Bataille de la Washita

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 22 octobre 2024
Disponible dans ces autres langues: anglais
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The Attack on Black Kettle's Cheyenne Camp (by Frank Leslie's Illustrated Newspaper, Public Domain)
Attaque sur le camp cheyenne de Black Kettle
Frank Leslie's Illustrated Newspaper (Public Domain)

La bataille de la Washita (massacre de la Washita) fut le massacre du village du chef Cheyenne Black Kettle (c. 1803-1868) et des chefs pacifiques alignés avec lui, le 27 novembre 1868, par le 7e régiment de cavalerie dirigée par le lieutenant-colonel George Armstrong Custer (1839-1876), alors qu'une protection leur avait été promise.

Black Kettle cherchait la paix avec les envahisseurs euro-américains depuis 1851 et avait signé tous les traités qui lui avaient été présentés, ainsi qu'aux autres chefs de paix - ceux qui cherchaient à vivre à l'amiable avec les colons - depuis cette date jusqu'en 1868. Le 29 novembre 1864, alors qu'il vivait sous ce qu'il considérait comme la protection du gouvernement des États-Unis, le village de Black Kettle fut attaqué et détruit lors du massacre de Sand Creek orchestré par le colonel John Chivington (1821-1894), à la tête du troisième régiment de cavalerie du Colorado. Black Kettle survécut à cet assaut mais fut tué, avec sa femme et entre 60 et 150 autres Cheyennes et Arapahos, lors du massacre de la Washita, dans l'actuel ouest de l'Oklahoma.

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Cet événement fut tout d'abord présenté comme une glorieuse victoire de Custer, déjà célèbre héros de guerre pour avoir servi dans l'armée de l'Union pendant la guerre de Sécession, sur des Indiens hostiles qui s'en prenaient à d'innocents colons. Peu après, cependant, des témoins oculaires remirent en question ce récit et Custer fut, à juste titre, accusé d'avoir assassiné des Autochtones pacifiques, principalement des femmes, des enfants, des personnes âgées et des blessés, qui n'avaient rien à voir avec les raids menés contre les colonies euro-américaines.

Contexte

Les conflits entre les colons euro-américains et les Indiens des plaines existaient déjà en 1823, mais les tensions s'étaient accrues au cours des années suivantes, à mesure que les populations se déplaçaient vers l'ouest. En 1845, le journaliste John L. O'Sullivan (1813-1895) inventa l'expression "Destinée manifeste" pour défendre l'annexion des territoires du Texas et de l'Oregon aux États-Unis, affirmant que les États-Unis étaient "divinement désignés" pour s'établir dans toute l'Amérique du Nord. Bien que ce concept soit apparu plus tôt avec des formulations différentes, il devint particulièrement populaire au milieu du XIXe siècle. Le seul obstacle à la concrétisation du destin des États-Unis était les peuples qui vivaient sur ces terres depuis des milliers d'années.

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Le traité de Fort Laramie de 1851 reconnAISSAIT la légitimité de l'occupation du "territoire indien" par les AUTOCHTONEs.

Afin de contrôler les peuples autochtones nomades et semi-nomades d'Amérique du Nord et de prévenir tout nouveau conflit, le traité de Fort Laramie de 1851 avait été signé entre les autorités américaines et les nations Arapaho, Cheyenne, Crow, Sioux et autres, reconnaissant la légitimité de l'occupation par les Autochtones du "Territoire indien", distinct des terres disponibles pour la colonisation par les États-Unis, entre autres dispositions.

Black Kettle signa le traité, ainsi que d'autres chefs pacifistes, car il avait compris que la poursuite du conflit n'était bénéfique pour aucun des deux camps. Cependant, les représentants des nations signataires de ce traité ne pouvaient en aucun cas obliger les autres chefs, qui n'avaient pas signé, à s'y conformer. Les représentants des États-Unis commirent souvent l'erreur de croire que le chef d'une bande était le chef de toute la nation, et le conflit se poursuivit donc, comme dans le cas du massacre de Grattan en 1854, au cours duquel le commandement du sous-lieutenant John Grattan attaqua un village sioux et fut anéanti.

