Catherine de Médicis

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Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 22 juin 2022
Disponible dans ces autres langues: anglais, polonais, espagnol
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Portrait of Catherine de' Medici (by Germain Le Mannier, Public Domain)
Portrait de Catherine de Médicis
Germain Le Mannier (Public Domain)

Catherine de Médicis (1519-1589) fut reine de France, mère de trois rois et de deux reines et, entre 1559 et 1576 environ, la femme la plus puissante de France et, peut-être, de toute l'Europe. Elle fut la force derrière le trône de France pendant près de 20 ans, préservant la monarchie à travers le chaos des guerres de religion françaises et les intrigues politiques.

Ses parents moururent peu après sa naissance et les dix premières années de son mariage avec le roi Henri II de France (r. de 1547 à 1559) furent difficiles en raison de son apparente infertilité et de la préférence évidente de son mari pour sa maîtresse, Diane de Poitiers (1500-1566). En 1544, elle donna naissance à son premier fils, François II de France (alias François II, r. de 1559 à 1560) et aura en tout dix enfants, dont Elisabeth de Valois, reine d'Espagne (1545-1568), Charles IX de France (r. de 1560 à 1574), Henri III de France (r. de 1574 à 1589), Marguerite de Valois, reine de France (1553-1615), Claude de France, duchesse de Lorraine (1547-1575), et François, duc d'Anjou (1555-1584).

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Lorsque son mari mourut en 1559, Catherine put enfin affirmer le contrôle sur sa vie grâce à ses fils. Elle éleva Marie, Reine d'Écosse (1542-1587) à la cour de France et arrangea le mariage de Marie et de son fils François II avec la mère de Marie, Marie de Guise (1515-1560). En tant que régente, elle négocia prudemment avec la puissante famille de Guise, notamment les frères François, duc de Guise (1519-1563) et Charles, cardinal de Lorraine (1524-1574) qui cherchaient à gouverner par l'intermédiaire de son fils.

Tout au long des guerres de religion françaises (1562-1598), elle fit de son mieux pour maintenir l'ordre au milieu de l'agitation sociale et de la violence causées par la Réforme protestante et, dans un premier temps, tenta de réconcilier les factions opposées - allant jusqu'à organiser le mariage de sa fille catholique Marguerite avec le prince protestant Henri de Navarre (futur roi Henri IV de France, 1553-1610) dans l'espoir d'instaurer la paix - mais elle échoua lamentablement lorsqu'elle soutint le massacre de la Saint-Barthélemy en août 1572.

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Son héritage continue de faire l'objet de débats car elle est souvent décrite soit comme la "reine noire" intrigante dont les politiques incarnaient les moyens et les fins politiques de Machiavel et qui s'était plongée dans l'occultisme de l'époque, soit comme une noble monarque qui fit de son mieux pour la France pendant l'une de ses périodes les plus sombres.

Enfance et mariage

Catherine vit le jour le 13 avril 1519 à Florence (Italie actuelle) de Laurent II de Médicis, Duc d'Urbino (1492-1519, pas le célèbre Laurent de Médicis connu sous le nom de "Le Magnifique") et Madeleine de La Tour d'Auvergne (1498-1519), une parente de François Ier de France (r. de 1515 à 1547). On dit que les parents de Catherine furent ravis de sa naissance et accueillirent leur fille chaleureusement, mais tous deux moururent dans le mois qui suivit, son père de syphilis et sa mère de la même maladie ou de la peste. Catherine fut recueillie par sa grand-mère paternelle, qui mourut peu après, et fut ensuite prise en charge par sa tante, Clarice de Médicis. Lorsque son parent Jules de Médicis fut élu pape et devint Clément VII en 1523, il fit installer Catherine au Palazzo Medici Riccardi, le palais de la riche famille Médicis qui avait prospéré comme banquiers.

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Catherine passa trois ans dans des couvents, sa vie étant menacée à cause de son nom de famille, jusqu'à ce que Clément VII n'arrange son mariage.

La richesse de la famille Médicis leur permit d'accéder au pouvoir politique à Florence, mais ils n'étaient pas considérés comme des égaux par l'aristocratie. En 1527, ils furent évincés et Catherine passa trois ans dans des couvents, sa vie étant parfois menacée à cause de son nom de famille, jusqu'à ce que Clément VII ne l'appelle à Rome en 1530 pour arranger son mariage. François Ier de France offrit son fils, Henri, en 1533, et Clément VII y vit l'opportunité pour un Médicis de s'élever dans l'aristocratie, et il accepta. Le couple se maria en octobre de la même année.

