Les États princiers étaient les États du sous-continent indien que les Britanniques n'ont pas conquis, mais qui étaient généralement liés par traité, d'abord à la Compagnie des Indes orientales, puis à la Couronne britannique. De nombreux princes indiens ont donc reçu le statut de "protégés", mais cela impliquait le paiement régulier d'un tribut et/ou des concessions de territoire.
Les États princiers étaient de taille très variable et comptaient à une époque jusqu'à 700 membres, selon la classification utilisée. Après avoir bénéficié d'accords lucratifs avec des commerçants portugais, français et britanniques (entre autres), de nombreux souverains indiens indépendants ont fini par entretenir des relations ambiguës avec la Compagnie britannique des Indes orientales (EIC), qui finit par dominer. L'EIC, et son successeur à partir de 1858, la Couronne britannique, extrayait des richesses en échange d'une assistance militaire et imposait ses inspecteurs et sa politique étrangère aux souverains autochtones. De nombreux princes furent laissés libres de gouverner comme ils l'avaient toujours fait, de sorte que l'ingérence dans les affaires intérieures était souvent minime. Les États princiers furent intégrés à l'Inde ou au Pakistan indépendants après 1947 et leurs dirigeants finirent par être mis à la retraite.
Une myriade de principautés
L'Empire moghol contrôla une grande partie de l'Inde pendant des siècles, mais il entra en déclin au 18e siècle. Le vide laissé par les Moghols dans diverses régions de l'Inde fut comblé par la Compagnie britannique des Indes orientales (EIC) - une société commerciale armée - ou par des puissances montantes comme les Marathas dans le centre de l'Inde et les Sikhs dans le nord du pays. Parmi ces grandes puissances, on comptait plusieurs centaines d'États princiers dont la taille variait de celle d'une grande ferme à une superficie équivalente à celle de la Grande-Bretagne.
Le nombre exact d'États princiers à une période donnée varie en fonction des critères utilisés par les administrateurs et les historiens pour les classer. Une large fourchette va d'environ 550 à environ 700, selon la période. Au total, les États princiers étaient habités par environ 180 millions de personnes en 1857 (contre 123 millions dans l'Inde sous contrôle britannique). Les Britanniques tenaient à appeler ces souverains "princes" et non "rois", et leurs territoires "États princiers" et non "royaumes", afin de rappeler constamment que le monarque britannique était suprême. Pour mieux distinguer ce dernier, à partir de 1877, le monarque britannique régnant était appelé empereur ou impératrice des Indes.
Certains souverains héréditaires des États princiers remontaient si loin dans le temps qu'il n'existait aucune trace écrite, mais seulement des mythes sur leurs origines. D'autres dynasties dirigeantes s'étaient établies au Moyen Âge, d'autres encore étaient plus récentes et avaient agi en tant que vassaux de l'Empire moghol. La plupart des souverains étaient autocratiques (bien que très souvent vénérés par leur peuple). La majorité d'entre eux étaient des hommes, mais il y eut aussi quelques femmes à la tête de ces États. Par exemple, Bhopal, dans le centre-nord de l'Inde, eut trois femmes dirigeantes (bégums) entre 1844 et 1926; le Manipur, dans l'extrême nord-est de l'Inde, eut des reines occasionnelles et la famille dirigeante de Cochin, sur la côte sud-ouest, héritait du pouvoir par la lignée matrilinéaire.
Plusieurs petits États pouvaient être regroupés sous la domination d'un raja (mot sanskrit signifiant "roi", "chef" ou "dirigeant"). Plusieurs confédérations pouvaient s'unir et être dirigées nominalement par un maharaja (un "grand roi"). Dirigeant généralement leur État selon une structure féodale, les souverains pouvaient être immensément riches grâce aux ressources naturelles de leur État (du sel aux diamants), au commerce et aux tributs versés par les États moins puissants. Plusieurs d'entre eux, comme Cochin, avaient une longue histoire de contacts internationaux, comme en témoigne leur architecture, notamment les synagogues juives, les églises chrétiennes, les mosquées, les temples et les hôtels particuliers des commerçants anglais, néerlandais, français et portugais. La plupart des États restèrent toutefois isolés et très traditionnels dans leurs perspectives politiques et leurs coutumes sociales et religieuses.
