Louis Philippe II, duc d'Orléans (1747-1793) était un noble français de sang royal. Il était le chef de la Maison d'Orléans, une branche cadette de la dynastie royale des Bourbons, et était un cousin du roi Louis XVI de France (r. de 1774 à 1792). Malgré cela, Orléans soutint la Révolution française (1789-1799) et vota pour l'exécution de Louis XVI en 1793.
Grâce à son mariage et à son héritage, Orléans était l'un des hommes les plus riches de France. Il utilisa ses richesses pour rénover le Palais-Royal, sa résidence parisienne, qu'il ouvrit ensuite en tant que forum public pour tous les citoyens français, quel qu'ait été leur statut social. C'est dans les cafés et les jardins du Palais-Royal que les révolutionnaires français se rencontraient souvent pour partager leurs visions d'une France meilleure. Orléans exprimait son soutien à une monarchie constitutionnelle affaiblie et jouait un rôle actif dans la politique révolutionnaire, devenant même membre du club radical des Jacobins. Après l'abolition de la monarchie en 1792, il renonça à ses titres de noblesse et adopta le nom de Philippe Égalité.
Sa popularité ne dura pas, et il fut accueilli avec mépris lorsqu'il vota l'exécution de son cousin Louis XVI, une décision qui passa pour déshonorante et opportuniste. Orléans lui-même fut guillotiné le 6 novembre 1793. En dehors de ses activités révolutionnaires, Orléans est surtout connu en tant que père de Louis Philippe Ier, roi des Français (r. de 1830 à 1848), qui régna en tant que dernier roi de France et avant-dernier monarque sous la Monarchie de Juillet.
Jeunesse
Louis Philippe Joseph d'Orléans vit le jour le 13 avril 1747 au château de Saint-Cloud, à 5 km à l'ouest de Paris. Son père était Louis Philippe Ier, duc d'Orléans (1725-1785), un puissant prince français qui était le membre le plus important de la cour française à Versailles après la famille royale. Les origines de la Maison d'Orléans remontent au Duc Philippe d'Orléans (1640-1701), fils cadet du Roi Louis XIII de France (r. de 1610 à 1643) et frère du Roi Soleil Louis XIV de France (r. de 1643 à 1715). La Maison d'Orléans était donc une branche cadette de la haute dynastie des Bourbons, et ses membres masculins étaient candidats au trône de France. Les liens de Louis Philippe II avec le sang royal étaient renforcés par sa mère, Louise Henriette de Bourbon (1726-1759), membre d'une autre branche cadette, la Maison Bourbon-Conti.
Le 6 juin 1769, Louis Philippe, âgé de 22 ans, épousa Louise Marie Adelaïde de Bourbon, la fille de 16 ans de son cousin, le duc de Penthièvre. Louise Marie était l'héritière de l'une des plus grandes fortunes de France, ce qui, ajouté à la fortune déjà considérable de la Maison d'Orléans, fit de Louis Philippe l'un des hommes les plus riches de France. Ensemble, le couple eut six enfants : trois fils et trois filles. Leur fils aîné, également nommé Louis Philippe, naîtrait en octobre 1773 ; il deviendrait le roi Louis Philippe Ier, le seul roi français issu de la dynastie d'Orléans.
Affaires extraconjugales et carrière navale
Louis Philippe était décrit par le roi Louis XV de France comme "libertin" et par sa maîtresse Grace Elliott comme "un homme de plaisir" (Fraser, 66). Le duc était un coureur de jupons connu, une activité qu'il reprit avec enthousiasme quelques mois seulement après son mariage. Grace Elliot fut sa maîtresse la plus célèbre ; auteur d'un récit de témoin oculaire de la Révolution française, Elliot devint plus tard la maîtresse du roi George IV de Grande Bretagne (r. de 1820 à 1830). Parmi les autres maîtresses de Louis Philippe figurent l'une des dames d'honneur de sa femme, Stéphanie Félicité, comtesse de Genlis, et Marguerite Françoise de Buffon. Louis Philippe eut plusieurs enfants illégitimes avec ses maîtresses.
