Guerrier Sioux Rain-in-the-Face (Biographie d'Eastman)

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 26 avril 2024
Disponible dans ces autres langues: anglais
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Sioux Warrior Rain-in-the-Face (by Orlando Scott Goff, Public Domain)
Sioux Warrior Rain-in-the-Face
Orlando Scott Goff (Public Domain)

Rain-in-the-Face (Ite Omagazu, c. 1835-1905) était un guerrier sioux lakota et un chef de guerre pendant la guerre de Red Cloud (1866-1868) et lors de la bataille de Little Bighorn (1876), après laquelle il est devenu célèbre en tant que l'homme qui tua le lieutenant-colonel George Armstrong Custer ou son frère le capitaine Thomas Custer, ou même les deux.

La manière dont Rain-in-the-Face fut identifié pour la première fois en tant qu'assassin de Custer n'est pas claire, mais l'affirmation a été popularisée par le poème The Revenge of Rain-in-the-Face (La vengeance de Rain-in-the-Face ) de Henry Wadsworth Longfellow - le poète américain le plus populaire de son époque - publié dans Keramos and Other Poems (1878). Bien que les auteurs modernes citent le poème en affirmant que Rain-in-the-Face a bel et bien tué Thomas Custer, il semble évident que le "chef blanc aux cheveux jaunes" (ligne 9 du poème) fait allusion à George Custer, et que c'est le cœur de George, et non celui de Thomas, que Rain-in-the-Face emporte à la fin de l'œuvre.

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Rain-in-the-Face est surtout connu aujourd'hui par deux récits de sa vie et du rôle qu'il joua lors de la bataille de Little Bighorn - le rapport de 1894 du journaliste américain W. Kent Thomas, basé sur une "interview" donnée à Coney Island, et la biographie de 1905 de l'auteur et médecin sioux Charles A. Eastman (également connu sous le nom d'Ohiyesa, 1858-1939) - qui se contredisent l'un l'autre.

Le récit d'Eastman est une transcription respectueuse de l'histoire de la vie du vieux guerrier et est généralement considéré comme plus exact sur le plan historique.

Dans l'interview de Thomas, Rain-in-the-Face affirme avoir tué Thomas Custer, lui avoir arraché le cœur et lui en avoir craché une partie au visage à Little Bighorn pour se venger d'avoir été injustement arrêté par le capitaine Custer en 1874. Dans le récit, d'Eastman, il nie avoir tué l'un ou l'autre des frères et décrit la bataille de Little Bighorn comme tellement chaotique que personne n'aurait pu savoir avec certitude qui il avait tué.

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L'interview de W. Kent Thomas fut réalisée après que le journaliste eut saoulé Rain-in-the-Face, dans le but exprès d'obtenir la "vraie histoire" de la mort de Custer. Le récit d'Eastman est une fidèle transcription de l'histoire de la vie du vieux guerrier, ce dernier est généralement considéré comme plus exact d'un point de vue historique.

Le texte

Le texte qui suit est extrait de Indian Heroes and Great Chieftains (1916) d'Eastman, édition 1939, réédité en 2016. Il a été édité pour des raisons de place, mais le récit complet en anglais se trouve plus bas dans la section "Liens externes".

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Le célèbre guerrier sioux Rain-in-the-Face, dont le nom semait autrefois la terreur dans toutes les régions frontalières, est mort chez lui, dans la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, le 14 septembre 1905. Environ deux mois avant sa mort, je suis allé le voir pour la dernière fois, là où il reposait sur le lit de malade dont il ne s'est jamais relevé, et j'ai tiré de lui l'histoire de sa vie.

D'après mon expérience, il est impossible d'amener un Indien à raconter une histoire, ou même son propre nom, en lui posant directement la question.

"Mon ami, dis-je, même si un homme est sur une piste brûlante, il s'arrête pour fumer! Dans le bon vieux temps, avant la charge, il y avait une fumée. À la maison, au coin du feu, quand on demandait aux vieillards de raconter leurs exploits, on passait à nouveau la pipe. Alors, venez, fumons maintenant à la mémoire du bon vieux temps!"

Il prit mon tabac, remplit sa longue pipe et nous fumâmes. Puis j'ai raconté une vieille histoire amusante pour le mettre dans l'état d'esprit de raconter sa propre histoire.

