Sitting Bull (Tatanka Iyotanka, c. 1837-1890) était un saint homme, un guerrier et un chef sioux Hunkpapa, symbole des valeurs traditionnelles des Sioux et de la résistance aux politiques expansionnistes des États-Unis. Il compte parmi les chefs amérindiens les plus connus du XIXe siècle et reste aussi célèbre aujourd'hui qu'il l'était à l'époque où il dirigeait son peuple.
Il est largement connu pour son rôle dans la bataille de Little Bighorn en juin 1876 et sa célébrité ultérieure en tant qu'artiste du Wild West Show de Buffalo Bill, mais, pour les Sioux, Sitting Bull est célébré comme l'incarnation des quatre vertus cardinales de son peuple: le courage, la force d'âme, la générosité et la sagesse. Il est également reconnu pour son refus d'abandon des traditions de son peuple et ses efforts pour préserver sa culture. Bien que célèbre en tant que saint homme, prophète, chef de guerre et chasseur, Sitting Bull était également poète et compositeur, aussi connu de son peuple pour ses rapports avec les animaux sauvages et ses connaissances en matière de plantes que pour ses qualités de chef.
Il fut tué alors qu'il résistait à une arrestation dans la réserve de l'agence de Standing Rock, dans le Dakota du Sud, le 15 décembre 1890, et fut enterré à Fort Yates, dans le Dakota du Nord. Ses restes furent exhumés par des membres de sa famille dans les années 1950 et enterrés à Mobridge, dans le Dakota du Sud, près de son lieu de naissance présumé. Le débat se poursuit sur la question de savoir si ces restes sont bel et bien ceux de Sitting Bull, et les historiens ont également des points de vue divergents sur son héritage. Sa réputation de grand chef de son peuple n'est cependant pas remise en cause et il continue d'être reconnu en tant que symbole de la fierté, de l'honneur et des valeurs traditionnelles des Autochtones d'Amérique du Nord, ainsi que pour ses prises de position contre l'injustice.
Jeunesse et nom
On sait peu de choses de la vie de Sitting Bull avant l'âge de 14 ans. Sa date de naissance, fixée à 1831, 1832, 1834 ou 1837, fait l'objet d'un débat, tout comme son lieu de naissance jusqu'à une date récente. On sait aujourd'hui qu'il est né sur la rivière Yellowstone (appelée Elk River par les Sioux), dans l'actuel Montana, et qu'il fut baptisé Jumping Badger (Hoka Psice). Il fut rapidement surnommé Slow (Hunkesni), en raison, selon l'érudit Robert. M. Utley, de "ses manières volontaires et réfléchies" (6). Son père était le chef Sitting Bull des Sioux Hunkpapas, et sa mère Her-Holy-Door, issue d'une famille Hunkpapa respectable. Il avait deux sœurs et un demi-frère, mais il adopta plus tard d'autres frères, qui sont parfois considérés à tort comme ses frères et sœurs biologiques.
Le chef Sitting Bull apprit à son fils à monter à cheval, à chasser et à tirer avant qu'il n'ait atteint l' âge de dix ans. Le jeune Slow était un excellent tireur à l'arc et était si proches de ses chevaux que ses pairs plaisantaient sur le fait qu'il marchait comme s'il était à cheval. À l'âge de 14 ans, il se joignit à un groupe de guerre contre les Crow et "compta le coup" contre un guerrier Crow, le faisant tomber de son cheval et il fut ensuite tué par un autre membre du groupe. Pour cet acte de courage - vaincre un ennemi sans le tuer - le chef Sitting Bull donna son nom à son fils et prit le nom de Jumping Bull. "Sitting Bull" - Tatanka Iyotanka (littéralement "Bison qui s'assied") - correspondait à la personnalité du jeune homme car, "selon ses compagnons de tribu, [ce nom] évoquait un animal doté d'une grande endurance, dont la carrure était très admirée par le peuple, et qui, lorsqu'il était mis en joue, restait immobile sur ses hanches pour se battre jusqu'à la mort" (Utley, p. 15).
