Les Indiens des plaines (également connus sous le nom de Peuples autochtones des Plaines) étaient les premiers habitants des plaines occidentales de l'Amérique du Nord, qui font aujourd'hui partie des États-Unis et du Canada. Ce sont les Amérindiens les plus souvent représentés dans les médias du XIXe siècle à nos jours.
Les habitants des plaines vivaient dans la région depuis environ 13 000 ans et étaient à l'origine des chasseurs-cueilleurs qui suivaient les migrations saisonnières des bisons jusqu'à ce que, vers 700/900, la culture du maïs soit introduite depuis la Mésoamérique. Par la suite, ils devinrent semi-nomades, établissant des colonies agricoles permanentes tout en continuant à chasser le gibier, principalement le bison. Leur culture était influencée par leurs croyances spirituelles qui considéraient que toute vie était sacrée, interconnectée et animée par des esprits élémentaires. Les croyances religieuses des différentes nations et tribus différaient, mais toutes croyaient en un ou plusieurs êtres suprêmes qui avaient créé le monde et en prenaient soin. Des rituels tels que la danse du soleil, la danse des fantômes et la cérémonie du maïs vert étaient observés pour honorer le Grand Esprit, renouveler la terre et revitaliser la communauté.
Les chevaux représentaient la puissance militaire et politique d'une nation, comme en témoigne l'ascension des Comanches qui utilisèrent le cheval pour s'imposer comme la tribu autochtone la plus puissante et les "seigneurs des plaines". Ces différents groupes chassaient et se déplaçaient à pied jusqu'au XVIe siècle, lorsque les Espagnols introduisirent le cheval en Amérique du Nord. Avant la révolte des Pueblos de 1680, le cheval était déjà un bien précieux pour les peuples autochtones, car il augmentait la mobilité de la tribu et permettait le développement du guerrier monté. Après la révolte de 1680, qui libéra des milliers de chevaux dans la nature, les chevaux représentèrent la puissance militaire et politique d'une nation, comme en témoigne la montée en puissance des Comanches qui utilisèrent le cheval pour s'imposer en tant que tribu la plus puissante et les "seigneurs des plaines". La maîtrise du cheval permit d'étendre le territoire de chasse des tribus et encouragea certaines d'entre elles à "quitter le maïs" et à revenir à un modèle de société de chasseurs-cueilleurs.
Le contact avec les Européens à partir du XVIe siècle apporta des maladies qui réduisirent considérablement la population des Indiens des Plaines, et leur nombre fut réduit davantage encore par les campagnes militaires de l'armée américaine, en particulier au cours du XIXe siècle. La plus célèbre victoire des tribus indigènes sur les forces américaines fut la bataille de Little Bighorn en 1876, menée par une coalition dirigée par les Sioux Lakota et les Cheyennes. L'avancée des colons blancs et de leur gouvernement ne put cependant être arrêtée et la dernière résistance formelle fut écrasée par le massacre de Wounded Knee le 29 décembre 1890. Par la suite, les tribus furent reléguées dans des réserves et devinrent dépendantes des transactions commerciales avec les colons blancs pour leur subsistance.