Ses nombreuses liaisons extraconjugales furent cependant beaucoup moins scandaleuses que sa carrière militaire. En 1776, il reçut le grade de chef d'escadre ainsi qu'un vaisseau de 64 canons, le Solitaire; il n'avait aucune expérience militaire mais reçut ce commandement en raison de son statut royal. Il fut mis à l'épreuve en 1778 lorsque la France rejoignit officiellement les 13 colonies américaines dans leur guerre contre la Grande-Bretagne. Le 27 juillet 1778, Louis Philippe commanda une escadre de navires dans la bataille d'Ouessant, le premier engagement naval majeur entre les navires britanniques et français pendant la guerre d'indépendance américaine. À un moment décisif de la bataille, Louis Philippe ne réussit pas à profiter d'une brèche dans les lignes ennemies, permettant à la flotte britannique de s'échapper. La bataille s'avéra indécise pour les deux camps, aucun navire n'ayant été perdu.
Cependant, lorsque Louis Philippe rentra à Versailles le 2 août, il annonça que la bataille avait été une grande victoire française et qu'il y avait lui-même joué un rôle important. Il reçut l'autorisation de son cousin, le roi Louis XVI, d'être celui qui annoncerait officiellement la nouvelle ; en se rendant à Paris, il reçut un accueil de héros. Mais lorsque d'autres rapports sur la bataille parvinrent à Paris, la véritable conduite de Louis Philippe fut révélée et il devint la risée de tous. Il fut ridiculisé pour avoir abandonné la flotte afin de rentrer précipitamment à Paris, et les aristocrates comme les roturiers se demandèrent s'il avait commis sa bévue par ignorance ou bien par lâcheté.
La tache sur sa réputation fut difficile à effacer. À peu près à la même époque, il assista à un bal où il commenta, comme à son habitude, l'apparence des dames, dont l'une fut qualifiée de "flétrie". Ayant entendu l'insulte, la dame se retourna et rétorqua "tout comme votre réputation, Monseigneur !" (Fraser, 165). En fin de compte, ce fiasco embarrassant coûta à Louis Philippe sa carrière militaire, car Louis XVI rejeta sa demande de rejoindre le corps expéditionnaire du comte de Rochambeau en Amérique en 1780. Louis Philippe fut également lié par la suite à des intrigues de palais, impliquant des ministres corrompus. Pour cette raison, Louis XVI le bannit temporairement de la cour de France. Ces deux événements furent considérés comme des offenses par Louis Philippe, dont l'animosité envers la branche des Bourbons commençait à se développer.
Palais-Royal
En 1776, le père de Louis Philippe lui confia la propriété du Palais-Royal, la principale résidence parisienne de la famille qui avait appartenu au cardinal de Richelieu (1585-1642). Louis Philippe chercha à transformer le palais en une station balnéaire extravagante qui combinerait des cafés, des théâtres, des boutiques et des "lieux de récréation plus douteux" (Schama, 134). Il engagea l'architecte Victor Louis pour travailler sur le projet, mais celui-ci manqua rapidement de fonds et, en 1784, la construction fut arrêtée. Mais l'année suivante, le père de Louis Philippe mourut, lui laissant le titre de duc d'Orléans ainsi que l'immense fortune de la famille. Louis Philippe (désormais désigné par son nouveau titre, Orléans) utilisa la richesse héritée pour continuer à travailler à sa vision.
Le Palais-Royal était ouvert à tous, toutes classes sociales confondues. Il devint un centre majeur de la vie sociale à Paris, le lieu de prédilection des gens de tous horizons. Comme le décrit Schama :
Des cafés de toutes sortes fleurissaient, du guindé Foy à la Grotte Flamande osée. On pouvait rendre visite aux perruquiers et aux dentellières, siroter de la limonade sur les étals, jouer aux échecs ou aux dames au Café Chartres, écouter un abbé ambulant jouant de la guitare (vraisemblablement défroqué) et spécialisé dans les chansons paillardes, parcourir les satires politiques (souvent vicieuses) écrites et distribuées par une équipe de valets travaillant pour le duc, lorgner les spectacles de lanternes magiques ou d'ombres chinoises, jouer au billard ou se rassembler autour du canon miniature qui tirait précisément à midi lorsqu'il était frappé par les rayons du soleil (136).