Plus tard, des connaissances et des écrivains ont prétendu que le nom lui avait été donné en raison de son entêtement ou, selon l'écrivain et médecin sioux Charles A. Eastman, qu'il avait reçu ce nom après avoir forcé un bisonneau à s'asseoir. En réalité, ce nom fut donné conformément à la tradition selon laquelle un père transmettait son propre nom à son fils lorsque celui-ci était reconnu comme ayant atteint l'âge adulte.
Entre 14 et 20 ans, Sitting Bull dirigeait ses propres groupes de guerre et son nom devint célèbre parmi ses ennemis en tant que redoutable guerrier. Utley le décrit à l'âge de 20 ans environ:
D'une ossature lourde et musclée, d'une forte poitrine et d'une grosse tête, il impressionnait les gens par sa petite taille et sa corpulence, bien qu'il ne mesurât que cinq centimètres de moins que le mètre quatre-vingt. Ses cheveux noirs, souvent tressés d'un côté avec de la fourrure de loutre et laissés libres de l'autre, lui arrivaient aux épaules. Une raie sévère au centre du cuir chevelu luisait d'une épaisse traînée de peinture cramoisie. Un front bas surmontait des yeux perçants, un nez épaté et des lèvres minces. Bien qu'adroit à pied et superbement agile à cheval, il apparut à certains comme gauche, voire maladroit. (19-20)
Vers 1857, lors d'un affrontement avec une bande d'Assiniboines, Sitting Bull épargna un garçon de 13 ans qu'il adopta plus tard comme jeune frère. Lorsque le père de Sitting Bull fut tué lors d'une bataille contre les Crow en 1859, ce jeune garçon prit le nom de Jumping Bull et resterait aux côtés de Sitting Bull jusqu'à la fin de sa vie.
Saint homme et chef
Sitting Bull est souvent considéré comme un "homme-médecine" - ce qu'il était - mais il pratiquait rarement les arts de la guérison comme la plupart des hommes-médecine. Il était connu de son peuple comme un Wichasha Wakan - un saint homme - tel que décrit par Utley:
Les Wichasha Wakan étaient des rêveurs - des hommes qui avaient fait des rêves au contenu sacré ou qui avaient eu des visions d'une grande signification spirituelle. Tous les rêveurs n'étaient pas des hommes saints, mais tous les hommes saints étaient des rêveurs. L'une des fonctions des saints hommes était d'aider les gens à interpréter les rêves, car ils imposaient des obligations aussi contraignantes qu'un vœu personnel, et ignorer leur contenu, c'était s'exposer à des calamités personnelles. (28)
Contrairement à Crazy Horse (c. 1840-1877), dont la vision précoce est bien connue, il n'y a aucune trace de l'expérience de Sitting Bull lorsque, jeune homme, il partit en quête d'une vision et comprit sa voie dans la vie. D'après les interviews qu'il donna plus tard, Sitting Bull affirma qu'il avait connu son destin alors qu'il était encore dans le ventre de sa mère et ne parla jamais de sa quête de vision. Il aurait cependant participé au rituel, car il s'agit de l'un des sept rites sacrés des Sioux Lakotas. Quelle qu'ait été sa vision, et quel qu'ait été le moment où il la reçut, il avait déjà une réputation de sagesse et de pouvoir spirituel en tant que jeune homme d'une vingtaine d'années. On disait qu'il pouvait parler aux animaux et entendre leurs réponses, et qu'il connaissait toutes les herbes et les plantes curatives bien avant ses premiers engagements militaires contre les Euro-Américains au milieu des années 1850.
