Utah Beach

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Définition

Mark Cartwright
par , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié sur 05 juin 2024
Disponible dans d'autres langues: Anglais
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Infantry Landing, Utah Beach (by Imperial War Museums, CC BY-NC-SA)
Débarquement d'infanterie, Utah Beach
Imperial War Museums (CC BY-NC-SA)

Utah Beach était la plage la plus à l'ouest des cinq plages attaquées lors du débarquement du 6 juin 1944 et celle qui subit le moins de pertes. Des parachutistes furent également largués derrière Utah et, bien que dispersés et subissant de lourdes pertes, ils parvinrent à sécuriser le flanc ouest de l'invasion et à libérer la première ville française, Ste-Mère-Église.

L'opération Overlord

L'assaut amphibie sur les plages de Normandie constituait la première étape de l'opération Overlord, qui visait à libérer l'Europe occidentale de l'occupation de l'Allemagne nazie. Le commandant suprême de la force d'invasion alliée était le général Dwight D. Eisenhower (1890-1969), qui avait dirigé les opérations alliées en Méditerranée. Le commandant en chef des forces terrestres de Normandie, 39 divisions au total, était l'expérimenté général Bernard Montgomery (1887-1976). L'élément aérien était commandé par le maréchal de l'air Trafford Leigh Mallory (1892-1944), et l'élément naval par l'amiral Bertram Ramsay (1883-1945).

L'Allemagne nazie s'était préparée de longue date à une invasion alliée, mais le haut commandement allemand ne savait pas exactement où cette invasion aurait lieu. Les stratégies de diversion des Alliés ajoutèrent à l'incertitude, mais les endroits les plus probables restaient soit le Pas de Calais, le point le plus proche des côtes britanniques, soit la Normandie avec ses vastes plages planes. Le dirigeant nazi Adolf Hitler (1889-1945) tenta de fortifier toute la côte, de l'Espagne aux Pays-Bas, avec une série de bunkers, de casemates, de batteries d'artillerie et de troupes, mais ce mur de l'Atlantique, comme il l'appelait, était loin d'être achevé à l'été 1944. En outre, le mur était mince, car les défenses manquaient de profondeur.

Seuls 4 % des effectifs de la 101e division aérienne américaine furent largués sur la zone cible prévue.

Le maréchal Gerd von Rundstedt (1875-1953), commandant en chef de l'armée allemande à l'Ouest, pensait qu'il serait impossible d'arrêter une invasion sur la côte et qu'il valait mieux conserver le gros des forces défensives comme réserve mobile pour contre-attaquer les têtes de pont ennemies. Le maréchal Erwin Rommel (1891-1944), commandant du groupe d'armées B, n'était pas de cet avis et considérait qu'il était essentiel d'arrêter toute invasion sur les plages à proprement parler. En outre, Rommel estimait que la supériorité aérienne des Alliés entraverait considérablement les mouvements des réserves. Hitler partageant l'avis de Rommel, les défenseurs furent dispersés là où les fortifications étaient les plus faibles. Rommel améliora les défenses statiques et ajouta des structures antichars en acier sur toutes les grandes plages. Finalement, Rundstedt reçut une réserve mobile, mais le compromis affaiblit les deux plans de défense.

Forward Observation Post, Pointe du Hoc
Poste d'observation avancé, Pointe du Hoc
Myrabella (CC BY-SA)

La réponse allemande ne serait pas non plus facilitée par une structure de commandement confuse, qui était telle que Rundstedt ne pouvait faire appel à aucun blindé (alors que Rommel, qui rendait compte directement à Hitler, le pouvait), et qu'aucun des deux commandants n'avait le moindre contrôle sur les maigres forces navales et aériennes disponibles, ni sur les batteries côtières contrôlées séparément. Néanmoins, les défenses furent renforcées autour des défenses plus faibles de la Normandie et atteignirent le nombre impressionnant de 31 divisions d'infanterie, plus 10 divisions blindées et 7 divisions d'infanterie de réserve. L'armée allemande disposait de 13 autres divisions dans d'autres régions de France. Une division allemande standard avait un effectif total de 15 000 hommes.

