Première guerre anglo-afghane

Définition

Mark Cartwright
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 12 janvier 2023
Disponible dans ces autres langues: anglais
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Afghan Soldier with Jezail (by British Library, London, Public Domain)
Soldat afghan avec son djezaïl
British Library, London (Public Domain)

La première guerre anglo-afghane (1838-42) opposa la Compagnie britannique des Indes orientales (EIC) à l'émirat d'Afghanistan, qui en sortit vainqueur. Les Britanniques tenaient à contrôler l'Afghanistan car ils craignaient l'expansion russe en Asie du Sud, mais les tribus locales étaient de féroces combattants. La guerre fut extrêmement coûteuse et comprit la désastreuse retraite de Kaboul en 1842.

Causes : Le Grand Jeu

Au 19e siècle, Ranjit Singh (1780-1839), chef de l'empire sikh, avait considérablement accru son territoire au cours de plusieurs campagnes militaires, notamment en battant des pillards afghans et en prenant le contrôle de Lahore. Singh s'empara ensuite de Multan et du Cachemire (1819), du Ladakh (1833) et de Peshawar (1834). La Compagnie britannique des Indes orientales, quant à elle, contrôlait la majeure partie du reste de l'Inde, soit par une domination directe, soit par un réseau d'alliances subsidiaires avec les États princiers indiens. L'EIC avait également remporté une série de victoires dans des conflits tels que les quatre guerres Anglo-Mysore (1767-1799), les trois guerres Anglo-Marathes (1775-1819) et la guerre Anglo-Népalaise (1814-1815). L'EIC, qui était en fait le bras colonial du gouvernement britannique en Asie, porta ensuite son attention sur l'extrême nord du sous-continent indien et sur la frontière avec l'Afghanistan.

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Dans le vaste monde des empires, les Britanniques étaient avant tout préoccupés par les ambitions de leur grand rival, la Russie. Le "Grand Jeu" (une expression inventée par Arthur Conolly mais rendue célèbre par Rudyard Kipling dans son roman Kim) se jouait entre ces deux empires et tournait autour du contrôle de l'Asie centrale. La Perse et l'Afghanistan avaient fait office de zone tampon entre ces deux empires, mais chaque puissance cherchait à gagner en influence dans cette zone aux dépens de son rival. Cette influence provenait en grande partie du soutien apporté à l'un ou l'autre dirigeant contre des factions politiques rivales, mais l'instabilité des relations entre les Afghans et l'Empire sikh, qui se traduisait par une frontière en constante évolution, constituait une autre complication.

Les intentions militaires de l'EIC furent annoncées avec audace dans le Manifeste de Simla d'octobre 1838.

En 1838, les Britanniques craignaient que la Russie n'ait l'intention de s'attaquer à ses intérêts indiens en s'impliquant ou même en s'emparant de l'Afghanistan. En 1837, la Perse, avec le soutien de la Russie, avait assiégé la ville de Herat dans le nord de l'Afghanistan. De là, la Russie pourrait déplacer son influence vers l'est et prendre le contrôle du crucial passe de Khyber, une route de montagne sur ce qui deviendrait la frontière du Nord-Ouest, qui donnait accès aux plaines de ce qui est aujourd'hui le Pakistan. Le commerce passait depuis longtemps par ce col, mais il pouvait aussi être la route par laquelle une invasion militaire russe de l'Inde serait lancée. C'est pour prévenir cet éventuel plan russe que l'EIC décida d'envoyer une force militaire à l'extrême nord du sous-continent, une région inhospitalière qui a mis à mal la logistique militaire de nombreux États puissants depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours.

