Le règne de la Terreur, ou plus simplement la Terreur, fut une période culminante de violence sanctionnée par l'État pendant la Révolution française (1789-99), au cours de laquelle des milliers de "suspects" contre-révolutionnaires furent exécutés en public et tués en masse entre septembre 1793 et juillet 1794. La Terreur fut organisée par le Comité de salut public, composé de douze hommes, qui exerçait un contrôle quasi dictatorial sur la France.
La Terreur fut l'aboutissement d'années de peur et de paranoïa, des sentiments qui avaient longtemps existé en tant que courants sous-jacents à la Révolution. À l'automne 1793, alors que la Révolution se fracturait et que la guerre de la Première Coalition (1792-1797) devenait incontrôlable, la Convention nationale jugea nécessaire de mettre la Terreur à l'ordre du jour afin d'éradiquer les espions et les conspirateurs contre-révolutionnaires. Cela conduisit à la promulgation de la loi sur les suspects, qui permit l'arrestation de 300 000 à un demi-million de citoyens dans tout le pays. 16 594 de ces "suspects" furent officiellement exécutés à l'issue d'un procès, tandis qu'environ 10 000 moururent en prison et que des milliers d'autres furent tués dans divers massacres organisés dans toute la France. On estime que le nombre total de morts pendant les dix mois du règne de la Terreur se situe entre 30 000 et 50 000.
La loi du 22 prairial (juin 1794) entraîna une nette accélération des tueries, une période d'un mois connue sous le nom de Grande Terreur, qui ne prit fin qu'avec la chute de Maximilien Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794). La période suivante, connue sous le nom de Réaction thermidorienne, mit fin à la Terreur et à la domination des Jacobins.
Les origines de la Terreur
Le règne de la Terreur naquit d'une pulsion d'auto-préservation révolutionnaire, conçue par une Révolution paranoïaque qui voyait des ennemis partout. Certes, les sentiments de paranoïa et de crainte n'étaient pas nouveaux en 1793, car le spectre de la Terreur était présent depuis les premiers jours de la Révolution, toujours tapi dans l'ombre. La Terreur fit son apparition le 22 juillet 1789, lorsque la crainte d'un complot aristocratique visant à affamer le peuple conduisit une foule parisienne à assassiner brutalement le ministre royal Joseph Foullon et son gendre. Ce même été connut aussi la Grande Peur, où des rumeurs de tractations contre-révolutionnaires par des aristocrates poussèrent des paysans paniqués à piller les châteaux de leurs seigneurs.
Au fur et à mesure que la Révolution se divisait et que la France entrait en guerre contre la majeure partie de l'Europe, l'hystérie et l'appréhension se généralisaient. Ces sentiments étaient exacerbés par la dépréciation rapide de l'assignat et la pénurie continue de pain à prix abordable. À l'été 1793, les citoyens français ordinaires étaient tout autant démunis, affamés et désœuvrés qu'ils l'avaient été au début de la Révolution. De plus, des journalistes et des politiciens incendiaires les tenaient en haleine, insistant sur le fait que leur pauvreté et leur faim étaient la faute d'agents contre-révolutionnaires ou de conspirateurs étrangers.
Cette rhétorique était constamment renforcée par les actions des ennemis de la Révolution ; par exemple, le Manifeste de Brunswick, qui menaçait la destruction complète de Paris par une armée prussienne, prouvait que la liberté du peuple était en grand danger. Ces pensées conduisirent à des moments sanglants d'hystérie collective, tels que les massacres de septembre 1792, au cours desquels les foules parisiennes massacrèrent brutalement plus d'un millier de "contre-révolutionnaires" et de prêtres. À l'été 1793, les contre-révolutionnaires étaient apparemment partout ; des guerres civiles brutales comme la guerre de Vendée et les révoltes fédéralistes, ainsi que l'assassinat de Marat le 13 juillet, renforcèrent l'idée que la République était attaquée de l'intérieur, que les ennemis les plus dangereux de la France n'étaient autres que les Français eux-mêmes.