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Le traité de 1851 ne fut jamais respecté par les États-Unis et fut abandonné en 1858 lorsque de l'or fut découvert dans la région, provoquant la ruée vers l'or de Pike's Peak et un afflux de colons encore plus important. D'autres conflits conduisirent au traité de Fort Wise en 1861, également signé par Black Kettle, qui fut également ignoré par les colons et les autorités américaines. Bien que Black Kettle ait continué à prôner la paix, d'autres chefs cheyennes, dont le chef Tall Bull et Roman Nose (guerrier cheyenne), continuèrent à défendre leurs terres par des actions militaires et des raids sur les colonies et les convois de chariots.

La guerre du Colorado (1864-1865) fut déclenchée en réaction au non-respect des traités par le gouvernement américain, et les tensions ne firent qu'augmenter après le massacre de Sand Creek, le 29 novembre 1864, lorsque le camp de Black Kettle, qui arborait le drapeau américain et le drapeau blanc de la trêve, fut attaqué par le colonel John Chivington, faisant plus de 150 victimes parmi les Arapahos et les Cheyennes, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées, la plupart des jeunes hommes étant partis à la chasse.

Black Kettle at Sand Creek
Black Kettle à Sand Creek
Stone Rabbit (CC BY-SA)

La guerre de Red Cloud (1866-1868) fut déclenchée par le chef sioux Lakota Red Cloud (1822-1909) dans une nouvelle tentative d'arrêter l'expansion vers l'ouest et de forcer les États-Unis à honorer leurs traités. Ce conflit aurait été résolu par le traité de Fort Laramie de 1868, qui établissait la grande réserve sioux tout en promettant aux Cheyennes, aux Arapahos - et à tous ceux qui le souhaitaient - la protection des États-Unis s'ils s'installaient dans des lieux désignés où ils seraient reconnus comme des "Indiens amis" et recevraient régulièrement des provisions et du ravitaillement.

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Guerre totale de Sheridan et Custer

Les Cheyennes, les Arapahos et d'autres groupes de guerriers continuèrent cependant de faire des raids sur les villages et d'attaquer les convois de chariots, car les promesses de ravitaillement ne s'étaient jamais concrétisées. Le général Philip Sheridan (1831-1888), chargé de contrôler la région, décida de mener une politique de guerre totale, qui impliquait de tuer tous les guerriers, de pendre tous les hommes faits prisonniers, de capturer les femmes et les enfants pour les utiliser comme otages, de détruire tous les villages autochtones, les chevaux, les poneys, les réserves de nourriture et, en outre, d'attaquer les camps amérindiens en hiver, lorsque les campagnes militaires étaient généralement suspendues. Le spécialiste Nathaniel Philbrick écrit:

Sheridan voulait essayer une nouvelle stratégie contre les Cheyennes. Au lieu de les pourchasser dans les plaines en été, pourquoi ne pas les frapper en hiver, lorsqu'ils étaient confinés dans leurs tipis... Sheridan était convaincu que cela fonctionnerait - surtout si l'opération était dirigée par Custer, l'un des officiers les plus infatigables et les plus courageux qu'il ait jamais connus.

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Sheridan et Custer étaient tous deux des héros bien connus des armées unionistes pendant la guerre de Sécession (1861-1865). Custer avait ensuite servi avec le major général Winfield Scott Hancock (1824-1886) pendant la guerre de Hancock contre les Cheyennes en 1867. Au cours de cette campagne, Hancock avait encerclé un village cheyenne à Pawnee Fork, mais lorsque l'attaque fut lancée, il n'y avait plus personne pour se battre; tous les villageois avaient réussi à s'enfuir. Hancock ordonna que le village soit brûlé, ainsi que tous les biens et les vivres des habitants, mais ce ne fut pas une victoire et cela servirait de leçon à Custer lorsqu'il accepterait d'appliquer le plan de Sheridan et d'attaquer les villages en hiver.

