Zéphyr

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Définition

Harrison W. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 03 février 2022
Disponible dans ces autres langues: anglais, persan, espagnol
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Zephyrus and Hyacinthus (by Unknown Artist, Public Domain)
Zéphyr et Hyacinthe
Unknown Artist (Public Domain)

Zéphyr était le dieu du vent d'ouest et le messager du printemps dans la mythologie grecque. Il était connu comme l'un des quatre Anémoi, ou dieux du vent, dont chacun représentait une direction cardinale et, à l'exception d'Euros, une saison. Zéphyr était souvent considéré comme le plus doux des quatre, même s'il possédait une capacité de jalousie.

Dans le mythe, Zéphyr pouvait être à la fois serviable et vindicatif. En tant que porteur du printemps, il était souvent considéré favorablement par les écrivains et poètes classiques qui parlaient de sa douce brise d'ouest. Il eut trois épouses différentes, selon l'histoire, et une progéniture avec chacune d'elles, dont Balios et Xanthe, les chevaux immortels attelés au char d'Achille pendant la guerre de Troie.

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Zéphyr est souvent représenté dans l'art classique comme un jeune homme beau et ailé. De nombreuses peintures sur vase de la Grèce antique, qui représentent des figures non identifiées d'un dieu ailé embrassant un jeune homme, sont souvent identifiées comme étant Zéphyr et Hyacinthe, le jeune homme pour l'amour duquel Zéphyr rivalisait avec Apollon. Zéphyr est également connu sous le nom de son homologue romain Favonius.

Les Anémoi

En tant que dieu du vent d'ouest, Zéphyrus était l'un des quatre Anemoi, ou divinités du vent.

En tant que dieu du vent d'ouest, Zéphyr était l'un des quatre Anémoi, ou divinités du vent. Représentés de diverses manières, soit sous la forme d'hommes ailés, soit sous la forme de rafales de vent, les anemoi étaient attribués à l'une des directions cardinales d'où soufflaient leurs vents. On attribuait aussi souvent à chacun d'eux une saison ou une condition météorologique donnée. Selon la Théogonie d'Hésiode, les quatre principaux Anémoi étaient les enfants de deux Titans de deuxième génération, Astréos, le dieu du crépuscule, et Eos, la déesse de l'aube. Dans l'Odyssée d'Homère, les Anémoi sont soumis à Éole, le gardien des vents. Les trois autres Anémoi sont Borée, le vent du nord, Notos, le vent du sud, et Euros, le vent de l'est.

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Contrairement à la nature douce de son frère Zéphyr, Borée était connu pour sa force, son tempérament violent et sa capacité de destruction. On dit que pendant l'invasion de la Grèce par les Perses, c'est Borée qui coula 400 navires perses lors de la bataille d'Artémisium en 480 avant Jésus-Christ. En tant que dieu du vent froid du nord, il était également connu comme le porteur de l'hiver et était parfois représenté avec ses cheveux et sa barbe hérissés de glace. Pour trouver une épouse, Borée enleva Orithye, une princesse athénienne. La voyant danser au bord d'un ruisseau, Borée l'enveloppa dans un nuage avant de l'emporter dans la grotte de Thrace où il résidait. Orithye lui donna deux fils jumeaux, Calaïs et Zétès. Connus sous le nom de Boréades, les jumeaux participèrent à la chasse à la Toison d'Or avec Jason et les Argonautes. En raison de son mariage avec Orithye, de nombreux Athéniens considéraient Borée comme un parent par alliance. Il était vénéré à Athènes, où un festival annuel, les Boréasmes, était organisé en son honneur.

Boreas, the North Wind
Borée, le vent du nord
Carole Raddato (CC BY-SA)

Notos, le vent du sud, était associé à la fin de l'été et au début de l'automne. On disait qu'il était à l'origine des vents chauds qui venaient après le milieu de l'été, et on le considérait comme la cause des tempêtes de fin d'été, ses vents brûlants ayant également la capacité de ruiner les récoltes.

