Dynastie des Argéades

Définition

Athanasios Fountoukis
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 26 avril 2022
Disponible dans ces autres langues: anglais, grec
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Alexander Sarcophagus (detail) (by Carole Raddato, CC BY-SA)
Sarcophage d'Alexandre (détail)
Carole Raddato (CC BY-SA)

La dynastie des Argéades, ancienne maison macédonienne d'origine grecque dorienne, régna du 7e siècle à 310 avant notre ère. Le fondateur mythologique de la dynastie était le roi Caranus (alias Caranos), mais c'est sous Philippe II de Macédoine (382-226 avant J.-C.) que les territoires macédoniens s'agrandirent considérablement. Le fils de Philippe, Alexandre le Grand (356-323 avant J.-C.), ira ensuite beaucoup plus loin, conquérant finalement la Perse et atteignant l'Inde.

La fondation de la dynastie

Le territoire de l'ancienne Macédoine connut l'aube de l'un des tout premiers empires du monde. Selon les poèmes homériques, en tant que "no man's land", la région se caractérisait par ses forêts vastes et denses qui fournissaient du matériel à la très réputée flotte navale athénienne. Selon les sources littéraires de l'époque, l'empire macédonien reliait le centre du monde connu à l'Orient, vaste, étranger et "exotique". Les principaux protagonistes de l'empire furent Philippe II et son fils Alexandre le Grand, les derniers rois de la dynastie des Argéades. Bien que l'on puisse éprouver une certaine admiration pour les réalisations des Macédoniens, les témoignages littéraires, comme celui de l'orateur athénien Démosthène (384-322 avant J.-C.), attestent d'une certaine rancœur à leur égard. Les Athéniens "civilisés", connus pour leur sentiment de supériorité culturelle, n'hésitaient pas à diminuer publiquement la valeur de leurs voisins du nord.

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Caranus dut suivre des chèvres pour trouver le lieu exact de la fondation de sa colonie.

Le nom Argéades n'est pas mentionné par Thucydide (c. 460/455 - 399/398 avant J.-C.) ou Hérodote (vers 484 - 425/413 avant J.-C.), les auteurs qui fournissent la plupart de nos informations sur le monde antique et archaïque, mais ils préfèrent un autre nom, les Téménides. Néanmoins, la mention la plus ancienne est citée par des historiens ultérieurs tels que Strabon (64/63 av. J.-C. à 24 de notre ère), Appien (95-165 de notre ère) et Pausanias (110-180 de notre ère). L'historien latin Justin (ses dates sont incertaines) dans son Abrégé des histoires philippines et l'historien béotien Plutarque (46-119 de notre ère) identifient Caranus comme le fondateur de la dynastie macédonienne apparemment pas si célèbre que cela à l'époque. Il est révélé que l'oracle de Delphes ordonna à Caranus de se rendre en Imathie avec ses compagnons grecs et fonder Aigai, en tant que ktistes, ce qui signifie "bâtisseurs". Selon l'histoire, Caranus dut suivre des chèvres pour trouver le lieu exact de la fondation de sa colonie. De plus, selon Justin, Perdiccas est considéré comme un héritier direct de Caranus.

Map of the Expansion of Macedon
Carte de l'expansion de la Macédoine
Megistias (CC BY-SA)

En revanche, Hérodote affirme que l'origine de la dynastie se trouve en Perdiccas d'Argos, un descendant des Téménides d'Argos, dont la lignée menait à Hercule, mais comme il l'avoue ailleurs, les Macédoniens eux-mêmes partageaient cette opinion. Il est donc possible que l'historien grec ait vraisemblablement transmis la tradition orale locale. Il est important de souligner que l'établissement de liens généalogiques complexes et mythologiques facilitait certainement le contact avec le monde extérieur. Invoquer l'ascendance grecque pouvait également être attrayant pour établir des relations en interagissant avec le réseau hellénique plus large.

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Même si les informations sur les Argéades sont maigres, les fouilles de Vergina, un village de la Grèce actuelle, ont mis au jour une forte hausse de nouvelles coutumes funéraires ainsi que la crémation des corps que l'on peut dater approximativement du milieu du VIe siècle avant notre ère. Les preuves archéologiques permettent donc d'identifier une date possible pour le début de la royauté macédonienne car les découvertes indiquent les sépultures de résidents remarquables, très probablement les rois argéades.