Lt. Colonel George Armstrong Custer by Mora
Le lieutenant-colonel George Armstrong Custer par Mora
José María Mora (CC BY-NC-SA)

Les campements d'hiver

Le 20 novembre 1868, Black Kettle et son ami chef Little Rock (c. 1805-1868) rencontrèrent le major général William B. Hazen (1830-1887) pour lui demander refuge près de Fort Cobb. Avec les chefs Big Mouth et Spotted Wolf des Arapahos, Black Kettle dit à Hazen qu'ils voulaient vivre en paix mais qu'ils étaient continuellement harcelés par les soldats américains. S'ils pouvaient se rapprocher de Fort Cobb, ils seraient plus en sécurité et pourraient mieux contrôler les jeunes guerriers de leurs bandes qui se joignaient sans cesse aux groupes de guerre. Hazen, avant même le début de la réunion, savait qu'il ne pouvait accéder à leur demande car Sheridan avait désigné les Arapahos et les Cheyennes comme des "hostiles", et il les renvoya donc dans leurs camps.

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Les camps d'hiver des Arapahos, des Cheyennes, des Comanches et des Kiowas étaient répartis sur environ 24 km le long de la rivière Washita, également connue sous le nom de Lodgepole River, le village de Black Kettle étant le plus à l'ouest et le plus éloigné des autres. On estime à 6 000 le nombre de personnes dans les camps d'hiver et, comme celui de Black Kettle se trouvait à l'extrémité de la ligne, tous ceux qui retournaient à leur camp depuis l'ouest devaient passer par son village ou à proximité pour rejoindre le leur en aval de la rivière. Black Kettle et les autres quittèrent Fort Cobb le 21 novembre et arrivèrent à son village vers le soir du 26. Ce même jour, une bande de Kiowas revenant d'un raid sur les Utes traversa son village pour se rendre au leur.

Washita River at Washita Massacre Site
La rivière Washita sur le site du massacre du même nom
7mike5000 (CC BY-SA)

Massacre de Washita

Pendant ce temps, Custer menait ses hommes du 7e régiment de cavalerie par un froid glacial, dans une neige abondante, à la recherche de traces de pistes menant à un camp indien hostile. Dans la nuit du 26 au 27, le major Joel Elliot (1840-1868) et les éclaireurs Osages de Custer découvrirent une piste potentielle. Les Osages notèrent que les traces ne suggéraient que des chevaux et des hommes, et qu'il s'agissait donc sans doute d'un groupe de raiders, car un groupe de chasseurs aurait été accompagné de chiens et de femmes. Custer suivit la piste jusqu'à ce qu'il ne sente la fumée d'un feu de camp et n'arrive à une falaise surplombant le village de Black Kettle. Les camps des autres hommes en aval n'étaient pas visibles. Philbrick écrit:

Custer et ses officiers observèrent le village depuis l'une des collines environnantes. Les tipis étaient regroupés sur un croissant plat de 30 acres, juste au sud de la rivière Washita. L'un de ses officiers demanda: "Général, supposons que nous trouvions là plus d'Indiens que nous ne pouvons en gérer?" Custer répondit d'un ton dédaigneux. "Tout ce que je crains, c'est que nous n'en trouvions pas assez.

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Ne voulant pas commettre la même erreur que Hancock à Pawnee Fork, Custer divisa son commandement en quatre bataillons: le capitaine Frederick Benteen (1834-1898) attaqua par l'ouest, Elliot par le nord-est, le capitaine William Thompson par le sud, et le village était couvert par les tireurs d'élite du lieutenant Cook au nord; Custer donna le signal de l'attaque et dirigea son propre contingent. Juste après l'aube, il entendit un coup de feu retentir depuis le camp, ordonna la charge et ordonna à la fanfare de commencer à jouer la chanson du 7e régiment de cavalerie, "Gary Owen", alors qu'il galopait vers le village.

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Le coup de feu avait été tiré par Double Wolf, un membre de la bande de Black Kettle, qui avait vu les soldats se mettre en position et avait tiré pour avertir le village. Il fut presque instantanément tué lorsque Custer et ses hommes arrivèrent à cheval. Little Rock tenta de former une défense pour permettre aux femmes et aux enfants de s'échapper et tint la ligne jusqu'à ce que lui et les autres ne soient tués. Black Kettle et sa femme Medicine Woman furent tués d'une balle dans le dos en traversant la rivière. La plupart des victimes tombèrent dans les 15 minutes qui suivirent la charge de Custer.

Benteen s'efforça de capturer des femmes et des enfants pour en faire des otages, mais nombre d'entre eux furent abattus par d'autres avant d'avoir pu être capturés. Lorsqu'il l'apprit, Custer ordonna que les femmes et les enfants soient épargnés et faits prisonniers, mais beaucoup d'entre eux étaient déjà morts. Le major Elliot se détacha de la force principale pour poursuivre les villageois qui avaient réussi à s'échapper. Il fut interrompu et tué avec les 17 soldats qui l'avaient suivi.

