Juno Beach

Définition

Mark Cartwright
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 28 mai 2024
Disponible dans ces autres langues: anglais
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Attacking Juno Beach (by Imperial War Museums, CC BY-NC-SA)
L'attaque de Juno Beach
Imperial War Museums (CC BY-NC-SA)

Juno Beach fut attaquée principalement par les forces de la 3e division d'infanterie canadienne dans le cadre du débarquement allié du jour J en Normandie, le 6 juin 1944. Les troupes canadiennes subirent d'abord de lourdes pertes, les bombardements aériens et navals n'ayant pas réussi à détruire les canons lourds des positions défensives allemandes, mais à la fin du jour J, la tête de pont était sécurisée et plus profonde qu'à n'importe quel autre moment de l'invasion.

L'opération Overlord

L'assaut amphibie sur les plages de Normandie constituait la première étape de l'opération Overlord, qui visait à libérer l'Europe occidentale de l'occupation de l'Allemagne nazie. Le commandant suprême de la force d'invasion alliée était le général Dwight D. Eisenhower (1890-1969), qui avait été chargé des opérations alliées en Méditerranée. Le commandant en chef des forces terrestres de Normandie, 39 divisions au total, était l'expérimenté général Bernard Montgomery (1887-1976). L'élément aérien était commandé par le maréchal de l'air Trafford Leigh Mallory (1892-1944) et l'élément naval par l'amiral Bertram Ramsay (1883-1945).

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L'Allemagne nazie s'était préparée de longue date à une invasion alliée, mais le haut commandement allemand ne savait pas exactement où cette invasion aurait lieu. Les stratégies de diversion des Alliés ajoutèrent à cette incertitude, mais les endroits les plus probables restaient soit le Pas de Calais, le point le plus proche des côtes britanniques, soit la Normandie avec ses vastes plages planes. Le dirigeant nazi Adolf Hitler (1889-1945) tenta de fortifier toute la côte, de l'Espagne aux Pays-Bas, avec une série de bunkers, de casemates, de batteries d'artillerie et de troupes, mais ce mur de l'Atlantique, comme il l'appelait, était loin d'être achevé à l'été 1944. En outre, le mur était mince car les défenses manquaient cruellement de profondeur.

Le maréchal Gerd von Rundstedt (1875-1953), commandant en chef de l'armée allemande à l'Ouest, estimait qu'il serait impossible d'arrêter une invasion sur la côte et qu'il vaudrait mieux conserver le gros des forces défensives comme réserve mobile pour contre-attaquer les têtes de pont ennemies.

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German Atlantic Wall Defences
Défenses allemandes du mur de l'Atlantique
Bundesarchiv, Bild 101I-263-1591-07A / Valtingojer (CC BY-SA)

Le maréchal Erwin Rommel (1891-1944), commandant du groupe d'armées B, n'était pas d'accord avec Rundstedt et considérait qu'il était essentiel d'arrêter toute invasion sur les plages à proprement parler. En outre, Rommel estimait que la supériorité aérienne des Alliés entraverait considérablement les mouvements des réserves. Hitler était d'accord avec Rommel, et les défenseurs furent donc déployés là où les fortifications étaient les plus faibles. Rommel améliora les défenses statiques et ajouta des structures antichars en acier sur toutes les grandes plages. À terme, Rundstedt reçut une réserve mobile, mais le compromis affaiblit les deux plans de défense. La réponse allemande ne serait pas non plus facilitée par la confusion de la structure de commandement, qui était telle que Rundstedt ne pouvait faire appel à aucun blindé (alors que Rommel, qui rendait compte directement à Hitler, le pouvait), et qu'aucun des deux commandants n'avait de contrôle sur les maigres forces navales et aériennes disponibles, ni sur les batteries côtières contrôlées séparément. Néanmoins, les défenses furent renforcées autour de la Normandie et atteignirent le nombre impressionnant de 31 divisions d'infanterie, plus 10 divisions blindées et 7 divisions d'infanterie de réserve. L'armée allemande disposait de 13 autres divisions dans d'autres régions de France. Une division allemande standard comptait 15 000 hommes.

L'armée canadienne, qui avait subi de lourdes pertes lors de l'échec du célèbre raid de Dieppe, voulait prendre sa revanche.

