Anthony Wayne

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Définition

Harrison W. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 11 juillet 2024
Disponible dans ces autres langues: anglais
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Anthony Wayne (by Edward Savage, Public Domain)
Anthony Wayne
Edward Savage (Public Domain)

Anthony Wayne (1745-1796), plus connu sous le surnom de "Mad Anthony" (Anthony "le Fou"), était un général de brigade de l'armée continentale pendant la guerre d'Indépendance américaine (1775-1783). Après la guerre, il siégea brièvement au Congrès avant de reprendre sa carrière militaire, remportant une victoire sur une coalition de nations autochtones à la bataille de Fallen Timbers.

Né en Pennsylvanie dans une famille d'immigrants irlandais, Wayne travailla comme arpenteur avant de rejoindre l'armée continentale en 1776. En l'espace d'un an, il devint général de brigade et servit avec distinction lors de la campagne de Philadelphie. Son heure de gloire survint en juillet 1779, lorsqu'il mena un raid nocturne contre la garnison britannique de Stony Point, dans l'État de New York, et s'empara du fort après avoir été blessé d'une balle à la tête. Après la révolution américaine, Wayne fut élu à la Chambre des représentants en tant que membre du parti fédéraliste, œuvrant au renforcement de l'autorité du gouvernement fédéral. En 1792, il devint officier supérieur de l'armée et vainquit la Confédération du Nord-Ouest, composée de nations amérindiennes qui contestaient le contrôle du Territoire du Nord-Ouest (l'Ohio actuel) par les États-Unis. Wayne mourut peu après sa victoire à Fallen Timbers, le 15 décembre 1796, à l'âge de 51 ans.

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Jeunesse

Anthony Wayne vit le jour le 1er janvier 1745 dans le domaine familial de Waynesborough à Easttown, en Pennsylvanie. Il était issu d'une famille de protestants irlandais et son grand-père avait combattu pour les Williamites à la bataille de la Boyne (1er juillet 1690). Au début des années 1700, la famille Wayne émigra d'Irlande vers la colonie britannique de Pennsylvanie, où le père d'Anthony, Isaac Wayne, avait trouvé du travail comme tanneur; au fil des décennies, sa tannerie devint la plus importante de Pennsylvanie. En 1739, à l'âge de 40 ans, Isaac Wayne épousa Elizabeth Iddings. Le couple aurait quatre enfants, dont Anthony était l'aîné. Pendant la guerre de la Conquête (1754-1763), Isaac servit comme capitaine et leva une compagnie de soldats provinciaux. Il participa à l'expédition Forbes de 1758 pour capturer le fort Duquesne, au cours de laquelle il servit aux côtés du jeune colonel George Washington.

En grandissant, Anthony Wayne était censé hériter des 500 acres de Waynesborough et travailler dans les champs en tant que fermier. Mais Wayne avait d'autres projets pour son avenir; après avoir écouté les récits héroïques du service militaire de son grand-père et de son père lorsqu'il était enfant, le jeune Anthony rêvait de remporter lui-même la gloire militaire. Lecteur insatiable, Wayne lut toutes les histoires militaires et les œuvres classiques qui lui tombèrent sous la main et fut bientôt capable de réciter Jules César et William Shakespeare. Après avoir terminé ses études au College of Pennsylvania, Wayne devint arpenteur. En 1765, Benjamin Franklin lui confia, ainsi qu'à plusieurs de ses associés, l'arpentage de 100 000 acres de terres en Nouvelle-Écosse. Après que Wayne eut arpenté les terres, qui devinrent le canton de Monckton, onze familles de Pennsylvanie, d'origine allemande pour la plupart, s'y installèrent.

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En 1775, Wayne fut nommé au Comité de sécurité de Pennsylvanie, un gouvernement fantôme dirigé par les révolutionnaires américains.

En 1763, Wayne épousa Mary Penrose. Le couple eut deux enfants: une fille, Margarette (née en 1770), et un fils, Isaac (né en 1772). Wayne et sa famille grandissante continuèrent à vivre à Waynesborough, où il partageait son temps entre l'aide apportée à son père à la tannerie et son propre travail d'arpenteur. Mais alors que les relations entre les treize colonies et la Grande-Bretagne continuaient de se détériorer, Wayne se sentit attiré par le mouvement patriote qui s'opposait aux politiques "injustes" du Parlement britannique, telles que l'imposition sans représentation des colonies. En 1775, un an après la mort de son père, Wayne fut nommé au Comité de sécurité de Pennsylvanie, un gouvernement fantôme dirigé par des révolutionnaires américains; dans ce comité, il côtoyait d'éminents dirigeants patriotes comme Benjamin Franklin et John Dickinson.

