Affaire du Gaspee

Définition

Harrison W. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 15 novembre 2023
Disponible dans ces autres langues: anglais
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Gaspee Affair (by Howard Pyle, Public Domain)
Affaire du Gaspee
Howard Pyle (Public Domain)

L'affaire du Gaspee est un incident qui se produisit le 10 juin 1772, lorsqu'un groupe de colons américains de Rhode Island s'empara de la goélette HMS Gaspee de la Royal Navy et la brûla après qu'elle ne se fut échouée. Cette affaire contribua à la détérioration des relations entre la Grande-Bretagne et les Treize Colonies au début de la Révolution américaine (c. 1765-1789).

Alors que les tensions entre les colons américains et les autorités britanniques étaient déjà vives à la suite du massacre de Boston, une goélette de 8 canons de la Royal Navy, le HMS Gaspee, s'échoua alors qu'elle poursuivait un navire américain au large de Warwick, dans le Rhode Island. Le Gaspee avait été chargé de fouiller les navires américains à la recherche de marchandises de contrebande, mais il était souvent jugé trop zélé dans ses recherches. Désireux de se venger, un groupe de colons du Rhode Island associés aux Fils de la Liberté s'approcha à la rame de la goélette prise au piège, au petit matin du 10 juin 1772. Après avoir blessé un officier de marine et fait prisonnier l'équipage, les colons mirent le feu au Gaspee et regagnèrent le rivage. Bien que l'identité des coupables ait été connue de tous, les autorités britanniques ne parvinrent pas à obtenir des preuves ou des témoignages contre eux, et aucune arrestation n'eut lieu. L'affaire du Gaspee est un exemple de défiance violente des colons à l'égard de l'autorité britannique pendant la période précédant la guerre d'Indépendance américaine (1775-1783).

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Contexte

Au lendemain de sa victoire dans la guerre de Sept Ans (1756-1763), la Grande-Bretagne se retrouva submergée par une mer de dettes d'après-guerre. À la recherche d'une nouvelle source de recettes fiscales, le Parlement britannique se tourna vers les treize colonies d'Amérique du Nord qui avaient jusqu'alors évité d'être directement imposées par le Parlement. La guerre ayant été en partie menée afin de défendre les colonies, le Parlement estimait qu'il était juste que les Américains partagent le fardeau financier de l'Empire britannique. À cette fin, le Parlement adopta le 5 avril 1764 le Sugar Act qui imposait une taxe de 3 pence par gallon sur la mélasse produite en dehors de l'Empire britannique.

Toute personne prise en flagrant délit de contrebande devait être traduite devant un tribunal de vice-amirauté, tandis que ses navires et sa cargaison devaient être confisqués par la Couronne.

Bien que le Sugar Act ait indigné de nombreux marchands coloniaux, il n'avait rien de nouveau. En effet, il s'agissait simplement d'une extension d'une politique existante, le Molasses Act de 1733, qui avait déjà imposé un droit sur la mélasse produite à l'étranger. Mais le problème venait du fait que la mélasse était un produit très important pour les marchands coloniaux. Elle constituait une part essentielle de l'économie des colonies de Nouvelle-Angleterre, où elle était utilisée pour produire du rhum, et jouait un rôle important dans le lucratif commerce triangulaire, où elle était utilisée pour acheter des esclaves. Les plantations de l'Empire britannique ne produisaient pas suffisamment de mélasse pour satisfaire la demande, ce qui obligeait les marchands coloniaux à se tourner vers les Antilles françaises et néerlandaises, importations soumises à la taxe.

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Avant l'adoption du Sugar Act, les marchands coloniaux faisaient de la contrebande de mélasse pour éviter de payer les droits exigés et soudoyaient les douaniers britanniques pour qu'ils ferment les yeux lorsque la cargaison illicite était déchargée au port. Pour mettre fin à cette pratique, le Parlement élimina les collecteurs d'impôts corrompus et les remplaça par des hommes plus fiables. Des politiques plus strictes furent mises en place pour lutter contre la contrebande: les marchands américains et les capitaines de navires devaient désormais tenir des listes détaillées de leurs cargaisons, qui devaient être scrupuleusement vérifiées avant le déchargement de toute cargaison. Toute personne prise en flagrant délit de contrebande était désormais traduite devant une cour de vice-amirauté présidée par un juge nommé par le roi et non plus par un jury de pairs, tandis que les navires et les cargaisons étaient confisqués par la Couronne.