L'opération Neptune

Les préparatifs d'Overlord se déroulèrent tout au long des mois d'avril et de mai 1944, lorsque la Royal Air Force (RAF) et l'United States Air Force (USAAF) bombardèrent sans relâche les systèmes de communication et de transport en France, ainsi que les défenses côtières, les aérodromes, les cibles industrielles et les installations militaires. Au total, plus de 200 000 missions furent menées pour affaiblir autant que possible les défenses nazies, prêtes à faire face aux troupes d'infanterie qui allaient participer au plus grand mouvement de troupes de l'histoire. La Résistance française joua également son rôle dans la préparation du terrain en faisant exploser les lignes ferroviaires et les systèmes de communication afin d'empêcher les forces armées allemandes de répondre efficacement à l'invasion. Malheureusement pour les troupes envoyées à Juno, les bombardiers alliés n'avaient pas réussi à détruire un seul emplacement de canon couvrant cette plage spécifique.

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La flotte alliée, composée de 7 000 navires de toutes sortes, quitta les ports de la côte sud de l'Angleterre, tels que Falmouth, Plymouth, Poole, Portsmouth, Newhaven et Harwich. Dans le cadre d'une opération portant le nom de code Neptune, les navires se rassemblèrent au large de Portsmouth dans une zone appelée "Piccadilly Circus", d'après le carrefour routier très fréquenté de Londres, puis firent route vers la Normandie et les zones d'assaut. Dans le même temps, des planeurs et des avions se dirigèrent vers la presqu'île de Cherbourg, à l'ouest, et vers Ouistreham, à l'est de la zone prévue pour le débarquement. Les parachutistes des 82e et 101e divisions aéroportées américaines attaquèrent à l'ouest pour tenter de couper Cherbourg. À l'extrémité est de l'opération, les parachutistes de la 6e division aéroportée britannique devaient sécuriser les ponts et le flanc est de l'invasion.

Allied D-Day Landings of WWII, June 1944
Débarquement allié du 6 juin 1944
Simeon Netchev (CC BY-NC-SA)

Les défenses de Juno

L'attaque amphibie était prévue pour le 5 juin à l'aube, la lumière du jour étant indispensable pour obtenir le soutien aérien et naval nécessaire. Le mauvais temps entraîna un report de 24 heures. Peu après minuit, les premières vagues de 23 000 parachutistes britanniques et américains débarquèrent en France. À partir de 3 heures du matin, les bombardements aériens et navals de la côte normande commencèrent, ne cessant que 15 minutes avant que les premières troupes d'infanterie ne débarquent sur les plages à 6 h 30. Tandis que les troupes américaines attaquaient Utah Beach et Omaha Beach à l'ouest, les troupes canadiennes débarquèrent à Juno Beach et les troupes de l'armée britannique lancèrent un assaut sur Gold Beach et, à l'extrémité est du front, sur Sword Beach.

Les chars les bulldozers et les unités de sapeurs réussirent à débarquer et à dégager des chemins à travers les rangées d'obstacles de la plage.

Juno Beach s'étendait de La Rivière à Saint-Aubin-sur-Mer. La plage était divisée en trois secteurs opérationnels (d'ouest en est): Love, Mike et Nan. Les défenses étaient impressionnantes et comprenaient des obstacles sous-marins minés, des structures antichars piégées le long de la plage et 20 batteries de canons de 155 mm (6 pouces) et de 75 mm (3 pouces), même si seulement deux des emplacements étaient en béton et complets avec leur couverture. Les canons, qui couvraient entièrement les plages, étaient soutenus par d'autres positions fortifiées, toutes protégées par des champs de mines, des barbelés et des tranchées. Les faiblesses des défenses allemandes étaient les longs espaces entre les bunkers, la mauvaise qualité des troupes (un mélange de soldats inexpérimentés, de vétérans blessés du front de l'Est et de soldats polonais, géorgiens et russes enrôlés) et le manque général de mobilité (les unités d'artillerie mobile dépendaient encore des chevaux pour déplacer les canons vers les endroits où ils étaient le plus utiles). Un autre désavantage important pour les défenseurs était leur faible nombre. Seuls 400 soldats défendaient Juno, bien qu'ils fussent bien retranchés. Lorsque les Alliés arrivèrent, la première vague déversa à elle seule 2 400 hommes sur la plage. Le commandant allemand de cette zone, le général Richter, rappela à ses officiers et à ses troupes qu'il n'y avait pas de retraite possible: c'était une question de vie ou de mort pour les défenseurs. A cet égard, les barbelés permirent non seulement de gêner les assaillants, mais aussi de maintenir les défenseurs conscrits à leur poste.