Les attaques avant le jour J

La préparation d'Overlord se déroula tout au long des mois d'avril et de mai 1944, lorsque la Royal Air Force (RAF) et l'United States Air Force (USAAF) bombardèrent sans relâche les systèmes de communication et de transport en France, ainsi que les défenses côtières, les aérodromes, les cibles industrielles et les installations militaires. Au total, plus de 200 000 missions furent menées pour affaiblir autant que possible les défenses nazies, prêtes à accueillir les troupes d'infanterie qui allaient participer au plus grand mouvement de troupes de l'histoire. La Résistance française joua également un rôle dans la préparation du terrain en faisant exploser les lignes de chemin de fer et les systèmes de communication afin d'empêcher les forces armées allemandes de répondre efficacement à l'invasion.

L'attaque aéroportée

La flotte alliée, composée de 7 000 navires de toutes sortes, partit des ports de la côte sud de l'Angleterre, tels que Falmouth, Plymouth, Poole, Portsmouth, Newhaven et Harwich. Dans le cadre d'une opération portant le nom de code Neptune, les navires se rassemblèrent au large de Portsmouth dans une zone appelée "Piccadilly Circus", d'après le carrefour routier très fréquenté de Londres, puis firent route vers la Normandie et les zones d'assaut. Dans le même temps, des planeurs et des avions se dirigèrent vers la presqu'île de Cherbourg, à l'ouest, et vers Ouistreham, à l'est du débarquement prévu. Les parachutistes des 82e et 101e divisions aéroportées américaines attaquèrent à l'ouest pour sécuriser les sorties de plage et les ponts vitaux de la région (qui empêcheraient toute contre-attaque allemande sur les plages), tout en essayant de couper Cherbourg du reste de la force défensive. À l'extrémité est de l'opération, les parachutistes de la 6e division aéroportée britannique avaient pour mission de sécuriser les ponts et le flanc est de l'invasion.

Allied D-Day Landings of WWII, June 1944
Débarquement allié du 6 juin 1944
Simeon Netchev (CC BY-NC-ND)

Les troupes aéroportées furent larguées aux premières heures du 6 juin. Le premier largage concernait les éclaireurs, censés installer des balises pour guider les troupes suivantes, mais un seul des 18 groupes d'éclaireurs atterrit à l'endroit prévu. L'obscurité, la couverture nuageuse et les canons antiaériens allemands se combinèrent pour faire dévier la plupart des avions de leur trajectoire, comme ils le feraient pour les suivants.

Les premières péniches de débarquement atteignent le rivage, transportant un total de 32 chars amphibies ; 28 d'entre eux atteignent la plage.

Les quelque 13 000 parachutistes largués derrière Utah Beach furent irrémédiablement dispersés. Seuls 4 % des hommes de la 101e division aérienne américaine furent largués dans la zone cible prévue et, trois jours plus tard, 4 000 hommes de la 82e division étaient toujours portés disparus. De nombreux hommes tombèrent dans les marais derrière les plages, une zone pleine de canaux et de fossés, qui avaient aidé l'armée allemande à inonder délibérément les champs de faible altitude, précisément en guise de précaution contre une attaque de parachutistes. Un grand nombre de soldats américains, alourdis par leur équipement, se noyèrent dans l'obscurité, dans à peine un peu plus d'un mètre d'eau. Une grande partie de l'équipement plus lourd, comme les canons antichars, fut également perdue de cette manière. D'autres parachutistes qui évitèrent les zones inondées atterrirent dans des champs de pieux aiguisés, ce que les Allemands appelaient Rommelspargel ou "asperges de Rommel". Ces dispositifs causèrent également des dégâts aux planeurs qui atterrirent plus tard dans la journée.

Pour certaines unités américaines, il fallut des jours pour que le personnel se retrouve, tandis que de nombreux parachutistes se contentèrent de combattre là où ils se trouvaient ou de rejoindre des unités d'infanterie. Le résultat du largage nocturne fut si mauvais que les commandants alliés jurèrent de ne plus jamais mener une telle opération de nuit. En fait, la dispersion des parachutistes sema la confusion parmi les commandants allemands sur le terrain, car ils avaient l'impression que les Alliés attaquaient partout. Des individus et des petits groupes de soldats américains semèrent le chaos du mieux qu'ils pouvaient là où ils se trouvaient, par exemple en coupant les fils télégraphiques, ce qui eut pour effet de couper les communications allemandes.

