Mélusine

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 14 octobre 2021
Disponible dans ces autres langues: anglais, indonésien, espagnol
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The Fair Melusine (by Julius Hübner, Public Domain)
La belle Mélusine
Julius Hübner (Public Domain)

Mélusine est une figure légendaire du folklore européen représentée sous la forme d'une sirène, parfois avec deux queues, d'un serpent à partir de la taille ou d'un dragon. Elle est associée aux maisons régnantes d'Anjou, de Lusignan et de Plantagenêt et était censée avertir les nobles de ces maisons d'une mort ou d'un changement imminent.

Son histoire est surtout connue grâce à l'œuvre de l'écrivain français du XIVe siècle Jean d'Arras, qui écrivit son Roman de Mélusine à la demande de Jean, duc du Berry (l. 1340-1416), et la présenta sous un jour sympathique. Selon la légende, et l'œuvre de d'Arras, Mélusine avait été maudite par sa mère et se transformerait en demi-serpent chaque samedi jusqu'à ce qu'elle n'épouse un homme qui respecterait son intimité le samedi et soit ne la regarderait pas ou l'accepterait telle qu'elle était. Elle épousa le noble Raymondin, en lui promettant de le rendre riche et célèbre, à condition qu'il la laisse tranquille tous les samedis. Raymondin tint sa promesse, et Mélusine fit de même, jusqu'à ce que sa famille ne le persuade de l'espionner un samedi dans son bain. Lorsqu'il rompit le serment qu'il lui avait fait, elle le quitta, ne revenant que pour rendre visite à ses enfants ou remplir les obligations de la malédiction pour prévenir de la mort ou annoncer un changement de fortune.

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L'histoire de Mélusine est similaire à celles de la Vierge du Cygne et de la Valkyrie de la mythologie germanique et nordique, dans lesquelles un homme mortel épouse une femme surnaturelle qui attend simplement qu'il respecte sa vie privée et ses droits personnels ou qui en fait une condition de leur union, qui est ensuite trahie par son mari, le quitte et l'oblige à se lancer dans une quête pour la reconquérir. Dans la légende de Mélusine, en revanche, les personnages masculins qui trahissent leur promesse ne font rien pour reconquérir leur femme car ils comprennent qu'il n'y a rien à faire.

L'histoire de Mélusine a pris de nombreuses formes en dehors du conte traditionnel de d'Arras et était connue en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, au Luxembourg et dans d'autres régions. Elle fait l'objet de contes pour enfants, de pièces musicales, de poèmes, de peintures, de sculptures et de jeux vidéo et apparaît comme le logo de la société Starbucks, connue dans le monde entier. Elle aurait également inspiré l'histoire de la Petite sirène de Hans Christian Anderson et, dans le folklore tchèque, son nom est associé à des vents hurlants qui seraient ceux de Mélusine pleurant ses enfants perdus après avoir été trahie par son mari.

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L'histoire de Mélusine

La légende commence par l'histoire des parents de Mélusine - le noble Elinas (originaire d'Angleterre ou d'Écosse) et la mystérieuse beauté des bois Présine. Elinas avait récemment perdu sa femme et partit à la chasse pour se distraire de son chagrin. Dans la forêt, il s'abreuva au puits de la soif et entendit Présine chanter à proximité. Ils retournèrent à son pavillon de chasse et parlèrent toute la nuit. Elinas tomba amoureux d'elle et lui demanda de l'épouser. Présine accepta, notant que la dévotion dont il avait fait preuve envers sa première épouse promettait la même chose pour sa seconde. Elle lui fit cependant prêter serment: qu'il ne tente jamais de la voir lorqu'elle mettrait au monde leurs enfants. Elinas accepta et les deux époux furent heureux en ménage.

LA TRAHISON DE RAYMONDIN SIGNIFIE QU'IL N'Y Avait PLUS AUCUN ESPOIR POUR que MÉLUSINE ne puisse VIVRE À NOUVEAU UNE VIE NORMALE.