Pourtant, si la Terreur fut alimentée par les peurs du peuple, elle fut bel et bien enflammée par les idéologies de ses dirigeants. Au cœur de la Terreur se trouvait le Comité de sûreté publique, quasi-dictatorial, lui-même dominé par Maximilien Robespierre (1758-1794), leader jacobin idéaliste surnommé "l'Incorruptible" pour la constance de ses convictions. Robespierre et ses partisans croyaient fermement que le but ultime de la Révolution était d'obtenir une république gouvernée vertueusement par la volonté générale. Mais il y avait le danger que si certains mauvais acteurs étaient laissés à eux-mêmes, la volonté générale serait corrompue et la République échouerait. Pour éviter cela, les Robespierristes s'efforçaient d'éliminer les contre-révolutionnaires et les traîtres potentiels. Par conséquent, une véritable République ne pouvait exister sans une fondation de Terreur, car selon les propres mots de Robespierre, "la terreur sans la vertu est fatale, la vertu sans la terreur est impuissante" (Robespierre, 21).
La Terreur à l'ordre du jour
Le 2 juin 1793, la faction politique modérée des Girondins fut expulsée de la Convention nationale, de l'assemblée législative et de la République. Cela laissa le pouvoir politique ultime à la faction extrémiste de la Montagne, qui avait longtemps dominé la politique du Club des Jacobins de Paris et de ses clubs affiliés, comptant plus de 500 000 membres dans tout le pays. La Montagne passa l'été 1793 à poursuivre son programme de gauche. Elle abolit enfin l'esclavage colonial et rédigea une nouvelle constitution qui promettait d'être plus démocratique que tout autre équivalent contemporain, offrant le suffrage universel masculin.
Pourtant, alors que la Montagne célébrait ses victoires, la République française était en danger. La chute des Girondins avait entraîné l'éclatement de révoltes fédéralistes dans les principales villes françaises, tandis qu'à la frontière, les armées de la Coalition avaient contraint les Français à la défensive. Pendant ce temps, la valeur de l'assignat continuait de chuter. Cette instabilité provoqua une grève générale parmi les sans-culottes, ou classes ouvrières révolutionnaires, de Paris, qui furent alors convaincus par le journaliste "ultra-radical" Jacques-René Hébert de marcher sur la Convention le 5 septembre. Les sans-culottes réclamaient une augmentation des salaires, du pain à un prix abordable et la création d'une armée révolutionnaire pour les protéger et protéger leurs nouvelles libertés.
Alors que Robespierre se démenait face aux demandes des sans-culottes, y voyant un coup d'État potentiel de ses ennemis ultra-radicaux, son collègue du Comité de salut public, Bertrand Barère, parvint à retourner la situation à leur avantage. Barère expliqua aux sans-culottes que les récentes pénuries alimentaires étaient l'œuvre d'espions et de conspirateurs étrangers, que le Comité s'efforçait inlassablement de démasquer. Si la Convention s'engageait à faire régner la terreur et si l'armée révolutionnaire proposée était placée sous la surveillance directe du Comité, Barère promit de livrer le sang des ennemis du peuple, en nommant expressément Marie-Antoinette et Jacques-Pierre Brissot. Cette promesse sembla satisfaire les foules, qui rentrèrent rapidement chez elles.
Le 17 septembre, la tristement célèbre loi des suspects fut promulguée, permettant l'arrestation de toute personne qui "par sa conduite, ses contacts, ses paroles ou ses écrits, se montre partisane de la tyrannie, du fédéralisme ou ennemie de la liberté" (Doyle, 251). Il s'agissait d'une définition ambiguë qui, dans la pratique, pouvait être appliquée à n'importe qui. Le 29 septembre, la loi du Maximum général mit en place un contrôle des prix sur de nombreuses marchandises, afin de rendre la nourriture plus abordable. Le 10 octobre, le jeune Louis-Antoine Saint-Just, membre du Comité, proposa que le gouvernement de la France reste "révolutionnaire jusqu'à la paix" (Davidson, 188). Enfin, en décembre, la loi du 14 Frimaire centralisa davantage le pouvoir sous le contrôle du Comité, cimentant son statut de gouvernement de facto de la France. La nouvelle constitution jacobine ne fut jamais mise en œuvre, car cela aurait nécessité de nouvelles élections ; au lieu de cela, elle fut placée avec révérence dans une arche de cèdre, pour être retirée lorsque le moment serait venu, lorsque tous les ennemis de la France auraient été éliminés. Ce moment n'arriverait jamais.