Les rois argéades de Macédoine étaient :

  • Caranus
  • Perdiccas I
  • Argaios I
  • Philippe I
  • Aéropos I
  • Alcétas
  • Amyntas I (c. -497)
  • Alexandre Ier (c. 497-454)
  • Perdiccas II (c. 454-413)
  • Archélaos (413-399)
  • Oreste (399-396)
  • Aréopos II (396-393)
  • Pausanias (vers 393)
  • Amyntas II le Petit (vers 393)
  • Amyntas III (vers 392-370)
  • Argaios II (vers 390)
  • Alexandre II (370-368)
  • Ptolémée d'Aloros (c. 368-365)
  • Perdiccas III (vers 365-359)
  • Philippe II (359-336)
  • Alexandre III le Grand (336-323)
  • Philippe III Arrhidée (323-317)
  • Alexandre IV (323-310)

Gold Myrtle Wreath
Couronne de myrte dorée
Carole Raddato (CC BY-SA)

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La relation entre Macédoine et royauté était étroitement liée. Leur affiliation est apparente depuis le 7ème siècle av. J.-C. jusqu'à la subordination aux Romains en 167 av. J-C. L'incertitude des sources littéraires renforce le manque d'information au sujet de la relation entre le basileus, le roi, et ses sujets, néanmoins une hypothèse peut être formée. Les sources littéraires d'Hérodote, Thucydide, Diodore et Justin font quelques références aux corps des hetairoi, les compagnons, des somatophylakes, les gardes du corps, et des basilikoi paides, les pages royaux. Les spécialistes modernes débattent de deux théories. D'une part, certains soutiennent que le roi dirigeait le royaume par le biais de certaines lois et traditions conventionnelles qui accordaient des droits coutumiers à divers corps. D'autre part, d'autres experts soutiennent que le roi gouvernait à sa guise, sans être guidé par quelque loi constitutionnelle que ce soit, mais en appliquant ses idées selon son propre jugement. L'hypothèse la plus logique pourrait se situer au milieu. Le basileus devait probablement avoir des lois coutumières mélangées à des éléments religieux qu'il devait suivre. Cela ne signifie pas pour autant qu'il ne forçait pas sa volonté lorsque cela semblait nécessaire. Comme le roi représentait le point culminant de la hiérarchie, personne ne pouvait probablement forcer le roi de Macédoine à agir contre son gré.

Selon Thucydide, Perdiccas occupa des territoires dans la grande région de la Macédoine et déplaça ses habitants.

Comme les sources littéraires attestent d'une remarquable continuité de la dynastie des Argéades, nous pouvons supposer que le titre était héréditaire. Il est impossible de savoir s'il existait une lignée "claire", chaque roi devait appartenir à la famille élargie de chaque roi. Pour être déclaré roi, chaque roi devait obtenir l'approbation de l'armée qui faisait s'entrechoquer les lances sur les boucliers. Il est certain que chaque premier roi d'une lignée dut être accepté par l'armée, probablement par la preuve de son efficacité militaire.

Alexandre Ier

Le plus ancien roi dont nous ayons la trace littéraire est l'emblématique Alexandre Ier, le fils de Perdiccas.

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La région qu'on appelle aujourd'hui la Macédoine Maritime avait été conquise d'abord par Alexandros, père de Perdiccas, et par ses aïeux, descendants de Téménos et venus d'Argos. Ils établirent leur domination en défaisant et en chassant de la Piérie ses habitants qui allèrent s'établir au pied du Pangaeon, de l'autre côté du Strymon, à Phagrès et dans d'autres places... Ils s'approprièrent également, sur les gens de Paeonie, le long du fleuve Axios, une étroite bande de terre qui s'étend des montagnes jusqu'à Pella et jusqu'à la mer. Ils occupent de l'autre côté de l'Axios jusqu'au Strymon la contrée appelée la Mygdonie, d'où ils chassèrent les Edoniens... Le tout forme la Macédoine dont le roi était Perdiccas, fils d'Alexandros, lors de la marche en avant de Sitalcès.

(Thucydide, 2.99)

Family Tree of the Royal Dynasty of Macedon in the 4th Century BCE
Arbre généalogique de la dynastie royale de Macédoine au 4ème siècle av. J.C.
David Grant (Copyright)

Selon Thucydide, Perdiccas, fils de l'Argien Caranus, joua un rôle dans la conquête de la grande région de la Macédoine en occupant des territoires et en relocalisant ses habitants. Bien que la relocalisation puisse être une interprétation naïve : les conquérants massacrèrent et exploitèrent la population locale en la vendant et en la transformant en esclaves, en parallèle ils acceptèrent l'allégeance d'autres tribus. L'ensemble du processus de "conquête par la lance" des terres s'enracina de manière exponentielle dans la mentalité macédonienne du droit de régner. De toute évidence, pendant près de 200 ans, jusqu'à Philippe II, la lutte territoriale macédonienne se déroula entre les grandes régions de Macédoine.