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British Conquest in India c. 1857
Conquête britannique en Inde vers 1857
Simeon Netchev (CC BY-NC-ND)

Le gouverneur général de l'EIC en 1838 était Lord Aukland (1784-1849), et il décida d'une action décisive pour renforcer la position de la Grande-Bretagne dans le Grand Jeu. Aukland parraina une expédition militaire pour entrer en Afghanistan et déloger par la force le dirigeant afghan, l'émir Dost Mohammad (1793-1863), de la capitale Kaboul, après qu'il eut montré des signes alarmants de vouloir gouverner indépendamment des conseils britanniques. Dost Mohammad réclamait également le contrôle de Peshawar, qui faisait alors partie de l'empire sikh de Ranjit Singh, une question qui pourrait conduire à une guerre explosive dans toute la partie nord du sous-continent. Le nouveau dirigeant fantoche devait être Shah Shuja (alias Shah Soojah et Shah Shujah Durrani), un ancien roi afghan (r. de 1803 à 1809). Une aide militaire cruciale devait être fournie par Ranjit Singh, avec qui Shah Shuja était depuis longtemps en bons termes. La première action fut menée en juin 1838 lorsque l'EIC signa un traité avec Ranjit Singh et Shah Shuja promettant de protéger les frontières existantes. Les intentions militaires de l'EIC furent ensuite annoncées avec audace dans le Manifeste de Simla d'octobre 1838, qui comprenait le paragraphe suivant :

Le bien-être de nos possessions en Orient exige que nous ayons sur notre frontière occidentale un allié qui soit intéressé à résister à l'agression et à établir la tranquillité à la place de chefs soumis à une puissance hostile [la Perse sous influence russe] et cherchant à promouvoir des projets de conquête et d'agrandissement... la tranquillité sera établie sur la plus importante frontière de l'Inde et une barrière durable sera dressée contre les intrigues et les empiètements hostiles. Sa Majesté Schah Soojah-ool-Moolk entrera en Afghanistan entouré de ses propres troupes, et sera soutenu contre l'ingérence étrangère et l'opposition factieuse par une armée britannique... et lorsqu'il sera assuré du pouvoir, et l'indépendance et l'intégrité de l'Afghanistan établies, l'armée britannique sera retirée. (Barrow, 165-6)

En novembre et décembre 1838, deux colonnes de l'armée britannique, l'une venant de Bombay (Mumbai) et l'autre du Bengale, se dirigèrent vers l'Afghanistan. Il s'avéra que les Britanniques avaient largement surestimé le soutien local à Shah Shuja. Ce n'était pas la première fois dans leurs exploits coloniaux que les Britanniques s'étaient convaincus qu'en plus de créer une zone tampon pro-britannique entre eux et la sphère d'influence russe, ils seraient également "en mesure d'aider à restaurer l'union et la prospérité du peuple afghan"(ibid). Dans ces deux objectifs, les Britanniques seraient profondément déçus.

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Shah Shuja
Shah Shuja
Louis and Charles Haghe (Public Domain)

Invasion

L'armée britannique qui entra en Afghanistan en mars 1839 comptait environ 21 000 soldats et était dirigée par Sir John Keane (1781-1844). Cette force ne rencontra aucune opposition unifiée de la part des chefs tribaux afghans. Les Britanniques bénéficièrent du fait que les Afghans n'avaient pas d'armée centralisée, à l'exception de l'armée privée de 4 500 hommes créée par Dost Mohammad (1 500 fantassins et 3 000 cavaliers). Dans la guerre afghane, les troupes étaient levées au fur et à mesure des besoins grâce à l'éventualité d'un possible butin. Il ne devait pas y avoir de batailles ouvertes dans cette guerre, mais cela ne fut pas à l'avantage des Britanniques.

Les soldats britanniques furent rapidement mis en demi-rations et les suiveurs du camp en quarts de rations.

Les Britanniques étaient armés de mousquets à baïonnette, d'épées et d'artillerie. Les Afghans s'appuyaient principalement sur le djezaïl, un mousquet à long canon, plutôt désuet mais très précis, à allumettes ou à silex. Le djezaïl avait une crosse incurvée caractéristique, qui permettait un tir plus précis depuis un cheval. C'était également une excellente arme pour les tireurs d'élite, car le djezaïl avait une portée environ deux fois supérieure à celle du mousquet britannique standard de l'époque. Les soldats afghans disposaient également d'épées et de couteaux, en particulier la choora super tranchante, que les Britanniques surnommèrent le "couteau de Khyber".