À ce poste, Wayne se radicalisa de plus en plus dans son mépris des Britanniques, ce qui conduisit ses électeurs, principalement quakers, à le retirer du comité en octobre, craignant qu'il ne soit devenu trop belliciste. À ce moment-là, la guerre d'Indépendance américaine était en cours et s'intensifiait rapidement. Sa brève incursion en politique terminée, Wayne pouvait désormais réaliser son rêve d'enfant et s'engager dans l'armée.

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Au sein de l'armée continentale

Le 3 janvier 1776, Wayne fut nommé colonel dans le 4e régiment de ligne de Pennsylvanie de la toute nouvelle armée continentale. Après quelques mois d'entraînement, le régiment fut envoyé au nord pour soutenir les forces patriotes dans l'invasion américaine du Québec qui échoua; Wayne eut sa première expérience de combat le 8 juin 1776 à la bataille de Trois-Rivières, la dernière action de la guerre d'Indépendance menée sur le sol canadien. Après l'échec de l'expédition, les troupes patriotes se replièrent sur le fort Ticonderoga, sur le lac Champlain. Le commandement fut confié à Wayne qui fut rapidement confronté à plusieurs problèmes majeurs: les soldats, qui venaient de goûter à la défaite, étaient indisciplinés et se mutinaient, la ligne de ravitaillement vers Ticonderoga était dangereusement étirée et la menace d'une attaque britannique se profilait à l'horizon. Wayne s'avéra cependant capable de faire face à ces difficultés et parvint à maintenir la garnison de Ticonderoga tout au long de l'hiver. En reconnaissance de son leadership, il fut promu général de brigade en février 1777 et réaffecté à l'armée principale sous les ordres du général Washington.

American War of Independence, 1775 - 1783
Guerre d'Indépendance des États-Unis, 1775-1783
Simeon Netchev (CC BY-NC-ND)

Au printemps, Wayne arriva au quartier général de Washington à Morristown, dans le New Jersey, au moment où l'armée se préparait à la campagne de cette année-là. Le principal adversaire de Washington, le général britannique Sir William Howe, avait son quartier général dans la ville de New York, occupée par les Britanniques, où il préparait depuis longtemps une attaque contre la capitale des États-Unis, Philadelphie (Pennsylvanie), afin de porter un coup fatal à la rébellion américaine. Fin juillet 1777, Howe passa à l'action, chargeant une armée de 16 000 hommes sur des navires et mettant le cap sur la baie de Chesapeake. Washington n'était d'abord pas sûr de la destination de Howe; ce ne fut qu'en août, lorsque les navires britanniques furent repérés au large des côtes du Maryland, qu'il comprit que la capitale était en danger. Les 14 000 soldats de l'armée continentale principale se précipitèrent en Pennsylvanie et prirent une position défensive entre la capitale et les Britanniques à Brandywine Creek, non loin de la maison de Wayne. La guerre était arrivée dans son jardin, et Wayne était déterminé à se battre.

Sur le front intérieur

Lors de la bataille de Brandywine (11 septembre 1777), Wayne joua un rôle important. Pendant des heures, sa division défendit le centre de la ligne américaine au point de passage de Chadds Ford contre un assaut de soldats hessois. Ce ne fut qu'après que les Britanniques eurent débordé et submergé le flanc droit américain que la défense de Wayne s'effondra et que les Hessois percèrent; au cours de la retraite qui suivit, Wayne fut contraint d'abandonner ses canons à l'ennemi. Après la défaite, Washington entama un retrait vers la rivière Schuylkill, mais ordonna à Wayne de rester en arrière avec 1 500 hommes. La tâche de Wayne était de rester derrière les lignes britanniques et de harceler leurs arrières afin de ralentir l'avancée de Howe vers Philadelphie. Mais à l'insu de Wayne, les Britanniques avaient appris sa présence derrière leurs lignes presque immédiatement.