Les soldats capturèrent 53 femmes et enfants cheyennes et arapahos et brûlèrent le village. Custer ordonna alors la mise à mort de tous les chevaux et poneys - estimés à 675 ou 875 - avant d'être alerté par l'apparition de guerriers armés sur les collines les plus éloignées. Custer ne connaissait pas les autres villages que celui de Black Kettle mais il passa à l'offensive et marcha dans leur direction avec ses otages bien en vue. Lorsque les guerriers se retirèrent de leurs positions, parce qu'ils ne voulaient pas toucher les otages avec des flèches destinées aux soldats, Custer fit volte-face et ramena ses colonnes à son poste à Camp Supply (plus tard connu sous le nom de Fort Supply). Le lendemain matin, il envoya son rapport à Sheridan, affirmant qu'il avait tué 103 guerriers, massacré 875 poneys, capturé 53 femmes et enfants et laissé le village en ruine. Il avait perdu deux officiers - le major Elliot et le capitaine Louis McLane Hamilton (petit-fils d'Alexander Hamilton) - et 19 soldats, 13 autres ayant été blessés au combat.

Conséquences et réactions

Les premiers comptes rendus de la bataille de la Washita parus dans les journaux se basèrent sur le rapport de Sheridan du 29 novembre, publié dans le Daily National Intelligencer. Au début du mois de décembre, d'autres journaux publièrent la même histoire, celle d'une grande victoire sur une large bande d'"Indiens hostiles" et celle des risques et sacrifices courageux du 7e régiment de cavalerie. Le 12 décembre, le colonel Edward W. Wynkoop (1836-1891) qui, en tant que major, avait enquêté sur le massacre de Sand Creek et avait de la sympathie pour les Cheyennes, démissionna de son poste en raison de ce qu'il appelait un massacre d'innocents qui avaient cherché la protection des États-Unis et avaient été trahis. Philbrick commente:

Custer et Sheridan présentèrent la bataille de la Washita comme une grande victoire, affirmant que Custer avait tué plus de cent guerriers et près de huit cents poneys et détruit de grandes quantités de nourriture et de vêtements. Mais, comme le souligne un agent indien local, le chef du village était Black Kettle, un célèbre "chef de paix" qui avait éloigné son peuple du grand village afin de ne pas être associé aux déprédations des guerriers du village. Au lieu de porter un coup aux hostiles, Custer avait involontairement tué l'un des rares chefs cheyennes partisans de la paix.

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Sheridan répondit aux critiques en affirmant que des groupes de raiders Arapaho et Cheyenne avaient opéré dans la région à partir du camp de Black Kettle et que des objets volés dans les maisons des colons blancs avaient été trouvés par Custer dans le camp le matin de l'attaque. Aucune mention de ces objets n'apparaît dans le rapport de Custer et, en fait, il n'y avait pas eu de telle recherche d'objets, ni même de décompte officiel des morts. Selon des témoins oculaires, Custer n'aurait fait le décompte qu'il avait envoyé à Sheridan deux nuits après la bataille qu'en se basant sur ce que ses officiers se souvenaient avoir vu sur le terrain et en estimant que les morts étaient probablement au nombre d'environ 103.

Le jour de l'an 1869, le major général Hazen, qui n'appréciait guère Custer, publia une lettre d'une femme blanche, Mme Blinn, retenue en otage dans le camp de Black Kettle, qu'il s'était efforcé de faire libérer. Son corps avait été retrouvé parmi les victimes du massacre de Washita et il s'agissait manifestement d'un tir ami. Au fur et à mesure que les détails de la matinée du 27 novembre 1868 apparaissaient, les journaux parlaient de plus en plus de "massacre" et les sénateurs demandèrent l'ouverture d'une enquête. Le 8 février 1869, une lettre anonyme publiée dans le Missouri Democrate qualifia la "bataille" de massacre et Custer de fou sanguinaire qui avait tiré sur des femmes et des enfants et avait laissé 18 de ses hommes, dont le major Elliot, portés disparus sur le champ de bataille.

