Marie-Antoinette (1755-1793) fut la reine de France pendant les dernières années turbulentes de l'Ancien Régime et de la Révolution française (1789-1799). Avec l'ascension de son mari Louis XVI de France (r. de 1774 à 1792), elle devint reine à l'âge de 18 ans et endossera une grande part de responsabilité dans les échecs moraux de la monarchie française.
Enfance
Elle vit le jour à Vienne le 2 novembre 1755 sous le nom de Maria Antonia Josepha Joanna, archiduchesse d'Autriche. Sa date de naissance est peu propice, puisqu'elle survint le lendemain d'un grand tremblement de terre qui tua 30 000 personnes à Lisbonne, un mauvais présage pour un avenir qui s'avérera malheureux. Mais ses parents, l'impératrice des Habsbourg Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780) et François Ier, empereur du Saint Empire romain germanique (1708-1765), étaient au zénith de leur propre gloire et ne voyaient aucune raison de ne pas célébrer la naissance de leur quinzième et avant-dernier enfant, la future reine de France.
La jeune archiduchesse, affectueusement surnommée "Madame Antoine" par sa mère, connut une enfance heureuse, passant ses hivers à faire de la luge dans les collines proches du pavillon familial de Laxenburg et ses étés dans le confort du château de Schönbrunn à Vienne. C'est à Schönbrunn que Maria Antonia rencontra l'enfant prodige Wolfgang Amadeus Mozart, alors qu'ils avaient tous deux sept ans, et qu'elle commença à s'intéresser à la musique; elle jouait du clavecin et de la flûte et excellait dans l'art de la danse. Dans une famille aussi nombreuse, Maria Antonia trouva du réconfort dans l'amitié de sa sœur, Maria Carolina, future reine de Naples et de Sicile.
Marie-Thérèse n'avait jamais été la plus chaleureuse des mères, mais la mort de son mari en 1765 plongea l'impératrice dans un état de deuil qui durera toute sa vie et qui prit souvent la forme d'une insatisfaction quant au comportement de ses plus jeunes enfants. Cette relation distante et complexe avec Maria Antonia, qui était autant un pion politique qu'une fille, pourrait être résumée par les mots ultérieurs d'une Marie-Antoinette adulte : "J'aime l'impératrice, mais elle me fait peur, même à distance ; quand je lui écris, je ne me sens jamais tout à fait à l'aise" (Fraser, 22). Cependant, pour une famille aussi importante que les Habsbourg, le devoir passait toujours avant l'amour filial, et Maria Antonia se retrouva donc fiancée au dauphin de France en 1769.
Une alliance franco-autrichienne était certainement un développement controversé, car de nombreuses personnes dans chaque pays détestaient l'autre ; avant la guerre de Sept Ans (1756-1763), le roi Louis XV de France (r. de 1715 à 1774) avait lui-même été un ennemi de Marie-Thérèse. Pourtant, à la suite de ce conflit, le royaume de France affaibli avait conclu à contrecœur une alliance de nécessité avec l'Autriche, les deux nations convenant qu'une telle alliance devait être concrétisée par un mariage. Il fut finalement décidé que Maria Antonia serait mariée au petit-fils de Louis XV, Louis-Auguste, duc de Berry (1754-1793) qui était devenu héritier et dauphin de France à la mort de son père en 1766. Ainsi, après un mariage par procuration et une renonciation à toute revendication sur les terres des Habsbourg, Maria Antonia partit pour la France à la rencontre de son nouvel époux et arriva à Versailles le 14 mai 1770, âgée de 14 ans seulement. En même temps que le titre de dauphine, elle adopta la version française de son nom : Marie-Antoinette.