Région et nations
Les Indiens des Plaines formaient un groupe diversifié de nations territoriales, chacune dotée d'une culture distincte. D'une manière générale, toutes les nations étaient sur un pied d'égalité jusqu'à l'arrivée des Européens et l'introduction du cheval et des armes à feu. L'universitaire Michael G. Johnson décrit la région et les caractéristiques culturelles générales :
De tous les Indiens d'Amérique du Nord, les anciens habitants des Prairies et des Plaines sont les plus connus et les plus populaires. Leur territoire s'étendait de la vallée du Mississippi, à l'est, aux montagnes Rocheuses, à l'ouest, et de la rivière Saskatchewan, au nord, au Rio Grande, au sud. Les Hautes Plaines occidentales sont très arides et se distinguent par leur végétation d'herbe courte. À l'est, où les précipitations sont plus abondantes, se trouve la Prairie, caractérisée par un sol sombre et des herbes hautes. L'ensemble de la région abritait autrefois un gibier abondant: bisons, antilopes, loups, coyotes, cerfs et ours. Les principaux réseaux fluviaux s'étendent d'ouest en est pour rejoindre le Missouri et le Mississippi, le long desquels on trouve des zones forestières. Les traits culturels qui caractérisent les peuples des Hautes Plaines sont la dépendance à l'égard du bison (buffalo), l'utilisation limitée de racines et de baies, un peu de pêche, l'absence d'agriculture dans les Hautes Plaines, l'utilisation du tipi, l'utilisation habile des peaux de bison et de cerf, le cuir brut, l'art géométrique et le travois. Les caractéristiques sociales comprennent l'organisation en cercle de campement, la division en bandes et les sociétés d'hommes. Les caractéristiques religieuses comprennent la danse du soleil, les observances de la hutte à sudation et de la quête de vision, et les danses du scalp. (92)
Les principales familles linguistiques des nations étaient l'algonquin (algonkien), les langues caddoanes, les langues siouanes et l'uto-aztèque. Les nations spécifiques, répertoriées ici par famille linguistique, sont les suivantes:
Algonquin :
- Arapaho
- Pieds-Noirs
- Cheyenne
- Cri (Cri des Plaines)
- Gros Ventre (Atsinas)
- Ojibwés (Ojibwés des plaines)
- Sarsis (Athabascans)
Langues caddoanes :
- Kitsais (Kichais)
- Kiowa
- Pawnee
- Shuman
- Tawakoni
- Waco
- Wichita
Langues siouanes :
- Arikara
- Crow (Corbeau)
- Sioux Dakota et Lakota
- Sioux Mdewakanton
- Sioux Sisseton
- Sioux Titunwans
- Sioux Waȟpékhute
- Sioux Wahpeton
- Sioux Yankton
- Sioux Yanktonai
- Hidatsa (Minetaree)
- Iowa
- Kansas
- Missouri
- Omaha
- Osage
- Oto
- Ponca
- Quapaw
Uto-Aztèque :
- Comanche
- Padouca
La culture de chacun de ces groupes était influencée par leurs croyances spirituelles qui, entre autres, mettaient l'accent sur le caractère unique de la nation tribale, sur l'importance de la communauté par rapport aux besoins individuels et sur l'observation de rituels visant à remercier les dieux, les esprits et la terre pour leurs dons et à unifier le peuple dans une compréhension collective du monde et de la place qu'il y occupe.
Religion et danse du soleil
Comme nous l'avons vu, chaque nation avait ses propres croyances, mais toutes comprenaient qu'elles avaient été créées et placées sur terre dans une région spécifique par une puissance supérieure qui attendait d'elles qu'elles reconnaissent et respectent toute forme de vie et qu'elles rendent la pareille en remerciement de tous les dons qui leur avaient été faits. Toutes les terres étaient considérées comme sacrées, mais celle qui appartenait à sa tribu l'était tout particulièrement, car elle était considérée comme le lieu d'origine de chacun. L'érudit Larry J. Zimmerman note :
Au cœur de chaque culture amérindienne se trouve un respect constant pour la région dans laquelle vit le peuple. Le terrain y est sacré, source d'identité et de force. Dans le Sud-Ouest, les Hopis pensent qu'ils sont nés au confluent du Colorado et du Little Colorado, et les Tewa affirment que leur territoire ancestral est entouré de quatre montagnes sacrées. Ce schéma topographique se répète dans toutes les régions - et c'est l'une des raisons pour lesquelles les déplacements forcés ont été si destructeurs sur le plan culturel. (155)
La terre étant source de vitalité et d'identité, il était attendu de chacun qu'il en prenne soin et qu'il lui rende la pareille, non seulement dans sa vie quotidienne, mais aussi par le biais d'observances rituelles. Le plus important d'entre eux pour les Indiens des Plaines était la danse du soleil qui avait des significations différentes selon les nations, mais qui, fondamentalement, avait pour but de réveiller la terre après le sommeil de l'hiver et de remercier le soleil qui donnait la vie.