Bien qu'il ait joué le rôle du marié que l'on attendait de lui lors du mariage et de la nuit de noces, Henri n'avait aucun intérêt pour Catherine et passait la plupart de ses nuits avec ses maîtresses et, finalement (ou dès le début, selon certaines sources), avec Diane de Poitiers. Diane était tout ce que Catherine n'était pas : elle était extrêmement sûre d'elle, belle, aristocrate, et ses parents avaient encouragé ses intérêts sportifs et son éducation dans un large éventail de sujets, y compris l'architecture et le droit. Elle était également riche de manière indépendante puisque, après la mort de son mari, elle avait fait usage de ses compétences juridiques pour conserver ses biens sans avoir à recourir à un consort-superviseur masculin.

Catherine n'était reine que de nom. Elle n'avait aucun pouvoir politique et aucune influence sur le roi ou la cour. Les courtisans se méfiaient d'elle en tant qu'étrangère et l'évitaient en tant que roturière. Pour compliquer encore sa situation, elle semblait incapable de concevoir. En 1536, le frère aîné d'Henri, François, mourut de fièvre et Henri devint l'héritier du trône. Il était maintenant plus important que jamais que Catherine donne un enfant à Henri, et elle adopta donc des remèdes populaires pour augmenter la fertilité, comme placer de la bouse de vache sur son vagin et boire de l'urine animale. Elle consulta des astrologues et des guérisseurs populaires et, plus tard, le médecin et devin Nostradamus (alias Michel de Nostredame 1503-1566), qu'elle éleva au rang de médecin en chef de Charles IX.

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Henry II of France
Henri II de France
Workshop of François Clouet (Public Domain)

Son association avec l'astrologie - que l'Église condamnait - ainsi qu'avec les remèdes populaires, Nostradamus et d'autres comme lui est à l'origine de l'affirmation ultérieure selon laquelle elle était impliquée dans des pratiques occultes. Cependant, à la même époque, elle était également soupçonnée d'être une sorcière en raison de son incapacité à concevoir. La fonction propre d'une femme était de porter des enfants, et celles qui ne pouvaient pas concevoir étaient susceptibles de susciter des soupçons de sorcellerie, car les sorcières étaient considérées comme étant de connivence avec le diable qui ne pouvait pas générer la vie, et étaient donc infertiles. Catherine ne fut jamais accusée de sorcellerie, mais la noblesse suggéra au roi de divorcer.

Pendant ce temps, Henri passait ses nuits avec Diane. Diane avait été la dame d'honneur de la reine Claude de France, la mère d'Henri, qui mourut alors qu'il était jeune, et il semble qu'elle ait été perçue par lui comme une figure maternelle dès son plus jeune âge. En tant qu'amante, elle était la femme la plus puissante de France, mais elle encouragea sa relation avec Catherine et, surtout, fit en sorte qu'il passe plus de temps dans la chambre de Catherine que dans la sienne pour produire un héritier au trône. Catherine donna naissance à son premier fils, François II, en 1544 et, par la suite, ne trouva aucune difficulté à concevoir d'autres enfants, donnant finalement naissance à dix enfants, dont sept atteignirent l'âge adulte..

La reine Catherine et les Guise

En 1559, dans le cadre du traité mettant fin au conflit entre la France et le Saint Empire romain germanique, Henri II maria sa fille Elisabeth de Valois au roi Philippe II d'Espagne. La célébration du mariage comprenait des tournois de joutes, un sport dans lequel Henri II était particulièrement doué et dont il était fier. Lorsqu'il fut battu par son adversaire, Gabriel, comte de Montgomery, il demanda une revanche au cours de laquelle la lance de Montgomery se brisa contre le casque d'Henri II, envoyant des éclats de bois dans son œil et son front. Le bois pénétra dans son cerveau, et il vécut un peu plus de deux semaines avant de succomber à sa blessure, le 10 juillet. Pendant tout ce temps, Catherine resta à ses côtés, et bien qu'il appellait Diane de Poitiers, elle lui refusa l'entrée de la chambre. Après la mort d'Henri, Catherine s'habilla en noir - comme le voulait la coutume pour les veuves qui pouvaient porter du blanc ou du noir - et fit de la lance brisée son symbole.