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L'attaque de Juno

La tâche de prendre la plage fut confiée à la 3e division d'infanterie canadienne (sous le commandement général de la 2e armée britannique). Il s'agissait de volontaires, les conscrits canadiens n'étant pas obligés d'entrer dans les zones de combat. Leur commandant était le major-général Rod Keller. L'armée canadienne avait subi de lourdes pertes lors de l'échec du célèbre raid de Dieppe (19 août 1942) et voulait prendre sa revanche. Dieppe avait montré que les assauts amphibies contre les positions défensives côtières ennemies nécessitaient avant tout un solide soutien aérien et naval; la force canadienne à Juno obtiendrait les deux. Des unités de commandos et de génie britanniques, ainsi que des chars d'assaut britanniques spécialisés et du personnel médical britannique furent également débarqués à Juno.

Aerial View, Juno Beach
Vue aérienne, Juno Beach
Imperial War Museums (CC BY-NC-SA)

La flotte navale présente au large de Juno comprenait le croiseur britannique HMS Belfast (navire amiral de la flotte) et un ensemble de marines nationales, dont des destroyers français, canadiens et norvégiens. À partir de 6 heures du matin, cette flotte bombarda les défenses côtières alors que les barges de débarquement transportant des chars et des troupes d'infanterie s'approchaient de la plage. Malheureusement pour les Alliés, le bombardement naval, qui dura 90 minutes, détruisit moins de 15 % des positions d'artillerie des défenseurs.

Les soldats à bord des barges de débarquement à fond plat souffrirent à cause de la forte houle et, dès que les premières barges touchèrent la plage à 7h55 (avec 10 minutes de retard sur l'horaire prévu), ils durent faire face aux tirs meurtriers d'obus, de mortiers et de mitrailleuses des défenseurs. De nombreuses barges de débarquement s'échouèrent dans les bas-fonds alors qu'elles tentaient de se retirer après avoir déposé leurs troupes. La marée et le littoral rocheux rendirent nécessaire une bonne synchronisation, ce qui exposa davantage les barges au feu de l'ennemi. La marée était également haute (plus haute que le jour précédent prévu à l'origine pour l'invasion), ce qui signifiait que de nombreux obstacles minés sur la plage étaient invisibles sous la surface, mais toujours mortels. Lors d'une vague, 20 des 24 barges de débarquement furent projetées hors de l'eau. Des bombes fumigènes furent lancées sur la plage pour gêner les artilleurs allemands.

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Le soldat Frederick Perkins décrit l'assaut:

Soudain, nous nous sommes échoués et nous sommes partis. Nous avons descendu la rampe et c'était une course folle vers les dunes de sable... il y avait beaucoup de cadavres de Canadiens qui traînaient là. Alors qu'ils atteignaient la plage, les obstacles de la plage explosaient autour d'eux, les péniches de débarquement explosaient, frappant les obstacles de mines sur la plage... C'était terrible à voir. Nous avons creusé ces trous à la hâte dans le sable et nous avons commencé par y installer des positions de tir, des positions antichars, des positions de mortier. En même temps, nous étions la cible de tirs de mortier et de francs-tireurs.

(Bailey, 223)

Les chars, les bulldozers et les unités de sapeurs réussirent à débarquer et à dégager des chemins à travers les rangées d'obstacles de la plage. L'entraînement intensif dispensé avant l'invasion avait bien préparé les troupes à l'assaut, comme le note le sergent Tom Plumb du Royal Winnipeg Rifles: "La plage était identique à celle sur laquelle nous nous étions entraînés à Inverness, en Écosse, jusqu'à l'emplacement exact des casemates " (Ambrose, 136).