La danse du soleil était initiée par un homme ou une femme qui avait reçu une vision l'y invitant, en guise d'offrande dans l'espoir de recevoir quelque chose pour lequel il avait prié, en remerciement d'une prière exaucée, ou en guise d'offrande pour le bien-être et la prospérité de sa communauté. La fête était généralement célébrée en juin et impliquait tout le village. Une hutte temporaire était construite avec, au centre, un poteau surmonté de la tête d'un buffle tué d'un seul coup de feu. Des lanières de cuir étaient attachées au sommet du mât et les autres extrémités étaient ensuite enfilées dans les épaules ou les pectoraux des participants au jeûne qui souhaitaient prouver leur courage ou racheter une faute, mais, généralement, dans l'espoir de recevoir une vision qui leur donnerait une orientation dans la vie et leur permettrait de rendre à la communauté, à la terre et aux forces spirituelles ce qu'elles leur avaient donné. La douleur et l'épuisement physique de ce rituel, ou de la danse continue, étaient considérés comme une offrande nécessaire pour recevoir une vision, réveiller la terre et remercier les esprits. Les chercheuses Margot Edmonds et Ella Clark décrivent le rituel tel qu'il fut observé par les Hidatsa après qu'il eut été annoncé et que le peuple se fut rassemblé:
Les hommes-médecine se plaçaient au sud de l'entrée de la hutte du soleil. Les vieilles femmes de la tribu qui avaient préparé l'endroit pour la danse du soleil, ainsi que les femmes-médecine, s'asseyaient du côté nord. Tous venaient prier et jeûner. Les parents des jeunes jeûneurs entraient, portant de la nourriture. Chaque jeûneur apportait un bol de nourriture à un membre du clan de son père. C'est alors que le courage des jeûneurs était mis à l'épreuve. Ils s'approchaient du prêtre et du chanteur. Deux petites fentes étaient effectuées dans la peau de l'épaule, une lanière de cuir était enfilée avec une épingle en bois attachée à l'extrémité, empêchant la lanière de sortir de la fente.
Les autres extrémités de ces lanières étaient attachées au sommet du mât solaire (semblable à un mât de mai). Le prêtre et le chanteur faisaient tournoyer quatre fois chaque jeûneur, ses pieds touchant à peine le sol, puis le jeûneur se libérait, et tournait et tournait autour du mât. Mais il n'osait pas toucher la lanière avec ses mains... Lorsque le jeûneur finissait par se détacher de la perche-soleil, il tombait sur le sol. Le prêtre et le chanteur le déposait délicatement sur son lit de sauge curative. Il y restait et jeûnait de deux à quatre jours... Les jeunes jeûneurs étaient allongés sur leur lit de sauge. Ils avaient des rêves et des visions qu'ils racontaient au prêtre. S'ils étaient satisfaisants, le jeûneur quittait la Loge-Soleil car ses supplications avaient été exaucées par le Dieu-Soleil. (197-198)
Le rituel impliquait également de danser, sans interruption, pendant deux à quatre jours - également dans l'espoir de recevoir une vision - et la pratique des lanières n'était pas toujours respectée. La danse du soleil des Cheyennes, par exemple, se concentrait entièrement sur le réveil de la terre par la musique et la danse, tout en remerciant le Grand Esprit pour la vie et les dons de la terre, et n'impliquait généralement pas la mortification du rituel sioux.
Vie quotidienne, gouvernement et guerre
Il n'y avait pas un seul Grand Esprit vénéré par les peuples de chaque nation, mais chacun comprenait son être suprême de manière similaire. Il existait également de nombreux autres esprits qu'il fallait reconnaître et remercier par le biais de rituels, de sacrifices et de prières, ainsi que des entités dont il fallait se méfier. Le coyote, dieu filou, pouvait être utile ou nuisible selon son humeur, tandis que la vieille femme qui ne meurt jamais, esprit du maïs et déesse de l'agriculture, pouvait être remerciée pour sa gentillesse et les dons de la récolte. La vieille femme qui ne meurt jamais était identifiée à divers aspects naturels et surnaturels de la vie par différentes nations. Elle était parfois guérisseuse, conférait le pouvoir de prophétie ou donnait des prophéties, était la lune dans toutes ses phases et accordait des visions. Les vieilles femmes sont souvent présentes dans les traditions des Indiens des Plaines, comme dans le conte de l'origine des bisons qui auraient été amenés dans les Plaines par une vieille femme qui gardait un portail mystique dans une grotte.