Les plus importants États princiers étaient les suivants
- Bahawalpur
- Baroda
- Bastar
- Bhopal
- Bikaner
- Cochin
- Cutch
- Gujarat
- Gwalior
- Hyderabad
- Indore
- Jaipur
- Jaisalmer
- Jammu et Cachemire
- Jodhpur
- Kalat
- Kengtung
- Kharan
- Las Bela
- Manipur
- Mysore
- Oudh
- Patiala
- Rewâ
- Sikkim
- Travancore
- Udaipur
Dans l'usage moderne, comme beaucoup des noms ci-dessus continuent d'être utilisés pour les villes et les régions, ils sont souvent précédés des mots "État de" ou "royaume de" pour faire référence à l'État princier aujourd'hui disparu, par exemple "État de Jaipur" ou "Royaume de Mysore". Collectivement, les États sont parfois appelés "Inde princière". En outre, tous les États n'étaient pas situés dans la zone couverte par l'État moderne de l'Inde, certains étaient situés dans ce qui est aujourd'hui le Pakistan, le Bangladesh et le Myanmar, pays qui furent tous créés après que les Britanniques se soient retirés de l'Inde en 1947.
L'expansion de la compagnie britannique des Indes orientales
À partir du milieu du 18e siècle, l'EIC prit progressivement le contrôle du sous-continent, mais elle dut faire face à la concurrence d'autres compagnies commerciales européennes. Parfois, les États indiens s'alliaient aux ennemis de la Grande-Bretagne. Ce fut le cas de Haidar Ali de Mysore qui combattit aux côtés des Français et des Marathas pour tenter d'accroître son contrôle sur le sud de l'Inde aux dépens de l'EIC. Les politiques d'Ali furent poursuivies par son fils Tipû Sâhib (1750-1799). Parfois, comme dans le cas de l'expansion agressive de Mysore, ces guerres apportèrent aux Britanniques de nouveaux alliés désireux de défendre leurs propres frontières, dans ce cas précis, Travancore.
Les dernières années du 18e siècle virent une nouvelle orientation politique pour l'EIC: des "alliances subsidiaires" dans lesquelles les États princiers étaient persuadés d'accepter la protection britannique, généralement sous la forme de conquêtes, de batailles ou de sièges, ou par l'imposition de garnisons de l'EIC payées par l'État, soit directement, soit en échange de territoires. Alors que de nombreux États auraient préféré l'ancien statu quo, certains princes étaient enthousiastes à l'idée de devenir des protectorats puisque les troupes de l'EIC les aidaient à maintenir leurs propres positions de privilège et à se prémunir contre les invasions et les rébellions internes. Le premier protectorat sous ce système fut celui d'Hyderabad en 1798. Le Nizam d'Hyderabad demanda des troupes de l'EIC en échange d'une redevance annuelle. Mysore signa un traité avec l'EIC en 1799. Le gouverneur général Lord Wellesley (en poste de 1798 à 1805) signa ensuite une centaine de traités au cours des sept années suivantes. Toujours désireux de s'enrichir, les successeurs de Wellesley signèrent d'autres traités et poursuivirent l'expansion de l'EIC, notamment dans la région de Bombay (Mumbai) à l'ouest et dans le nord-est de l'Inde, ainsi que dans ce qui est aujourd'hui le Népal (1816) et la Birmanie (1826).
Au XIXe siècle, les Britanniques mirent en place un système de diplomatie avec les États princiers connu sous le nom de paramountcy. Terme assez vague, cette politique faisait en sorte que l'EIC s'autoproclame gardien de la paix et ait le droit d'intercéder dans les cas de succession contestée. En règle générale, un État princier avait un résident britannique permanent qui représentait l'EIC, et certains États avaient également une garnison de l'EIC à l'intérieur de leurs frontières, comme indiqué plus haut. Cette diplomatie, cependant, était soutenue par des armes et la menace omniprésente d'une intervention militaire de l'EIC. À l'occasion, les Britanniques intervenaient pour destituer un souverain, comme ce fut le cas avec Bharmalji, le souverain de Cutch (alias Kachchh) en 1819 ; la raison invoquée était qu'il avait attaqué à plusieurs reprises les États voisins. Bharmalji fut remplacé par son fils, alors encore mineur. Une telle intervention directe était rare car les Britanniques avaient besoin des princes en tant qu'alliés dans leurs guerres dans d'autres régions de l'Inde. En outre, de nombreux souverains restaient extrêmement populaires auprès de leurs sujets, de sorte que tout changement de régime menaçait la stabilité régionale.