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Le quatrième Anémoi, Euros, est associé au vent d'est, bien que selon certaines sources, il s'agisse du vent du sud-est. Il est étroitement lié au dieu du soleil Hélios, car ses vents provenaient d'un endroit proche du palais d'Hélios, d'où le soleil se levait à l'est. Euros est décrit comme un vent turbulent, provoquant des tempêtes en mer, raison pour laquelle il était généralement considéré comme portant malheur. Euros est le seul des quatre principaux Anémoi à ne pas être associé à une saison, et le seul à ne pas être mentionné dans la Théogonie d'Hésiode.

Personnalité, épouses et progéniture de Zéphyr

On pense souvent que Zéphyr vivait avec son frère Borée dans un palais en Thrace, bien qu'on dise parfois qu'ils habitaient plutôt dans une grotte. Contrairement à Borée qui, par son caractère violent et sa grande force, apportait l'hiver, Zéphyr, le plus doux de tous les Anémoi, était connu comme le messager du printemps et du début de l'été. Dans ses Géorgiques, Virgile (70-19 av. J.-C.) écrit que "à l'appel de Zéphyr, l'été joyeux envoie les moutons et les chèvres dans les clairières et les pâturages" tandis que "les prairies s'ouvrent à la douce brise de Zéphyr ; la tendre humidité profite à tous"(Géorgiques 3, 322 & Géorgiques 2, 323). Dans son Phèdre, Sénèque (4 av. J.-C. à 65 ap. J.-C.) fait allusion à la capacité de Zéphyr de faire naître les saisons par son souffle : "Là où se trouvent les prairies que Zéphyr apaise de son souffle chargé de rosée et fait naître l'herbe du printemps" (Phèdre 11).

En sa qualité de vent d'ouest, Zéphyr était décrit comme léger et comme la brise la plus douce. Malgré cela, il avait une force cachée qui fut notée par Homère dans l'Odyssée, où il est désigné comme "Zéphyr orageux". Cela se reflète aussi parfois dans sa personnalité, puisque l'histoire d'Hyacinthe dépeint Zéphyr comme étant jaloux et vindicatif, un amant méprisé.

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Le vent d'ouest aurait eu plusieurs épouses différentes dans plusieurs histoires. Il était marié à Iris, déesse de l'arc-en-ciel et messagère des dieux. En tant que messagère, Iris était chargée de porter les prières à son mari, dont certaines venaient après des moments particulièrement importants dans les célèbres histoires grecques. C'est elle qui transmit la prière d'Achille à Zéphyr et Borée pour qu'ils allument le bûcher funéraire de Patrocle, après la mort du jeune champion sur le champ de bataille, dans l'Iliade. C'est également elle qu'Ariane pria dans le 47e livre des Dionysiaques de Nonnos, après avoir été abandonnée sur l'île de Naxos par Thésée. Dans sa prière, Ariane réprimanda Zéphyr devant sa femme, en colère contre le vent d'ouest qui avait aidé Thésée à l'abandonner : "Si Zéphyr tourmente les airs, montrez à l'épouse de Zéphyr, à Iris, la mère du Désir, Ariane offensée. " (Nonnos, Dionysiaques 47, 340).

Zéphyr et Iris eurent un fils ensemble, Pothos, l'un des Érotes, un groupe de dieux ailés associés à l'amour et aux rapports sexuels, souvent représentés comme faisant partie de la suite d'Aphrodite. Dans un fragment d'un poème d'Alcée de Mytilène, il est suggéré qu'Éros, le dieu de l'amour et du désir, était également le fils de Zéphyr et d'Iris, bien que la plupart des autres sources désignent Aphrodite et Arès comme les parents d'Éros.

Zéphyr tomba également amoureux de la nymphe Chloris, dont il gagna la dévotion après avoir disputé son affection à Borée. Il l'enleva et l'épousa, et lors de leur mariage, elle devint la déesse des fleurs, connue sous le nom de Flora dans la tradition romaine. Chloris donnera à Zéphyr un fils, Carpos, dont le nom signifie "fruit".

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Flora and Zephyr
Flore et Zéphyr
William-Adolphe Bougeureau (Public Domain)

Avec la harpie Podarge, Zéphyr est le père de Balios et Xanthe, deux chevaux immortels. Les chevaux furent offerts en cadeau de mariage au roi Pélée lors des célébrations de son mariage avec la nymphe de la mer Thétis. Pélée les donna ensuite à son fils, Achille, qui les attela à son char pendant la guerre de Troie.