Ces esprits influençaient la vie quotidienne de chacun, qui devait être vécue avec respect. Les Hidatsas célébraient la cérémonie du maïs au printemps ou au début de l'été en l'honneur de la vieille femme qui ne meurt jamais, mais il était entendu qu'elle était présente dans tout ce que l'on faisait chaque jour. L'érudit Jeffrey Ostler commente la vie quotidienne des Indiens des Plaines:
Les femmes plantaient le maïs qu'elles avaient cultivé pour qu'il mûrisse rapidement pendant la saison de croissance dangereusement courte des Plaines du Nord. Avant de planter, les femmes accomplissaient des rituels publics pour honorer la Vieille Femme qui ne meurt jamais et lui demander son aide. À l'arrivée des oies que Vieille Femme qui ne meurt jamais envoie chaque année sur la rivière (vers le mois de mai), les femmes organisent des cérémonies de plantation, demandant parfois à un chef de maïs masculin de bénir les semences. Tout au long de la saison de croissance, les femmes travaillaient pour prendre soin de leur maïs et de leurs autres cultures (haricots, tournesols, courges), tout en comptant sur la Vieille Femme qui ne meurt jamais. Comme les villageois dépendaient également du bison, les hommes pratiquaient des cérémonies d'appel au bison tout au long de l'année pour permettre des chasses fructueuses dans les prairies environnantes. (Hoxie, 235)
Les esprits entendaient ces prières et répondaient à ces appels en envoyant les bisons et en assurant des récoltes abondantes. Les vêtements étaient principalement fabriqués en peau de bison ou de cerf, tout comme les chaussures, tandis que les outils, les couteaux, les coupes, les armures de poitrine et d'autres objets étaient fabriqués à partir des os. Les cultures comprenaient les Trois Sœurs (maïs, courges, haricots), les tournesols, les prunes et le tabac, considéré comme sacré et souvent utilisé dans les rituels. Les femmes s'occupaient de ces cultures, fabriquaient les vêtements et les mocassins, cousaient et érigeaient les tipis, et étaient considérées comme les propriétaires du tipi ou de la maison permanente et de presque tout ce qui s'y trouvait.
Les femmes pouvaient divorcer d'un mari qui leur déplaisait en jetant ses affaires hors de la résidence, et celui-ci se retrouvait alors sans abri, à moins d'être accueilli par des membres de sa famille. Les femmes avaient la garde des enfants issus de l'union, s'occupaient de tous les aspects de la maison, y compris la préparation des repas, et élevaient les enfants jusqu'à ce que les garçons soient en âge de partir à la chasse avec leur père; les hommes chassaient, protégeaient le village et les terrains de chasse, entretenaient les logements et les espaces communs du village, et protégeaient - ou agrandissaient - leur territoire en faisant la guerre.
La guerre était déclarée après la convocation par le chef d'une assemblée des anciens de la nation et des guerriers les plus prestigieux. Le gouvernement des Indiens des Plaines était généralement similaire à celui des Sioux qui choisissaient leurs chefs en fonction de leur conduite exemplaire (en particulier les démonstrations de courage et de sagesse) ou de leur nom de famille. L'assemblée se réunissait pour prendre des décisions sur toute question d'importance pour la communauté mais, dans l'ensemble, chaque famille individuelle et élargie comprenait ses responsabilités envers tous les autres et les assumait sans qu'il y ait besoin d'une forme d'autorité particulière.