L'incident du St. John

De nombreux marchands coloniaux ne tinrent pas compte du Sugar Act et continuèrent à pratiquer la contrebande. Au lieu de corrompre les douaniers britanniques, les contrebandiers se firent tout simplement plus discrets. Sous le couvert de l'obscurité, ils chargeaient la cargaison illégale dans de petites embarcations avant de ramer dans les bras de mer, où d'autres hommes attendaient pour emporter la cargaison. Ces pratiques étaient particulièrement courantes dans la colonie anglaise du Rhode Island qui dépendait de la mélasse pour son industrie du rhum. Pour faire appliquer les nouvelles lois anti-contrebande du Parlement, l'Amirauté britannique envoya plusieurs sloops et goélettes pour patrouiller le long des côtes et inspecter les cargaisons des navires américains. L'une de ces goélettes de la Royal Navy, le HMS St. John (6 canons), était stationnée à Newport, dans le Rhode Island, en 1764.

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Les habitants du Rhode Island ne virent pas d'un bon œil la présence du St. John; de nombreux colons se rangèrent du côté des marchands de Newport qui les convainquirent que les taxes sur la mélasse nuiraient à l'économie de la colonie. Le comportement de l'équipage du St. John ne contribua guère à apaiser les tensions; Les marins britanniques poussèrent plusieurs habitants de Rhode Island à se mettre au service de l'armée et furent accusés de voler des marchandises aux marchands de Newport. Au bout d'un moment, l'équipage du St. John fut confronté à un shérif local et à deux conseillers municipaux. La discussion s'envenima à tel point que le St. John décida de quitter Newport pour sa propre sécurité. Ce faisant, les deux conseillers municipaux ordonnèrent aux canons de Newport de tirer sur la goélette. Bien que l'incident n'ait fait aucun blessé, le fait que les autorités civiles aient tiré sur un navire de la Royal Navy était significatif. Les marchands du Rhode Island et d'autres colonies continuaient de faire fi du Sugar Act et avaient montré qu'ils n'avaient pas peur de tenir tête à la marine.

HMS Gaspee

Au cours des années suivantes, les relations entre la Grande-Bretagne et ses treize colonies d'Amérique du Nord continuèrent à se détériorer. En 1765, le Parlement adopta le Stamp Act, son premier impôt direct sur les colonies. Cette mesure fut vivement contestée par les colons qui estimaient qu'elle violait leurs droits puisqu'ils n'étaint pas représentés au Parlement. Le Stamp Act fut abrogé en 1766, mais il fut suivi d'une autre série de taxes et de réglementations appelées Townshend Acts en 1767 et 1768. Le slogan "pas de taxation sans représentation" se répandit dans les colonies, tandis qu'un groupe d'agitateurs politiques connu sous le nom de Fils de la Liberté continuait à mener des protestations et des émeutes contre les taxes. En octobre 1768, des soldats britanniques furent envoyés à Boston, dans le Massachusetts, pour maintenir la paix; les tensions entre l'armée et les colons explosèrent le 5 mars 1770, lorsque neuf soldats britanniques tirèrent sur une foule de colons américains, tuant cinq d'entre eux, lors du massacre de Boston. Ce massacre accentua le fossé entre la Grande-Bretagne et les "patriotes" américains, nom donné aux opposants aux taxes du Parlement.