La force britannique fit bien face à des attaques de harcèlement et à des tirs de tireurs embusqués à travers les cols, mais aucune grande armée ne vint à sa rencontre. Dost Mohammad, en tout cas, préféra laisser les Britanniques étirer leurs lignes de ravitaillement et laisser le terrain faire les dégâts. En effet, la plus grande épreuve était d'ordre logistique, étant donné la grande distance qui séparait les bases de l'armée de l'EIC. En raison d'une mauvaise planification, les soldats britanniques se retrouvèrent bientôt avec des demi-rations et les suiveurs du camp avec des quarts de ration. En l'absence de routes, le ravitaillement devait être transporté à dos de chameau, mais le terrain était si hostile que le fourrage devait également être transporté, ce qui faisait gonfler le nombre de bêtes de somme nécessaires. Comme souvent dans l'histoire de la région, entrer en Afghanistan était une chose, y garder le contrôle était une histoire totalement différente.

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British Attack on Ghazni
Attaque britannique contre Ghazni
W.Taylor (Public Domain)

Sans opposition militaire significative sur le terrain, les Britanniques se sentirent suffisamment confiants pour couronner Shah Shuja nouvel émir le 25 avril 1839 à Kandahar. En juillet 1839, la forteresse de Ghazni - qui gardait la route de Kaboul - fut prise après que les Britanniques eurent découvert que la porte de Kaboul n'était pas correctement bloquée. L'ingénieur Henry Durand, qui faisait partie des ingénieurs du Bengale, fit sauter la porte en bois à l'aide de sacs de poudre à canon, ce qui tombait bien puisque les Britanniques ne disposaient ni de canons lourds ni d'équipement de siège pour attaquer une forteresse réputée imprenable. La chute de la forteresse permit aux Britanniques d'accéder aux réserves de nourriture dont ils avaient désespérément besoin.

L'armée de l'EIC entra dans Kaboul en août, et en septembre, la situation était déjà considérée comme suffisamment stable pour renvoyer l'armée de Bombay chez elle. Dost Mohammad avait fui Kaboul lorsqu'il avait appris la nouvelle de la chute de Ghazni, mais il n'abandonna pas son trône si facilement ; il prit la tête d'une force qui défit un petit contingent de cavalerie de l'EIC à Purwandurrah le 2 novembre. La victoire n'avait cependant aucune valeur réelle, car l'ancien émir ne parvint pas à rassembler un soutien uni de ses compatriotes, divisés comme ils l'ont toujours été par les loyautés familiales. Critiqué depuis lors pour avoir été trop prudent alors qu'une attaque directe sur Kaboul aurait pu entraîner une retraite précipitée des Britanniques, Dost Mohammad se rendit aux envahisseurs plus tard en novembre et fut exilé en Inde peu après.

Troubles civils et guerre

Les Britanniques se retrouvèrent à devoir gouverner un peuple qui ne voulait pas être gouverné par des étrangers. Ils tentèrent d'utiliser des pots-de-vin pour exploiter les factions séculaires entre les différentes tribus afghanes, ce qui, bien que modérément efficace au début, est une stratégie qui ne put être maintenue à long terme car les Britanniques devinrent de plus en plus l'ennemi commun. Une autre faiblesse de l'occupation britannique était la nécessité de mettre en garnison des forts dans des régions éloignées qui ne bénéficiaient alors que d'un faible soutien des autres avant-postes britanniques.

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Le coup d'État militaire et l'occupation subséquente, l'impopularité de Shah Shuja, les réformes d'Aukland en Afghanistan, comme la décision de réduire les subventions versées aux tribus locales, et la colère suscitée par la fraternisation entre les soldats britanniques et les femmes afghanes, tout cela se combina pour créer les conditions volatiles qui menèrent à un soulèvement populaire et à une guerre totale en 1841. Les chefs tribaux afghans n'étaient toujours pas unis, mais ils avaient au moins un objectif commun : chasser les Britanniques d'Afghanistan.

Retraite de Kaboul

Les troubles civils survenus à Kaboul en novembre 1841 conduisirent une foule à tuer Alexander Burnes, un important responsable politique de la Compagnie des Indes orientales. Les troubles s'étendirent rapidement et les garnisons comme les Gurkhas (alliés de l'EIC) à Charikar et les Britanniques à Ghazni furent anéanties. Il y eut quelques succès mineurs, comme la défense de l'avant-poste de Tellalabad contre toute attente par une force britannique dirigée par Sir Robert Sale, mais l'occupation britannique n'était plus qu'un mauvais souvenir. À Kaboul, l'absence de réponse décisive des Britanniques aux troubles ne fit qu'aggraver la situation, car de plus en plus de chefs tribaux entrèrent en scène. L'armée de l'EIC campait en permanence à l'extérieur de la ville, et sa mauvaise position pour la défense devint maintenant significative. Les troupes britanniques subirent le feu des canons afghans et des tireurs cachés dans les collines surplombant leur camp.