Les chevaux se comportaient bien au combat, courant à la vitesse des vents. Patrocle, le compagnon d'Achille, les nourrissait et les soignait, et certains ont dit que seul Patrocle pouvait pleinement contrôler les chevaux. Dans l'Iliade, il est mentionné comment, après la mort de Patrocle, Balios et Xanthe restèrent immobiles à l'orée de la bataille et pleurèrent. Lorsqu'Achille, accablé de chagrin, reprocha plus tard aux chevaux d'avoir laissé Patrocle mourir sur le champ de bataille, la déesse Héra accorda à Xanthe la faculté de parler afin qu'il puisse dire au héros que ce n'était pas eux, mais le dieu Apollon qui avait laissé Patrocle mourir. Xanthe prophétisa ensuite que la mort d'Achille était imminente :

Impétueux Achille, nous te sauverons aujourd’hui ; mais le jour de ta mort approche ! Les auteurs de ton trépas seront non pas nous, tes fidèles coursiers, mais une divinité puissante et les Parques fatales. Ce n’est point par notre lenteur ni par notre paresse que les Troyens ont arraché les armes des épaules de Patrocle : un dieu redoutable, né de Latone à la belle chevelure, l’a immolé aux premiers rangs pour combler de gloire le vaillant Hector. Quand nous volerions aussi vite que Zéphire, qu’on dit être le plus rapide des vents, nous ne pourrions te sauver si tu es destiné à périr sous les coups d’un immortel ou d’un héros.

(Homère, Iliade 19)

Le conte de Psyché

Zéphyr joue un rôle de premier plan dans le conte d'Éros et Psyché. Racontée intégralement par l'écrivain romain Apulée dans son roman L'âne d'or (IIe siècle de notre ère), l'histoire décrit comment la beauté de Psyché était si grande qu'elle suscita la jalousie d'Aphrodite. Souhaitant punir la jeune fille, Aphrodite demanda à son fils Éros (désigné par son nom latin de Cupidon par Apulée) de faire tomber Psyché amoureuse d'une créature horrible et hideuse. Alors qu'Éros s'apprêtait à accomplir cette tâche, il s'égratigna accidentellement avec l'une de ses propres flèches, ce qui eut pour effet de rendre leur cible instantanément amoureuse. Naturellement, cela le fit tomber éperdument amoureux de Psyché.

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Entre-temps, les parents de Psyché n'avaient pas réussi à lui trouver un mari malgré sa beauté miraculeuse. Après avoir consulté l'oracle d'Apollon, ils apprirent que Psyché était destinée à épouser une créature hideuse et serpentine que même les dieux craignaient, et qu'ils devaient la laisser au sommet d'une montagne afin qu'elle fasse face à son destin. Le cœur lourd, ils acceptèrent les exigences des dieux et laissèrent leur fille seule au sommet de la montagne, conformément aux instructions. Après leur départ, Zéphyr porta la jeune fille sur son vent doux jusqu'à un palais caché qui n'était autre que la demeure d'Éros. Refusant qu'elle ne le regarde, Éros ne rendait visite à Psyché que la nuit et partait avant le lever du soleil, et elle tomba rapidement amoureuse de lui.

The Abduction of Psyche
L'enlèvement de Psyché
William-Adolphe Bougeureau (Public Domain)

Cependant, Psyché se sentit rapidement seule dans la journée et souhaita que ses sœurs puissent lui rendre visite afin qu'elles puissent voir qu'elle était vivante et indemne. Éros céda et permit à Zéphyr de transporter les deux sœurs de Psyché sur son vent pour lui rendre visite. Voyant la splendeur de la nouvelle demeure de Psyché, les sœurs devinrent rapidement jalouses et convainquirent Psyché de regarder le visage de son mari contre sa volonté. Contre son gré, Psyché le fit et provoqua son abandon de la part d'Éros.

En entendant cela, les sœurs se réjouirent, croyant qu'Éros choisirait l'une d'entre elles pour être sa nouvelle épouse. Elles se rendirent au sommet de la montagne où Zéphyr les avait précédemment transportées au palais d'Éros et sautèrent de son sommet, croyant que le vent d'ouest les rattraperait. Il ne le fit pas et les deux sœurs de Psyché firent une chute mortelle sur les rochers en contrebas.