Au cours du temps, Présine donna naissance à des triplés, trois filles - Mélusine, Mélior et Palatine - et quand Elinas apprit la nouvelle, il fut transporté de joie et se précipita dans la chambre à coucher pour les voir, oubliant son serment. Présine, outrée, le traita de traître à sa parole, puis prit les filles et les emmena sur l'île d'Avalon, laissant Elinas pleurer sa perte pour le reste de sa vie. Présine, elle aussi en deuil de son grand amour, emmenait chaque matin les filles sur une haute montagne d'où elles pouvaien contempler le royaume d'Elinas et leur dit qu'elles y vivraient si leur père avait tenu parole.

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Lorsque les filles atteignirent l'âge de quinze ans, Préssine leur raconta toute l'histoire, et Mélior et Palatine convinrent qu'il était malheureux mais aussi compréhensible que, dans un moment de bonheur, leur père ait oublié sa promesse. Mélusine resta cependant silencieuse et commença à préparer sa vengeance contre l'homme qui avait blessé sa mère et forcé leur exil à Avalon. Elle convainquit ses sœurs de l'aider et, ensemble, elles utilisèrent leurs pouvoirs magiques pour enfermer Elinas dans une montagne avec tous ses trésors. L'experte Bettina L. Knapp décrit la suite des événements:

Par la suite, les filles retournèrent voir leur mère et, s'attendant à être félicitées pour leur action, elles se heurtèrent à sa colère. Atterrée par la cruauté de ses filles, Présine leur dit qu'en incarcérant leur père, elles avaient détruit le seul bonheur qu'elle n'ait jamais connu, son amour pour elle. Les punitions qu'elle infligea à ses filles furent sévères: Mélusine, qui avait pris l'initiative de l'acte horrible, devait, comme Caïn qui avait tué son frère, traverser la vie avec la conscience de sa transgression et la douleur de ses conséquences: chaque samedi, la moitié inférieure de son corps, à partir du nombril, prendrait la forme d'un serpent. Si elle trouvait un homme prêt à l'épouser, il devait promettre de ne pas la regarder le samedi et de ne jamais révéler le tabou à quiconque. Tant qu'il respecterait le pacte, Mélusine serait capable d'accomplir des exploits extraordinaires: construction de grandes forteresses, de multiples villes, accumulation de richesses démesurées. Elle donnerait naissance à de nombreux enfants, créant ainsi la grande lignée des Lusignan. Si, par contre, son mari violait le serment, non seulement elle reprendrait et conserverait sa forme de serpent jusqu'au jour du Jugement dernier, mais chaque fois que les forteresses de Lusignan changeraient de mains ou qu'un descendant mourrait, elle apparaitrait dans les environs sous sa forme serpentine pendant trois jours de lamentation douloureuse. (35)

Mélusine fut alors bannie d'Avalon, tandis que Mélior fut enfermé à vie dans un château et que Palatine fut emprisonnée sur la même montagne que son père. Mélusine s'installa au bord d'un ruisseau dans les bois de France, près de Poitiers, où elle rencontra un jour le noble Raymondin, désemparé car il venait de tuer son oncle dans un accident de chasse. Elle le consola et lui donna des conseils sur la façon d'expliquer la mort à sa famille, et il tomba amoureux d'elle. Lorsqu'il lui demanda de l'épouser, elle accepta en lui racontant toutes les choses merveilleuses qu'elle pourrait faire pour lui, mais elle lui demanda de promettre de la laisser tranquille tous les samedis, condition qu'il jura de respecter.