Dauphine de France
Le passage de l'archiduchesse autrichienne à la dauphine de France ne fut pas facile. Outre le français médiocre de Marie-Antoinette, parsemé de phrases allemandes, son assimilation fut rendue difficile par l'étiquette stricte de la vie de cour à Versailles. Dans une cour conçue spécifiquement pour tourner autour de la famille royale, Marie-Antoinette découvrit que l'intimité n'était pas un luxe offert aux membres de la famille royale française. Les courtisans l'observaient lorsqu'elle mangeait, tandis qu'un public de dames lui tenaient compagnie lorsqu'elle s'habillait. Pendant ce temps, elle devait s'habituer aux minuties des protocoles de la cour et à la mode de Versailles qui consistait en de somptueuses applications de maquillage rouge et de poudre pour les cheveux, une combinaison que son compatriote autrichien Leopold Mozart décrivait comme "insupportable aux yeux d'un honnête Allemand" (Fraser, 78).
Pourtant, la dauphine adolescente devait s'assimiler rapidement. L'impératrice, qui restait en correspondance constante avec Marie-Antoinette, attendait de tous ses enfants qu'ils travaillent à la promotion des intérêts des Habsbourg. Marie-Thérèse attendait des rapports sur les nominations ministérielles françaises et exhortait sa fille à influencer la politique étrangère de la France en faveur de l'Autriche. Cela s'avéra souvent difficile, surtout dans les situations où les intérêts autrichiens entraient en conflit avec ceux de la France, comme lors de la première partition de la Pologne en 1772 et de la guerre de succession de Bavière en 1778. L'omniprésence de Marie-Thérèse n'aida en rien la réputation de Marie-Antoinette, accusée d'être trop loyale envers son pays natal et souvent surnommée de manière désobligeante "l' Autrichienne".
Malgré tout cela, Marie-Antoinette fut en fait populaire pendant ses premières années en France. Jeune, belle et charmante, sa première visite officielle à Paris en 1773 fut un grand succès. La grâce qu'elle exerçait l'a fit aimer des dames de la cour, en particulier des tantes du dauphin, et elle fit des efforts pour se rapprocher de son mari, l'accompagnant dans ses chasses bien aimées. Mais elle avait toujours des rivales, notamment Madame Du Barry, la principale maîtresse royale de Louis XV, dont l'influence sur le roi vieillissant faisait d'elle, officieusement, la régente de France.
La rivalité commença lorsque la Du Barry provoqua le renvoi du duc de Choiseul, un architecte de l'alliance franco-autrichienne que Marie-Antoinette considérait comme un ami et un allié à la cour. Marie-Antoinette refusa ensuite de parler à la Du Barry, ce qui aurait pu provoquer un scandale si Marie-Thérèse n'avait pas ordonné à sa fille de lui parler à nouveau. Marie-Antoinette le fit à contrecœur. Le jour de l'an 1772, elle prononça une phrase peu inspirée à Madame Du Barry : "Il y a beaucoup de monde à Versailles aujourd'hui" (Fraser, 98). Ce n'était pas grand-chose, mais c'était suffisant pour éviter un scandale. Marie-Antoinette resta cependant hostile à Madame Du Barry, et la Du Barry sera exilé de la cour deux jours après l'ascension de Louis XVI.
Reine de France
Le 10 mai 1774, Louis XV mourut de la variole. À sa mort, Louis-Auguste, âgé de 19 ans, monta sur le trône en tant que Louis XVI, roi de France et de Navarre, avec Marie-Antoinette comme reine consort. Le couronnement eut lieu à Reims un peu plus d'un an plus tard.
Pourtant, au cœur des fastes du couronnement, il y avait un problème majeur avec le mariage du couple royal : Marie-Antoinette n'avait pas encore conçu d'enfant. En fait, en 1777, les sept années de mariage du couple royal n'avaient même pas encore été consommées. Vu que faire naître des héritiers était un rôle essentiel pour toute reine consort, plus Marie-Antoinette restait longtemps sans enfant, moins sa position était sûre. Les mariages des jeunes frères du roi, les comtes de Provence et d'Artois, menaçaient de saper son influence si leurs mariages produisaient des enfants avant elle, une crainte qui se réalisa avec la naissance du fils d'Artois en 1775. De toute évidence, le roi et la reine avaient besoin de conseils. Désireux de voir un héritier à moitié habsbourgeois sur le trône de France, le frère aîné de Marie-Antoinette, Joseph II, empereur du Saint Empire romain germanique (r. de 1765 à 1790), prit sur lui de sauver le mariage de sa sœur.
