occupé à empêcher l'intrusion d'esprits étranges et hostiles... Il y a plusieurs sortes de demoviks: l'esprit de la grange, l'esprit de la cuisine ou l'esprit de la salle de bains. Il y en a dans toutes les maisons. (321)

Le domovoï est considéré comme l'incarnation de Rod - le dieu préchrétien d'une famille - et son rôle est d'assurer le bien-être de cette famille. Lorsqu'une famille déménage, si le domovoï n'est pas officiellement invité, il reste dans l'ancienne maison et se bat avec le domovoï de la nouvelle famille, causant toutes sortes d'ennuis, jusqu'à ce que l'invitation ne lui soit faite et qu'il ne s'installe dans la nouvelle maison. La kikimora associé au domovoï joue le même rôle d'entité protectrice, mais la kikimora liée au Liéchi est un esprit d'une toute autre nature.

Domovoi
Domovoï
Ivan Bilibin (Public Domain)

Le Liéchi est une entité surnaturelle qui règne sur la forêt, protégeant la faune, les plantes et les arbres contre les abus des humains, tout en permettant une chasse respectueuse et la récolte du bois. L'universitaire Carol Rose décrit cette figure:

Son nom est dérivé du mot les, qui signifie "forêt". Il est décrit comme ayant la forme d'un humain mais avec une chair étrangement pâle, des yeux verts, une barbe verte et de longs cheveux en bataille, portant ses bottes sur les mauvais pieds et ne projetant pas d'ombre. Le Liéchi était un métamorphe qui pouvait se dresser aussi haut que les arbres de la forêt ou prendre la taille d'un brin d'herbe. Il connaissait et pouvait faire tous les bruits de la forêt, trompant les humains qui s'y aventuraient. (222)

Les gens qui s'aventuraient dans les bois, ou ceux qui, selon le Liéchi, pourraient semer la zizanie, étaient attirés de plus en plus profondément dans les fourrés et on ne les revoyait plus jamais. Le Liéchi était marié à une entité similaire, généralement connue sous le nom de Lesovikha, avec laquelle il avait des enfants connus sous le nom de Leshonki, qui grandiraient et trouveraient leurs propres forêts à protéger. Le personnage de la Lesovikha est parfois associé ou remplacé par une kikimora qui vit dans les marécages à proximité des forêts.

Cette kikimora est colérique et hostile et est attirée par les maisons où règne une énergie sombre, comme celles où les violences domestiques sont quotidiennes, et où elle entre par le trou de la serrure. La famille est d'abord informée de sa présence le matin par ses empreintes de pas mouillés sur le sol, mais elle ne tarde pas à connaître sa colère régulièrement, car elle casse et vole des objets, provoque des cauchemars et peut même enlever des enfants, en particulier ceux qui ont été maudits par leurs parents, un acte également associé au Liéchi. L'enfant enlevé est alors élevé pour devenir une kikimora.

Conclusion

Les kikimora, comme la plupart des entités surnaturelles, servaient à encourager le respect des valeurs culturelles. Si une femme ne tenait pas une maison propre, si un mari était violent et paresseux, si les enfants étaient mal disciplinés, on pensait qu'ils envoyaient une invitation à une kikimora pour qu'elle vienne habiter la maison. Une fois dans la maison, on ne pouvait s'en débarrasser qu'en changeant de comportement, en respectant leur présence et en leur laissant des cadeaux et des collations.

Les esprits expliquaient également les événements tragiques tels que la mort d'un enfant, d'une jeune femme, d'une future mère ou d'une matriarche en bonne santé. Ces événements étaient imputés aux malveillantes kikimoras du marais qui pouvaient tout aussi bien s'emparer d'un enfant aimé et désiré que d'un enfant maudit par ses parents. On croyait aussi qu'elles étaient à l'origine de désagréments banals tels que la perte d'objets courants. Si l'on ne retrouvait pas son râteau, sa houe ou sa lanterne, c'était la faute d'une kikimora, qui n'avait aucune obligation de rendre quoi que ce soit.

Kikimora in the Witcher
Kikimora dans The Witcher
Netflix (Copyright, fair use)

Dans les livres, la série et le jeu vidéo The Witcher, la kikimora est présentée comme un énorme monstre ressemblant à une araignée et doté d'une épaisse carapace. L'auteur, Andrzej Sapkowski, s'est inspiré des traditions slaves pour créer de nombreuses créatures que le héros, Geralt de Rivia (le Witcher), combat, mais il les a considérablement modifiées à des fins dramatiques. Dans l'univers des romans, des séries et du jeu, un guerrier combattant un petit esprit de maison à bec de canard semblerait absurde; mais ceux qui ont affirmé avoir fait l'expérience d'une kikimora en colère préféreraient sans doute devoir affronter une araignée géante.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2021, octobre 11). Kikimora [Kikimora]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-20118/kikimora/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Kikimora." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le octobre 11, 2021. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-20118/kikimora/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Kikimora." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 11 oct. 2021. Web. 31 oct. 2024.

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