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Le vieil homme était allongé sur un lit de fer, recouvert d'une couverture rouge, dans un coin de la petite cabane en rondins. Il était seul ce jour-là; seul un vieux chien restait silencieux et vigilant aux pieds de son maître.

Finalement, il leva les yeux et dit avec un sourire convivial:

"C'est vrai, mon ami, c'est la vieille coutume de revenir sur ses pas avant de les quitter pour toujours! Je sais que je suis à la porte de la maison des esprits.

"Je suis né près des fourches de la rivière Cheyenne, il y a environ soixante-dix ans... Quand j'étais enfant, j'aimais me battre", poursuivit-il. "Dans tous nos jeux d'enfants, j'avais la réputation d'être difficile à battre, et j'en étais très fier.

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"J'avais environ dix ans lorsque nous avons rencontré une bande de Cheyennes. Ils étaient en bons termes avec nous, mais nous, les garçons, nous nous livrions toujours à des bagarres simulées en de telles occasions, et cette fois-ci, je me suis battu franchement avec un garçon cheyenne plus âgé que moi. Les Sioux criaient et hurlaient:

"'Son ennemi est à terre et son visage est éclaboussé comme par la pluie! Pluie sur le visage! Il s'appellera Rain-in-the-Face!

"Par la suite, quand j'étais jeune homme, nous sommes partis sur le sentier de la guerre contre les Gros Ventres. Nous avons volé quelques-uns de leurs chevaux, mais nous avons été rattrapés et avons dû abandonner les chevaux et nous battre pour sauver nos vies. J'avais souhaité que mon visage représente le soleil lorsqu'il était partiellement recouvert par l'obscurité, alors je l'ai peint à moitié en noir et à moitié en rouge. Nous avons combattu toute la journée sous la pluie, et mon visage a été en partie lavé et strié de rouge et de noir: j'ai donc de nouveau été baptisé "Rain in the Face". Nous considérions que c'était un nom honorable.

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"J'avais emprunté de nombreux chemins de guerre, mais je n'avais pas connu de succès particulier jusqu'à l'époque où les Sioux ont commencé à se battre contre les Blancs...

"Quelque temps plus tard, nous avons attaqué un fort à l'ouest des Black Hills [Fort Phil Kearny, Wyoming]. C'est là que nous avons tué cent soldats". (Les rapports militaires font état de quatre-vingts hommes, sous le commandement du capitaine Fetterman, dont aucun n'est resté en vie pour raconter l'histoire). "Presque toutes les bandes de la nation sioux étaient représentées dans ce combat - Red Cloud, Spotted Tail, Crazy Horse, Sitting Bull, Big Foot et tous nos grands chefs étaient présents. Bien sûr, des hommes comme moi étaient alors relativement inconnus. Cependant, il y avait de nombreux jeunes guerriers de renom, parmi lesquels Sword, le jeune Young-Man-Afraid, American Horse [futur chef], Crow King et d'autres.

"Voici le plan qui a été décidé après de nombreux conseils. Le principal groupe de guerriers était en embuscade et quelques-uns des jeunes hommes les plus courageux furent désignés pour attaquer les bûcherons qui coupaient les troncs d'arbres pour achever la construction du fort. On nous dit de ne pas tuer ces hommes, mais de les poursuivre jusque dans le fort et de battre en retraite lentement, en défiant les hommes blancs; et si les soldats nous suivaient, nous devions les conduire dans l'embuscade. Ils ont mordu à l'hameçon exactement comme nous l'avions espéré! Ce fut l'affaire de quelques minutes, car chaque soldat mourut en moins de temps qu'il n'en faut pour anéantir un petit troupeau de bisons.

"Cette attaque avait été précipitée parce que la plupart des Sioux de la rivière Missouri et de l'est avaient commencé à parler de demander la paix. Mais cela n'a pas arrêté le mouvement pour la paix. L'année suivante, un traité fut signé à Fort Rice, dans le territoire du Dakota, par la quasi-totalité des chefs sioux, dans lequel il était convenu, de la part du Grand Père à Washington, que tout le territoire situé au nord de la rivière Républicaine dans le Nebraska, y compris les Black Hills et les Big Horn Mountains, serait toujours le territoire des Sioux, et qu'aucun homme blanc ne devrait s'y introduire sans notre permission. Même cet accord ne satisfaisait pas Sitting Bull et Crazy Horse, qui refusèrent de le signer...