L'EIC était une organisation impitoyable qui cherchait à acquérir des territoires et des richesses par tous les moyens, justes ou non. Une politique d'acquisition particulièrement impopulaire était la "Doctrine de la déchéance". Cette politique, bien qu'elle n'ait pas été nouvelle, fut imposée avec beaucoup plus d'enthousiasme par le marquis de Dalhousie (1812-1860), gouverneur général de l'EIC de 1848 à 1856. Si un souverain n'avait pas de fils survivant, il ne pouvait pas désigner un autre parent ou une autre personne comme héritier et l'EIC prenait donc le contrôle de l'État. Parmi les États princiers acquis de cette manière figurent Satara (1848), Baghat, Jaitpur et Sambalpur (1850), Udaipur (1852), Jhansi (1853), Nagpur (1854) et Karauli (1855). Même les accusations de mauvaise gouvernance conduisirent certains princes à perdre leur trône, comme ce fut le cas pour le Nawab d'Awadh, ou une partie de leur territoire, comme ce fut le cas pour le Nizam d'Hyderabad. Le gouverneur général s'en prit également à certains souverains nominaux, éliminant les titres du Nawab de Carnatic, du Maratha de Peshwa et du Raja de Tanjore. Il supervisa également la deuxième guerre anglo-sikh (1848), qui annexa le Pendjab, et la deuxième guerre birmane (1852), qui mit la main sur la basse Birmanie pour l'EIC. Malgré les tentatives du gouverneur général de "rationaliser" la carte de l'Inde, il subsistait une complexité déconcertante d'États isolés et de dépendances sur le sous-continent. La conséquence immédiate des politiques hyperagressives de Dalhousie fut une grande peur parmi les princes de ce que l'EIC pourrait faire ensuite. Cette crainte mit en péril leur loyauté envers le système de domination britannique.
Le Raj britannique et les princes
L'EIC fit face à son plus grand défi en 1857 lorsque les soldats indiens de ses propres armées se rebellèrent contre leurs officiers britanniques. La mutinerie des Cipayes s'étendit ensuite pour devenir une rébellion plus large contre la domination britannique, qui impliquait désormais plusieurs États princiers. La reine Rani Lakshmi Bai de Jhansi (1835-1858) fut l'un des souverains notables à avoir pris les armes contre les Britanniques. Certains États princiers soutinrent les Britanniques, d'autres essayèrent, si possible, de rester neutres. Le soulèvement ne fut étouffé que lorsque 40 000 soldats britanniques furent envoyés d'Europe. La mutinerie fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase de la patience du gouvernement britannique face aux affaires sordides de l'EIC. Les territoires de l'EIC en Inde furent repris par la Couronne britannique en 1858, début de ce qui est devenu populairement connu sous le nom de Raj (domination) britannique en Inde. La reine Victoria (r. de 1837 à 1901) fut déclarée impératrice des Indes en 1877. Dans un discours aux princes indiens, l'impératrice promit que:
Nous respecterons les droits, la dignité et l'honneur des princes indigènes comme les nôtres et nous désirons qu'ils... jouissent de la prospérité et du progrès social... garantis par la paix intérieure et un bon gouvernement.
(Dalziel, 78)
La doctrine de la déchéance fut abandonnée et les princes furent à nouveau autorisés à choisir leurs propres héritiers, adoptifs ou non. Malgré l'expansion britannique, les États princiers indiens indépendants représentaient toujours environ deux cinquièmes du territoire indien. En tant que protectorats ou alliés forcés, la plupart d'entre eux étaient autorisés à mener leurs propres affaires internes de manière indépendante, mais leur politique étrangère était décidée par les Britanniques. Comme le déclara un jour le vice-roi Lord Curzon, la politique britannique officielle consistait à considérer les princes "non pas comme des reliques, mais comme des dirigeants, non pas comme des marionnettes, mais comme des facteurs vivants de l'administration" (James, 333).
Une hiérarchie stricte des États était scrupuleusement maintenue, comme l'illustre le nombre de coups de feu tirés lors des saluts officiels, un honneur très apprécié par les souverains qui accordaient eux-mêmes une grande importance au protocole et à la hiérarchie. Un État comme Gwalior recevait la salve complète de 21 coups de canon, tandis que d'autres en recevaient 17, 11 ou aucun. Le resserrement des liens avec la Grande-Bretagne présentait certains avantages matériels, comme la construction de chemins de fer et la diffusion des fils télégraphiques. Les princes furent fortement encouragés à améliorer les infrastructures de leurs États, telles que l'assainissement, les routes, les écoles et les hôpitaux. Les résultats de ces encouragements furent inégaux. Baroda, dans le nord-ouest de l'Inde, était un exemple notable d'État princier indien dont le niveau d'éducation, l'administration et le réseau de trains étaient bien supérieurs à la moyenne. Même si le racisme institutionnel et privé était monnaie courante dans le Raj britannique, il y eut des tentatives de ce que nous appellerions aujourd'hui le "soft power". Le cricket fut utilisé comme un moyen de rapprocher un peu l'Est et l'Ouest et fut si largement adopté qu'il finit par devenir le sport national. Dans l'autre sens, les États princiers offraient à l'élite britannique un monde exotique fait de bijoux, de galas, d'expéditions de chasse au tigre et de matchs de polo.