Les outils de la Terreur
Au sommet de la hiérarchie de la Terreur se trouvait le Comité de salut public. Créé initialement en avril 1793 pour superviser diverses fonctions gouvernementales, le Comité était censé être subordonné à la Convention nationale, qui pouvait théoriquement modifier la composition du Comité à sa guise. Cependant, le Comité éclipsa rapidement la Convention en termes de pouvoir, et les douze hommes qui y siégeaient en septembre 1793 conservèrent leur poste de manière permanente jusqu'à la fin de la Terreur (à l'exception de Hérault de Séchelles, guillotiné en avril 1794).
Sous le Comité de salut public se trouvaient divers comités de surveillance locaux, chargés de démasquer et d'arrêter tous les "suspects" relevant de leur juridiction. La définition d'un suspect était laissée à la discrétion de chaque comité de surveillance, mais les gens pouvaient être dénoncés pour cause de sympathies royalistes ou catholiques, pour avoir amassé des biens ou pour simplement avoir adressé leurs voisins en les appelant "monsieur" plutôt que "citoyen". Une fois dénoncé par un comité, le suspect était conduit en prison ; s'il était exceptionnellement malchanceux, il était traduit devant le redoutable Tribunal révolutionnaire, où l'enjeu était la vie ou la mort. Le Tribunal comprenait 16 magistrats, un jury de 60 personnes et un procureur général, tous nommés par la Convention. Aucun procès ne pouvait durer plus de trois jours, et un seul des deux verdicts suivants pouvait être rendu : l'acquittement ou l'exécution. Au fur et à mesure que la Terreur s'intensifiait, les acquittements devenaient moins fréquents.
Enfin, il y avait l'armée révolutionnaire, qui agissait en tant que bras armé de la Terreur et apportait la "justice" révolutionnaire dans les campagnes. L'armée était souvent accompagnée de représentants jacobins en mission qui étaient autorisés à organiser des procès impromptus ou des cours martiales sur place.
Jours de sang : octobre 1793-mai 1794
Avec le Comité de salut public au pouvoir, et les outils de la Terreur organisés, les têtes commencèrent à tomber. Les premières victimes furent les nobles de l'ancien régime : le procès et l'exécution de Marie-Antoinette le 16 octobre 1793 furent suivis de la mort de l'infortuné duc d'Orléans, dont l'adoption du nom révolutionnaire de Philippe Égalité ne le sauverait pas de l'échafaud. Madame Elisabeth, sœur du défunt roi Louis XVI de France, fut exécutée plus tard, en mai 1794. Après les nobles, on assista à la mort de chefs militaires accusés de "défaitisme" ou de lâcheté ; le comte de Custine fut exécuté pour avoir battu en retraite de la Rhénanie, tandis que le général Jean-Nicolas Houchard, qui avait vaincu les Anglais à la bataille d'Hondschoote, perdit lui aussi sa tête pour ne pas avoir donné suite à sa victoire.
Vinrent ensuite les exécutions d'anciens chefs qui avaient tenté sans succès de prendre le contrôle de la Révolution. Certains des chefs girondins les plus en vue, dont Brissot, Pierre Vergniaud et Madame Roland, furent exécutés à la fin du mois d'octobre et au début du mois de novembre ; les Girondins qui avaient fui Paris furent traqués et tués après l'échec des révoltes fédéralistes. Puis ce fut le tour des Feuillants, la vieille faction monarchiste constitutionnelle ; Antoine Barnave fut décapité le 29 novembre tandis que son collègue, Jean Sylvain Bailly, fut exécuté sur le site du massacre du Champ de Mars, dont il avait été accusé. Parmi les autres victimes importantes figurent le célèbre chimiste Antoine Lavoisier, la dramaturge féministe Olympe de Gouges et Lamoignon de Malesherbes, qui avait défendu Louis XVI lors de son procès.