Joseph arriva en France incognito en avril 1777. Il rencontra le roi et la reine et leur demanda pourquoi le mariage n'avait pas été consommé. Bien que Louis XVI ait souffert, selon la rumeur, d'un phimosis, une affection qui aurait rendu l'acte sexuel douloureux, Joseph fut capable de discerner qu'il s'agissait plus probablement d'un problème d'apathie de Louis vis-à-vis de ses devoirs de mari. Dans une lettre à son frère Léopold, Joseph décrivit avec dérision l'étrange façon de faire l'amour de Louis : "Il introduit son membre, reste là sans bouger pendant environ deux minutes, se retire... et dit bonne nuit" (Fraser, 156). Joseph dut apprendre à son beau-frère la manière correcte de faire l'amour, car après son retour à Vienne, il reçut des lettres de Louis et de Marie-Antoinette le remerciant pour ses conseils et lui annonçant que la reine était enfin enceinte. Il semblait que tout ce que Joseph avait dit avait porté ses fruits, car désormais Louis cessa d'être "les deux tiers d'un mari" (Fraser, 157).
Marie-Antoinette aura quatre enfants. La naissance d'une fille, Marie-Thérèse, en 1778, sera suivie de la naissance tant attendue d'un dauphin, Louis-Joseph, en 1781, et d'un autre garçon, Louis-Charles, en 1785. Son dernier enfant, Sophie, vit le jour en 1786 et ne vivra que 11 mois ; un précédent inquiétant, car seul l'aîné des enfants de Marie-Antoinette vivra jusqu'à l'âge adulte. La reine était une mère aimante qui adorait chacun de ses enfants. Marie-Antoinette adopta aussi des enfants à plusieurs reprises.
La soudaine fertilité de la reine fut considérée comme suspecte par certains. Les pamphlets à scandale, qui attaquaient Marie-Antoinette depuis qu'elle était devenue reine, commencèrent à répandre des rumeurs selon lesquelles Louis XVI n'était pas le père des enfants royaux. Il était dangereux d'être accusé de cela dans un gouvernement qui tirait sa légitimité d'une lignée royale valide. Même si la reine aurait soi-disant entretenu une liaison avec le fringant soldat suédois Axel von Fersen (1755-1810) depuis 1783, nombre de ses biographes, dont Antonia Fraser, rejettent l'idée que les enfants de Marie-Antoinette aient été conçus par un autre que le roi.
Bien sûr, les ennemis de la monarchie, et ceux qui espéraient faire de l'argent avec les libelles pleins de ragots, ne se souciaient pas de la vérité. Parce qu'elle était étrangère et une femme de surcroît, Marie-Antoinette devint rapidement la cible privilégiée des rumeurs calomnieuses. On la compara à des femmes notoires de l'histoire, un pamphlet la qualifiant de "plus noire qu'Agrippine... plus lubrique que Messaline" (Furet, 258). Elle fut accusée de multiples actes de déviance sexuelle, allant de la tenue d'orgies dans les jardins de Versailles à l'engagement dans des romances lesbiennes cachées. Les libelles eux-mêmes étaient souvent pornographiques et comprenaient des images de Marie-Antoinette dans des situations obscènes. À l'exception de sa possible relation avec Fersen, ces récits de la promiscuité de Marie-Antoinette étaient des inventions pures et simples.