"C'est lorsque les hommes blancs ont trouvé le métal jaune dans notre pays et qu'ils sont venus en grand nombre, chassant notre gibier, que nous avons pris les armes contre eux pour la dernière fois. Je dois dire ici que les chefs qui réclamaient le plus bruyamment la guerre ont été parmi les premiers à se soumettre et à accepter la vie dans la réserve. Spotted Tail était un grand guerrier, mais il a été l'un des premiers à céder, car les Chefs Soldats lui avaient promis de le nommer chef de tous les Sioux. Ah, ah, ah ! Sans son ambition, il serait resté jusqu'au bout avec Sitting Bull.

"À cette époque, nous, les jeunes guerriers, avons commencé à surveiller les pistes des hommes blancs dans les Black Hills, et lorsque nous voyions arriver un chariot, nous nous cachions au croisement et nous les tuions tous sans trop de problème. Nous faisions cela pour décourager les Blancs de venir dans notre pays sans notre permission...

"Il y avait quelques Indiens menteurs, qui n'étaient jamais sur le sentier de la guerre et qui jouaient les bons Indiens avec les agents indiens et les chefs de guerre dans les forts. Certains d'entre eux m'ont trahi et en ont dit plus que je n'en ai jamais dit. J'ai été capturé et emmené au fort près de Bismarck, dans le Dakota du Nord [Fort Abraham Lincoln], par un frère [Tom Custer] du chef de guerre aux cheveux longs et j'y ai été emprisonné. Ces mêmes Indiens menteurs, qui vendaient leurs services d'éclaireurs à l'homme blanc, m'ont dit que j'allais être tué par balle ou pendu à un arbre. J'ai répondu que je n'avais pas peur de mourir.

"Cependant, il y avait un vieux soldat qui avait l'habitude de m'apporter ma nourriture et de monter la garde autour de moi - c'était un homme blanc, c'est vrai, mais il avait un cœur d'Indien! Un jour, il est venu me voir et a détaché la chaîne et le boulet de fer avec lesquels ils avaient verrouillé ma jambe, en disant par des signes et le peu de Sioux qu'il pouvait rassembler:

"'Va, mon ami! Prends la chaîne et le boulet avec toi. Je tirerai, mais la voix du fusil mentira.

"Lorsqu'il m'a fait comprendre ça, vous pouvez deviner que je me suis précipité de toutes mes forces! J'étais presque au-dessus de la berge lorsqu'il tira plusieurs fois sur moi avec sa pièce, mais je m'étais déjà mis à l'abri et je ne risquais rien. Je n'ai jamais raconté cela auparavant, et je ne le ferais pas, de peur de lui faire du tort, mais c'était un vieil homme à l'époque, et je suis sûr qu'il doit être mort depuis longtemps. Ce vieux soldat m'a appris que certains Blancs ont un cœur", ajouta-t-il, tout à fait sérieusement.

"Je suis retourné à Standing Rock dans la nuit, et j'ai dû me cacher pendant plusieurs jours dans les bois, où mes proches m'ont apporté de la nourriture...

"Au printemps, les Sioux hostiles se sont à nouveau sur la rivière Tongue. C'était l'un des plus grands camps de Sioux que j'aie jamais vus... Nous avions décidé de combattre les soldats blancs jusqu'à ce qu'il ne reste plus un seul guerrier."

À ce moment-là, Rain-in-the-Face prit sa blague à tabac et recommença à remplir sa pipe...

"Il y a eu de l'agitation parmi le peuple et un grand conseil a été tenu. Beaucoup de gens ont pris la parole. On m'a demandé quelle était la situation des Indiens qui étaient sortis de la réserve, et je leur ai dit sincèrement qu'ils n'étaient rien de plus que des prisonniers. Il fut décidé de sortir et de rencontrer Three Stars [le général Crook] à une bonne distance de notre camp.

"Nous l'avons rencontré sur la Little Rosebud. Je pense que si nous avions attendu et l'avions laissé attaquer, il ne se serait pas mieux débrouillé que Custer. Il était trop fortement fortifié là où il se trouvait, et je pense aussi qu'il a été sauvé en partie par ses alliés indiens, car les éclaireurs nous ont découverts en premier et nous ont combattus en premier, lui donnant ainsi le temps de faire ses préparatifs. Je pense qu'il était plus sage que courageux! Après notre départ, il aurait pu poursuivre sa route et entrer en contact avec le chef aux longs cheveux. Cela aurait permis de sauver Custer et peut-être de remporter la victoire.

