La quasi-guerre (1798-1800) ou "demi-guerre" fut un conflit naval limité et non déclaré entre les États-Unis et la République française (Première République). Les hostilités éclatèrent lorsque des corsaires français commencèrent à attaquer des navires américains neutres, ce qui donna lieu à plusieurs escarmouches navales mineures avant que le conflit ne soit désamorcé en septembre 1800. Le conflit conduisit au renforcement de la marine américaine.
En 1793, les États-Unis avaient déclaré leur neutralité dans les guerres de la Révolution française (1792-1802) et avaient décidé de suspendre le remboursement des emprunts contractés auprès de la Fance. L'année suivante, ils signèrent le traité de Jay, qui renforçait les liens politiques et commerciaux entre les États-Unis et la Grande-Bretagne. La France révolutionnaire considéra ces actions comme des violations du traité d'alliance de 1778, par lequel les deux nations s'étaient alliées contre la Grande-Bretagne pendant la révolution américaine. En représailles à cette trahison, la France autorisa les corsaires à commencer à attaquer les navires américains dans les Antilles à la fin de l'année 1796. En l'espace d'un an, près de 300 navires marchands américains furent capturés.
En octobre 1797, le président américain John Adams envoya une délégation à Paris pour négocier un nouveau traité et apaiser les tensions. Il en résulta l'affaire XYZ, dans laquelle les Français refusèrent de négocier à moins que les États-Unis n'acceptent de verser un important pot-de-vin. Outrés, les États-Unis commencèrent à se préparer à la guerre. Le ministère américain de la marine fut créé et de nombreuses frégates furent commandées et prirent le large avec pour mission de protéger les navires marchands américains et de chasser les corsaires français. Il en résulta plusieurs engagements navals, dont le plus notable fut la capture par l'USS Constellation de la frégate française L'Insurgente en février 1799. Toujours dans l'espoir d'éviter une guerre totale, le président Adams envoya une seconde délégation à Paris en octobre 1799. Ces commissaires eurent plus de chance avec le nouveau gouvernement français, dirigé par Napoléon Bonaparte, ce qui conduisit à la Commission de 1800 qui mit fin au conflit et rétablit les relations franco-américaines.
Le contexte
En 1778, le Royaume de France avait signé des traités d'alliance et de commerce avec les jeunes États-Unis et était entré dans la guerre d'Indépendance américaine (1775-1783). Désireuse d'humilier et d'affaiblir son rival, la Grande-Bretagne, la France fournit aux rebelles américains des armes, des munitions, des uniformes, des troupes et des navires. L'intervention française transforma la guerre en un conflit mondial, obligeant la Grande-Bretagne à détourner ses ressources militaires de l'Amérique du Nord pour défendre ses colonies plus précieuses des Caraïbes et de l'Inde. En outre, les soldats et les navires français jouèrent un rôle essentiel dans la victoire décisive des Américains lors du siège de Yorktown. Lorsque le traité de Paris de 1783 mit fin à la guerre et reconnut l'indépendance des États-Unis, on peut dire que l'aide française avait été un facteur clé de la victoire américaine. Les deux nations considéraient que les traités d'alliance de 1778 étaient toujours en vigueur.
Puis, en 1789, la France se trouva plongée dans sa propre révolution. Après la prise de la Bastille, les révolutionnaires érodèrent progressivement l'autorité de l'Ancien Régime jusqu'au 21 septembre 1792, date à laquelle la monarchie finit par être renversée et remplacée par la République française. Au départ, la Révolution française avait bénéficié d'un large soutien aux États-Unis, où elle était perçue comme une continuation de la lutte des Américains contre la tyrannie. Les partisans américains se mirent à porter des cocardes tricolores en signe de solidarité avec leurs frères d'armes français, tandis que des clubs politiques appelés "Democratic-Republican societies" (sociétés républicaines-démocrates) virent le jour dans tout le pays pour louer les idéaux jacobins de "liberté, égalité et fraternité". Mais la Révolution française ne tarda pas à prendre un tournant radical: le roi déchu Louis XVI fut guillotiné le 21 janvier 1793, peu avant que le gouvernement jacobin ne commence à arrêter et à exécuter toute personne soupçonnée d'activités contre-révolutionnaires. En mars 1793, la France révolutionnaire était en guerre avec la plupart des grandes puissances européennes, dont l'Autriche, la Prusse, l'Espagne, la République néerlandaise et la Grande-Bretagne. C'était le début d'une série de guerres totales qui allaient dévaster l'Europe pendant la majeure partie du quart de siècle suivant.
