Première Guerre Anglo-Sikhe

Définition

Mark Cartwright
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 09 décembre 2022
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Battle of Aliwal, 1846 (by Unknown Artist, Public Domain)
Bataille d'Aliwal, 1846
Unknown Artist (Public Domain)

La première guerre anglo-sikhe (1845-6) fut un conflit court et sanglant remporté par la Compagnie britannique des Indes orientales (EIC) contre l'empire sikh. L'EIC souhaitait s'étendre dans le nord de l'Inde, mais l'armée sikhe constituait un obstacle bien entraîné, bien équipé et très combatif. Des généraux sikhs traîtres furent en grande partie responsables de la victoire de l'EIC.

La première guerre anglo-sikhe n'ayant pas permis de résoudre les différends entre les deux camps ni de stabiliser la situation géopolitique fluctuante de la frontière du Nord-Ouest, la deuxième guerre anglo-sikhe éclata en 1848. Ce second conflit fut remporté par l'EIC en 1849, et les Britanniques annexèrent le Pendjab à leur empire grandissant.

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La Compagnie britannique des Indes orientales

La Compagnie britanniques des Indes orientales (British East India Company) était à l'origine une société commerciale, mais au milieu du XVIIIe siècle, elle commença à ressembler au bras colonial de la Couronne britannique en Inde, avec son expansion territoriale à travers le sous-continent. La Compagnie remporta des affrontements cruciaux contre des puissances rivales, comme la bataille de Plassey en 1757 et la bataille de Buxar en 1764, ce qui permit aux Britanniques d'engranger des revenus importants et réguliers sous forme de taxes locales, ainsi que d'autres richesses. L'EIC poursuivit son expansion et vainquit le royaume méridional de Mysore au cours des trois guerres de Mysore (1767-1799). Ces guerres s'accompagnèrent d'un long conflit avec la confédération marathe des princes hindous du centre et du nord de l'Inde. L'EIC sortit à nouveau victorieuse des trois guerres anglo-marathes (1775-1819). Vint ensuite l'expansion dans l'extrême nord-est et de nouvelles victoires dans la guerre anglo-népalaise (1814-1815) et ce qui s'avéra être trois guerres anglo-birmanes (1824-1885). La cible suivante de l'EIC était le nord-ouest de l'Inde et le Pendjab.

Les territoires sikhs étaient divisés en 12 misls ou armées, chacune dirigée par un chef.

L'empire sikh

Le centre historique des Sikhs est le Pendjab, dans le nord-ouest du sous-continent indien, une région qui couvre aujourd'hui une partie du Pakistan et de l'Inde. Les sikhs suivent la foi connue sous le nom de Gurmat, qui signifie "la voie du Guru", et bien qu'elle ait quelques points de contact originaux avec l'hindouisme, c'est une religion distincte, ce qui contribua à donner au Pendjab une identité propre. Les sikhs se distinguent physiquement par le fait qu'ils ne coupent pas les cheveux, mais les portent longs et attachés dans un turban et, pour la même raison, arborent une barbe et une moustache souvent extravagante. Les Sikhs se sont constitués en État au XVIIIe siècle, après le déclin progressif de l'empire moghol (1526-1857). L'empire comptait également d'importants groupes minoritaires, notamment des hindous et des musulmans. Les territoires sikhs étaient divisés en 12 misls ou armées, chacune dirigée par un chef. Ces chefs militaires formaient une confédération souple et se réunissaient deux fois par an à Amritsar.

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British Conquest in India c. 1857
Conquête britannique en Inde vers 1857
Simeon Netchev (CC BY-NC-ND)

L'homme qui unifia réellement les Sikhs fut Ranjit Singh (1780-1839), le Lion de Lahore. Singh hérita du rôle de chef du misl de Sukerchakias en 1793, et après plusieurs victoires, dont la défaite de raiders afghans et la prise de contrôle de Lahore, il se proclama Maharaja en 1801. Ranjit Singh réforma l'armée sikhe, en remplaçant l'accent mis sur la cavalerie par une combinaison d'unités d'infanterie et d'artillerie bien entraînées. L'expansion sikhe se poursuivit, notamment avec la prise d'Amritsar en 1802, mais un accord, le traité d'Amritsar, qui reconnaissait les sphères d'influence fut signé avec l'EIC en 1809. Ranjit Singh poursuivit néanmoins ses conquêtes et finit par s'emparer de Multan et du Cachemire (1819), du Ladakh (1833) et de Peshawar (1834).