"Lorsque nous avons traversé de Tongue River à Little Big Horn, en raison de la rareté du gibier, nous ne nous attendions pas à d'autres problèmes. Nos coureurs avaient découvert que Crook avait remonté la piste jusqu'à Goose Creek, et nous ne pensions pas que les hommes blancs se soucieraient de nous suivre plus loin dans cette région accidentée.

"Soudain, le chef aux cheveux longs apparut avec ses hommes! C'était une surprise."

"Quelle partie du camp aviez-vous lorsque les soldats ont attaqué la partie inférieure ? demandai-je.

"J'avais été invité à un festin dans l'une des loges des jeunes hommes [une sorte de club]. Il y avait un certain guerrier qui se préparait à aller affronter les Crows, et j'avais décidé d'y aller aussi", dit-il.

"Alors que je mangeais ma viande, nous avons entendu le cri de guerre! Nous nous sommes tous précipités et avons vu un guerrier partir à toute allure du camp inférieur, donnant l'alerte au fur et à mesure qu'il arrivait. Ensuite, nous avons entendu les armes des soldats, dont le son était différent de celui des armes tirées par notre peuple lors des batailles.

"J'ai couru jusqu'à mon tipi et j'ai pris mon fusil, un arc et un carquois rempli de flèches. J'avais déjà ma massue de pierre, car vous savez que nous avons l'habitude d'en porter en guise d'ornement. Alors que je m'apprêtais à partir à la rencontre de Reno, un corps de soldats apparut presque en face de nous, au bord d'une longue ligne de falaises de l'autre côté de la rivière.

"Tous ceux d'entre nous qui étaient montés et prêts ont immédiatement commencé à descendre le cours d'eau en direction du gué. Il y avait des Ogallala, des Miniconjou, des Cheyenne et quelques Hunkpapa, et ceux qui m'entouraient semblaient être presque tous de très jeunes hommes.

"Il y a une jeune femme parmi nous", j'ai crié. Qu'aucun jeune homme ne se cache derrière son vêtement! Je savais que cela rendrait ces jeunes hommes courageux.

"Cette femme s'appelait Tashenamani, ou Moving Robe, et son frère venait d'être tué lors de la bataille contre Three Stars. Tenant le bâton de guerre de son frère au-dessus de sa tête et se penchant en avant sur sa charge, elle était aussi belle qu'un oiseau. Lorsqu'il y a une femme à la charge, les guerriers rivalisent toujours d'ardeur pour montrer leur valeur", ajoute-t-il.

"Les guerriers les plus importants avaient presque encerclé les hommes blancs, et d'autres traversaient continuellement le cours d'eau. Les soldats avaient mis pied à terre et tiraient sur le camp du haut de la falaise.

"Mon ami, Sitting Bull a-t-il participé à ce combat? demandai-je.

"Je ne l'ai pas vu, mais j'ai appris par la suite qu'il faisait partie de ceux qui ont affronté Reno, à trois ou quatre miles de la position de Custer. Plus tard, il a participé à l'attaque contre Custer, mais n'était pas parmi les premiers.

"Lorsque les troupes furent encerclées sur deux côtés, avec la rivière sur le troisième, l'ordre fut donné de charger! De nombreux hommes très jeunes, dont certains n'avaient qu'un bâton de guerre ou une massue en pierre à la main, plongèrent dans la colonne, renversant les hommes et mettant leurs chevaux en débandade.

"Les soldats étaient montés et avaient commencé à reculer, mais lorsque l'assaut fut donné, ils mirent à nouveau pied à terre et se séparèrent en plusieurs divisions, prenant des directions différentes. Ils tiraient aussi vite qu'ils pouvaient charger leurs fusils, tandis que nous utilisions principalement des flèches et des massues. Il semblait y avoir deux mouvements distincts parmi les Indiens. Un corps se déplaçait continuellement en cercle, tandis que l'autre chevauchait directement vers les troupes et les traversait.

"Quelques-uns des soldats remontèrent à cheval et s'enfuirent le long de la crête en direction de la position de Reno, mais ils furent suivis par nos guerriers, comme des centaines de merles après un faucon. Un groupe plus important resta groupé à l'extrémité supérieure d'un petit ravin et se battit courageusement jusqu'à ce qu'il ne soit taillé en pièces. J'avais toujours pensé que les hommes blancs étaient des lâches, mais j'ai eu un grand respect pour eux après ce jour.