La reine fut également accusée d'être une dépensière insouciante. Elle était célèbre pour ses parties de cartes et de billard dans le huis clos du Petit Trianon, son palais personnel offert par Louis XVI en cadeau de mariage. Les jeux d'argent de Marie-Antoinette, combinés à ses dépenses en robes et meubles à la mode pour ses appartements royaux, suscitèrent la désapprobation de beaucoup, alors que le pays continuait à dévaler vers la faillite. Bien que la reine n'ait pas été la seule à dépenser sans compter dans la maison royale, elle fut toujours considérée comme un symbole des dépenses inconsidérées de la couronne, ce qui lui valut le surnom de "Madame Déficit". Pourtant, il est important de noter que Marie-Antoinette faisait fréquemment des dons à des œuvres de charité et s'engageait dans des actes de philanthropie.
L'affaire du collier de diamants, révélée en 1785, semble avoir été le dernier clou du cercueil de la réputation déjà chancelante de la reine. Bien qu'elle ait été une victime innocente dans cette affaire, dans laquelle des escrocs utilisèrent sa fausse signature pour obtenir un collier coûteux, Marie-Antoinette fut largement tenue responsable pour le scandale qui suivit. Ses dépenses continuèrent d'être scrutées et amplifiées, et toutes les tentatives pour redorer son image échouèrent. À la veille de la Révolution, la reine était tellement méprisée qu'elle cessa d'apparaître dans les manifestations publiques.
Chute de la monarchie
En 1788, la détérioration rapide de l'état des finances françaises obligea Louis XVI à prévoir une réunion des États généraux qui se tiendra l'année suivante. Dans l'espoir d'obtenir un soutien public indispensable avant la réunion, Marie-Antoinette orchestra la réintégration du populaire ministre des finances Jacques Necker (1732-1804). La nomination de Necker s'avéra être une victoire à court terme, puisqu'elle entraîna un regain d'approbation du gouvernement par l'opinion publique, ainsi qu'une hausse immédiate de la bourse. Cependant, il était bien trop tard pour regagner le soutien de l'opinion publique ; en tête du cortège des députés des États généraux le 4 mai 1789, Marie-Antoinette fut accueillie par un silence glacial de la part des mêmes badauds qui acclamèrent les champions populaires des roturiers qui lui emboitèrent le pas.
La reine était présente pour l'ouverture des États généraux, mais elle fut rapidement appelée à l'extérieur, car l'état de santé du dauphin malade s'aggrava. Le 4 juin, Louis-Joseph mourut de la tuberculose, à l'âge de 7 ans seulement. La mort de son deuxième enfant en deux ans (Sophie était morte en 1787) ne fit qu'ajouter à la douleur de Marie-Antoinette qui se mit à porter le deuil. Cependant, il semble que le pays n'y prêta guère attention, car tous les regards étaient tournés vers les États généraux où le tiers état forma une Assemblée nationale et réclama une nouvelle constitution.
Après la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, l'Assemblée adopta les décrets d'août, qui démantelaient le système féodal, et adopta la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Alors que l'Assemblée nationale démembrait l'Ancien Régime, décret après décret, Louis XVI s'obstinait à conserver son autorité royale. Marie-Antoinette, endurcie contre la Révolution et décrite par le comte de Mirabeau (1749-1791) comme "le seul homme" sur lequel le roi pouvait compter, restait inébranlable à ses côtés (Schama, 533).
Le 5 octobre 1789, la Marche des femmes sur Versailles fit déménager de force la famille royale au palais des Tuileries à Paris, où elle fut gardée sous la surveillance de la milice citoyenne connue sous le nom de Garde nationale, et de son commandant le marquis de Lafayette (1757-1834). Alors que l'Assemblée nationale s'efforçait de définir les termes d'une nouvelle monarchie constitutionnelle, l'influent Mirabeau plaida en faveur du roi et demanda le maintien d'une grande partie de l'autorité de Louis XVI. La mort de Mirabeau en avril 1791 laissa le roi exposé et sans ami à l'Assemblée. En juin de la même année, une tentative de la famille royale de s'échapper de Paris échoua, et le roi et la reine furent ramenés sous escorte de la Garde nationale. Connue sous le nom de fuite à Varennes, cette tentative ne fit qu'accroître la méfiance et le mépris du public à l'égard de Louis XVI et de son épouse, dont l'ambivalence à l'égard de la Révolution faisait croire à beaucoup qu'elle souhaitait se baigner dans le sang des Français.