Les colons blancs - sous forme de commerçants français - étaient connus des Sioux depuis au moins 1832 grâce aux comptoirs commerciaux établis, mais ce n'est qu'après le traité de Fort Laramie de 1851, qui visait à partager les terres des Indiens des plaines, que les Amérindiens et les Euro-Américains s'affrontèrent régulièrement. Sitting Bull, déjà reconnu en tant que grand chef de guerre, menait des raids contre les colons blancs et leurs trains de chariots, chassant de petits groupes des terres sioux ou les tuant. Il n'était pas le chef de la nation sioux à cette époque - ni à aucune autre - mais un chef des Sioux Hunkpapas Lakotas, une partie de la grande nation - et un chef de guerre très respecté.
Guerre de Red Cloud et Little Bighorn
Bien que Sitting Bull soit généralement décrit comme un participant actif à la guerre de Red cloud (1866-1868), il est plus exact de dire qu'il lança ses propres initiatives en même temps que Red Cloud (1822-1909) et qu'il soutint ses efforts. La guerre de Red Cloud fut menée pour empêcher l'expansion euro-américaine sur les terres des Sioux et l'établissement de colonies permanentes et de forts. L'initiative de Red Cloud s'alignait sur celle de Sitting Bull, mais ce dernier ne se plaça jamais sous le commandement de Red cloud, pas plus que ses partisans.
Tandis que Red Cloud frappait Fort Reno, Fort Phil Kearney et Fort C. F. Smith à partir de 1866, Sitting Bull attaqua Fort Berthold, Fort Buford et Fort Stevenson dès 1865, poursuivant le type de raids qu'il menait depuis 1855 ou plus tôt. Lorsque le gouvernement américain demanda la paix et proposa le traité de Fort Laramie de 1868 - que Red Cloud accepta - beaucoup d'autres refusèrent de le signer, notamment Sitting Bull, Crazy Horse et le chef de guerre sioux Gall (c. 1840-1894). Bien que Charles A. Eastman (également connu sous le nom d'Ohiyesa, 1858-1939), dans son ouvrage Indian Heroes and Great Chieftains (1916), affirme que Sitting Bull aurait signé le traité de 1868, cette affirmation n'est pas étayée par d'autres sources, ni par les actions de Sitting Bull entre 1868 et 1877, ni par ses propres paroles.
Assuré de la préservation des terres sioux par le traité, Red Cloud maintint la paix et s'installa avec son peuple dans la réserve. L'affirmation ultérieure selon laquelle, à cette époque, Sitting Bull serait devenu le chef de la nation sioux est erronée et repose sur la conception euro-américaine de Red Cloud à ce poste. Red Cloud étant dans la réserve, le chef sioux le plus visible fut Sitting Bull qui, pour l'essentiel, poursuivit la guerre de Red Cloud à sa manière. En 1869-1871, il s'en prit aux colons qui continuaient d'arriver sur les terres sioux, alors que le traité de Fort Laramie avait promis qu'il n'y en aurait plus, ainsi qu'aux géomètres du chemin de fer du Pacifique Nord et aux escortes militaires envoyées pour les protéger.
En 1874, le lieutenant-colonel George Armstrong Custer (1839-1876) mena une expédition dans les Black Hills - sacrées pour les Sioux - où il découvrit de l'or, ce qui donna lieu à la ruée vers l'or des Black Hills en 1876, ignorant totalement les stipulations du traité de Fort Laramie de 1868. Sitting Bull n'engagea pas le combat contre les troupes de Custer, mais poursuivit ses attaques ailleurs. En novembre 1875, le président Ulysses S. Grant (1869-1877) ordonna à tous les Sioux de se rendre dans la réserve du Grand Sioux avant le 31 janvier 1876, faute de quoi ils seraient considérés comme "hostiles" et passibles de poursuites.