Le couple resta marié pendant plus de dix ans, au cours desquels Mélusine offrit à Raymondin toutes les terres, les richesses et le pouvoir que sa mère lui avait promis, ainsi que dix enfants. Selon la version de la légende, tous les enfants, ou la plupart d'entre eux, furent difformes d'une manière ou d'une autre, mais furent néanmoins acceptés et aimés par leurs parents. Un jour, cependant, la famille de Raymondin commença à se demander pourquoi Mélusine devait avoir ses samedis pour elle seule et pourquoi elle n'assistait jamais à la messe avec le reste de la famille. Raymondin commença à se demander si sa femme ne lui était pas infidèle, céda à ses insécurités, espionna Mélusine un samedi pendant qu'elle se baignait et apprit son secret, puis la dénonça publiquement en tant que "serpent fallacieux". Sa trahison signifiait qu'il n'y avait aucun espoir pour que Mélusine puisse vivre à nouveau une vie normale.

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Melusine's Secret Discovered
La découverte du secret de Mélusine
Bibliothèque nationale de France (CC BY-NC-SA)

Elle s'envola par la fenêtre sous la forme d'un dragon (ou, dans une autre version, sauta dans une rivière et s'en alla à la nage) et ne revint que pour rendre visite à ses enfants ou, conformément à la malédiction de sa mère, pour marquer le passage des forteresses et des terres familiales à d'autres mains ou marquer la mort d'un membre de la famille. Dans certaines versions de la légende, elle finit par se retrouver parmi des créatures semblables à elle et commença une nouvelle vie, ne partant que pour remplir les obligations de sa malédiction. Dans d'autres versions (ou variations de la même), la malédiction devint finalement insupportable et elle supplia sa mère de lui donner un nouveau corps. Présine, toujours incapable de lui pardonner, s'exécuta en lui donnant un corps d'homme, qui entra en conflit avec son âme féminine, et elle la laissa dans cet état pour le reste de sa vie. La seule fois où elle se métamorphosait, c'est lorsqu'elle devenait un dragon qui retournait dans son ancienne demeure pour continuer à remplir l'obligation de la malédiction originelle.

Origine et thème

La légende de Mélusine est une variation de deux types de contes populaires, le premier ayant trait au tabou du mensonge et le second à la Vierge du Cygne ou Valkyrie. Au Moyen Âge, les femmes étaient considérées comme impures après l'accouchement et trop faibles physiquement pour reprendre leurs responsabilités habituelles pendant 10 à 20 jours après l'accouchement. Pendant cette période, le mari était censé la laisser seule et se faire assister par des servantes ou des membres féminins de la famille. Si le mari ne le faisait pas, une forme de malchance s'ensuivait. Les contes concernant le tabou de l'alitement illustrent cette croyance culturelle tout en offrant une histoire divertissante.

LE TABOU De l'alitement AU CŒUR DE LA SECTION DE LA LÉGENDE sur présine SE REFLÈTE DANS LA PARTIE MÉLUSINE-RAYMONDIN DU CONTE.

Le thème de la Vierge au Cygne/Valkyrie provient de la mythologie germanique et nordique et implique une femme surnaturelle sous la forme d'un cygne qui vient se baigner dans un lac ou un ruisseau, perdant ainsi sa peau de cygne. Un homme non marié vole la peau (dans le cas de la Vierge au cygne) ou les vêtements (dans le cas de la Valkyrie) et les cache, piégeant ainsi la Vierge au cygne (ou la Valkyrie) sur terre et l'incitant à l'épouser. Avec le temps, soit le mari trahit sa femme en détruisant la peau ou les vêtements - alors elle le quitte - soit les enfants trouvent la peau/les vêtements et les rendent à leur mère - ce qui lui permet de s'envoler. Dans ce cas, le mari est généralement contraint de se lancer dans une quête pour prouver sa valeur à sa femme et la ramener à la maison.

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Dans le folklore slave, ce thème apparaît dans deux contes concernant la sorcière Baba Yaga - La princesse grenouille et Maria Morevna - qui mettent tous deux l'accent sur les efforts que doivent déployer les maris pour prouver leur valeur aux femmes qu'ils ont trahies. Dans les deux cas, le mari a accepté, explicitement ou implicitement, une condition fixée par sa femme, qu'il ignore délibérément, et selon les règles surnaturelles qui régissent l'union, la femme est enlevée. Après un certain nombre d'épreuves, le mari se rachète et retrouve sa femme.