The Boston Massacre
Le massacre de Boston
Paul Revere (Copyright)

C'est dans cette atmosphère de tension révolutionnaire que le HMS Gaspee arriva dans la baie de Narragansett au Rhode Island en mars 1772. Comme le St. John avant lui, le Gaspee était chargé de lutter contre la contrebande; il devait inspecter la cargaison des navires américains et saisir toute marchandise de contrebande qu'il trouvait. Le Gaspee était une goélette de 8 canons dont l'équipage était composé de 19 hommes et dont le capitaine était un officier de marine nommé Lieutenant William Dudingston. Sous le commandement de Dudingston, le Gaspee acquit rapidement une mauvaise réputation auprès des colons du Rhode Island, qui estimaient que la goélette outrepassait son autorité; l'équipage du Gaspee arraisonnait et retenait souvent des navires américains sans raison valable et confisquait leur cargaison. Comme Dudingston et ses hommes étaient autorisés à conserver une partie de la cargaison qu'ils confisquaient, de nombreux colons soupçonnaient l'équipage du Gaspee d'être motivé autant par l'appât du gain que par le sens du devoir.

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Le ressentiment local à l'égard du Gaspee ne cessa de croître jusqu'à ce qu'un shérif de Rhode Island n'aille jusqu'à menacer Dudingston d'arrestation.

Peu après son arrivée, le Gaspee arrêta un sloop américain, le Fortune, qui transportait des tonneaux de rhum non déclarés. Dudingston ordonna que le Fortune et le rhum soient envoyés à Boston, où l'équipage américain serait également jugé par un tribunal de vice-amirauté. Les autorités du Rhode Island furent furieuses et affirmèrent que les actions de Dudingston étaient illégales; en vertu de la charte royale du Rhode Island de 1663, toute arrestation survenue sur le territoire du Rhode Island devait être jugée au sein de la colonie. Le ressentiment local à l'égard des hommes du Gaspee ne cessa de croître jusqu'à ce qu'un shérif du Rhode Island n'aille jusqu'à menacer Dudingston d'arrestation pour ses transgressions.

Insulté par cette remise en cause de son autorité, Dudingston saisit son supérieur, l'amiral John Montagu. Montagu prit le parti de Dudingston et écrivit une lettre furieuse au shérif et au gouverneur du Rhode Island, Joseph Wanton, lettre dans laquelle il menaçait de faire pendre comme pirate quiconque tenterait de sauver un navire confisqué par les autorités navales. Le gouverneur Wanton répondit par une lettre dans laquelle il laissa entendre que c'était le lieutenant Dudingston le véritable pirate. Wanton dit à Montagu qu'il n'appartenait pas à l'Amirauté de donner des ordres aux gouverneurs coloniaux: "Quant à votre conseil de ne pas envoyer le shérif à bord d'un bateau de votre escadre, sachez que j'enverrai le shérif de cette colonie à n'importe quel moment et à n'importe quel endroit, à l'intérieur de cette colonie, comme je le jugerai bon" (Middlekauff, 219-220). Les tensions dans les colonies étant déjà fortes en raison des questions politiques plus générales de la Révolution américaine, la tyrannie perçue par des hommes comme Dudingston était trop lourde à supporter pour de nombreux habitants de Rhode Island. Certains d'entre eux décidèrent de prendre les choses en main et de résoudre le problème du Gaspee une fois pour toutes.

L'incendie du Gaspee

Le 9 juin 1772, le Gaspee poursuivait de près le Hannah, un navire que Dudingston soupçonnait de transporter des marchandises de contrebande. À un moment donné de la poursuite, le Gaspee s'échoua dans des eaux peu profondes du côté nord-ouest de ce qui est aujourd'hui Gaspee Point, près de Warwick, dans le Rhode Island. Bien que cela ait pu être accidentel, l'équipage du Hannah s'attribuerait plus tard le mérite d'avoir intentionnellement attiré le Gaspee dans les eaux peu profondes. Quoi qu'il en soit, l'équipage du Gaspee ne parvint pas à dégager le navire, ne laissant à Dudingston d'autre choix que d'attendre la marée haute pour le remettre à flot.