Sitting Bull n'avait aucunement l'intention de se conformer aux ordres de Grant et, au contraire, accueillit leurs alliés, les Cheyennes du Nord et les Arapahos, dans son camp sur la rivière Little Bighorn (connue par les Sioux sous le nom de Greasy Grass River) où, le 25 juin 1876, ils furent surpris par Custer et d'autres commandants, dont le major Marcus Reno. Sitting Bull avait eu la vision d'une victoire totale dans un conflit à venir, mais lorsque la bataille de Little Bighorn commença, il dormait (selon Charles Eastman) et ses deux principaux chefs de guerre, Crazy Horse et Gall, furent pris au dépourvu. Malgré tout, ils s'organisèrent et réagirent rapidement, tuant Custer et dispersant la 7e cavalerie américaine.
Exil et célébrité
La bataille de Little Bighorn (connue par les Sioux sous le nom de bataille de Grassy Grass) fut une victoire stupéfiante pour les Autochtones, mais l'armée américaine riposta imédiatement et les chefs sioux et cheyennes partirent chacun de leur côté pour se mettre à l'abri. Sitting Bull, et Gall avec lui, se dirigèrent vers le nord, tandis que Crazy Horse se déplaça au petit bonheur la chance pour éviter tout engagement contre les forces américaines. En septembre 1876, le général George Crook (1828-1890) dirigea ses troupes contre le camp du chef sioux oglala American Horse the Elder (c. 1830-1876) - qui n'était même pas présent à Little Bighorn - et le détruisit lors de la bataille de Slim Buttes (9-10 septembre 1876). Crazy Horse tenta venir à l'aide de American Horse, mais sa charge fut brisée par la position défensive de Crook et ses fusils à répétition. American Horse fut blessé et mourut plus tard; Crazy Horse s'enfuit du champ de bataille.
Pendant ce temps, Sitting Bull vivait de la terre et échappait aux troupes américaines, mais en mai 1877, il conduisit son peuple dans la région de l'actuel Canada, espérant y trouver la sécurité et le soutien du gouvernement. En septembre 1877, Crazy Horse fut assassiné par un garde du fort Robinson, laissant Sitting Bull et Gall comme les deux derniers chefs de guerre sioux à ne pas s'être rendus. Sitting Bull et Gall restèrent au Canada pendant quatre ans, leur peuple essayant constamment de trouver des ressources pour subvenir à ses besoins. Vers la fin de cette période, Gall rompit avec Sitting Bull (son frère adoptif et mentor), estimant que son obstination à s'opposer aux États-Unis entraînerait la famine pour tous, et il retourna aux États-Unis pour se rendre. Gall fut d'abord traité comme un prisonnier de guerre, puis il fut transféré à Standing Rock Agency, où il devint plus tard juge et défenseur de la paix. Sitting Bull suivit Gall aux États-Unis en juillet 1881, mettant ainsi fin à son exil.
Il se rendit au major David H. Brotherton à Fort Buford, demandant à son fils, Crow Foot, de remettre son fusil aux autorités dans un discours désormais célèbre:
Je vous remets ce fusil par l'intermédiaire de mon jeune fils, à qui je souhaite maintenant apprendre qu'il est devenu un ami des Américains. Je souhaite qu'il apprenne les habitudes des Blancs et qu'il soit éduqué comme le sont leurs fils. Je souhaite que l'on se souvienne que j'ai été le dernier homme de ma tribu à rendre mon fusil. Ce garçon vous l'a donné et il veut maintenant savoir comment il va gagner sa vie. (Utley, 232)
Sitting Bull et ses partisans furent alors envoyés à Fort Yates, près de la réserve de Standing Rock Agency, où on leur apprit à devenir fermiers, avec plus ou moins de succès. En 1884-1885, Sitting Bull partit en tournée en Amérique du Nord, d'abord au sein de la "Sitting Bull Combination", puis avec le Buffalo Bill's Wild West Show. Il était déjà une célébrité, le fameux "tueur de Custer", mais son passage dans le show-business le rendit encore plus célèbre.