Major-General William Elphinstone
Major-général William Elphinstone
William Salter (Public Domain)

Des erreurs de communication, des maladresses et la perte de provisions (qui avaient toutes été stockées par inadvertance dans un fort maintenant repris par les Afghans) firent perdre aux Britanniques le contrôle de la ville. À court de munitions et de nourriture, et avec peu de perspectives de secours, l'armée britannique fut contrainte de négocier son retrait de Kaboul en décembre. Pendant ces négociations, Sir William Macnaughten (1793-1841), l'envoyé de l'EIC à Kaboul, fut assassiné par Akbar Khan (1816-1845), le fils de Dost Mohammad. De toute évidence, la position britannique était désespérée. Pour aggraver encore les choses, l'hiver était très dur et une neige abondante tombait à Kaboul et dans les cols que l'armée de l'EIC devait négocier pour atteindre la sécurité de l'Inde.

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Le 1er janvier 1842, les dirigeants afghans acceptèrent de permettre un retrait pacifique de l'armée britannique et de ses accompagnateurs du territoire afghan. La force britannique était commandée par le major-général William Elphinstone (1782-1842), qui faisait l'objet de nombreuses critiques pour n'avoir pas étouffé la rébellion de manière décisive alors qu'elle n'en était qu'à ses débuts.

La force britannique, composée de 4 500 soldats (700 Européens et 3 800 cipayes) et de 12 000 suiveurs, quitta Kaboul et se dirigea vers Jalalabad. Pour garantir un retrait pacifique, quatre officiers britanniques furent pris en otage. Il s'avéra que les plus agressifs des chefs afghans obtinrent ce qu'ils voulaient et attaquèrent systématiquement l'arrière de la colonne britannique alors qu'elle quittait le pays. Dans ce retrait chaotique, des chameaux et des fournitures furent pris par des pillards et 12 épouses et 22 enfants d'officiers britanniques furent pris en otage. L'une d'entre elles, Lady Sale, survécut à son épreuve de neuf mois et finit par écrire un journal à succès sur sa captivité. Les Britanniques n'avaient pas de tentes et très peu de provisions alors qu'ils traversaient les rivières et le terrain inhospitalier. L'hypothermie fit de nombreuses victimes. Le 10 janvier, il ne restait plus qu'environ 4 000 survivants sur les 16 500 qui avaient quitté Kaboul.

Le 11 janvier, la colonne britannique fut attaquée alors qu'elle traversait le col de Jagdalak. Le 12 janvier, Elphinstone fut pris en otage alors qu'il assistait naïvement à une conférence avec Akbar Khan pour négocier une sorte de cessez-le-feu ; le général mourut ensuite de dysenterie. Alors qu'il ne restait plus qu'environ 80 hommes pour le combat, une dernière résistance eut lieu le 13 janvier sur la colline de Gandarnak, juste à l'extérieur du village du même nom. Un seul Européen survécut à la retraite de Kaboul, le Dr Brydon, qui se rendit à Jalalabad sur un poney boiteux. La retraite et la destruction d'une armée entière constituent l'un des pires désastres militaires de l'histoire de l'Empire britannique. Entre-temps, Shah Shuja fut assassiné en avril 1842. L'occupation britannique de l'Afghanistan touchait à sa fin.