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Pendant ce temps, la nouvelle des difficultés du Gaspee parvint à Providence, dans le Rhode Island. À 22 heures, la section locale des Fils de la Liberté se réunit dans une taverne et décida de profiter de l'occasion. Dirigés par John Brown, un influent marchand de Rhode Island, les Fils de la Liberté firent fondre du plomb pour en faire des balles avant de partir en chaloupe pour affronter la goélette britannique. Le groupe de Brown s'approcha finalement du Gaspee vers 2 heures du matin le 10 juin; les colons affirmeraient plus tard qu'ils disposaient de huit chaloupes et de 64 hommes, tandis que Dudingston affirmerait plus tard qu'il y avait des douzaines de chaloupes et plus de 250 colons.

Burning of HMS Gaspee
Incendie du HMS Gaspee
John McNevin (Public Domain)

Quoi qu'il en soit, les Rhode Islandais montèrent à bord de la goélette et prirent l'équipage par surprise. À l'exception d'un guetteur, l'équipage dormait sous le pont, ses armes enfermées dans un coffre. Les marins britanniques se réveillèrent en sursaut et découvrirent plusieurs colons armés à bord de leur navire. L'un des colons, peut-être Brown lui-même, prétendit être un shérif et déclara avoir un mandat d'arrêt contre Dudingston. Lorsque le colérique Dudingston tenta de résister, quelqu'un tira un coup de feu, blessant Dudingston à l'aine; voyant leur commandant blessé, les autres marins britanniques abandonnèrent toute velléité de résistance. L'équipe de Brown lut les documents du navire avant d'embarquer tout le monde dans les chaloupes. Les colons mirent le feu au Gaspee avant de s'éloigner à la rame, regardant probablement avec satisfaction la goélette brûler.

Enquête

Les colons ramèrent jusqu'au rivage où ils se débarrassèrent de Dudingston et des autres marins avant de retourner à Providence. Dudingston passa les jours suivants à soigner sa blessure, mais il fut bientôt arrêté par le shérif, qui l'accusa de saisie illégale de marchandises. L'amiral Montagu, furieux d'apprendre ce qui s'était passé, dut payer une forte amende pour obtenir la libération de Dudingston. Montagu renvoya alors Dudingston en Angleterre, où il fut traduit en cour martiale pour la perte du Gaspee. Dudingston finit par être acquitté de toute faute et, en 1773, reçut une pension pour la blessure qu'il avait reçue.

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Entre-temps, l'Amirauté s'indigna, comme on pouvait s'y attendre, qu'une goélette de la Royal Navy ait été saisie et brûlée en toute impunité. Montagu lança une enquête sur l'incident, dans l'espoir de découvrir les noms de ceux qui avaient attaqué le Gaspee; Montagu fut catégorique: une fois découverts, les auteurs devraient être envoyés en Angleterre où ils seraient jugés pour trahison. Malgré son animosité envers Montagu, le gouverneur Wanton condamna l'attaque et coopéra à l'enquête. Wanton offrit 100 livres à toute personne apportant des informations susceptibles de conduire à des arrestations; peu après, la Couronne britannique porta cette récompense à 500 livres. En janvier 1773, une commission fut nommée pour enquêter sur l'affaire, avec le gouverneur Wanton lui-même à sa tête. Il n'est donc pas surprenant que le premier ordre du jour de la commission ait été de publier un rapport déclarant que les fonctionnaires du Rhode Island n'étaient pas coupables.

Governor Joseph Wanton of Rhode Island Colony
Joseph Wanton, gouverneur de la colonie de Rhode Island
Unknown (Public Domain)