Parachute Memorial, Church of Ste-Mère-Église
Mémorial des parachutistes, église de Ste-Mère-Église
Elliesram13 (CC BY-SA)

Les parachutistes américains largués près de Sainte-Mère-Église, derrière Utah Beach, firent en sorte que cette ville soit la première ville française à être libérée. La ville était importante car elle se trouvait au carrefour des routes que l'armée allemande aurait pu utiliser pour renforcer Utah Beach ou lancer une contre-attaque depuis le nord-est. La libération de Sainte-Mère-Église se fit à un prix élevé, puisque certaines unités de parachutistes tombèrent directement au-dessus de la ville et furent abattues par les troupes allemandes au sol et par une mitrailleuse installée dans le clocher de l'église principale. Ailleurs, les parachutistes de la 101e veillèrent à ce que les sorties d'Utah Beach soient protégées avant que leurs compatriotes sur la plage n'en aient besoin.

Une autre mission clé consistait à capturer le formidable emplacement de canon au-dessus des falaises de la Pointe du Hoc, situé entre Utah et Omaha Beach et capable de tirer sur les deux zones. Cette cible fut confiée aux 2 et 5 bataillons de Rangers américains. Il s'avéra que les canons de cette série d'encaissements avaient été enlevés, mais les Rangers les retrouvèrent ensuite dans la forêt voisine, munis de munitions et pointés sur Utah. Les canons furent détruits.

Plus tard dans la matinée du jour J, deux vagues de planeurs atterrirent avec encore plus de troupes et d'équipements lourds pour renforcer les unités légèrement armées qui avaient été larguées dans la nuit. De nombreux planeurs s'écrasèrent car les zones d'atterrissage se révélèrent plus riches en haies et en arbres que ne le laissaient supposer les reconnaissances; de nombreux planeurs se heurtèrent également à des obstacles défensifs. L'assaut aéroporté avait complètement dérapé par rapport au plan initial, mais les difficultés furent surmontées et l'arrière d'Utah Beach fut en grande partie sécurisé. C'était maintenant au tour de l'infanterie d'arriver par la mer.

L'attaque amphibie

L'attaque amphibie était prévue pour le 5 juin à l'aube, la lumière du jour étant indispensable pour obtenir le soutien aérien et naval nécessaire. Le mauvais temps entraîna un report de 24 heures. À partir de 3 heures du matin, les bombardements aériens et navals de la côte normande commencèrent, ne cessant que 15 minutes avant que les premières troupes d'infanterie ne débarquent sur les plages à 6 h 30. Tandis que les troupes américaines attaquaient Utah Beach et Omaha Beach à l'ouest, les troupes canadiennes débarquèrent à Juno Beach, et les troupes britanniques lancèrent un assaut sur Gold Beach et, à l'extrémité est du front, sur Sword Beach.

Landing Craft, Utah Beach
Barges de débarquement, Utah Beach
Godwin David Frederick - Imperial War Museums (CC BY-NC-SA)

La plage d'Utah Beach s'étendait sur 14,5 km. Les premières barges de débarquement atteignirent le rivage, transportant un total de 32 chars amphibies; 28 d'entre eux parvinrent à atteindre la plage. Les vagues suivantes arrivèrent toutes les cinq ou dix minutes avec de l'infanterie, d'autres chars et des équipements spécialisés comme des bulldozers pour aider à dégager la plage des obstacles. Mais tout était loin de se passer comme prévu. Le plan précis du débarquement fut anéanti dès le départ, car trois des quatre embarcations chargées de coordonner l'attaque furent coulées par des mines. En raison de forts courants, la première vague débarqua un kilomètre plus au sud que prévu, mais cela signifiait que la plupart des défenses restantes furent évitées. Les troupes allemandes qui tenaient les défenses à Utah furent stupéfaites et démoralisées à la vue des chars amphibies débarquant sur la plage. Le lieutenant Jahnke s'en souvient:

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C'était un spectacle vraiment fou. Je me suis demandé si je n'avais pas des hallucinations à cause du bombardement. Des chars amphibies! Ce devait être l'arme secrète des Alliés... On dirait que Dieu et le monde nous avaient abandonnés. Qu'était-il arrivé à nos aviateurs ?