Modern-day Statue of Melusine, Luxembourg
Statue moderne de Mélusine, Luxembourg
Serge Ecker (CC BY-SA)

Dans ces contes, et d'autres semblables, le personnage du mari est beaucoup plus actif que celui d'Elinas et Raymondin de la légende de Mélusine, mais tous évoquent ce qui semble avoir été un thème ancien encourageant la fidélité et la confiance conjugales. Le thème commun à tous les contes est la façon dont le malheur suit l'homme qui trahit une épouse qui est à l'origine son succès. Le tabou du mensonge au cœur de la partie de la légende consacrée à Présine se retrouve dans la partie du conte consacrée à Mélusine-Raymondin. En effet, regarder sa femme se laver, à son insu, était considéré comme tout aussi tabou que de la voir pendant son alitement; dans les deux cas, il s'agissait d'une intrusion dans la vie privée d'une femme à un moment où elle était censée rester seule. Ce même thème apparaît dans les mythes et légendes de nombreuses cultures anciennes, le plus connu étant probablement le conte d'Artémis et Actéon; lorsque Actéon espionne Artémis en train de se baigner à son insu ou sans son consentement, elle le transforme en cerf, et il est déchiqueté par ses propres chiens de chasse.

Lien avec les maisons nobles

Dans tous ces contes, l'homme est en faute pour avoir brisé un tabou ou la confiance de quelqu'un, et il en va de même dans la légende de Mélusine. La différence dans ce conte est que les hommes semblent comprendre la futilité d'essayer de reconquérir leurs femmes, même s'ils les aimaient clairement, ce qui ajoute une dimension tragique à l'histoire et élève Mélusine au rang d'héroïne ne méritant pas son sort. La légende fut délibérément révisée par Jean d'Arras entre 1387 et 1393 à des fins politiques, afin de rendre Mélusine plus sympathique en tant que fondatrice de la dynastie des Lusignan. Les éléments de base de l'histoire elle-même ne sont cependant pas si différents de beaucoup d'autres de ce type, comme le notent les chercheurs Maria Leach et Jerome Fried :

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La rupture du tabou, répliquée dans cette histoire par l'incident de Présine, n'est elle-même qu'une autre version du thème de l'épouse surnaturelle offensée raconté par d'autres et intégré à ce conte pour ne pas être perdu. On trouve des histoires semblables à celle de Mélusine dans plusieurs parties du monde. (705)

D'Arras modifia le thème de l'épouse surnaturelle offensée pour s'assurer que le public comprendrait Mélusine comme une bonne chrétienne aimée de ses sujets qui a été injustement maudite par une mère au cœur dur et trahie par un mari infidèle. L'œuvre fut commandée par Jean, duc de Berry de la Maison de Lusignan, connu comme mécène et collectionneur de manuscrits enluminés. Une image de Mélusine sous forme de dragon, survolant la forteresse de Lusignan, figure dans le célèbre manuscrit enluminé Les Très Riches Heures du Duc de Berry (commencé vers 1412-1416) commandé par le duc.

March, Les Très Riches Heures
Mars, Les Très Riches Heures
Limbourg Brothers (Public Domain)

Le duc demanda le conte de Mélusine à d'Arras dans le cadre d'une campagne de propagande. L'histoire se termine dans la version de d'Arras par le retour de Mélusine au château de Lusignan en 1374, juste avant que les forces du duc ne le libèrent des Anglais. Ses cris signalent la victoire du duc et le changement de main du château, établissant le duc comme l'héritier légitime de Mélusine qui aurait construit la forteresse par magie lorsqu'elle était avec Raymondin. Dans la version de d'Arras, le duc est donc directement lié au fondateur de la maison de Lusignan, ce qui établit sa légitimité.