Le long règne d'Alexandre Ier coexista avec la domination perse de l'empire achaménide en Asie mineure, et son rôle se caractérisa par une position plus soumise par rapport à Athènes, Sparte, Thèbes et d'autres. Néanmoins, la Macédoine eut une fonction déterminante dans les événements sanguinaires des guerres perses. Au cours de la révolte ionienne en 499 avant J.-C. de diverses villes d'Asie Mineure, qui étaient soutenues indirectement par Athènes, Alexandre, même dans ses efforts pour échapper à la domination perse, finit par être un protecteur de l'empire de l'Est. Hérodote décrivit Alexandre comme strategos et basileus tout en l'incluant comme sujet perse.

Bien qu'Hérodote ait témoigné de la participation de troupes macédoniennes parmi les forces perses, peut-être lorsqu'Alexandre accompagna le roi perse lors de son invasion de la Grèce, sa loyauté doit être mise en doute. Selon le philosophe athénien Speusippe (408 - 339/8 av. J.-C.), qui hérita de l'Académie de Platon, Alexandre fut considéré comme le sauveur des forces grecques en raison de sa provocation à leur égard, de ne pas défendre leur position dans la vallée de Tempe en Thessalie comme ils l'avaient initialement prévu. Le savant athénien avait dû imaginer l'armée massive de l'empire "barbare" envahissant les cités-États grecques. Par ailleurs, le témoignage le plus précieux nous vient encore de l'historien d'Halicarnasse, qui mentionne l'envoi par Alexandre d'émissaires se présentant au front perse pour sauver le sort des cités béotiennes. De plus, Hérodote voulut faire l'éloge des Athéniens en rapportant que Mardonios, un général perse, voulait faire passer les Athéniens de son côté en leur offrant le pardon du Grand Roi. Alexandre les aurait encouragés à accepter cette offre et dissuadés de poursuivre la guerre contre les Perses. L'historien voulait ainsi transmettre le sentiment de fierté comme faisant partie de la mentalité grecque en soulignant leur forte désapprobation. On peut visualiser une image potentielle que les Athéniens ou uniquement Hérodote avaient créée envers les Macédoniens. Ils construisirent une vision selon laquelle ils étaient ceux qui ne combattaient pas et souhaitaient l'unité au lieu de la résistance entre les deux cultures opposées. La preuve de l'allégeance d'Alexandre reste ambigue car l'historien témoigne également des coulisses de la révélation par le roi macédonien des plans de Mardonios, le général de Darius, pour une attaque inattendue. Ce récit, entouré d'un intense scepticisme, nous apprend qu'à ce moment-là, Alexandre cherchait à s'émanciper de la tutelle perse.

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Greek Phalanx
Phalange grecque
CA (Copyright)

Le narrateur de l'histoire des Argéades attribue la prospérité du royaume macédonien à son accès aux mines d'argent du Mont Athos. La montagne, qui appartient aujourd'hui à la communauté monastique faisant partie du patriarcat œcuménique de Constantinople, permit au roi de frapper ses pièces d'argent vers 475 avant notre ère, une fois l'empire achéménide chassé. Après la fameuse Pentékontétie, prélude à la guerre du Péloponnèse, la Macédoine garda une position neutre vis-à-vis d'Athènes. Même lorsque le général athénien exilé Thémistocle, l'un des protagonistes de la bataille navale de Salamine, chercha refuge dans le royaume d'Alexandre, il se rendit ensuite en Perse.

Alexandre Ier est connu dans les livres d'histoire sous le nom d'Alexandre Philhellène. Ce surnom lui fut probablement attribué de nombreuses années après sa mort. Ce nom apparaît pour la première fois dans Dion Chrysostome qui l'utilisa au deuxième siècle avant Jésus-Christ. L'image d'Alexandre Ier en tant que bienfaiteur de la Grèce qui s'imposa dans la rhétorique du IVe siècle a pu avoir un impact considérable sur le choix du titre élogieux donné à l'ancêtre de Philippe II pour son attitude envers la cause grecque. La crainte du retour des Perses et la pression exercée par la confédération navale athénienne nouvellement formée, la Ligue délienne, purent entraîner un phénomène dans lequel les communautés locales voisines du royaume d'Alexandre Ier trouvèrent un intérêt à accepter son leadership et à s'identifier comme Macédoniens, renforçant ainsi sa domination sur la région. Les circonstances de la mort d'Alexandre sont débattues par les spécialistes, mais elle se produisit probablement vers 454 avant notre ère.