Après des mois d'entretiens et d'enquêtes, la commission ne put trouver qu'un seul témoin oculaire sérieux: un serviteur sous contrat d'origine afro-amérindienne nommé Aaron Briggs. Briggs affirma avoir été présent lors de l'incendie du Gaspee et put fournir à la commission cinq noms d'importants commerçants de Rhode Island, dont celui de John Brown. Le gouverneur Wanton ne tarda pas à mettre en doute le témoignage de Briggs. Il convoqua les propriétaires de la ferme sur laquelle Briggs était engagé; ceux-ci témoignèrent à leur tour et affirmèrent que Briggs se trouvait dans la ferme dans la nuit du 9 au 10 juin et qu'il ne pouvait pas être présent lors du raid. Cela suffit à Wanton pour qualifier Briggs d'imposteur et rejeter son témoignage, bien que Montagu ait estimé que ce dernier était toujours valable. Briggs, quant à lui, s'était senti menacé par les puissants marchands de Rhode Island qu'il avait impliqués, ce qui conduisit la marine britannique à le prendre sous sa protection. Finalement, personne ne fut inculpé pour la destruction du Gaspee, ni pour la blessure du lieutenant Dudingston.

Suites de l'affaire

Bien qu'aucun colon américain n'ait été puni pour l'incendie du HMS Gaspee, les dirigeants coloniaux trouvèrent tout de même des raisons de s'inquiéter. La commission d'enquête avait été autorisée à extrader tout prisonnier potentiel vers l'Angleterre, ainsi que les témoins et les preuves pour le procès. Les colons comprirent qu'il s'agissait là d'une violation d'un autre de leurs droits, celui d'être jugé devant un jury de pairs. Les journaux coloniaux ne tardèrent pas à dénoncer la dernière tyrannie britannique, relançant ainsi une conversation politique qui était restée plus ou moins en sommeil depuis le massacre de Boston.

HMS Gaspee
HMS Gaspee
S. G. Studley (Public Domain)

Dans la colonie de Virginie, des personnalités telles que Thomas Jefferson, Richard Henry Lee et Patrick Henry décidèrent qu'une organisation était nécessaire pour sauvegarder le droit des Américains à un procès équitable. En mars 1773, la Virginie créa un comité de correspondance intercolonial permanent chargé de communiquer avec les législatures des autres colonies et de coordonner les réponses aux actions jugées menaçantes pour les libertés américaines. En l'espace d'un an, toutes les colonies, à l'exception de la Pennsylvanie, créèrent un comité similaire; les Américains commençaient à s'unir pour une cause commune.

Si l'affaire du Gaspee reste l'une des histoires les moins connues du début de la révolution américaine, elle n'en est pas moins importante. Elle fit monter la tension entre la Grande-Bretagne et les colonies à un moment où les relations se détérioraient déjà rapidement et prouva qu'une action violente contre l'armée britannique pouvait être menée avec succès. Dix-huit mois seulement après l'affaire du Gaspee, les colons américains allaient commettre un acte de défi bien plus important en organisant la Boston Tea Party, qui mit les colonies sur la voie de la guerre.

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Questions & Réponses

Qu'est-ce que l'affaire du Gaspee ?

L'affaire du Gaspee est un événement précédant la guerre d'Indépendance américaine, au cours duquel un groupe de colons américains de Rhode Island saisit et brûla le HMS Gaspee, une goélette appartenant à la Royal Navy.

Pourquoi l'affaire du Gaspee fut-elle importante ?

L'affaire du Gaspee fut importante parce qu'elle fit monter la tension entre la Grande-Bretagne et les treize colonies à la suite du massacre de Boston et aussi parce qu'elle prouva aux Américains que les actes violents de défiance à l'égard de la Grande-Bretagne pouvaient être couronnés de succès.

Où le HMS Gaspee fut-il brûlé ?

Le HMS Gaspee fut brûlé près de ce qui est aujourd'hui Gaspee Point, près de Warwick, Rhode Island.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Harrison W. Mark
Harrison Mark est diplômé de SUNY Oswego où il a étudié l'histoire et les sciences politiques.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, H. W. (2023, novembre 15). Affaire du Gaspee [Gaspee Affair]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-22432/affaire-du-gaspee/

Style Chicago

Mark, Harrison W.. "Affaire du Gaspee." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le novembre 15, 2023. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-22432/affaire-du-gaspee/.

Style MLA

Mark, Harrison W.. "Affaire du Gaspee." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 15 nov. 2023. Web. 21 nov. 2024.

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