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Catherine de' Medici and Her Children
Catherine de Médicis et ses enfants
Workshop of François Clouet (Public Domain)

François II fut couronné roi à l'âge de 15 ans et pouvait légalement gouverner seul, mais il se plia à l'autorité de sa mère et émit des décrets conjointement. Dès qu'elle le put, Catherine expulsa Diane de Poitiers du château de Chenonceau et lui reprit les joyaux de la couronne.

Elle s'affirma comme le pouvoir derrière François II, mais les frères Guise avaient leurs propres objectifs et ils isolèrent rapidement François II des conseillers les plus fiables de la couronne, y compris Louis de Bourbon, Prince de Condé (1530-1569) et le puissant Gaspard II de Coligny, Amiral de France (1519-1572). Catherine reconnut la menace que représentaient les Guise et les invita, de façon très diplomatique, à instruire et conseiller son fils, se faisant ainsi plus discrète mais conservant son influence sur le roi.

La conjuration d'Amboise et la guerre

Louis de Bourbon et l'amiral Coligny se déclarèrent tous deux pour la cause protestante, tandis que Catherine et les frères Guise étaient de fervents catholiques. Les tensions entre la secte protestante calviniste et les catholiques s'étaient accrues depuis 1534 et s'accentuèrent après la mort d'Henri II et la tentative de la faction catholique de contrôler François II par l'intermédiaire des frères de Guise. En 1560, un groupe de protestants, dont Louis de Bourbon, projeta d'enlever François II pour le soustraire à l'influence des Guise, mais le complot (connu sous le nom de conjuration d'Amboise) fut découvert, et les participants furent emprisonnés ou exécutés.

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Jeanne d'Albret (1528-1572), reine de Navarre, avait proscrit le catholicisme dans son royaume la même année, se prononçant publiquement pour le calvinisme, et Catherine répondit, en partie, en nommant le mari catholique de d'Albret, Antoine de Bourbon (1518-1562, frère de Louis de Bourbon), lieutenant général de France. Certains spécialistes pensent que cet acte avait pour but de creuser un fossé entre Antoine et son épouse protestante en rendant Antoine responsable de la suppression de l'hérésie protestante. Les tensions à travers le pays se poursuivirent jusqu'en 1562, lorsque François, duc de Guise, massacra les membres d'une congrégation protestante lors du massacre de Vassy, déclenchant ainsi les guerres de religion françaises.

Catherine échangea la vie de Louis de Bourbon contre la renonciation d'Antoine à sa prétention de régent et put ainsi maintenir sa position.

François II mourut en 1560 d'une otite, et Charles IX devint roi à l'âge de neuf ans. La famille Bourbon pouvait prétendre au trône si les Valois n'étaient pas en mesure de fournir un roi d'âge mûr, et Antoine de Bourbon aurait donc dû assumer le rôle de régent de Charles IX, mais son frère avait été arrêté après la conjuration d'Amboise et condamné à être exécuté. Catherine échangea la vie de Louis de Bourbon contre la renonciation d'Antoine à sa prétention de régent et put ainsi maintenir sa position. Cette décision n'eut finalement aucune importance car Antoine fut tué au combat en 1562.

François, Duc de Guise, fut assassiné en 1563, relâchant ainsi l'emprise des Guise sur le trône, et Catherine s'empressa d'affirmer plus de contrôle sur Charles IX. En 1564-1565, dans un effort pour réaffirmer l'autorité de la couronne, Catherine accompagna son fils dans un grand tour de France pour montrer au peuple que leur roi était à l'écoute de leurs besoins. À cette époque, elle s'intéressait à la réconciliation des protestants et des catholiques et rencontra Jeanne d'Albret pour trouver une sorte de compromis. Lorsque ces efforts échouèrent, elle demanda à Charles IX de contacter des représentants de l'Empire ottoman avec un plan pour relocaliser les Français protestants en Moldavie ottomane, mais aucune incitation ne fut donnée et les Ottomans rejetèrent la proposition.