Alors que la Révolution française continuait à s'intensifier en Europe, les révolutionnaires français se tournèrent vers les États-Unis pour obtenir leur soutien. Ils considéraient que le traité d'alliance de 1778 était toujours en vigueur, tout comme un grand nombre d'Américains qui soutenaient encore les Jacobins malgré les effusions de sang du règne de la Terreur. Thomas Jefferson, chef du parti républicain-démocrate naissant, continuait d'appeler la République française "notre petite sœur" et balayait les violences, ayant déclaré un jour que "l'arbre de la liberté doit être rafraîchi de temps en temps avec le sang des patriotes et des tyrans". Jefferson et ses partisans (également connus sous le nom de "républicains jeffersoniens") considéraient toujours la Grande-Bretagne comme un ennemi et voulaient soutenir la France dans sa guerre contre les Britanniques. Au début de l'année 1793, la France elle-même s'efforça d'obtenir le soutien des États-Unis. Son ambassadeur, Charles-Edmond Genêt - plus connu sous le nom de Citoyen Genêt - parcourut le pays et pritla parole dans les sociétés républicaines-démocrates, dans l'espoir de raviver la ferveur anti-britannique au sein de la population américaine. Genêt alla même jusqu'à recruter des corsaires américains pour attaquer les navires britanniques.
Si certains Américains soutenaient les Français, beaucoup d'autres ne le faisaient pas. Le parti fédéraliste nationaliste était horrifié par le radicalisme chaotique des révolutionnaires français et craignait qu'un bain de sang similaire n'arrive sur les côtes américaines. Le président George Washington partageait l'avis des fédéralistes sur ce point et pensait que les États-Unis ne pourraient pas résister à une nouvelle guerre contre la Grande-Bretagne. Pour ces raisons, Washington chercha à éloigner la politique américaine de la France. Il condamna les actions du citoyen Genêt comme étant incendiaires et refusa de le rencontrer. Le 22 avril 1793, il publia une proclamation de neutralité, dans laquelle il promit de maintenir les États-Unis à l'écart des guerres de la Révolution française. À peu près à la même époque, le Congrès décida de suspendre le remboursement des emprunts français contractés pendant la Révolution américaine. Selon le Congrès, ces emprunts avaient été contractés auprès de la monarchie française qui n'existait plus et qui n'avait pas à être remboursée à la république qui l'avait remplacée.
Naturellement, cela fut perçu comme une insulte par la République française, mais les tensions ne firent qu'empirer l'année suivante. En plus d'être anti-français, les fédéralistes américains étaient généralement pro-britanniques; ils pensaient que la Grande-Bretagne était l'alliée naturelle des États-Unis et cherchaient à renforcer les liens politiques et commerciaux entre les deux nations. Cet objectif fut atteint avec le controversé traité de Londres, ratifié par le Congrès en 1795, qui résolut certains des problèmes hérités de la révolution américaine et favorisa le commerce entre les États-Unis et la Grande-Bretagne. Les Français furent plus que courroucés par le traité de Londres, qu'ils interprétèrent comme une alliance britannico-américaine et une trahison du traité d'alliance de 1778. En représailles, la France autorisa les corsaires à commencer à attaquer les navires américains neutres à la fin de l'année 1796, proclamant que tout navire marchand américain transportant une cargaison britannique était une prise de guerre justifiée. En l'espace d'un an, près de 300 navires américains furent capturés et leurs équipages furent souvent malmenés.