Le duc de Berry n'était cependant pas le seul noble à revendiquer la descendance de Mélusine, puisque celle-ci était également revendiquée comme ancêtre par la noblesse d'Angleterre, d'Allemagne et du Luxembourg. Richard Ier d'Angleterre (r. 1189-1199) revendiqua Mélusine comme ancêtre direct, se vantant soi-disant de sa relation avec une entité surnaturelle qui, selon lui, lui portait chance. D'autres maisons nobles s'asssocièrent également à la légende au moins 200 ans avant que Jean d'Arras n'écrive sa version de Mélusine, et elle figure toujours dans l'héraldique familiale d'un certain nombre de familles nobles européennes.

Conclusion

Pourquoi la noblesse de l'Europe médiévale catholique choisit-elle choisi de se lier à une entité surnaturelle qui, dans toutes les versions de l'histoire, n'assiste pas à la messe, est une question dont les spécialistes débattent encore. L'écrivain français du XIVe siècle Couldrette lie Mélusine aux légendes arthuriennes dans son Roman de Mélusine à travers la figure du Bon Chevalier d'Angleterre, membre de la cour du roi Arthur, qui part à la recherche du trésor du père de Mélusine. Il échoue cependant dans sa quête, car il a été décrété que le fils de Mélusine, Geoffrey de la Grande Dent, vaincra le gardien du trésor et nul autre.

Comme la légende arthurienne fut adoptée par un certain nombre de nobles européens, Mélusine fut considérée comme appartenant à chacun d'eux par leurs auteurs respectifs. Bien qu'étant une entité surnaturelle, la plupart des auteurs de la littérature médiévale, sinon tous, lui attribuèrent des valeurs et des vertus chrétiennes, et ses enfants furent considérés comme des figures héroïques fondatrices par les différentes maisons d'Europe.

Knapp propose une interprétation jungienne de la légende à laquelle, selon elle, les gens auraient réagi à un niveau subconscient, comme ils le font avec toutes les figures archétypales des Écritures, des mythes et des légendes:

Le fait que Mélusine, comme sa mère, soit associée à une fontaine située au cœur d'une forêt, suggère que toutes deux ont la capacité de modifier, nettoyer, guérir et régénérer une psyché malade. Les eaux toujours renouvelées d'une fontaine, émergeant des profondeurs de la terre (l'inconscient), s'élevant dans l'air (la conscience), peuvent indiquer une qualité intemporelle aussi bien qu'agitée et continuellement mobile chez la mère et la fille. (41)

Knapp fait remarquer qu'Elinas et Raymondin sont tous deux abattus lorsqu'ils rencontrent Présine et Mélusine pour la première fois et, dans les deux cas, ils sont guéris de leurs blessures psychiques, ce qui leur permet de connaître la plénitude et le succès matériel. Selon cette interprétation, les nobles des différents royaumes répondaient au symbolisme du conte qui résonnait avec le message chrétien de rédemption et de complétude.

Bien qu'elle ait été considérée comme la grande ancêtre de la noblesse européenne, sa popularité a perduré pendant des centaines d'années. De nos jours, Mélusine est présente dans les jeux vidéo, la poésie, les romans et est la figure souvent controversée du logo Starbucks. Les objections à son image Starbucks l'associent souvent à une sirène ou à Lilith, la première femme d'Adam avant la création d'Ève, mais Mélusine est très différente de tout cela. Elle n'attire personne vers un destin certain et n'est pas associée à une quelconque rébellion contre le Dieu chrétien. Elle est toujours présentée, selon l'expression de Shakespeare, comme quelqu'un "contre qui on pèche plus qu'elle ne pèche" et, outre le conte de la sirène, elle ne partage les qualités des autres personnages mentionnés que dans sa capacité apparemment infinie à fasciner et à inspirer.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2021, octobre 14). Mélusine [Melusine]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-20131/melusine/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Mélusine." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le octobre 14, 2021. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-20131/melusine/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Mélusine." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 14 oct. 2021. Web. 20 nov. 2024.

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