Les Britanniques ne considéraient plus l'empire sikh comme une zone tampon utile en cas d'expansion de l'empire russe.

L'EIC participa à la première guerre anglo-afghane de 1838 à 1842 qui se déroula très mal, et, préoccupée par l'expansion incessante des Sikhs, elle signa un traité avec les Sikhs et les Afghans pour protéger les frontières existantes en 1839. La frontière du Nord-Ouest, nom sous lequel elle vint à être connue, était une région du sous-continent très disputée (et l'est encore aujourd'hui), en particulier la passe de Khyber, d'une importance stratégique, qui relie l'Afghanistan à ce qui est aujourd'hui le Pakistan. Les Afghans, les Sikhs et les Britanniques cherchaient tous à contrôler cette frontière.

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Après la mort de Singh en juin 1839, la confédération sikhe se divisa - deux chefs furent assassinés dans la tourmente politique - et l'EIC, voyant une opportunité d'expansion supplémentaire, utilisa son expérience considérable en matière de diplomatie pour aider à creuser encore plus les différences entre les misls. Après la succession rapide de trois souverains dans des circonstances suspectes, le fils cadet de Rajit Singh, Duleep Singh (1838-1893), fut choisi comme nouveau souverain sikh en 1843, mais comme il n'était qu'un enfant, sa mère, Jind Kaur (alias Rani Jindan, d. 1863), assura la régence. Jind Kaur était favorable à une expédition militaire contre les Britanniques car, même si les Sikhs perdaient, cela réduirait la taille de l'armée, mettrait peut-être fin à l'ingérence des généraux dans les affaires du gouvernement et réduirait certainement la menace d'un coup d'État militaire.

Maharani Jind Kaur
Maharani Jind Kaur
George Richmond (Public Domain)

En 1843, les Britanniques prirent le contrôle de la province du Sind (au sud-ouest du Pendjab), gouvernée depuis un certain temps par des émirs. Convaincus que certains des misls sikhs de l'est étaient favorables à un rapprochement avec l'EIC, les Britanniques se préparèrent à la guerre au Pendjab et rassemblèrent une armée de 40 000 hommes au sud-est de l'État sikh. Dans le monde plus large des empires, les Britanniques ne considéraient plus l'empire sikh comme une zone tampon utile en cas d'expansion de l'empire russe en Afghanistan et dans le nord de l'Inde - ce que l'on appelait le Grand Jeu. Si les Sikhs voulaient conserver leur indépendance entre ces deux grands empires, ils devraient se battre pour l'obtenir.

Les armées des Sikhs et de l'EIC

Ranjit Singh avait créé sous son règne une force de combat bien entraînée, bien équipée et très compétente. Cette armée sikhe s'appelait la Khalsa. L'infanterie était même mieux payée que ses homologues des armées de la Compagnie britannique des Indes orientales, même si les arriérés de salaires étaient fréquents. Le Maharaja avait fait appel à des mercenaires européens (généralement des Français et des Britanniques, mais aussi un Italien, Paolo Avitabile) pour s'assurer que ses armées étaient disciplinées et utilisaient les techniques de combat les plus récentes. En 1845, l'armée sikh comptait environ 6 200 cavaliers, 70 000 fantassins et 500 pièces d'artillerie. Cette armée de base était renforcée par des levées locales et par l'emploi de troupes irrégulières non entraînées et de cavalerie. Enfin, il y avait une unité de 1.000 cavaliers connus sous le nom d'Akalis, des fanatiques religieux qui se battaient courageusement mais acceptaient rarement de recevoir des ordres de bataille. Une brigade typique de l'armée sikhe était composée d'environ 3 000 fantassins, 1 500 cavaliers et 35 canons, ce qui en faisait des unités de combat efficaces, compactes et mobiles.