Escalade des tensions
Le 4 mars 1797, John Adams FUt intronisé deuxième président des États-Unis. Presque immédiatement, il fut confronté au problème de l'agression française. Le 16 mai, devant une session spéciale du Congrès, Adams annonça que les Français avaient "infligé une blessure à la poitrine américaine" mais qu'il avait l'intention de guérir l'amitié brisée entre les États-Unis et la France (McCullough, 484). Cependant, dans le même discours, Adams demanda au Congrès de renforcer l'armée américaine, quasiment inexistante après la démobilisation de l'armée et de la marine continentales à la fin de la révolution américaine. Il ne voulait pas d'une guerre, mais il savait qu'une armée américaine plus forte donnerait plus de poids à la mission diplomatique qu'il prévoyait d'envoyer à Paris.
Au début du mois d'octobre 1797, trois émissaires américains - John Marshall, Elbridge Gerry et Charles Cotesworth Pinckney - arrivèrent à Paris pour obtenir une audience auprès du ministre français des Affaires étrangères, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. Talleyrand accorda aux émissaires une brève entrevue de 15 minutes, au cours de laquelle il se moqua d'eux en raison du caractère jugé belliqueux du discours du président Adams. Par la suite, Talleyrand ne traita avec les émissaires que par l'intermédiaire de trois agents; désignés dans les dépêches codées comme les agents "X", "Y" et "Z", ces intermédiaires indiquèrent aux Américains qu'aucune autre négociation n'aurait lieu tant que les États-Unis n'auraient pas versé une douceur de 250 000 dollars à Talleyrand en personne. En outre, les agents déclarèrent que la République française exigerait un prêt de 10 millions de dollars en guise de compensation pour les "insultes" du discours du président Adams. Lorsque les émissaires tentèrent de refuser de payer ce qui était clairement destiné à être un pot-de-vin, les agents "X", "Y" et "Z" eurent recours à des menaces à peine voilées, déclarant que toute nation qui n'aidait pas la France était un ennemi. En avril 1798, les pourparlers furent rompus et les émissaires américains quittèrent Paris.
Le 4 mars 1798, le président Adams reçut les dépêches des émissaires, l'avertissant de l'incident qui serait connu sous le nom d'affaire XYZ. Le lendemain, il se rendit au Congrès pour annoncer l'échec des négociations et, deux semaines plus tard, demanda formellement au Congrès de commencer à armer des navires et à fabriquer des armes. Les démocrates-républicains furent scandalisés, Jefferson qualifiant de "folle" la demande de renforcement militaire d'Adams. Mais lorsque l'affaire XYZ devint publique en avril, l'opinion publique américaine supporta massivement le renforcement de l'armée pour se défendre contre la France. "Des millions pour la défense, mais pas un centime pour le tribut", tel était le cri de ralliement des fédéralistes, qui étaient de plus en plus nombreux à réclamer la guerre. Le 18 juin 1798, Adams nomma Benjamin Stoddert premier secrétaire à la marine et, le 7 juillet, le Congrès approuva le recours à la force contre les navires français se trouvant dans les eaux américaines. Le même jour, le Congrès déclara que tous les traités conclus avec la France étaient nuls et non avenus. Adams ne demanda pas au Congrès une déclaration de guerre formelle, comme le souhaitaient de nombreux fédéralistes, mais il était clair qu'une guerre de grande envergure contre la France se profilait à l'horizon.