Plus tard, après avoir accompli plusieurs épreuves impossibles, Psyché se réconcilia avec Éros. Ils se marièrent et Psyché fut transformée en déesse par Zeus en personne. Bien que Zéphyr ne joue qu'un petit rôle dans leur histoire, il est sans aucun doute important, car c'est lui qui réunit les deux amants pour la première fois. Apulée ne donne pas de raison à l'aide apportée par Zéphyr à Eros, mais on peut peut-être en déduire que les deux étaient liés par le fils de Zéphyr, Pothos, qui était un des Érotes tout comme Éros.

L'histoire de Hyacinthe

Hyacinthe était un beau jeune homme et l'amant du dieu Apollon. Bien qu'il ait également été courtisé par Zéphyr, Borée et un mortel du nom de Thamyris, c'est Apollon que Hyacinthe choisit, au grand mépris des autres. Apollon prit soin de son amant, emmenant Hyacinthe avec lui dans tous ses voyages de pêche et de chasse, lui apprenant à jouer de la lyre et à tirer des flèches. Un jour, Apollon montrait à Hyacinthe commentlancer le disque. Après qu'Apollon ait pris le disque et l'ait lancé en l'air, Hyacinthe, enthousiaste, courut pour l'attraper. Le disque heurta le sol et rebondit, frappant le jeune homme au front et le faisant tomber au sol.

On se souvient certainement du côté jaloux du vent d'ouest, car Nonnos, dans les Dionysiaques, le rappelle presque comme un avertissement.

Paniqué, Apollon se précipita pour trouver son amant saignant de sa blessure, agonisant. Il essaya toutes les formes de guérison et de médecine qu'il connaissait, mais en vain, et Hyacinthe mourut. Apollon, accablé par le chagrin, souhaita mourir lui aussi, mais en tant que dieu, c'était impossible. Chloris, déesse des fleurs et épouse de Zéphyr, fit pousser des fleurs sur les pétales desquelles étaient inscrits des mots de désespoir. La fleur fut par la suite connue sous le nom de jacinthe, bien qu'elle ait été différente des fleurs modernes de ce nom.

Dans une autre version de cette histoire, la mort malheureuse de Hyacinthe n'était pas un simple accident. Dans cette version, Zéphyr, rongé par la rancune parce que le jeune homme lui avait préféré Apollon, fit dévier le disque de sa course et le fit frapper et tuer Hyacinthe. Des siècles après la première version de cette histoire, le poète anglais John Keats (1795-1821) fit allusion au meurtre de Hyacinthe par Zéphyr dans son poème Endymion, à travers les yeux des spectateurs du lancer du disque:

Or they might watch the quoit-pitchers, intent
On either side, pitying the sad death
Of Hyacinthus, when the cruel breath
Of Zephyr slew him; Zephyr penitent,
Who now ere Phoebus mounts the firmament,
Fondles the flower amid the sobbing rain.

(Bullfinch, 71)

Ou ils pourraient regarder les lanceurs de disque, résolus
De part et d'autre, à pleurer la triste mort
De Hyacinthe quand le souffle cruel
De Zéphyr le tua; Zéphyr pénitent
Qui maintenant, avant que Phébus ne monte au firmament,
Caresse la fleur sous les sanglots de la pluie.

Cette représentation de Zéphyr diffère grandement des autres images de lui, douces et printanières. Mais on se souvenait certainement de ce côté jaloux du vent d'ouest, car Nonnos, dans le dixième livre de ses Dionysiaques, le rappelle presque comme un avertissement : "si l'haleine fatale du Zéphire ne régnait pas encore dans les airs : ce vent funeste n'avait-il pas autrefois fait périr le jeune Hyacinthe en détournant par son souffle le disque exterminateur ?"(Dionysiaques 10, 253).