Il se lia d'amitié avec la tireuse d'élite Annie Oakley (1860-1926) et, bien sûr, avec Buffalo Bill Cody (1846-1917), qui avait été l'un des principaux partisans de l'abattage des bisons pour priver les Indiens des plaines de nourriture. Le public l'adorait, même s'il ne représentait qu'une petite partie du Wild West Show, et il gagna beaucoup d'argent en faisant payer les gens pour sa photo et son autographe, même si, conformément à ses valeurs, il donnait généralement ce qu'il gagnait aux nécessiteux.
Conclusion
Après ses voyages, Sitting Bull retourna dans la réserve de Standing Rock Agency et tenta d'apprendre le métier de fermier. En 1889, l'activiste et artiste Caroline Weldon (1844-1921) arriva avec son fils Christie pour aider les Sioux à conserver leurs terres après que la loi Dawes de 1887 eut divisé la réserve des Grands Sioux pour créer les États du Dakota du Nord et du Sud. Weldon devint une amie proche de Sitting Bull et peignit quatre portraits de lui, tout en lui servant d'interprète et de secrétaire. Leur relation est illustrée dans le film Woman Walks Ahead (2017).
La même année, en 1889, le prophète paiute Wovoka (également connu sous le nom de Jack Wilson, c. 1856-1932) commença à prêcher la vision spirituelle de la Danse des Esprits, un mouvement religieux non violent comprenant un code moral et l'exécution d'une danse ronde, qui, selon lui, ressusciterait les morts, ramènerait les bisons, chasserait les Blancs de la terre et rétablirait la vie des Indiens des Plaines à ce qu'elle était avant l'arrivée de l'homme blanc.
Sitting Bull n'avait rien à voir avec la Danse des fantômes. C'est le chef sioux Oglala Lakota Kicking Bear (1845-1904), qui avait visité Wovoka et croyait en ce mouvement, qui le porta à son attention. Sitting Bull l'autorisa à exécuter la danse à Standing Rock Agency et semble avoir soutenu le mouvement, mais il n'y participa pas. Weldon critiqua son soutien car elle pensait que la Danse des Esprits donnerait au gouvernement un prétexte pour envoyer l'armée contre les Sioux, en interprétant le mouvement comme une rébellion. Sitting Bull rejeta ses affirmations, ce qui creusa un fossé entre eux, et Weldon quitta la réserve avec son fils en novembre 1890.
Les objections de Weldon s'avérèrent toutefois prophétiques, car l'agent indien James McLaughlin (1842-1923) interpréta la Danse des Esprits comme un acte de défiance à l'égard des politiques américaines et craignit qu'il ne s'agisse d'un prélude à une rébellion. Il demanda donc le déploiement de troupes supplémentaires dans la région et ordonna l'arrestation de Sitting Bull, qu'il considérait comme le meneur et l'inspirateur du mouvement. Le 15 décembre 1890, Sitting Bull fut abattu par les policiers amérindiens chargés de l'appréhender. Son fils, Crow Foot, et son frère adoptif, Jumping Bull, furent également tués lors de l'altercation. La Danse des Esprits provoquerait également le massacre de Wounded Knee en 1890, plus tard le même mois.
La dépouille de Sitting Bull fut enterrée sans cérémonie à Fort Yates, dans le Dakota du Nord, et selon Eastman, certaines femmes sioux auraient par la suite construit un cairn sur sa tombe en signe de respect. Dans les années 1950, des membres de sa famille exhumèrent ses restes et les apportèrent à Mobridge, dans le Dakota du Sud, que l'on croyait alors être son lieu de naissance, mais il a été affirmé par la suite qu'il ne s'agissait pas vraiment des restes de Sitting Bull et, aujourd'hui, le Dakota du Nord et le Dakota du Sud revendiquent tous deux sa "vraie" tombe. Pour beaucoup, cependant, Sitting Bull vit toujours en esprit, et l'endroit où ses restes terrestres sont enterrés n'a pas d'importance, car il continue aujourd'hui d'être une source d'inspiration dans la résistance à l'injustice, tout comme il le fut de son vivant.