"On dit généralement qu'un jeune homme, armé d'un simple bâton de guerre, a percé la colonne et renversé le chef très tôt dans le combat. Nous pensions qu'il s'agissait du chef, car il se tenait debout, bien en vue, balançant son grand couteau [épée] au-dessus de sa tête et parlant fort. Quelqu'un d'inconnu a ensuite tiré sur le chef, et il a probablement été tué lui aussi; sinon, il aurait raconté l'acte et appelé d'autres personnes pour en être témoin. C'est ainsi que personne ne sait qui a tué le chef aux cheveux longs [le général Custer].

"Une fois la première ruée terminée, les coups ont été comptés comme d'habitude sur les corps des tués. Vous savez, quatre coups peuvent être comptés sur le corps d'un ennemi, et celui qui compte le premier [le touche pour la première fois] a droit à la 'première plume'.

"Il y avait ici un Indien appelé Appearing Elk, qui est mort il y a peu de temps. Il avait été légèrement blessé lors de la charge. Il possédait certaines des armes du chef aux cheveux longs, et les Indiens avaient l'habitude de dire en plaisantant, après notre arrivée dans la réserve, que Appearing Elk avait dû tuer le chef, parce qu'il avait son épée! Cependant, la ruée vers le pillage n'a pas commencé avant que tout le monde ne soit mort. Je ne pense pas qu'il ait tué Custer, et s'il l'avait fait, le moment de revendiquer l'honneur aurait été immédiatement après le combat.

"Beaucoup de mensonges ont été racontés à mon sujet. Certains disent que j'ai tué le chef, et d'autres que j'ai arraché le cœur de son frère [Tom Custer], parce qu'il m'avait fait emprisonner. Lors de ce combat, l'excitation était telle que nous reconnaissions à peine nos amis les plus proches! Tout s'est déroulé comme un éclair. Après la bataille, nous, les jeunes hommes, avons poursuivi les chevaux dans toute la prairie, tandis que les vieux et les femmes pillaient les corps; et s'il y a eu des mutilations, ce sont les vieux qui les ont faites.

"J'ai vécu en paix depuis que nous sommes arrivés dans la réserve. Personne ne peut dire que Rain-in-the-Face a enfreint les règles du Grand Père. Je me suis battu pour mon peuple et mon pays. Lorsque nous avons été conquis, je suis resté silencieux, comme un guerrier doit le faire. Rain-in-the-Face a été tué lorsqu'il a déposé ses armes devant le Grand Père. Son esprit était parti; seul son pauvre corps a survécu, mais il est maintenant presque prêt à se coucher pour la dernière fois. Ho, hechetu! [C'est bien.]"

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Questions & Réponses

Qui était Rain-in-the-Face?

Rain-in-the-Face était un guerrier et chef de guerre sioux Lakota, surtout connu pour avoir tué le lieutenant-colonel George Armstrong Custer, le capitaine Thomas Custer, ou les deux, lors de la bataille de Little Bighorn, bien qu'il n'y ait aucune preuve de cette affirmation.

Comment Rain-in-the-Face est-il devenu connu en tant qu'assassin de Custer?

Rain-in-the-Face est devenu connu en tant que tueur de Custer grâce au poème populaire "The Revenge of Rain-in-the-Face" de Henry Wadsworth Longfellow, publié en 1878.

Quelle est l'exactitude de l'interview que Rain-in-the-Face a accordée à W. Kent Thomas en 1894?

Les historiens continuent de débattre de l'exactitude de l'interview de 1894 avec Rain-in-the-Face parce que Thomas l'avait fait boire pour obtenir une bonne histoire. Le récit de la vie de Rain-in-the-Face par Eastman est considéré comme plus exact.

Comment est mort Rain-in-the-Face?

Rain-in-the-Face est mort de causes naturelles en 1905 dans la réserve de l'agence de Standing Rock.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2024, avril 26). Guerrier Sioux Rain-in-the-Face (Biographie d'Eastman) [Sioux Warrior Rain-in-the-Face (Eastman's Biography)]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-22963/guerrier-sioux-rain-in-the-face-biographie-deastma/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Guerrier Sioux Rain-in-the-Face (Biographie d'Eastman)." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le avril 26, 2024. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-22963/guerrier-sioux-rain-in-the-face-biographie-deastma/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Guerrier Sioux Rain-in-the-Face (Biographie d'Eastman)." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 26 avril 2024. Web. 06 oct. 2024.

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