Canadian Infantry Landing at Juno Beach
Débarquement de l'infanterie canadienne à Juno Beach
Imperial War Museums (CC BY-NC-SA)

Les chars surprirent les défenseurs, comme l'explique ici le sergent Gariepy:

J'étais le premier char à débarquer et les Allemands ont commencé à ouvrir le feu avec leurs mitrailleuses. Mais lorsque nous nous sommes arrêtés sur la plage, ce n'est qu'à ce moment-là qu'ils ont réalisé que nous étions un char d'assaut, lorsque nous avons retiré la jupe en toile, l'équipement de flottaison. Ils ont alors vu que nous étions des Shermans.

C'était vraiment incroyable. Je me souviens encore très bien de certains mitrailleurs qui se tenaient debout à leur poste et qui nous regardaient, la bouche grande ouverte. Le fait de voir des chars sortir de l'eau les a ébranlés.

(Ambrose, 540)

Le soldat Patrick Brown du Royal Medical Corps décrit la situation dans sa partie de Juno Beach:

Les Allemands tiraient des mortiers lorsque nous sommes arrivés sur la plage et un chef de plage criait dans un haut-parleur: "Avancez! Quittez la plage! N'encombrez pas la plage! Restez à l'intérieur des bandes blanches!"... Nous nous sommes précipités et avons commencé à soigner les blessés... Certains d'entre eux étaient plutôt mal en point et notre major leur donnait des piqûres de morphine. Je devais marquer sur leur front "M", l'heure, la date et la quantité. C'était tellement chaotique. C'était tellement chaotique. On ne se concentrait que sur ce qu'il y avait devant soi.

(Bailey, 231)

Les chars d'assaut, les sapeurs équipés d'explosifs et de lance-flammes, ainsi que les actes d'héroïsme individuels ont progressivement mis hors d'état de nuire les canons défensifs qui causaient tant de ravages sur la plage. Des véhicules spécialisés (y compris des chars transportant des ponts pliables) aidèrent les troupes à franchir la digue. Des chars d'assaut hors d'usage servirent de couverture à l'infanterie qui arrivait encore de la mer. Les bulldozers blindés aplatirent les barbelés un peu partout, mais les épaves de chars constituaient également un obstacle encombrant pour les véhicules qui débarquaient derrière eux. La plage était tellement encombrée que de nombreux blessés furent écrasés par leurs propres chars. À midi, l'encombrement s'était réduit et toute la 3e division canadienne avait débarqué. Les troupes progressaient maintenant vers l'intérieur des terres, mais la défense restait solide.

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Il fallut attendre le milieu de l'après-midi pour nettoyer des zones résidentielles comme Courseulles-sur-Mer (la plus grande ville de cette zone de combat) et Saint-Aubin-sur-Mer, où les combats se déroulaient maison par maison, les troupes allemandes utilisant bien leurs systèmes de tunnels préparés à l'avance. Peu à peu, le nombre d'hommes et de chars débarqués en permanence commença à se faire sentir, et la tête de pont fut sécurisée, même si, comme sur d'autres plages, il restait le problème logistique du transport des hommes et du matériel hors de la plage et des embouteillages. Les habitants de la région ne tardèrent pas à acclamer leurs libérateurs, lançant des roses et ouvrant leurs caves à vin pour distribuer le cidre local et des bouteilles de calvados.

Abandoned Tank, Juno Beach
Tank abandonné, Juno Beach
Imperial War Museums (CC BY-NC-SA)

Vers l'intérieur des terres

En progressant vers l'intérieur des terres, les troupes canadiennes se heurtèrent aux systèmes de défense allemands comme la batterie de Bény-sur-Mer (située à l'intérieur des terres malgré son nom), qui ne serait mise hors d'état de nuire que grâce à un bombardement naval. Les retards causés par les défenses plus importantes que prévu furent tels que l'objectif de prendre l'aérodrome de Carpiquet ne fut pas atteint. Un autre objectif raté du jour J était de sécuriser la route N13 qui menait de Bayeux à Caen, mais peut-être que les objectifs concernant l'aérodrome et la route étaient tout simplement trop optimistes; les événements survenus sur les autres plages le suggèrent certainement.

La 21e Panzerdivision allemande, qui était tapie près de Caen, exploita la brèche de 5 km entre Juno et Sword à 16h00 pour lancer la contre-attaque la plus décisive du jour J. Heureusement pour les Alliés, les troupes britanniques et canadiennes disposaient déjà de leurs chars et de nombreux canons antichars pour faire face à cette poussée désespérée visant à maintenir les Alliés sur les plages. Le soutien aérien des Alliés s'avéra une fois de plus crucial, l'armée de l'air canadienne attaquant les chars allemands. Malgré la contre-attaque et les retards sur les plages, les forces canadiennes pénétrèrent plus profondément en France (environ 6 miles / 10 km) que toutes les autres troupes des autres débarquements en ce jour mémorable.