Le renforcement de l'armée américaine
En 1794, le Congrès avait ordonné la construction de six grandes frégates pour dissuader les pirates barbaresques d'attaquer le commerce américain en Méditerranée, créant ainsi la marine américaine. En 1798, cependant, seules trois de ces frégates avaient été achevées et avaient été mises à l'eau: l'USS United States, l'USS Constellation et l'USS Constitution (la Constitution est toujours en service dans la marine américaine et reste le plus vieux navire de guerre en activité au monde). Le Congrès alloua des fonds pour l'achèvement des trois autres frégates - USS Congress, USS Chesapeake et USS President - qui avaient toutes pris le large en 1800. Ensemble, ces navires étaient considérés comme les six premiers navires de guerre de la marine américaine. En outre, le Congrès intégra dans la marine plusieurs "navires de souscription", c'est-à-dire des navires qui avaient été financés à titre privé par certaines villes. Il s'agissait de cinq frégates et de quatre sloops.
Alors qu'ils construisaient leur marine, les États-Unis décidèrent également de rendre à la France la monnaie de sa pièce en engageant des corsaires. Au cours de la guerre, les États-Unis autorisèrent 365 corsaires. La plus grande partie de ces corsaires provenait de la Nouvelle-Angleterre, un bastion fédéraliste qui n'aimait guère les Français. Les corsaires américains furent utilisés pour attaquer le commerce français, harceler et capturer les corsaires français et libérer les navires marchands américains capturés. En confiant le sale boulot aux corsaires, les États-Unis libérèrent leurs frégates, plus puissantes, pour escorter les navires marchands américains vers les Antilles britanniques. La présence d'une seule frégate américaine dans un convoi suffisait généralement à dissuader les corsaires français d'attaquer; à l'exception de quelques frégates françaises comme L'Insurgente, la majeure partie de la marine française était occupée au large des côtes européennes ou en Méditerranée et ne pouvait être mobilisée pour aider les corsaires. Les navires de guerre américains furent également envoyés pour patrouiller les eaux autour des îles de la Guadeloupe et de Saint-Domingue, qui servaient souvent de refuge aux corsaires français.
Pendant ce temps, l'armée américaine se reconstitua. L'ancien président Washington fut appelé à sortir de sa retraite à Mount Vernon pour occuper le poste de commandant en chef, tandis qu'Alexander Hamilton fut nommé inspecteur général et servit de second à Washington. Hamilton, éminent dirigeant fédéraliste, rêvait de faire des États-Unis une puissance moderne de type européen et vit dans l'escalade de la quasi-guerre l'occasion idéale d'y parvenir. Il commença à élaborer des plans en vue d'une éventuelle invasion de la Floride ou de la Louisiane, détenues par les Espagnols (dans le conflit européen, l'Espagne changea de camp et s'allia à la France, ce qui faisait craindre qu'elle ne se mêle également aux hostilités contre les États-Unis). Hamilton collabora avec le cabinet d'Adams pour obtenir le financement de l'armée et travailla assidûment à sa mise en place. À la mort de Washington, en décembre 1799, Hamilton devint officier supérieur de l'armée, poste qu'il occuperait jusqu'au 15 juin 1800. Toutefois, ses projets seraient réduits à néant lorsqu'un accord de paix serait finalement conclu entre les États-Unis et la France en septembre 1800.
Principales actions navales
Le premier engagement naval important de la guerre eut lieu le 7 juillet 1798, le jour même où le Congrès approuva l'action militaire contre les navires français. L'USS Delaware, un ancien navire marchand récemment converti en sloop-of-war, naviguait au large des côtes du New Jersey lorsqu'il rencontra un corsaire français, Le Croyable. Le Delaware se lança à sa poursuite et finit par capturer Le Croyable, qui choisit d'arborer ses couleurs et de se rendre plutôt que d'affronter le sloop mieux armé. Le lendemain, le sloop américain remonta le fleuve Delaware avec sa prise en remorque; Le Croyable fut incorporé dans la marine américaine et rebaptisé USS Retaliation. Commandé par le lieutenant William Bainbridge, Retaliation fut repris par les Français le 20 novembre, avant d'être à nouveau capturé par les Américains le 28 juin 1799.