Portrait of Jeanne d’Albret
Portrait de Jeanne d'Albret
School of François Clouet (Public Domain)

En 1567, Charles IX tomba dans une embuscade tendue par les forces protestantes lors de la Surprise de Meaux, à laquelle Catherine et lui échappèrent de justesse. Elle abandonna alors tout espoir de réconciliation et, selon certains spécialistes, commença à formuler un plan pour exécuter les principaux protestants. Cette affirmation a été contestée, bien qu'il existe des preuves que des nobles catholiques aient suggéré un tel plan dès 1560, voire avant, et il semble probable que Catherine en ait eu connaissance, même si elle ne l'avait pas conçu elle-même. Louis de Bourbon, l'un des plus puissants chefs protestants, avait été exécuté après s'être rendu en 1569, Jeanne d'Albret était intouchable dans sa forteresse de La Rochelle ou dans son royaume de Navarre, et la cible la plus accessible pour un assassinat était donc l'amiral Coligny.

Le massacre de la Saint-Barthélemy

Bien qu'il ait été suggéré que Catherine ait proposé à d'Albret le mariage de sa fille Marguerite avec le fils de d'Albret, Henri, dans le cadre d'un complot complexe visant à attirer les principaux protestants à Paris pour qu'ils y soient exécutés, il n'existe aucune preuve à l'appui de cette affirmation. Le mariage fut fixé au 18 août de cette année-là et attira des protestants de tout le pays dans le Paris catholique. Jeanne d'Albret arriva tôt et tomba malade après avoir fait les courses pour le mariage pendant toute une journée; elle mourut, probablement de la tuberculose, vers le 9 juin 1572. Des rumeurs se répandirent selon lesquelles elle aurait été empoisonnée par Catherine à travers une paire de gants, mais il n'y a aucune preuve de cela. Les chefs protestants, y compris l'amiral Coligny, étaient tous logés dans un quartier spécifique de Paris, et trois jours après le mariage, il échappa à une tentative d'assassinat alors qu'il retournait à son appartement. Il fut blessé à la main et au bras par un coup de feu et fut transporté dans ses appartements. L'assassin ne fut jamais identifié.

Les protestants soupçonnèrent la couronne de complicité dans la tentative d'assassinat et Charles IX et Catherine, craignant une attaque, ordonnèrent une frappe préventive, qui serait connue sous le nom de massacre de la Saint-Barthélemy. Dans la nuit du 23 août, il fut décidé que les chefs protestants devaient être éliminés et le massacre commença le lendemain matin avec le meurtre de Coligny qui fut tué dans son appartement, défenestré et décapité. Les autres chefs furent rapidement massacrés et, bien que Charles IX ait appelé à la retenue et à la fin de la violence, les gens du peuple descendirent dans la rue, pourchassèrent les protestants et les sympathisants protestants et les tuèrent.

St. Bartholomew Day Massacre
Massacre de la Saint-Barthélemy
François Dubois (Public Domain)

La nouvelle du massacre se répandit et d'autres protestants furent assassinés dans d'autres villes et villages de France. Le nombre de morts se comptait en milliers, avec une estimation basse d'environ 5 000 mais plus probablement plus de 25 000 tués ou plus. Le nombre exact est difficile à déterminer car de nombreux cadavres furent jetés dans la Seine à Paris, et il est impossible de savoir précisément combien furent tués ailleurs.

Règne et mort d'Henri

La France était désormais divisée entre un nord catholique et un sud protestant. Henri de Navarre avait réussi à échapper à l'exécution lors du massacre en promettant de se convertir au catholicisme, puis avait pris le commandement des forces protestantes avec Henri Ier de Bourbon (1552-1588, fils de Louis de Bourbon) contre la Ligue catholique dirigée par Henri Ier, duc de Guise (1550-1588, fils de François, duc de Guise). Le fils de Catherine, Henri III, avait quitté le pays pour régner en Pologne-Lituanie, et Catherine travaillait avec les Guise et Charles IX pour trouver un moyen de restaurer la paix lorsque Charles IX mourut en 1574. Catherine écrivit à Henri III, qui revint en France pour revendiquer le trône.