Après Varennes, la situation ne fit qu'empirer pour la famille de Marie-Antoinette qui fit l'objet d'une surveillance accrue. La déclaration de Pillnitz, signée par le frère de Marie-Antoinette, Léopold II, empereur du Saint Empire romain germanique (r. de 1790 à 1792) et le roi Frédéric-Guillaume de Prusse, menaça la France d'une invasion en cas d'atteinte à la famille royale. En avril 1792, la France déclara officiellement la guerre à l'Autriche, guerre à laquelle se joignit la Prusse en tant qu'alliée de l'Autriche, ce qui déclencha les guerres révolutionnaires françaises (1792-1802). Espérant être sauvée par les forces austro-prussiennes, Marie-Antoinette divulgua des secrets militaires français dans ses lettres à Fersen et à son ami le comte Mercy-Argenteau.
En juillet 1792, l'Autriche et la Prusse publièrent le Manifeste de Brunswick, qui promit la destruction totale de Paris si quelque chose devait arriver à la famille royale. En réponse directe, une foule prit d'assaut le palais des Tuileries le 10 août. Alors que la famille royale se cachait, la foule massacra les gardes suisses. Trois jours plus tard, la famille royale fut emprisonnée dans la Tour du Temple.
Un peu plus d'un mois plus tard, la victoire éclatante de l'armée révolutionnaire française sur la Prusse à la bataille de Valmy enhardit la Convention nationale à abolir la monarchie et à proclamer la première République française. Désormais connu sous le simple nom de citoyen Louis Capet, le mari de Marie-Antoinette fut accusé de trahison envers la République et jugé en décembre. Il fut condamné à mort et guillotiné le 21 janvier 1793.
Exécution et héritage
Après la mort de son mari, l'ancienne reine fut accablée par le chagrin. Désormais surnommée "la veuve Capet", Marie-Antoinette ne pouvait même pas se résoudre à sortir dans les jardins pour prendre l'air, car elle aurait dû passer devant la chambre vide du roi. Comme son fils survivant fut reconnu par les émigrés royalistes comme Louis XVII, roi légitime de France, Marie-Antoinette fut séparée de lui le 3 juillet 1793. Les commissaires qui vinrent le chercher donnèrent l'excuse infondée d'un complot visant à enlever le garçon. Pendant une heure, Marie-Antoinette refusa de quitter son fils, même si sa vie était menacée. Ce n'est qu'après que sa fille ait été menacée de mort qu'elle céda.
Dans les mois qui suivirent l'exécution de Louis XVI, le sort de Marie-Antoinette demeura incertain. Certains soutenaient qu'elle devrait rester otage, ou peut-être être utilisée dans un échange de prisonniers, mais la montée des Jacobins radicaux et le règne du tristement célèbre Comité de salut public scellèrent son destin. Après l'échec du complot de l'œillet pour la libérer de prison, la veuve Capet fut jugée par le Tribunal révolutionnaire le 14 octobre, accusée de divers crimes dont celui de haute trahison. Reconnue coupable, elle fut condamnée à mort et guillotinée le 16 octobre 1793. Ses derniers mots, après avoir accidentellement marché sur le pied de son bourreau, furent "Monsieur, je vous demande excuse, je ne l'ai pas fait exprès." (Fraser, 440).
L'héritage de Marie-Antoinette est celui d'une figure tragique, victime de son époque et des circonstances. Les mensonges répandus à son sujet suffirent à ternir sa réputation au point que certaines rumeurs persistent (par exemple, il n'existe aucune preuve qu'elle ait jamais dit " S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche ! ", bien que cette citation lui soit encore largement attribuée). Bouc émissaire de tous les maux de la monarchie française, beaucoup ont considéré sa mort comme nécessaire à la progression de la Révolution. Malgré cela, sa légende perdure et l'histoire de Marie-Antoinette, avec sa fin tragique, continue de fasciner aujourd'hui.