Alors que le Palais-Royal était doté de gardes suisses fidèles au duc (employés principalement pour jeter les ivrognes dehors et mettre fin aux bagarres), la police régulière n'avait pas le droit de pénétrer dans l'enceinte sans invitation. Pour cette raison, le Palais-Royal devint une importante plaque tournante de l'activité illégale et du marché noir ; il devint également une plaque tournante des premières pensées révolutionnaires. Certains membres de l'Assemblée nationale attribuèrent plus tard au Palais-Royal le mérite d'être le lieu de naissance de la Révolution à proprement parler. Orléans réussit à établir un forum public où les gens pouvaient se rencontrer et s'exprimer ; pour cette raison, il devint immensément populaire.
La rivalité avec les Bourbons
À la veille de la Révolution, Orléans se radicalisa de plus en plus. Il avait lu les œuvres des philosophes du siècle des Lumières comme Jean-Jacques Rousseau et Voltaire et commença à s'élever contre la féodalité et l'esclavage. Il voyait les mérites d'une monarchie plus limitée, professait son admiration pour la monarchie constitutionnelle britannique et souhaitait un système similaire pour la France.
Ces croyances contribuèrent à creuser un fossé entre lui et ses cousins Bourbon ; il n'avait probablement pas oublié les insultes de Louis XVI à son égard non plus. En plus d'hériter du titre de "Duc d'Orléans", Orléans était également le Premier Prince du Sang. Cela signifiait que si aucun des mâles de la lignée supérieure des Bourbons ne produisait d'héritiers, le trône lui reviendrait. La proximité d'Orléans avec le trône devait le rendre d'autant plus vexant avec chaque nouvel enfant né de Louis XVI et Marie-Antoinette, qui l'éloignait encore plus de la royauté. Lors de la naissance de la première fille de Marie-Antoinette en 1778, Orléans sembla snober la famille royale en ne décorant le Palais-Royal que de modestes enluminures. La convoitise présumée du duc pour le trône aurait été, selon certains, la véritable raison de son soutien à la Révolution.
Quelles qu'aient été ses motivations, Orléans commença à séduire de plus en plus le peuple dans les années qui précédèrent la Révolution. Pendant l'affaire du collier de diamants, alors que Marie-Antoinette était surveillée pour ses dépenses inconsidérées, Orléans se rangea du côté de ses ennemis, même si Orléans était presque aussi dépensier qu'elle. Beaucoup furent heureux de faire abstraction de ce fait, car à la fin des années 1780, Orléans se rendit plus populaire en faisant des dons généreux aux pauvres de Paris. Une fois, pendant les émeutes de Réveillon, son carrosse fut arrêté par une foule d'émeutiers. Il les salua et commença à jeter des sacs d'argent. Ces actions l'aidèrent à cultiver une réputation de noble charitable, le faisant paraître particulièrement bien lorsqu'il était juxtaposé aux Bourbons tant méprisés.