Perdiccas II

L'expansion de l'impérialisme athénien provoqua de l'agitation dans les territoires du royaume, surtout lorsque les Athéniens rusés profitèrent de la mort d'Alexandre I et étendirent leur domination par une politique coloniale agressive et une alliance diplomatique féroce avec les voisins orientaux de la Macédoine. En conséquence, une importante colonie fut fondée en 437 avant J.-C., Amphipolis, à une position géographique et économique charnière, préludant à la naissance de l'Empire macédonien. La croissance athénienne causa probablement des pertes territoriales macédoniennes car les dirigeants locaux durent exprimer fortement leur mécontentement face à ces événements. Pendant la guerre du Péloponnèse, entre les années 424 et 422 avant notre ère, le célèbre général spartiate Brasidas mena une expédition qui aboutit à l'alliance de Sparte avec les villes locales, dont Amphipolis. Même si les Macédoniens ne participèrent pas activement à la guerre, ils approuvèrent les entreprises anti-Athéniennes dans le nord, tout en poursuivant l'approvisionnement en bois de la cité de Thésée, le fondateur mythique d'Athènes. Les seules actions militaires entreprises par Perdiccas II concernaient des questions territoriales intérieures sur des ethnies locales comme les Lynkestiens - de nos jours, la tribu doit être située autour de la ville de Bitola en Macédoine du Nord. Il faut noter que les capacités de Perdiccas II étaient limitées et que sa neutralité s'avéra précieuse à ce moment-là. Perdiccas réussit à maintenir le royaume de Macédoine en état de marche pendant l'une des plus grandes disputes qui ont sculpté l'histoire du monde grec classique.

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Philip II of Macedon
Philippe II de Macédoine
Fotogeniss (CC BY-SA)

L'apogée de la dynastie

Le successeur de Perdiccas II, Archélaos, régna pendant près de 14 ans, soit presque le double des sept années environ pendant lesquelles Perdiccas II régna sur la Macédoine. Entre les deux rois, huit Argéades régnèrent pendant 40 ans, chacun pendant quelques années. Puis vint Philippe II en 359 avant J.-C. qui apporta une nouvelle grandeur au royaume macédonien. Pendant cette période agitée, le royaume interagit avec diverses cités mais connut des problèmes de gouvernance interne. Les tribus illyriennes du nord, connues pour leurs incessants raids, ravagèrent les plaines macédoniennes intensifiant, encore plus, la lutte pour la survie du royaume. Ces menaces donnèrent lieu à de sombres épisodes politiques et militaires tels qu'Amyntas III fuyant le royaume face à une invasion illyrienne ou son fils tué au combat contre ces mêmes tribus.

Néanmoins, outre les attributs de l'armée, les Macédoniens étaient connus pour la finesse de leurs diplomates qui avaient été élevés dans une région aux infrastructures bien établies à Pella et à Dion, les principaux centres du royaume. Malgré les améliorations apportées aux constructions défensives et aux réseaux commerciaux, l'armée s'avéra leur talon d'Achille. Comme tout autre personnage important de l'histoire mondiale, Philippe II se basa sur ce royaume pour construire les racines de ce qui ferait la réputation de l'Empire macédonien : l'unification de trois continents : l'Afrique, l'Asie et l'Europe. Il fut le coordinateur de l'illustre héritage macédonien. Il réussit à rassembler les ressources territoriales éparses et à administrer la population du royaume élargi. Ses compétences diplomatiques, associées à son dynamisme martial, furent les outils de l'établissement du royaume compétitif de Pella. Cependant, le meurtre de Philippe en 336 avant J.-C. déclencha la colère de son fils contre la Perse qu'il désirait tant.