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Tous ces avantages en termes de nombre et d'armement avaient été quelque peu neutralisés par le déclin de la discipline dans l'armée sikhe au cours des années turbulentes qui suivirent la mort de Ranjit Singh. De nombreux commandants avaient été choisis pour leur allégeance politique plutôt que pour leurs capacités martiales, et les simples soldats pouvaient en faire à leur guise. Un autre problème grave était celui de la solde. Lorsque l'empire sikh cessa de s'étendre à partir de 1840, les possibilités de butin pour payer les armées s'évaporèrent. La loyauté et l'indiscipline, où le pillage des communautés civiles était monnaie courante, firent de l'armée sikhe une bête imposante et imprévisible pour les deux camps.

Raja Lal Singh
Raja Lal Singh
James Duffield Harding (Public Domain)

L'armée de l'EIC, du moins dans cette partie de l'Inde, était plus petite que celle de l'Empire sikh, mais bien entraînée et bien équipée. L'infanterie était équipée de fusils à baïonnette et à amorces, avec lesquels un tireur expérimenté pouvait tirer un nombre impressionnant de quatre coups par minute. La Compagnie employait un mélange de soldats britanniques, de cipayes indiens (infanterie) et de cavalerie mixte. Elle louait également des régiments de l'armée régulière britannique et employait des combattants redoutables tels que les Gurkhas du Népal, récemment conquis. Très expérimentées, les armées de l'EIC connurent une longue série de succès dans les guerres du sous-continent au cours du siècle dernier, et la confiance des soldats ordinaires et de leurs commandants était élevée. En fait, la confiance était peut-être un peu trop grande, car les commandants expérimentés de l'EIC se disputaient la suprématie et la gloire, prenaient des risques inutiles et attendaient rarement des renforts avant d'engager le combat avec l'ennemi.

Les batailles

Le 11 décembre 1845, les Sikhs, pressés de toutes parts par l'EIC, attaquèrent les premiers. Une armée sikhe traversa la rivière Sutlej et pénétra dans le territoire de l'EIC. Cette action enfreignant les termes du traité de 1809, l'EIC déclara la guerre à l'empire sikh le 13 décembre. C'est ainsi que débuta la première guerre anglo-sikhe. Elle fut courte, puisqu'elle ne dura que trois mois, mais au cours de cette période, cinq grandes batailles eurent lieu. Les Britanniques disposaient de 54 000 hommes, soit au moins 6 000 de moins que les Sikhs, et les armées britanniques étaient dispersées dans tout le Pendjab.

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La première bataille de la guerre se déroula à Mudki le 18 décembre 1845. Grâce à sa supériorité numérique et malgré l'habileté des batteries d'artillerie et des tireurs d'élite sikhs, l'EIC l'emporta. De nombreux officiers britanniques avaient cru que les Sikhs battraient précipitamment en retraite lorsque les combats commenceraient, mais la sanglante bataille de Mudki montré sans l'ombre d'un doute qu'il s'agirait d'une guerre d'usure.

Sir Hugh Gough
Sir Hugh Gough
Francis Grant (Public Domain)

La bataille de Ferozeshah, les 21 et 22 décembre, fut une victoire marginale pour l'EIC, compte tenu du coût élevé des pertes. Ceci fut largement dû au commandant en chef Sir Hugh Gough (1779-1869) qui insista sur une attaque frontale de l'infanterie à la baïonnette, une tactique qui avait pu s'avérer efficace dans le passé mais qui l'était beaucoup moins face à une armée moderne comme celle du Khalsa. Un officier décrit Gough comme "brave comme un lion, mais [il] n'a pas de couvre-chef" (James, 108). Au moins, le vieux vétéran dirigeait depuis le front, portant généralement (comme de nombreux commandants britanniques excentriques avant et après) sa propre tenue de combat, dans le cas de Gough, un long manteau blanc avec un casque colonial assorti. Les charges persistantes de Gough contre les positions défensives sikhes pendant 36 heures à Ferozeshah, malgré plus de 100 canons sikhs, finirent par remporter la bataille, mais avec peut-être 3 000 hommes de l'EIC morts ou blessés.