Dans l'Iliade et l'Odyssée

Zéphyr joue également un rôle dans les deux grandes épopées homériques. Comme le raconte l'Iliade, Achille ne parvenait pas à allumer le bûcher funéraire de Patrocle. Se tenant à l'écart du bûcher, il éleva la voix et pria Zéphyr et Borée, leur promettant de magnifiques offrandes s'ils pouvaient l'aider à allumer le bûcher. La prière fut entendue par Iris qui transmit le message à son mari et à son frère. Après avoir entendu Iris répéter la demande d'Achille, Zéphyr et Borée se levèrent immédiatement et, balayant les nuages devant eux, allumèrent une grande flamme sur le bûcher de Patrocle, qu'ils ne laissèrent pas s'éteindre avant le lendemain matin.

Dans l'Odyssée, Zéphyr joue un rôle beaucoup plus important. Dans le poème épique, Zéphyr et les autres Anémoi résident sur l'île d'Éole. Homère dépeint Éole, le gardien des vents, comme un homme mortel, bien que des sources postérieures à l'époque homérique l'aient dépeint comme un dieu des tempêtes. Dans l' Odyssée, ainsi que dans l'Énéide de Virgile, les vents sont soumis à Éole.

Après son épreuve avec le cyclope Polyphème, le grand héros Ulysse et son équipage se rendent sur l'île d'Éole. Depuis la chute de Troie, Ulysse tentait désespérément de rentrer chez lui à Ithaque et espérait que le gardien des vents pourrait l'aider. Éole accueillit chaleureusement Ulysse et ses hommes avant de les divertir pendant un mois entier, les laissant séjourner dans son palais avec sa famille. Le dernier jour, il donna à Ulysse un sac en peau de bœuf avec un fil d'argent pour le fermer. Il expliqua que le sac contenait tous les vents sauf un, le vent d'ouest, qui donnerait au navire d'Ulysse une brise légère qui le ramènerait à Ithaque. S'il rencontrait un danger ou s'il avait besoin de modifier sa trajectoire, il lui suffisait d'ouvrir le sac et de libérer le vent qu'il souhaitait.

Boreas and Odysseus
Borée et Ulysse
Carole Raddato (CC BY-SA)

Ulysse quitta l'île et, fidèle à la parole d'Éole, fut poussé par Zéphyr à travers la mer et vers Ithaque. Ils arrivèrent en vue de la ville, assez près pour voir la fumée s'élever des cheminées quand Ulysse, épuisé et croyant être enfin arrivé chez lui, s'endormit. Ses hommes, qui n'avaient pas été mis au courant du contenu du sac en peau de bœuf, avaient attendu ce moment. Croyant qu'il contenait de l'or ou du vin, ils le délièrent, libérant tous les vents qui y étaient emprisonnés.

La libération de tous les vents en même temps souffla le navire vers l'île d'Éole. Ulysse expliqua ce qui s'était passé au gardien des vents, s'excusant abondamment et demandant une aide supplémentaire. Mais Éole refusa, réalisant qu'Ulysse était opposé aux dieux eux-mêmes. Éole dit à Ulysse que plus aucun souffle de Zéphyr ne serait donné, avant de claquer la porte au nez du héros. Il faudra près de dix ans à Ulysse avant qu'il ne parvienne enfin à rentrer chez lui.

Conclusion

Bien qu'il ne soit qu'un dieu mineur, Zéphyr joua un rôle important dans la mythologie grecque antique. En tant que vent d'ouest et porteur du printemps, il était considéré favorablement, et beaucoup attendaient son arrivée. Comme en témoigne l'aide qu'il apporta à Éros, Achille et Ulysse, il était prêt à se rendre utile, mais comme le montre l'histoire de Hyacinthe, il n'était pas non plus du genre à être contrarié. Puissante force de la nature, Zéphyr et ses frères persistent dans l'art, la littérature et les vents eux-mêmes, longtemps après que leurs légendes aient été racontées.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Harrison W. Mark
Harrison Mark est diplômé de SUNY Oswego où il a étudié l'histoire et les sciences politiques.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, H. W. (2022, février 03). Zéphyr [Zephyrus]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-20516/zephyr/

Style Chicago

Mark, Harrison W.. "Zéphyr." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le février 03, 2022. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-20516/zephyr/.

Style MLA

Mark, Harrison W.. "Zéphyr." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 03 févr. 2022. Web. 20 déc. 2024.

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