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Dans la nuit du 20 au 21 septembre, un détachement britannique sous les ordres du général Charles Grey se faufila parmi les troupes endormies de Wayne, campées à Paoli Tavern. Pour conserver l'effet de surprise, Grey ordonna à ses hommes d'enlever les silex de leurs mousquets et de n'attaquer qu'à la baïonnette. L'attaque surprise britannique réussit, et les troupes de Grey coururent à travers le camp, embrochant les Américains qui sortaient groggy de leurs tentes. Wayne et les autres survivants parvinrent à s'enfuir dans les sombres forêts de Pennsylvanie, laissant près de 300 soldats américains morts, blessés ou capturés. La bataille de Paoli, ou le massacre de Paoli comme l'appelaient les Américains, entacha la réputation de Wayne, qui fut largement blâmé pour ne pas avoir anticipé une telle attaque. Bien qu'il ait été innocenté par une commission d'enquête, Wayne ne put jamais se défaire de l'humiliation de Paoli.

Battle of Paoli
Bataille de Paoli
Xavier della Gatta (Public Domain)

Quelques jours plus tard, la réputation de Wayne souffrit davantage encore. Lors de l'offensive américaine à la bataille de Germantown (4 octobre), sa division se perdit dans un épais brouillard. Dans la panique qui s'ensuivit, la division de Wayne battit en retraite, ouvrant une brèche dans la ligne américaine que les Britanniques ne tardèrent pas à exploiter. La défaite de Germantown, aggravée par la récente prise de Philadelphie par les Britanniques, découragea l'armée continentale qui prit ses quartiers d'hiver à Valley Forge. Exposés au froid et manquant de vêtements et de nourriture, près de 2 000 soldats continentaux moururent cet hiver-là. Ce n'est que lorsque Washington nomma Nathanael Greene nouveau quartier-maître général de l'armée que la situation de l'approvisionnement commença à s'améliorer. Greene envoya Wayne et d'autres généraux à travers la campagne pour des expéditions de recherche de nourriture qui permirent de trouver suffisamment de nourriture pour garantir la survie de l'armée pendant l'hiver.

Anthony "le Fou"

En juin 1778, le royaume de France entra en guerre aux côtés des Américains, obligeant l'armée britannique à consolider sa position en abandonnant Philadelphie et en se repliant sur Manhattan. Washington n'avait pas l'intention de laisser l'armée britannique se retirer indemne et poursuivit les tuniques rouges dans leur retraite à travers le New Jersey. Le 28 juin, la division de Wayne faisait partie de l'avant-garde de l'armée continentale, sous le commandement du général Charles Lee. Croyant que le détachement britannique campé près de Monmouth Court House était plus petit qu'il ne l'était en réalité, Lee envoya son avant-garde à l'attaque; cependant, une mauvaise planification et une mauvaise communication de la part de Lee entraînèrent l'échec rapide de l'assaut, et les Continentaux battirent bientôt en retraite. La situation ne fut sauvée que par l'arrivée de Washington et de l'armée principale, qui se battit contre les Britanniques pour obtenir un match nul lors de la bataille de Monmouth.

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Washington Rallying his Troops at the Battle of Monmouth
Washington rallie ses troupes à la bataille de Monmouth
Emanuel Leutze (Public Domain)

Après Monmouth, la guerre au nord s'enlisa; l'armée de Washington s'installa dans le New Jersey pour surveiller l'armée britannique concentrée à Manhattan. Il existait cependant des avant-postes britanniques sporadiques le long de l'Hudson, dans l'État de New York, que Washington espérait capturer afin d'arracher le contrôle de cette voie d'eau vitale aux mains de l'ennemi. La forteresse britannique de Stony Point, située à flanc de falaise et commandant l'accès à la partie sud de l'Hudson, intéressait particulièrement Washington; les plans pour sa capture furent confiés à Wayne, qui passa des semaines à préparer méticuleusement un raid.

La bataille de Stony Point, considérée comme le meilleur moment de Wayne, le racheta pour sa défaite à Paoli aux yeux de ses contemporains.