À la mi-janvier 1846, le major-général Sir Harry Smith (1787-1860) s'empara des forts sikhs de Futteyghur et de Dhurmcote. À chaque bataille gagnée, l'EIC capturait des canons et réduisait ainsi les capacités des armées sikhes. Il y eut néanmoins des désastres mineurs, comme la bataille de Bhudowal, où une armée britannique en marche fut perfidement guidée trop près d'un fort sikh et subit un barrage d'artillerie dévastateur.

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Sir Harry Smith supervisa ensuite une autre victoire britannique lors de la bataille d'Aliwal, le 28 janvier 1846, où l'incompétent commandant sikh Ranjodh Singh Majithia (1821-72) laissa la retraite de son armée être bloquée par la rivière Sutlej. Les lanciers de la cavalerie britannique se comportèrent particulièrement bien à Aliwal. Cette défaite et la perte de 52 canons portèrent un nouveau coup sévère à l'effort de guerre des Sikhs qui semblait désormais condamné. Le 10 février, la capacité du général Gough à inspirer ses hommes et le fait qu'il avait rassemblé autour de lui la plus grande armée jamais vue au cours de la guerre lui permirent de remporter la victoire à la bataille de Sobraon. Il s'agissait d'une nouvelle attaque frontale sanglante de deux jours contre une armée sikhe bien renforcée. Une fois de plus, Gough s'était inexplicablement attaqué à la partie la plus solide des défenses sikhes. À Sobraon, 2 400 soldats de l'EIC furent blessés ou tués; les Sikhs perdirent 10 000 hommes. En mars, la guerre était terminée.

Tej Singh
Tej Singh
Victoria and Albert Museum, London (CC BY-NC-SA)

Analyse

Pendant la guerre, le plus grand handicap des Sikhs venait de l'intérieur. Plusieurs généraux sikhs ne soutenaient pas pleinement l'effort de guerre, car ils complotaient pour accroître leur propre pouvoir au sein de l'État sikh une fois le conflit terminé. Ce fut le cas des deux principaux commandants, Tej Singh (1799-1862), le commandant en chef sikh, et Lal Singh (mort en 1866), qui pensaient tous deux qu'une victoire de l'EIC n'était qu'une question de temps. Par conséquent, ils menèrent la campagne en utilisant des tactiques défensives, se cachant trop souvent derrière des fortifications défensives et utilisant rarement la cavalerie dans des opérations offensives alors que cette tactique aurait pu faire basculer certaines batailles. Ils n'utilisèrent pas non plus leur avantage numérique pour éliminer une à une les armées individuelles et dispersées de l'EIC. Les deux généraux obtinrent en effet des postes administratifs lorsque les Britanniques prirent le contrôle du Pendjab, et leur conduite pendant la guerre ne peut être qualifiée que de très incompétente ou d'intention douteuse. Compte tenu des antécédents militaires de Tej Singh, en particulier, la plupart des historiens privilégient cette dernière explication. Comme nous l'avons vu plus haut, le leadership souvent médiocre et conflictuel des commandants de l'EIC sur le terrain ne fut pas un handicap suffisant pour leur coûter la guerre. Les Britanniques avaient repoussé la dernière grande armée ennemie dans le sous-continent indien.

Suites de la guerre

Après la guerre, l'EIC fit du Pendjab un "État parrainé" et certaines parties de l'empire sikh - les territoires situés au sud de la rivière Sutlej - furent placées sous son autorité directe. Daleep Singh resta nominalement le Maharaja sikh officiel, mais sous le regard vigilant d'un résident britannique. L'armée sikhe fut définitivement réduite, tous ses canons furent confisqués et elle ne put plus recruter de mercenaires étrangers. L'EIC reçut une indemnité massive; elle s'empara également du Jammu et du Cachemire (en guise de paiement partiel de l'indemnité). Les termes du traité de Lahore, signé le 9 mars, étaient intentionnellement durs, comme le résume une lettre officielle écrite par le gouverneur général de l'EIC, Lord Hardinge (en poste en 1844-48) :

Le traité de Lahore n'a jamais voulu faire du Pendjab un État indépendant. En vertu de la clause que j'ai ajoutée, le chef de l'État ne peut ni faire la guerre, ni faire la paix, ni échanger, ni nous refuser une voie de passage à travers ses territoires, ni, en fait, accomplir quelque acte que ce soit (sauf dans son administration interne) sans notre autorisation. En fait, le prince autochtone est dans les fers et sous notre protection, et il doit obéir à nos ordres.