Le plus jeune fils de Catherine, François, duc d'Anjou et d'Alencon, se rangea du côté des protestants alors que les guerres de religion françaises se poursuivaient, puis, après la signature d'un autre des nombreux traités de paix, il partit pour les Pays-Bas où ses troupes furent massacrées, et il revint en France pour être réprimandé et dédaigné par sa mère; il mourut en 1584. Pendant ce temps, Henri III luttait pour maintenir son autorité contre les intrigues d'Henri Ier, duc de Guise qui avait retourné Paris contre lui en prétendant qu'il était un sympathisant protestant. Bien qu'Henri III ait d'abord suivi les conseils de sa mère, il avait ensuite suivi sa propre voie avant la dite guerre des Trois Henri (1585-1589) entre Henri III, Henri, duc de Guise, et Henri de Navarre.

Henry III of France
Henri III de France
Nicholas Hillard (Public Domain)

En septembre 1588, Henri III invita les Guise à une réunion à Blois où il fit assassiner Henri de Guise et son oncle, le cardinal, puis élimina d'autres membres de la famille. Le frère cadet d'Henri de Guise prit alors la tête de la Ligue catholique et dénonça Henri III qui s'était allié à Henri de Navarre contre les catholiques. Catherine était dévastée par les actions de son fils et, selon certaines sources, ce bouleversement contribua à sa santé défaillante. Elle mourut le 5 janvier 1589, très probablement de pleurésie. Henri III fut assassiné en 1589, ayant désigné Henri de Navarre en tant que successeur. Comprenant que Paris n'accepterait jamais un roi protestant, Henri de Navarre se convertit au catholicisme, prit le nom d'Henri IV et mit fin aux guerres de religion françaises en 1598 par l'édit de Nantes.

Conclusion

L'association de Catherine avec le massacre de la Saint-Barthélemy a, en grande partie, défini son héritage et s'est traduit par l'affirmation qu'elle était une reine machiavélique, engagée dans des intrigues et des complots constants, dont le massacre n'est que l'exemple le plus notable. En réalité, ses "intrigues" n'étaient pas plus infâmes que celles de n'importe quel autre monarque de l'époque et étaient plus ou moins imposées par les circonstances, tandis qu'elle faisait de son mieux pour gérer les intérêts de ses fils, d'elle-même et de la France.

Bien que ses réalisations personnelles et son éducation aient été ignorées par son mari, Catherine était une architecte et une intellectuelle aussi douée que Diane de Poitiers, agrandissant et améliorant de façon spectaculaire le château de Chenonceau entre autres. Elle était une protectrice des arts très active, conformément à la pratique de sa famille en Italie, et elle dépensa de grosses sommes pour financer des productions théâtrales, des monuments et des peintures.

Pendant la majeure partie des 40 premières années de sa vie, Catherine de Médicis avait vu sa vie dirigée par d'autres, et une fois qu'elle put établir sa propre place et son propre pouvoir, elle se battit pour les conserver. Bien que cette description de sa vie ne soit pas aussi passionante que la réputation d"occultiste" ou de "machiavélique" qu'on lui attribua, elle semble plus précise et mieux adaptée à l'une des plus grandes reines de France.

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Questions & Réponses

Qui était Catherine de Médicis

Catherine de Médicis était la reine de France et la mère des rois français François II, Charles IX et Henri III. Elle gouverna la France par l'intermédiaire de ses fils à l'époque des guerres de religion françaises.

Pour quoi Catherine de Médicis est-elle célèbre?

Catherine de Médicis est célèbre pour avoir été la femme la plus puissante de France entre 1559 et 1576 environ, voire la plus puissante de toute l'Europe. Elle est tristement célèbre pour son rôle dans le massacre de la Saint-Barthélemy en 1572.

Catherine de Médicis a-t-elle planifié le massacre de la Saint-Barthélemy ?

Des preuves laissent penser que Catherine de Médicis n'avait pas planifié le massacre de la Saint-Barthélemy à l'avance, mais qu'elle l'aurait suggéré à son fils Charles IX peu avant qu'il ne commence, par crainte d'un soulèvement protestant.

Comment Catherine de Médicis est-elle morte ?

Catherine de Médicis est morte de causes naturelles en 1589, très probablement d'une pleurésie.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2022, juin 22). Catherine de Médicis [Catherine de' Medici]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-20882/catherine-de-medicis/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Catherine de Médicis." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le juin 22, 2022. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-20882/catherine-de-medicis/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Catherine de Médicis." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 22 juin 2022. Web. 20 déc. 2024.

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