Enfin, dans la nuit du 16 juillet 1779, Wayne mit ses plans à exécution et donna l'assaut à Stony Point avec 1500 fantassins légers; s'inspirant de l'exemple du général Grey, Wayne ordonna à ses hommes de n'utiliser que la baïonnette. Au début, les Britanniques opposèrent une forte résistance, tirant une volée sur les Continentaux qui arrivaient et tuant 17 des 20 hommes du premier groupe d'assaillants. Wayne lui-même reçut une balle dans la tête, mais la blessure ne fit que l'étourdir momentanément et il se remit rapidement sur pied en hurlant des ordres. En l'espace de 30 minutes, les Américains s'emparèrent du fort; 15 Américains furent tués et 83 blessés, ainsi que 20 Britanniques tués et environ 550 faits prisonniers. La bataille de Stony Point, considérée comme le meilleur moment de Wayne, le racheta pour la perte subie à Paoli aux yeux de ses contemporains.

En 1780, Wayne poursuivit ses opérations dans la vallée inférieure de l'Hudson; il s'accrocha notamment avec un groupe de loyalistes à Bull's Ferry les 20 et 21 juillet et prit le commandement du bastion patriote de West Point en septembre, après que la trahison de Benedict Arnold eut été révélée au grand jour. En janvier 1781, Wayne joua un rôle déterminant dans la répression de la mutinerie de Pennsylvania Line, renvoyant près de la moitié du régiment. Cet été-là, il fut envoyé en Virginie pour contrer l'armée britannique de Lord Charles Cornwallis. Le 6 juillet 1781, les 900 hommes de Wayne tombèrent dans un piège à la bataille de Green Spring, lorsqu'ils se retrouvèrent encerclés par près de 7 000 soldats britanniques. Plutôt que de se rendre, Wayne ordonna une charge frénétique à la baïonnette et sortit de l'encerclement; on pense que c'est cette action téméraire, mais réussie, qui lui valut son surnom de Anthony "le Fou". Il participa ensuite au siège de Yorktown, où il fut blessé à la jambe. Le 19 octobre 1781, Wayne assista à la reddition de Cornwallis à Washington, ce qui marqua la fin de la phase active de la guerre.

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Planteur et homme politique

Après Yorktown, Wayne fut envoyé au sud, pour s'occuper des alliés autochtones de la Grande-Bretagne, toujours hostiles aux Américains. En juin 1782, il battit les Creeks en Géorgie et négocia des traités avec les Creek et les Cherokee. En septembre 1783, alors que la paix fut finalisée par le traité de Paris, Wayne fut promu général de division et démissionna de l'armée deux mois plus tard. En 1786, le gouvernement de l'État de Géorgie lui offrit plusieurs plantations qui avaient été confisquées aux loyalistes, et il s'installa dans le Sud pour commencer sa nouvelle vie de planteur. Bien que Wayne ait déjà écrit pour exprimer son dégoût face à la façon dont certains esclaves étaient traités dans les camps de l'armée continentale, il acheta néanmoins plusieurs esclaves pour travailler dans ses nouvelles plantations et engagea même un surveillant pour diriger leur travail.

Mad Anthony Wayne
Anthony Wayne dit "le Fou"
Alonzo Chappel (Public Domain)

Alors que les États-Unis continuaient de lutter sous les Articles de la Confédération, Wayne devint un fervent partisan d'un gouvernement central plus puissant. Il soutint la ratification de la Constitution des États-Unis par la Géorgie et, en 1790, il fut élu à la Chambre des représentants dans le premier district congressionnel de Géorgie. Pendant les deux années qu'il passa au Congrès, Wayne soutint le parti fédéraliste et se fit le champion d'une armée nationale plus forte pour se défendre contre les futures incursions des Britanniques. En 1792, le directeur de campagne de Wayne fut accusé de fraude électorale, ce qui déclencha une élection spéciale pour le siège de Wayne au Congrès; sentant sa propre impopularité, Wayne décida de ne pas se représenter. Il retourna dans ses plantations de Géorgie, mais sa femme le quitta en raison des nombreuses liaisons extraconjugales que Wayne, coureur de jupons, avait commises. Pour ne rien arranger, l'inexpérience de l'ancien général en tant que planteur le conduisit à s'endetter rapidement.