Brevet Major General George Armstrong Custer c. 1865
Major General George Armstrong Custer c. 1865
Matthew Brady (CC BY-NC-SA)

Les corps du major Elliot et des 17 hommes qui l'accompagnaient furent retrouvés dénudés et mutilés à quelques kilomètres du camp de Black Kettle lorsque Custer et Sheridan revinrent en décembre. C'est à cette époque que le nombre de victimes autochtones fut porté à 140 ou 150. L'auteur de la lettre savait qu'Elliot avait rompu avec le gros des troupes le 27 novembre et prétendait que, même si Custer savait que le major ne s'était pas présenté, il n'avait rien fait pour découvrir où il se trouvait ni pour s'assurer de sa sécurité. L'auteur anonyme serait finalement identifié comme étant le capitaine Benteen, un ami proche du major Elliot, et l'animosité entre Benteen et Custer perdurerait jusqu'à la bataille de Little Bighorn en 1876.

Conclusion

Il n'y eut jamais d'enquête du Congrès sur les événements du 27 novembre 1868, mais la question de savoir s'il s'agissait d'une bataille ou d'un massacre fut débattue dans la presse. Il fut plus tard rapporté que les femmes faites prisonnières avaient été "utilisées" par les officiers du 7e régiment de cavalerie lors de leur retour à Camp Supply et que Custer avait pris l'une d'entre elles - Monahsetah (c. 1850-1922) - fille du chef Little Rock, comme maîtresse.

Custer nia avoir massacré qui que ce soit le 27 novembre, notant qu'un "massacre" aurait impliqué de tuer tous les habitants du village, ce qui n'avait manifestement pas été le cas puisqu'il avait fait prisonniers 53 femmes et enfants. Pour redorer son blason auprès de la presse, il adopta une politique de diplomatie avec les Arapahos et les Cheyennes, négociant avec eux le retour des colons blancs retenus en otage en échange de ceux qu'il avait pris dans le camp de Black Kettle.

La question de savoir si ce qui se passa à la Washita fut une bataille ou un massacre se pose encore aujourd'hui. La zone où tout se déroula est aujourd'hui le site historique national du champ de bataille de la Washita, situé à l'extérieur de Cheyenne, dans l'Oklahoma. Les nations Cheyenne et Arapaho, qui ont toujours considéré qu'il s'agissait d'un massacre, continuent de faire pression pour que le nom du site historique soit modifié, car il n'a jamais été un "champ de bataille" au sens où l'on comprend généralement ce terme. Elles continuent également à faire du 27 novembre un jour de commémoration et attachent des tissus de prière aux arbres le long de la rivière en l'honneur de ceux qui sont tombés lors du massacre de Washita.

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Questions & Réponses

Qu'est-ce que la bataille de la rivière Washita?

La bataille de la rivière Washita fut le massacre d'un paisible village de Cheyennes et d'Arapahos le 27 novembre 1868 par le 7e régiment de cavalerie du lieutenant-colonel George Armstrong Custer. Elle est également connue sous le nom de Massacre de la Washita.

Pourquoi Custer a-t-il attaqué un village paisible?

Des groupes de raiders cheyennes et arapahos s'attaquaient aux colonies et aux trains de chariots. Custer suivit la piste d'un groupe de raiders qui menait au camp de Black Kettle, mais cette piste aurait pu être tracée par n'importe lequel des nombreux villages installés le long de la rivière Washita.

Combien de Cheyennes et d'Arapahos furent tués lors du massacre de Washita?

Le nombre de morts du massacre de Washita a toujours été contesté et fait encore l'objet de débats, mais il est généralement compris entre 60 et 150.

Pourquoi cet affrontement est-il appelé une bataille s'il s'agit d'un massacre?

Cet affrontement est appelé "bataille" parce que c'est ainsi qu'il fut rapporté pour la première fois, étant donné que chaque massacre d'Amérindiens, où que ce soit, était toujours désigné en tant que "bataille", de même que chaque victoire autochtone comme "massacre" des troupes américaines.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2024, octobre 22). Bataille de la Washita [Washita Massacre]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-23107/bataille-de-la-washita/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Bataille de la Washita." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le octobre 22, 2024. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-23107/bataille-de-la-washita/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Bataille de la Washita." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 22 oct. 2024. Web. 30 oct. 2024.

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