Remnants of an Army by Thompson
Les vestiges d'une armée par Thompson
Tate Britain (Public Domain)

Représailles

Le nouveau gouvernement conservateur britannique dirigé par Sir Robert Peel (1788-1850) était déterminé à mettre fin à l'ingérence britannique en Afghanistan, mais pas avant d'avoir riposté à la débâcle de la Retraite de Kaboul. Kaboul fut reprise par le major-général expérimenté et méticuleux George Pollock (1786-1872). Pollock avait appris de précieuses leçons sur la guerre en montagne pendant la guerre anglo-népalaise (1814-16), et il devint le premier général de l'histoire à mener avec succès une armée à travers le passe de Khyber en avril 1842. Cette armée, surnommée la Retribution Army (armée de représailles) avait pour mission essentielle de sauver la face des Britanniques dans la région. Elle avait pour objectif secondaire de récupérer tous les prisonniers britanniques encore en vie à Kaboul. L'armée défit Akbar Khan à Tezin et atteignit Kaboul en septembre 1842 où les otages britanniques survivants furent libérés - 10 femmes, 11 enfants et 85 soldats. Le 9 octobre, dans un acte de vengeance symbolique, les Britanniques incendièrent et firent exploser le Grand Bazar de Kaboul à l'aide de barils de poudre à canon. Le bazar avait été choisi car c'est là que le corps de William Macnaughten avait été exposé à l'insulte publique. Une série d'attaques de vengeance, de viols et de pillages suivirent. Trois jours plus tard, l'armée britannique quitta l'Afghanistan et retraversa le passe de Khyber.

Il était désormais clair que ni les Britanniques ni un émir fantoche ne pouvaient gouverner sans le consentement des chefs tribaux militants locaux. En conséquence, Dost Mohammad fut rétabli au pouvoir en 1843, et les tribus afghanes furent autorisées à vivre comme elles l'avaient toujours fait, en sécurité dans leurs terribles montagnes. Comme ni les Russes ni les Britanniques ne pouvaient contrôler une région aussi hostile, les Britanniques optèrent pour une politique d'endiguement, connue sous le nom d'"inactivité magistrale".

Retombées

Comme le résume ici l'historien Surjit Mansigh, l'EIC en vint à regretter sa folie dans les montagnes : "[La] guerre en Afghanistan a coûté aux Britanniques en Inde quinze millions de livres sterling et 20 000 vies en quatre ans de désastres militaires" (38). La confiance impériale britannique fut entamée, tout comme la réputation des armées de la Compagnie des Indes orientales, mais les ambitions coloniales ne furent en rien réduites. L'EIC se concentra désormais sur la défaite de l'empire sikh au Pendjab, cet État étant en proie à des troubles politiques depuis la mort de Ranjit Singh en 1839. L'EIC remporta la première guerre anglo-sikh (1845-6) et la deuxième guerre anglo-sikh (1848-9) pour s'emparer d'une autre grande partie du sous-continent indien. Les Britanniques n'abandonnèrent jamais le rêve de contrôler l'Afghanistan et, malgré un traité de paix signé avec Dost Mohammad en 1857, deux autres conflits eurent lieu, la deuxième guerre anglo-afghane (1878-80) et la troisième guerre anglo-afghane (1919). Le grand jeu des empires se poursuivit au XXe siècle, mais la pièce vitale qu'est l'Afghanistan est restée farouchement indépendante et apparemment invincible.

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Questions & Réponses

Quand a eu lieu la première guerre anglo-afghane ?

La première guerre anglo-afghane s'est déroulée entre 1838 et 1842.

Pourquoi la première guerre anglo-afghane a-t-elle eu lieu ?

La première guerre anglo-afghane a eu lieu parce que les Britanniques voulaient gagner de l'influence sur l'Afghanistan et s'assurer qu'il ne devienne pas un État client de l'Empire russe.

Que s'est-il passé lors de la première guerre anglo-afghane ?

Lors de la première guerre anglo-afghane, les Britanniques prennent le contrôle de Kaboul, mais sont ensuite contraints de se retirer en raison d'un soulèvement populaire. Une armée de la British East India Company est entièrement détruite. Les Britanniques reprennent Kaboul mais se retirent une seconde fois.

Qui a gagné la première guerre anglo-afghane ?

L'émirat d'Afghanistan a remporté la première guerre anglo-afghane contre la Compagnie britannique des Indes orientales.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

Citer cette ressource

Style APA

Cartwright, M. (2023, janvier 12). Première guerre anglo-afghane [First Anglo-Afghan War]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-21433/premiere-guerre-anglo-afghane/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "Première guerre anglo-afghane." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le janvier 12, 2023. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-21433/premiere-guerre-anglo-afghane/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Première guerre anglo-afghane." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 12 janv. 2023. Web. 21 nov. 2024.

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