Alors que la Terreur se prolongeait, Robespierre et ses alliés consolidèrent leur position en se débarrassant de leurs derniers rivaux. À la gauche politique des Robespierristes se trouvaient les Hébertistes, qui encouragaient les politiques de déchristianisation et souhaitaient intensifier la Terreur. Déstabilisé par l'influence croissante de Jacques-René Hébert, Robespierre décida de frapper le premier. Après avoir fait fermer le célèbre journal d'Hébert, Le Père Duchesne, Robespierre fit arrêter Hébert et ses partisans. Il veilla à ce que les Hébertistes soient jugés aux côtés d'un groupe accusé de conspiration dans un "complot étranger", afin de minimiser les chances d'acquittement. Hébert et ses alliés furent exécutés le 24 mars 1794. Les bourreaux divertirent la foule en arrêtant plusieurs fois la chute de la lame à quelques centimètres du cou d'Hébert qui gémissait, avant de l'achever.
Les Robespierristes s'en prirent ensuite à leurs ennemis de droite, les Indulgents, dirigés par Georges Danton. Troublés par la Terreur, les Indulgents demandaient la clémence pour les personnes impliquées dans la loi des suspects et souhaitaient la fin des guerres révolutionnaires françaises. Troublé par son propre rôle dans l'instauration de la Terreur, le journaliste Camille Desmoulins publia un nouveau pamphlet, Le Vieux Cordelier, qui attaquait le régime robespierriste et demandait la fin immédiate de la Terreur. Il connut un immense succès et se vendit à plus de 100 000 exemplaires avant que le Comité de salut public ne le fasse fermer.
Les Indulgents, dont Danton, Desmoulins et Fabre d'Églantine, père du calendrier républicain français, furent arrêtés dans la nuit du 29 mars 1794. Sur les douze membres du Comité, seul Robert Lindet refusa de signer leur arrêt de mort, déclarant : "Je suis ici pour sauver les citoyens, non pour tuer les patriotes" (Davidson, 216). Le 5 avril, les Indulgents passèrent à la guillotine ; sur l'échafaud, Danton dit au bourreau : "Tu montreras ma tête au peuple. Elle en vaut bien la peine" (ibid).
La terreur en dehors de Paris
Outre les victimes historiquement notables de la Terreur, des centaines de milliers de citoyens anonymes et ordinaires furent arrêtés en tant que suspects. Des dizaines de milliers furent envoyés dans la tombe. Dans toute la France, 16 594 personnes furent guillotinées, dont 2 625 dans la seule ville de Paris. Ce chiffre n'inclut pas les quelque 10 000 personnes qui moururent en prison, ni les dizaines de milliers de personnes qui furent tuées lors des diverses exécutions de masse réalisées sans procès.
Au cours de l'hiver 1793-94, entre 1 800 et 4 800 personnes furent noyées dans les eaux glaciales de la Loire lors des noyades de Nantes. Après la révolte de Lyon, près de 2 000 rebelles fédéralistes furent regroupés et exécutés par un canon qui leur tira dessus à bout portant. Les "colonnes infernales" de soldats républicains français qui parcouraient la Vendée rebelle, tuant et brûlant sans discernement tout ce qu'ils rencontraient, furent les plus meurtrières de toutes. Dans l'ensemble, environ 50 000 personnes moururent pendant la Terreur, mais il est impossible d'en connaître le nombre exact.