Alors qu'Orléans inondait les pauvres d'argent, les ministres français étaient confrontés au problème de la dette publique. Cette situation financière désastreuse obligea Louis XVI à convoquer l'Assemblée des notables de 1787, espérant qu'elle approuverait une série de réformes financières radicales. Au lieu de cela, l'assemblée insista sur le fait que seul un rassemblement des trois ordres de la France prérévolutionnaire, connu sous le nom d'États généraux, avait un tel pouvoir. Frustré, Louis XVI congédia l'assemblée et soumit ses réformes directement au Parlement de Paris, une puissante cour judiciaire qui avait le pouvoir d'enregistrer les édits royaux. Lorsque le Parlement tomba d'accord avec les Notables, Louis XVI essaya de contourner son autorité en publiant un lit de justice qui forcerait les édits à entrer en vigueur. Dans ce moment dramatique, Orléans en personne se leva et défia l'autorité de Louis XVI en déclarant qu'une telle action était illégale et un abus de l'autorité royale. Abasourdi, Louis XVI réagit en bannissant Orléans dans ses domaines et en exilant les parlements. Mais les parlements avaient le soutien du peuple, et Louis XVI réalisa qu'il n'avait pas d'autre choix que de les rappeler et de promettre des États généraux pour 1789.
Révolution
Au début de l'année 1789, Orléans fut l'un des 282 députés élus pour représenter le Second État (nobles) aux États généraux de 1789. Lors du défilé organisé pour marquer l'ouverture des États généraux, Orléans fut acclamé par les mêmes citoyens qui accueillirent Marie-Antoinette avec un silence glacial. Jouant sa réputation de champion du peuple, Orléans choisit de se mêler aux représentants du tiers état (roturiers), plutôt qu'à sa propre classe. Lorsque la réunion commença, le tiers état refusa de valider ses propres élections, protestant contre l'inégalité de sa représentation, ce qui paralysa toutes les procédures.
Louis XVI fut écarté de toute médiation possible sur la question lorsque le dauphin, Louis-Joseph, âgé de sept ans, mourut soudainement. En tant que premier prince du sang, il incombait à Orléans d'escorter le cœur du dauphin décédé jusqu'à son lieu de repos au couvent du Val-de-Grâce. Orléans refusa, prétextant que ses responsabilités en tant que député des États généraux l'en empêchaient. La responsabilité fut assumée par le fils aîné d'Orléans, le duc de Chartres. Alors que le roi était en deuil, le tiers état se réorganisa en une Assemblée Nationale et s'engagea à fournir une nouvelle constitution. Au début, les deux autres ordres hésitèrent à se joindre à eux ; mais après que les députés du tiers état eurent prêté le serment du jeu de paume, Orléans encouragea 47 nobles à les rejoindre. Par la suite, le reste des deux ordres les rejoignirent également.
En juillet, les émeutes qui conduisirent à la prise de la Bastille commencèrent au Palais-Royal. Les émeutiers portaient des bustes du duc et criaient"Vive Orléans" en descendant dans la rue. Orléans, désormais député à l'Assemblée nationale, continuait de soutenir la Révolution, mais certains pensent qu'il aspirait à la royauté. Cette croyance conduisit à des rumeurs selon lesquelles il aurait secrètement orchestré, ou du moins financé, certains des moments les plus vitaux du début de la Révolution dans le but de déstabiliser l'emprise de Louis XVI sur le trône.
De telles rumeurs prétendirent qu'il aurait été à l'origine de la Grande Peur de juillet 1789 et de la Marche des femmes sur Versailles en octobre suivant, lorsque des milliers de femmes du marché descendirent sur le château de Versailles et forcèrent le roi et la reine à les raccompagner à Paris. Bien qu'il n'y ait aucune preuve qu'Orléans ait organisé l'un ou l'autre de ces événements, beaucoup le croyaient ; après qu'un petit groupe de femmes eut fait irruption dans le palais au petit matin du 6 octobre et eut tenté d'assassiner Marie Antoinette, la reine pensait qu'Orléans leur avait donné l'ordre de la tuer. Cette conviction était partagée par sa fille qui écrivit plus tard : "le projet principal [de l'attaque] était d'assassiner ma mère, sur laquelle le duc d'Orléans souhaitait se venger des offenses qu'il pensait avoir reçues d'elle" (Fraser, 295).