Le jour J, 21 400 soldats débarquèrent à Juno, faisant 1 200 victimes, dont 335 tués. Certains historiens estiment que le nombre de victimes est légèrement inférieur à 1 000, mais il est important de noter qu'il n'existe pas de chiffres officiels pour le seul jour J. Juno Beach subit des tirs intenses, tout comme Omaha Beach. Pour l'infanterie à Juno, les chances d'être tué ou blessé étaient de l'ordre de 1:18, mais dans les toutes premières vagues, les chances de survivre aux tirs ennemis étaient réduites à 50:50. Le 7 juin, les troupes de Juno Beach rejoignirent les forces britanniques de Sword Beach. Le 8 juin, le général Montgomery choisit le château de Creully pour son quartier général, situé dans la partie canadienne des têtes de pont normandes. Winston Churchill visita la zone d'invasion le 12 juin et débarqua à Juno Beach, un exploit répété par le roi George VI de Grande-Bretagne (r. de 1936 à 1952) quatre jours plus tard.

Mulberry Harbour, D-Day
Pont Mulberry, 6 juin 1944
Imperial War Museums (CC BY-NC-SA)

La bataille de Normandie

À la fin du jour J, 135 000 hommes avaient été débarqués en Normandie, et les pertes étaient relativement faibles, de l'ordre de 5 000 hommes. Les défenseurs finirent par s'organiser pour mener des contre-attaques plus importantes, en déployant leurs réserves et en faisant venir des troupes d'autres régions de France. C'est alors que la résistance française et les bombardements aériens alliés devinrent cruciaux, entravant sérieusement les efforts des commandants allemands pour renforcer les zones côtières de Normandie. La plupart des généraux allemands souhaitaient se retirer, se regrouper et réattaquer en force, mais le 11 juin, Hitler ordonna qu'il n'y ait pas de retraite. L'opération Neptune se termina officiellement le 30 juin. Environ 850 000 hommes, 148 800 véhicules et 570 000 tonnes de matériel et d'équipement avaient été débarqués depuis le jour J.

La phase suivante de l'opération Overlord consistait à repousser l'armée allemande hors de Normandie, mais cela s'avéra plus difficile que prévu, les défenseurs se battant avec détermination et aidés par la campagne bocagère morcelée de champs et de haies. Les Alliés essuyèrent de sérieux revers, comme la défense acharnée de Caen et les combats très violents autour d'Avranches. Ce n'est qu'au mois d'août que le général Patton et la Troisième armée américaine attaquèrent le côté ouest de l'offensive. Les ports bretons de Saint-Malo, Brest et Lorient furent pris, et les Alliés se dirigèrent vers le sud, vers la Loire, de Saint-Nazaire à Orléans. Le 15 août, un important débarquement eut lieu sur la côte sud de la France, le débarquement de la Côte d'Azur. Le 25 août, Paris fut libéré. Les armées alliées du nord et du sud se rejoignirent en septembre et repoussèrent l'armée allemande vers l'Allemagne, alors que la Seconde Guerre mondiale entrait dans sa phase finale.

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Questions & Réponses

Que s'est-il passé sur la plage de Juno lors du 6 juin 1944?

Le jour J, la plage Juno fut attaquée par des bombardements aériens et navals et par un débarquement amphibie de la 3e division d'infanterie canadienne. La plage avait été sécurisée par les Alliés à la fin de la journée, bien que les pertes aient été plus lourdes que sur les autres plages, à l'exception d'Omaha.

Combien de soldats canadiens ont été tués sur la plage de Juno Beach?

Le jour J, 21 400 soldats débarquèrent à Juno Beach; il y eut 1 200 victimes, dont 335 tués.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

Citer cette ressource

Style APA

Cartwright, M. (2024, mai 28). Juno Beach [Juno Beach]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-23105/juno-beach/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "Juno Beach." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le mai 28, 2024. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-23105/juno-beach/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Juno Beach." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 28 mai 2024. Web. 30 juin 2024.

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