(Ambrose, 277)

À Utah, le danger était dans l'eau, car les batteries lourdes allemandes frappaient loin en mer. Le lieutenant Halsey Barrett, après que son propre patrouilleur eut été coulé, décrit sa vision de la première vague de barges de débarquement:

Une barge de débarquement LCVP avec trente hommes à bord fut projetée en morceaux à une centaine de pieds dans les airs. Les batteries côtières clignotèrent, des éclaboussures apparurent sporadiquement dans la baie....A l'arrière de nous, un LCT gisait ventre en l'air, sans aucune trace de survivants autour de lui. Le cuirassé USS Nevada, à un mille au nord-ouest de nous, utilisait ses canons de 14 pouces avec rapidité et avec d'énormes jets de fumée noire et de flammes s'étendant à des mètres et des mètres de son large... Il y avait un magnifique lever de soleil... Un petit ML britannique capta avec difficulté l'un de nos hommes criant à l'aide alors qu'il était accroché à une bouée de repérage. Ses appels à l'aide puérils, malgré son gilet de sauvetage et sa bouée bien fixée, furent le seul incident honteux et peu viril que j'ai pu voir...

(Hastings, 88)

Breaching the Sea Wall, Utah Beach
Ouverture d'une brèche dans la digue, Utah Beach
Imperial War Museums (CC BY-NC-SA)

Le brigadier-général Theodore Roosevelt Jr, fils de l'ancien président Roosevelt, faisait également partie de cette première vague. La question de savoir s'il fallait ramener les troupes au point de débarquement initialement prévu ou continuer là où elles se trouvaient fut résolue lorsque le général déclara: "Nous commencerons la guerre ici même" (Cawthorne, 195). Le commandant du régiment, le colonel James Van Fleet, était d'accord et l'attaque se poursuivit.

Les barges de débarquement à fond plat, dont l'équipage était souvent composé de membres de la marine britannique, continuèrent de déverser les troupes sur la plage, les hommes devant survivre aux mines et aux tirs des mitrailleuses, de l'artillerie et des tireurs d'élite de l'ennemi, mais tous moins intenses que sur les autres plages. Ici, les bombardements navals et aériens avaient réussi à détruire la plupart des bunkers et des casemates. Des bombes fumigènes furent tirées pour masquer la plage, et les hommes franchirent à gué les 300 derniers mètres (275 m) pour atteindre le rivage. Plusieurs postes d'artillerie allemands se rendirent sans trop se battre, mais d'autres résistèrent et continuèrent à tirer de façon répétée sur la plage, notamment le point d'appui de Sainte-Marie-du-Mont. Un bombardement naval permit de mettre St Marie du Mont hors d'état de nuire; l'excellente communication entre les forces terrestres et navales fut une caractéristique spécifique du débarquement à Utah Beach.

Peu après midi, la plage avait été nettoyée et seuls six hommes avaient été tués. Le contraste avec les lourdes pertes subies par les troupes américaines sur la plage d'Omaha Beach, située à seulement 21 km de la côte était saisissant. De plus en plus de vagues d'hommes débarquèrent sur Utah alors que les premières troupes commençaient à se déplacer vers l'intérieur des terres. Les canons d'artillerie allemands situés à l'intérieur des terres continuèrent de tirer sur la plage, mais sans grande précision puisqu'ils ne disposaient plus d'informations provenant des postes d'observation situés sur la plage à proprement parler. La zone située derrière Utah Beach était fortement minée, et les pertes alliées y furent considérables.

Tom Treanor, correspondant de guerre, raconte ainsi son débarquement ce jour-là:

Nous avons glissé et pivoté sur des vagues légères et nous nous sommes échoués. J'ai débarqué en France, en marchant sur une plage où des hommes se déplaçaient nonchalamment en transportant du matériel sur le rivage. Sur la côte, à quelques centaines de mètres, les obus allemands frappaient régulièrement, mais dans notre secteur, l'activité était paisible. J'ai demandé à l'un des hommes comment il s'en était sorti. "C'était plutôt facile", me répondit-il. Les Allemands avaient installé des postes de mitrailleuses et des canons à grande vitesse sur les palissades, ce qui rendit la situation un peu chaude au début. Ils attendirent que les barges de débarquement abandonnent leurs rampes, puis ils ouvrirent le feu sur elles alors que les hommes étaient encore à l'intérieur. Ensuite, la marine s'attaqua aux canons allemands et il ne fallut pas longtemps pour qu'ils se taisent.