Quelle qu'ait été l'implication d'Orléans dans ces événements, l'été et l'automne 1789 virent l'apogée de son influence. Alors que beaucoup en France souhaitaient voir une monarchie constitutionnelle avec Orléans comme roi, cette notion était dangereuse pour les plans du marquis de Lafayette (1757-1834), dont le contrôle de la Révolution était menacé par la popularité d'Orléans. Pour écarter Orléans, Lafayette le convainquit de se rendre en Grande-Bretagne pour des affaires d'état, promettant qu'en échange de ce service, il apporterait un soutien politique à Orléans. Orléans y alla, à contrecœur, et revint quelques mois plus tard, juste à temps pour la fête de la Fédération. Cependant, le duc était parti depuis trop longtemps et ne jouissait plus jamais de la même influence qu'en 1789. En 1791, après que Louis XVI se fut discrédité avec la fuite de Varennes, il y eut de sporadiques pourparlers visant à faire d'Orléans un roi, mais il n'était plus populaire auprès de la foule qui n'avait plus entendu parler de lui depuis deux ans.
Philippe Égalité
Malgré sa perte de notoriété, Orléans continua à soutenir la Révolution. En 1792, lui et son fils aîné, le duc de Chartres, étaient devenus membres du club radical des Jacobins. Chartres, et le second fils d'Orléans, le comte de Beaujolais, servirent tous deux dans les armées françaises pendant les guerres révolutionnaires françaises (1792-1802), et combattirent tous deux avec distinction à la bataille de Jemappes. Le 10 août 1792, la monarchie française fut abolie lors de la prise d'assaut du palais des Tuileries, et la France fut peu après proclamée république. En raison de cela, Orléans renonça à ses titres de noblesse et adopta le nom de Philippe Égalité. De même, le Palais-Royal fut rebaptisé Palais-Égalité.
Égalité fut élu à la Convention nationale, l'assemblée législative provisoire de la République. Il s'y rangea du côté de la Montagne, une faction jacobine extrémiste dirigée par Maximilien Robespierre (1758-1794) et Jean-Paul Marat (1743-1793). Les Girondins, rivaux de la Montagne, s'en servirent comme munitions pour attaquer la Montagne, prétendant qu'ils voulaient installer Égalité comme roi. En décembre, la Convention traduisit Louis XVI en justice pour haute trahison; après qu'il eut été reconnu coupable, la Montagne voulait le faire exécuter pour ses crimes, tandis que les Girondins souhaitaient épargner sa vie. Lors du dépouillement du scrutin, le 16 janvier 1793, Égalité vota en faveur de l'exécution, affirmant que "tous ceux qui ont attaqué ou attaqueront la souveraineté du peuple méritent la mort" (Fraser, 398).
Le vote d'Égalité ne le rendit aucunement populaire, car il fut perçu comme déshonorant et opportuniste. C'est le seul vote qui mit vraiment Louis XVI en colère lorsqu'on le lui annonça, et même les alliés d'Égalité dans la Montagne, qui avaient eux-mêmes voté pour la mort de Louis, considérèrent le vote d'Égalité comme honteux. Le propre fils d'Égalité, Chartres, fut également horrifié ; il avait été un Jacobin convaincu et un soldat républicain, mais l'exécution d'un roi était un pas de trop. Au début du mois d'avril, Chartres et son commandant, le général Charles-François Dumouriez, abandonnèrent la République et passèrent dans l'armée autrichienne.
Ce fut la perte d'Égalité. Quelques jours auparavant, Égalité avait lui-même soutenu une motion qui condamnait toute personne présumée complice des "ennemis de la Liberté". Lorsqu'il fut révélé que Chartres était passé à l'ennemi, Égalité fut presque immédiatement arrêté le 6 avril 1793 ; ses deux fils cadets et sa sœur furent également arrêtés. Égalité passa plusieurs mois en prison à Marseille avant d'être amené à Paris le 2 novembre pour y être jugé. Le 6 novembre 1793, il fut condamné à mort et guillotiné le jour même. Poudré et bien habillé, il gravit les marches de la guillotine tandis que des membres de la foule le raillaient en criant "Je vote pour la mort!", imitant les mots qu'Égalité avait prononcés pour condamner son propre cousin.