Terreur et religion
Sous l'influence des Hébertistes, la Terreur vit une augmentation des programmes de déchristianisation pendant la Révolution française. En octobre 1793, la Convention nationale approuva un nouveau calendrier républicain français, qui commençait rétroactivement le 22 septembre 1792 ; l'idée était que c'était la naissance de la République française, et non celle de Jésus-Christ, qui était le moment décisif de l'histoire humaine. En novembre, les Hébertistes faisaient la promotion du Culte de la Raison athée, un mouvement qui avait vu le jour à Paris et qui se moquait des superstitions du christianisme. Dans toute la France, les églises furent soit redédiées à la Raison, soit vandalisées, et les prêtres catholiques furent victimes de moqueries et de mariages forcés. Le 7 novembre, l'évêque de Paris fut contraint, de manière humiliante, de renier publiquement sa foi, se déclarant "prêtre... c'est-à-dire charlatan" (Schama, 778). Trois jours plus tard, une grande fête de la Raison fut célébrée à la cathédrale Notre-Dame, redédiée en Temple de la Raison. Le culte était populaire parmi les sans-culottes et fut décrit par Anacharsis Cloots comme adorant "un seul Dieu : le peuple" (Carlyle, 375).
Robespierre était horrifié par le Culte de la Raison, qui rejetait toute divinité. Si Robespierre n'aimait pas le catholicisme, il détestait l'athéisme, estimant que la croyance en une puissance supérieure était essentielle à l'ordre social. Il citait souvent Voltaire : "Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer" (Scurr, 294). Et c'est ainsi qu'après les exécutions des Hébertistes, Robespierre inventa un dieu, sous la forme de son culte de l'Être suprême. Le culte de Robespierre, qui reconnaissait l'existence d'un dieu et l'immortalité de l'âme humaine, était censé créer une sorte de vertu publique civique. Cependant, les détracteurs de Robespierre pensaient qu'il aspirait lui-même à la divinité ; possédant désormais les pouvoirs d'un dictateur, il semblait que Robespierre souhaitait ceux d'un dieu. Ces rumeurs se renforcèrent le 8 juin 1794, lorsqu'une colline artificielle fut construite sur le Champ de Mars pour la fête de l'Être suprême, dans laquelle Robespierre en personne jouait le rôle central.
Grande Terreur et Thermidor : Juin-juillet 1794
La Terreur n'atteignit son apogée qu'en juin 1794, avec la loi du 22 prairial (10 juin). Les prisons de Paris étant pleines, cette loi, proposée par Georges Couthon, membre du Comité de salut public, était destinée à accélérer le processus judiciaire. Elle supprima la phase d'instruction d'un procès, ce qui signifiait que les citoyens pouvaient désormais être traduits en justice sur simple dénonciation, sans aucune preuve. La loi privait l'accusé de son droit à un avocat et éliminait le contre-interrogatoire des témoins. Sans surprise, cela conduisit à une augmentation spectaculaire des exécutions ; du 10 juin au 27 juillet, environ 1 400 affaires portées devant le Tribunal révolutionnaire de Paris se terminèrent par une exécution. Ce mois final et culminant d'exécutions massives est connu dans l'histoire comme la Grande Terreur.
Pendant cette période, de plus en plus de personnes commencèrent à remettre en question le principe de base de la Terreur. Les guerres civiles avaient été en grande partie réprimées, et le vent de la guerre de la Première Coalition avait tourné en faveur de la France après la victoire décisive de la bataille de Fleurus. Pourtant, alors que le danger pour la République française diminuait, la Terreur continuait de s'intensifier. Désormais au sommet de son pouvoir, Robespierre continuait de justifier la Terreur en annonçant qu'il possédait des listes d'ennemis de la France, dont beaucoup étaient membres de la Convention. Il refusa de révéler les noms des traîtres, promettant de les révéler le moment venu.
Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase : la Convention se retourna contre Robespierre et le nomma hors-la-loi. Il fut arrêté dans la nuit du 9 thermidor (27 juillet), la mâchoire brisée par un coup de pistolet tiré par ses bons soins ou par ceux d'un des gendarmes envoyés pour l'appréhender. Le lendemain, Robespierre fut guillotiné avec 21 de ses partisans, dont Saint-Just, Couthon, François Hanriot et son frère Augustin. Au cours des mois suivants, de nombreux autres chefs jacobins seraient également guillotinés. La chute de Robespierre mit fin à la Terreur et entraîna un net déclin de l'influence des Jacobins.