Le 9 février 1799, la frégate de 36 canons USS Constellation, commandée par le capitaine Thomas Truxton, rencontra la frégate française L'Insurgente au large de l'île de Nevis, dans les Caraïbes. Le navire français tenta d'aborder le Constellation, mais Truxton réussit à s'éloigner et à tirer une bordée dévastatrice sur la proue de L'Insurgente. Après deux autres bordées, L'Insurgente était trop endommagé pour continuer à se battre et baissa pavillon seulement 74 minutes après le début de l'action. L'Insurgente, considérée comme l'une des frégates les plus rapides de la marine française, fut réparée et incorporée dans la marine américaine. Presque exactement un an plus tard, le 1er février 1800, l'USS Constellation rencontra une autre frégate française, Le Vengeance, au large de Saint Kitts. Il s'ensuivit un engagement de cinq heures qui ne se termina qu'à la tombée de la nuit. Bien que le Constellation ait battu la frégate française, il était trop endommagé pour se lancer à la poursuite du Vengeance qui s'éloigna tant bien que mal au cœur de la nuit.
Fin de la guerre
Les engagements navals de la quasi-guerre se limitèrent à de petites actions à un seul navire, mais la menace d'une escalade planait toujours sur les hostilités. Le président Adams espérait toujours éviter une guerre majeure et, en octobre 1799, il annonça son intention d'envoyer une deuxième mission diplomatique à Paris. Cette décision se heurta à l'opposition d'Alexander Hamilton, qui s'opposa à toute ouverture en faveur de la paix. Hamilton était convaincu que les Britanniques remporteraient la guerre contre les Français et souhaitait que les États-Unis soient du côté des vainqueurs. Adams resta assis pendant des heures, écoutant les raisons de Hamilton qui s'opposait à une demande de paix, et s'en souviendrait plus tard: "e l'ai écouté avec une parfaite bonhomie, bien que je n'aie jamais entendu un homme dire autant de bêtises." (cité dans McCullough, 531). Finalement, Adams décida d'envoyer la délégation en France. Cette décision allait provoquer une scission au sein du parti fédéraliste, car Hamilton avait de nombreux partisans qui pensaient que la paix était une erreur, y compris au sein du cabinet d'Adams. L'éclatement du parti fédéraliste sur la question de la quasi-guerre contribuerait à sa défaite lors des prochaines élections de 1800.
Lorsque la nouvelle délégation d'Adams arriva à Paris, un nouveau gouvernement régnait en France. L'ancienne administration, appelée Directoire français, avait été renversée par le général Napoléon Bonaparte lors du coup d'État du 18 Brumaire, un événement largement considéré comme marquant la fin de la Révolution française. Bonaparte, qui occupait désormais le poste de Premier Consul, était beaucoup plus désireux de rétablir de bonnes relations avec les États-Unis que ne l'étaient les Directeurs. Non seulement Bonaparte souhaitait stabiliser le commerce dans les Antilles, mais il n'avait aucun intérêt à mener une guerre inutile contre les États-Unis alors qu'il avait des batailles plus importantes à mener en Europe. Bonaparte entama donc des négociations avec la délégation américaine, qui aboutirent à la Convention de 1800 - également connue sous le nom de Traité de Mortefontaine - signée le 30 septembre 1800.
La Convention annula officiellement les traités d'alliance de 1778 et rouvrit le commerce entre les États-Unis et la France. Cependant, aucun accord ne fut conclu concernant l'indemnisation des marchands américains, ce qui conduisit de nombreux Américains à considérer le traité d'un mauvais œil. Plus important encore, la Convention de 1800 mit fin aux hostilités entre les États-Unis et la France en haute mer. La quasi-guerre était terminée: non seulement les jeunes États-Unis avaient prouvé qu'ils pouvaient tenir tête à une puissance européenne, mais ils disposaient désormais d'une marine permanente, ce qui allait s'avérer très utile dix ans plus tard, lorsque les États-Unis entrèrent en guerre contre la Grande-Bretagne lors de la guerre de 1812.