(Barrow, 94).

Maharaja Duleep Singh
Maharaja Duleep Singh
Daniel John Pound (Public Domain)

Certains chefs sikhs estimaient avoir été déçus par leurs généraux sur le terrain lors de la première guerre (ce qui était effectivement le cas), et ils voulaient une deuxième chance contre les Britanniques. Compte tenu des conditions écrasantes du traité de Lahore, les Sikhs avaient peu à perdre mais potentiellement beaucoup à gagner dans une nouvelle guerre. La deuxième guerre anglo-sikhe (1848-1849) débuta en avril 1848 et se déroula en grande partie dans le sud et l'ouest de ce qui avait été l'empire sikh. Une fois de plus, il s'agit d'une campagne courte et sanglante, avec trois batailles majeures et un siège, dont la bataille de Chillianwala, le 13 janvier 1849 qui se solda par de lourdes pertes pour les deux camps. L'EIC remporta une nouvelle fois la victoire dans cette guerre.

Les Britanniques annexèrent ensuite l'ensemble du Pendjab et, par la même occasion, le contrôle de la frontière nord-ouest en mars 1849. Les administrateurs coloniaux régnaient désormais là où Rajit Singh avait régné en maître. Les Britanniques prirent possession de l'ensemble de l'Inde, soit directement, soit par le biais d'alliances subsidiaires. Comme le déclara le vieux général Gough : "Ce qu'Alexandre avait tenté, l'armée britannique l'a accompli" (James, 118).

Le prix de la domination fut élevé, car les deux guerres anglo-sikhes furent les plus sanglantes et les plus coûteuses que la Compagnie ait jamais entreprises. L'acquisition du diamant Koh-i-Noor constituait cependant une belle compensation. Cette immense joyau, qui appartenait à Duleep Singh, fut remis à la reine Victoria (r. de 1837 à 1901), conformément aux termes du traité de paix. Le coût des guerres fut compensé par une autre compensation plus précieuse: impressionnés par leurs capacités martiales, les Britanniques recrutèrent un grand nombre de Sikhs dans leurs armées par la suite. Après la révolte des Cipayes en 1858, les Sikhs étaient considérés comme l'un des groupes les plus fiables pour le recrutement de soldats. Lors de la Première Guerre mondiale (1914-18), quelque 700 000 soldats de l'armée indienne étaient originaires du Pendjab.

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Questions & Réponses

Quand a eu lieu la première guerre anglo-sikhe ?

La première guerre anglo-sikhe s'est déroulée en 1845 et 1846 entre la Compagnie britannique des Indes orientales et l'Empire sikh.

Qui a dirigé les armées lors de la première guerre anglo-sikhe ?

Les chefs des deux armées de la première guerre anglo-sikhe étaient Sir Hugh Gough pour la Compagnie britanniques des Indes orientales et Tej Singh pour l'Empire sikh.

Quel traité a mis fin à la première guerre anglo-sikhe ?

Le traité de Lahore de 1846 mit fin à la première guerre anglo-sikh.

Qui était le roi du Pendjab pendant la première guerre anglo-sikhe ?

Le souverain du Pendjab pendant la première guerre anglo-sikhe était Duleep Singh (1838-1893), mais comme il était enfant, sa mère, Jind Kaur (alias Rani Jindan, d. 1863), exerçait la régence.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

Citer cette ressource

Style APA

Cartwright, M. (2022, décembre 09). Première Guerre Anglo-Sikhe [First Anglo-Sikh War]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-21371/premiere-guerre-anglo-sikhe/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "Première Guerre Anglo-Sikhe." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le décembre 09, 2022. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-21371/premiere-guerre-anglo-sikhe/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Première Guerre Anglo-Sikhe." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 09 déc. 2022. Web. 22 nov. 2024.

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