Alexander the Great, Bronze Head
Alexandre le Grand, tête en bronze
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

La dynastie des Argéades atteignit son apogée lors de la conquête par Alexandre le Grand du monde oriental peu connu. Il devint "grand" après la campagne réussie contre Darius III (336-330 avant J.-C.) lorsqu'en 334 avant J.-C. il envahit l'empire achéménide. Il commença par les villes de Sardes et d'Ephèse. Un an plus tard, Alexandre fut victorieux à la bataille d'Issos ce qui permit à ses forces de s'enfoncer davantage dans le continent asiatique. Après le saccage des villes phéniciennes de Tyr, Sion et Baalbek, en 331 avant Jésus-Christ, le royaume d'Égypte se soumit à son empire naissant. L'ambitieux roi macédonien triompha rapidement de Darius à Gaugamèles la même année, le forçant à fuir. La retraite du souverain perse permit à Alexandre de s'emparer de Babylone et de Suse, le cœur même de l'empire d'Orient. En 330 av. J.-C., le fils de Philippe marcha rapidement sur Persépolis, portant un coup fatal au dernier défenseur de l'empire achéménide, Ariobarzane (386-330 avant J.-C.). Alexandre réduisit en cendres la grande cité perse. L'historien Diodore de Sicile (90-30 avant J.-C.) encouragera la poursuite des interminables ravages de la guerre en les justifiant comme des contre-mesures au sac de l'Acropole athénienne par Xerxès en 480 avant J.-C..

En 330 av. J.-C., l'assassinat de Darius III par ses hommes autorisa Alexandre à se déclarer roi d'Asie, région qui constituait désormais le noyau de son empire. Le succès de la campagne perse renforça certainement l'arrogance du roi macédonien, ce qui l'amena à marcher plus loin vers l'est. Il ne perdit pas de temps et, entre 330 et 327 avant J.-C., il avança contre les Scythes et les habitants de Bactriane et de Sogdiane qui se plièrent à sa volonté. Même si Alexandre était un conquérant, il était respecté en raison des nombreuses villes qu'il avait fondées. Les villes nouvellement fondées servaient de stations de redistribution de l'approvisionnement pour les campagnes militaires ainsi que de centres pour le placement des vétérans macédoniens. En outre, au cours de l'année suivante, Alexandre soumit plusieurs groupes de population en Inde ; il vainquit Pôros des Paurava à la bataille de l'Hydaspe. Enfin, en 323 avant Jésus-Christ, Alexandre, après avoir enduré les douleurs d'une fièvre de dix jours, mourut dans son palais de Babylone.

Le déclin de la dynastie

Après la mort d'Alexandre en 323 avant J.-C., Cassandre, roi de Macédoine de 305 avant J.-C. à 297 avant J.-C., mit fin à la dynastie des Argéades en faisant assassiner Philippe III Arrhidée, le fils de Philippe II, ainsi qu'Alexandre IV (le fils de Roxane et d'Alexandre le Grand), en 317 et 310 avant J.-C. Les actions de Cassandre étaient fondées sur son intérêt pour la lutte pour le pouvoir dans les infâmes guerres des Diadoques, les successeurs d'Alexandre III. La contribution la plus importante de Cassandre fut sans doute la fondation de Thessalonique. La colonie était le résultat de la fusion des communautés locales et reçu le nom - la victoire de la Thessalie - de sa femme, la fille de Philippe II, qui la nomma ainsi en l'honneur sa grande victoire en Thessalie contre les Phocéens. La ville prospéra à travers les âges et, aujourd'hui, elle se fait l'écho du passé significatif d'une pléthore de civilisations et de cultures à travers ses nombreux vestiges archéologiques et architecturaux.

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Questions & Réponses

Qui fut le fondateur des Argéades?

L'historien latin Justin dans ses Histoires philippines et l'historien béotien Plutarque identifient Caranus comme le fondateur de la dynastie macédonienne.

Quelle était la dynastie d'Alexandre le Grand ?

Alexandre le Grand était un descendant de la dynastie des Argéades.

Qui fut le dernier roi de la dynastie des Argéades?

Le dernier roi argéade fut Alexandre IV, fils de Roxane et d'Alexandre le Grand, qui fut assassiné en 310 avant Jésus-Christ.

Qui sont les rois argéades les plus connus ?

Les rois argéades les plus connus sont Alexandre III (Alexandre le Grand) et son père, Philippe II de Macédoine.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Athanasios Fountoukis
A historian, who acquired a BA degree in History and Ethnology in Greece, and an MA degree in Ancient History in the Netherlands. He is fascinated by the ancient history of maritime and nomadic cultures.

Citer cette ressource

Style APA

Fountoukis, A. (2022, avril 26). Dynastie des Argéades [Argead Dynasty]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-20722/dynastie-des-argeades/

Style Chicago

Fountoukis, Athanasios. "Dynastie des Argéades." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le avril 26, 2022. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-20722/dynastie-des-argeades/.

Style MLA

Fountoukis, Athanasios. "Dynastie des Argéades." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 26 avril 2022. Web. 20 nov. 2024.

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