Les sapeurs et les bataillons de plage avaient percé des brèches dans les barbelés pour permettre le passage des véhicules. Quelques morts gisaient et des blessés étaient disposés çà et là sur des brancards en attendant d'être transportés vers des navires en mer... Je commençais à passer devant les hommes, à la suite d'un capitaine. Soudain, une voix me dit: "Attention, mec, c'est une mine. C'est une mine. Un soldat vautré sur la berge parlait. Il avait un pied à moitié arraché. Il avait marché sur une mine peu de temps auparavant. Maintenant, en attendant les brancardiers, il avertissait d'autres soldats de la présence d'autres mines dans les environs.

J'ai jeté un dernier coup d'œil à la plus grande flotte de l'histoire. Elle était trop immense pour être décrite. Il y avait tellement de transports à l'horizon que, dans la faible brume, ils ressemblaient à un rivage.

(Bailey, 289-91)

Le jour J, 23 250 soldats débarquèrent à Utah, avec la perte d'environ 200 hommes (bien qu'il n'existe pas de chiffres officiels pour le seul jour J, et que les estimations varient. Certains historiens préfèrent parler de 300 pertes pour Utah). À la fin de la journée, les troupes d'Utah Beach rejoignirent plusieurs unités des 101e et 82e divisions aéroportées.

French Tank Units, Normandy
Unités de chars françaises, Normandie
imperial War Museums (CC BY-NC-SA)

La bataille de Normandie

À la fin du jour J, 135 000 hommes avaient été débarqués en Normandie, et les pertes étaient relativement faibles, de l'ordre de 5 000 hommes. Les défenseurs finirent par s'organiser pour contre-attaquer, en déployant leurs réserves et en faisant venir des troupes d'autres régions de France. C'est alors que la résistance française et les bombardements aériens alliés devinrent cruciaux, entravant sérieusement les efforts des commandants allemands pour renforcer les zones côtières de Normandie. La plupart des généraux allemands souhaitaient se retirer, se regrouper et réattaquer en force, mais, le 11 juin, Hitler ordonna qu'il n'y ait pas de retraite.

Cherbourg fut prise le 27 juin et servit à acheminer des troupes et du matériel supplémentaires, bien que les défenseurs aient coulé des navires pour bloquer le port, et qu'il ait fallu six semaines pour le dégager complètement. L'opération Neptune se termina officiellement le 30 juin. Environ 850 000 hommes, 148 800 véhicules et 570 000 tonnes de matériel et d'équipement avaient été débarqués depuis le jour J. La phase suivante d'Overlord consistait à repousser l'armée allemande hors de Normandie, mais cela s'avéra plus difficile que prévu, les défenseurs se battant avec détermination et aidés par la campagne bocagère morcelée de champs et de haies. Les Alliés essuyèrent de sérieux revers, comme la défense acharnée de Caen et les combats très violents autour d'Avranches. Ce n'est qu'au mois d'août que le général Patton et la Troisième armée américaine frappèrent au sud du côté ouest de l'offensive. Les ports bretons de Saint-Malo, Brest et Lorient furent pris, et les Alliés se dirigèrent vers le sud, vers la Loire, de Saint-Nazaire à Orléans. Le 15 août, un important débarquement eut lieu sur la côte sud de la France, le débarquement de la Côte d'Azur. Le 25 août, Paris fut libéré. Les armées alliées du nord et du sud se rejoignirent en septembre et repoussèrent l'armée allemande vers l'Allemagne, alors que la Seconde Guerre mondiale entrait dans sa phase finale.

Questions et réponses

Combien de soldats moururent à Utah Beach ?

Le jour J, entre 200 et 300 soldats moururent sur la plage d'Utah Beach, bien qu'il n'existe pas de chiffres officiels pour le seul jour J et que les estimations varient. 23 250 soldats débarquèrent à Utah Beach le 6 juin 1944.

La plage d'Utah Beach fut-elle difficile à prendre le 6 juin 1944?

Utah Beach fut la plage la plus facile à prendre le jour J, le 6 juin 1944, bien qu'il y ait eu des pertes, à la fois sur la plage elle-même et à cause de la zone fortement minée derrière celle-ci.

À propos du traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

A propos de l'auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

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Style APA

Cartwright, M. (2024, juin 05). Utah Beach [Utah Beach]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Récupéré de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-23106/utah-beach/

Le style Chicago

Cartwright, Mark. "Utah Beach." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. Dernière modification juin 05, 2024. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-23106/utah-beach/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Utah Beach." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 05 juin 2024. Web. 21 déc. 2024.

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