On ne sait pas exactement comment ni pourquoi la guerre était menée avant le XVIe siècle, mais d'après ce que l'on sait des autres nations amérindiennes, il s'agissait pour une bande de guerriers d'attaquer une autre tribu pour obtenir des captifs qui pouvaient ensuite être rachetés ou gardés comme esclaves, pour punir les autres d'un crime commis contre son peuple, ou pour le prestige. Après le contact avec les Européens, les nations autochtones se livrèrent à des guerres pour le contrôle du lucratif commerce des fourrures, pour les chevaux, pour empêcher une autre tribu de commercer avec les Européens, pour les armes et les munitions, et pour protéger leurs terres et leurs ressources.
Après l'arrivée du cheval, les Comanches devinrent la nation la plus puissante des Plaines et des Prairies grâce à leur maîtrise de l'équitation et à leurs tactiques impitoyables. Les Comanches attaquaient régulièrement les villages des autres tribus indigènes et les colonies européennes, devenant ainsi la nation la plus puissante et la plus redoutée des Plaines, jusqu'à ce qu'ils ne perdent près de la moitié de leur population à cause de maladies européennes comme la variole au XIXe siècle, puis qu'ils soient vaincus au combat par l'armée américaine, perdant ainsi leurs terres face à l'afflux constant de colons blancs américains, comme toutes les autres nations d'ailleurs.
Conclusion
L'afflux d'immigrants dans l'Est et la nécessité de disposer de plus de terres pour cultiver des produits comme le coton conduisirent le gouvernement des États-Unis à expulser les peuples autochtones de cette région de leurs terres et à les déplacer vers l'Ouest, repoussant d'autres nations plus à l'Ouest et encore plus loin, déracinant les Indiens des Plaines de leurs territoires ancestraux. Des accords sous forme de traités entre les nations autochtones et le gouvernement américain étaient régulièrement conclus pour être ensuite rompus lorsque le gouvernement voulait plus de terres en poursuivant la doctrine de la Destinée Manifeste qui affirmait que les États-Unis avaient le droit de posséder les terres situées au nord du Mexique et au sud du Canada, d'un océan à l'autre. Les Indiens des plaines qui survécurent aux épidémies, aux campagnes militaires, à l'abattage délibéré des bisons pour les priver de leur principale ressource, à la déportation forcée ou aux attaques aléatoires des colons furent déplacés dans des réserves. Ostler note:
L'idée était que ces tribus pourraient passer à la "civilisation" grâce à l'agriculture, mais sans la chasse pour compléter les cultures, ces groupes avaient du mal à subvenir à leurs besoins, se heurtaient parfois à d'autres tribus et commencèrent à sombrer dans la pauvreté. L'alcool, les privations matérielles, les maladies (variole et choléra) et la violence se conjuguèrent pour réduire la population des Otoe-Missouri de 1 200 personnes dans les années 1820 à 600 dans les années 1850. Alors que les maladies rongeaient ces populations, la variole dévasta les Mandans, les Arikaras et les Hidatsas en 1837, lorsqu'elle arriva à bord d'un navire à vapeur d'une compagnie commerciale. Ces tribus avaient connu une modeste augmentation de leur population au fil des générations depuis l'apparition de la variole dans les années 1780, mais l'épidémie de 1837 fut encore plus dévastatrice. Elle entraîna un taux de mortalité compris entre 70 et 90 %. Dans l'ensemble, les Mandans, qui comptaient 9 000 habitants dans les années 1750, n'en comptaient plus que 150 en 1838. (Hoxie, 241)
Le massacre de Wounded Knee en 1890, qui entraîna la mort de plus de 250 Sioux Lakota, hommes, femmes et enfants, mit fin à ce que l'on appelle les guerres indiennes du XIXe siècle, mais les politiques du gouvernement des États-Unis continuèrent à limiter ou à priver les peuples indigènes des besoins les plus élémentaires, apparemment dans l'espoir qu'ils disparaîtraient sans faire de vagues. Cependant, leurs descendants vivent toujours dans la région et sont actuellement engagés dans des batailles juridiques pour la restitution de leurs terres. En 1990, le Congrès des États-Unis a adopté une résolution présentant ses excuses pour le massacre de Wounded Knee et exprimant ses regrets, mais, en 2023, il n'a toujours pas apporté de réponse aux nombreuses autres injustices commises à l'encontre des Indiens des plaines.