Les Britanniques tentèrent d'angliciser les princes, en continuant à imposer un résident permanent et en encourageant leur éducation ou celle de leurs enfants par le biais de tuteurs britanniques ou même de périodes d'études en Angleterre. Des collèges spéciaux furent créés dans toute l'Inde afin que les futurs souverains et administrateurs soient mieux intégrés au Raj britannique. Les princes éminents, comme les maharadjas, étaient encouragés à se rendre en Grande-Bretagne, où ils étaient "adulés par la haute société de Londres et du continent". Indépendamment de leurs moyens et de leur statut locaux, ils étaient universellement considérés comme exotiques, puissants et fabuleusement riches, fantasmes qu'ils ne faisaient rien pour dissiper " (James, 324).
Outre la présence coloniale plus évidente des soldats et des collecteurs de revenus, les Britanniques affichaient leur pouvoir de manière plus subtile, comme l'utilisation de timbres-poste de l'Inde britannique montrant des monarques britanniques mais surchargés du nom de l'État princier. Il y avait une autre manifestation, encore plus publique, de l'influence britannique sur les princes. Les souverains des États princiers rendaient publiquement hommage à la couronne britannique lors d'événements tels que le durbar, qui impliquait des processions militaires et des éléments de spectacle extravagants tels que la parade des éléphants. Le durbar de 1877, organisé en l'honneur de la reine Victoria devenue impératrice des Indes, rassembla plus de 400 princes.
Le durbar de Delhi de 1903 vit les princes rendre hommage au nouveau roi Edward VII (r. de 1901 à 1910), représenté par le vice-roi Lord Curzon. Le durbar de 1911 fut encore plus spectaculaire puisque le roi George V (r. de 1910 à 1936) y assista en personne. Ces deux durbars furent filmés et les bobines furent ensuite projetées dans les cinémas britanniques, convainquant le public que le Raj britannique était un régime fondé sur le consentement et l'estime mutuelle. Ce n'était pas vrai, bien sûr, mais tous les princes n'étaient pas non plus farouchement anti-britanniques. Le Raj était, pour beaucoup, un moyen de perpétuer leur propre règne autocratique.
L'indépendance de l'Inde
Plusieurs États princiers contribuèrent à l'effort de guerre lors de la participation de la Grande-Bretagne à la Première Guerre mondiale (1914-18). Avec le succès croissant des partis politiques anti-britanniques comme le Congrès national indien et la Ligue musulmane, quelques souverains furent incités à devenir eux aussi plus actifs politiquement, mais il y eut peu de collaboration entre les princes et le mouvement "home rule". Le Congrès national indien, bien qu'il ait été anti-monarchie (britannique et indienne), tenta d'encourager (sans intervenir directement) certains États princiers à adopter des structures plus démocratiques, mais ces efforts ne furent guère couronnés de succès. Le leader reconnu du mouvement de l'Inde libre était le Mahatma Gandhi (1869-1948), et il méprisait les princes comme n'étant rien de plus que des pions nourris par les Britanniques pour leur propre jeu impitoyable d'empire. En effet, certains princes, comme le Maharaja du Cachemire et le Maharaja de Gwalior, interdirent les réunions du Congrès national sur leur territoire.
En réponse à l'évolution de la situation, les Britanniques formèrent la Chambre des Princes en 1921. La Chambre était composée de 120 princes et était présidée par le vice-roi. Elle n'était conçue que comme un organe consultatif et de consultation, mais, néanmoins, un important pont de contact fut établi entre les princes et le Raj britannique. Malheureusement, ce pont ne fut guère utilisé en raison de suspicions mutuelles, d'absences significatives telles que celles d'Hyderabad et de Mysore, et d'un manque d'objectif clair de la part des Britanniques sur ce qu'ils devaient faire exactement de ces États face aux appels croissants à l'indépendance de l'Inde. De nombreux États princiers aidèrent à nouveau les Britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-45), en fournissant des troupes et de l'argent pour les navires de guerre, les avions et les ambulances.
De nombreux États princiers conservèrent une certaine indépendance jusqu'à la fin du Raj britannique et l'indépendance totale de l'Inde en 1947, un processus négocié dans lequel les princes ne furent pas directement impliqués. Les 584 États princiers restants signèrent un accord le 15 août 1947 pour passer sous la supervision du nouveau gouvernement indien de New Delhi. Bien que certains grands États, comme Hyderabad, aient envisagé de devenir totalement indépendants, tous les États furent finalement absorbés par la nouvelle réalité politique qui suivit la partition immédiate du sous-continent entre l'Inde et le Pakistan, soit pacifiquement, soit par une invasion (réelle ou menaçante). Certains États princiers, notamment au Cachemire, restèrent des territoires contestés entre l'Inde et le Pakistan. Dans les années 1950, les princes furent mis à la retraite une fois pour toutes et reçurent de généreuses pensions d'État, une situation qui perdura jusqu'au début des années 1970. Les États princiers ont peut-être disparu, mais l'un de leurs grands héritages est constitué par les magnifiques palais royaux qui parsèment le sous-continent et qui témoignent du pouvoir et de la richesse dont jouissaient autrefois leurs propriétaires.