Fallen Timbers

Alors que Wayne connaîssait ces échecs politiques et personnels, les États-Unis traversaient une crise à leurs frontières occidentales. Dans ce que l'on appelait le Territoire du Nord-Ouest, dans l'Ohio actuel, plusieurs nations amérindiennes s'étaient réunies au sein d'une coalition souple, connue sous le nom de Confédération du Nord-Ouest, pour freiner l'empiètement des colons américains sur leurs terres. En 1791, les États-Unis envoyèrent une expédition sous les ordres du général Arthur St. Clair pour revendiquer la région. Mais lors de la bataille de la Wabash (4 novembre 1791), l'armée de St. Clair fut anéantie par la coalition amérindienne; il s'agissait de la défaite la plus cuisante jamais infligée à une force militaire américaine. En 1792, le président Washington fit sortir Wayne de sa retraite et lui demanda de mener une seconde expédition militaire contre la Confédération du Nord-Ouest.

Charge of the Dragoons at Fallen Timbers
Charge des dragons à Fallen Timbers
R. F. Zogbaum (Public Domain)

Wayne accepta et fut nommé officier supérieur de la Légion des États-Unis, nom alors donné à la petite armée américaine. Travaillant en étroite collaboration avec le secrétaire à la Guerre Henry Knox, Wayne entraîna soigneusement ses hommes et, en décembre 1793, construisit Fort Recovery dans l'Ohio. Le fort fut le théâtre de plusieurs escarmouches au printemps, mais tous les assauts des guerriers autochtones (soutenus par les colons canadiens) furent repoussés. Au cours de l'été 1794, Wayne mena une offensive dans le Territoire du Nord-Ouest qui culmina à la bataille de Fallen Timbers (20 août 1794). Lors de cette bataille, les mois d'entraînement et de formation portèrent leurs fruits, les hommes de Wayne remportant une victoire décisive sur la Confédération du Nord-Ouest et leurs alliés canadiens. Après la bataille, Wayne, triomphant, se lança dans une campagne de terre brûlée contre les peuples autochtones, brûlant leurs villages et leurs réserves de nourriture. Cette campagne aboutit au traité de Greenville l'année suivante, par lequel les Amérindiens furent contraints de renoncer à leurs prétentions sur les terres du Territoire du Nord-Ouest. La victoire obligea également les Britanniques, qui avaient maintenu des forts dans la région en violation des termes du traité de Paris, à évacuer la région.

Mort et héritage

Un an après la signature du traité de Greenville, Wayne se rendit à Détroit pour inspecter le poste militaire qui s'y trouvait. Sur le chemin du retour vers la Pennsylvanie, il tomba malade et mourut le 15 décembre 1796. La cause de sa mort est inconnue; des ulcères d'estomac et des complications de la goutte ont été avancés comme causes possibles. À plusieurs reprises dans l'histoire, on a même émis l'hypothèse que Wayne aurait été empoisonné par James Wilkinson, son commandant en second. Wilkinson s'était senti lésé lorsque Washington avait choisi Wayne pour commander la Légion des États-Unis à sa place et aurait activement saboté l'armée pendant la campagne de Fallen Timbers. Wayne aurait appris la trahison de son second et était en train d'organiser la cour martiale de Wilkinson lorsqu'il mourut. Cependant, aucune preuve n'a été trouvée pour corroborer l'affirmation selon laquelle Wilkinson aurait effectivement empoisonné Wayne.

Legion of the United States at Fallen Timbers
La Légion des États-Unis à Fallen Timbers
H. Charles McBarron, Jr. (Public Domain)

Depuis sa mort, Wayne a laissé un héritage controversé. Certains historiens ont loué ses exploits militaires, le considérant comme l'un des meilleurs généraux de la Révolution américaine. D'autres ont tourné en dérision son agressivité, qui frisait souvent l'imprudence, ainsi que ses fréquentations féminines. L'héritage de Wayne a également été terni par son statut d'esclavagiste et par le traitement qu'il réserva aux Autochtones pendant la guerre amérindienne du Nord-Ouest. Néanmoins, son rôle dans l'histoire militaire des États-Unis et dans le développement de l'armée américaine est incontestable.

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Questions & Réponses

Qui était Anthony Wayne?

Anthony Wayne était un officier militaire et un homme politique américain qui se battit contre les Britanniques lors de la Révolution américaine et contre les Autochtones lors de la bataille de Fallen Timbers.

Pourquoi appelait-on Anthony Wayne "le Fou" ?

Le surnom d'Anthony Wayne, Anthony "le Fou", était probablement dû à son leadership militaire agressif pendant la Révolution américaine.

Qu'est-il arrivé à Anthony Wayne après la guerre?

Après la guerre d'Indépendance, Anthony Wayne siégea brièvement au Congrès avant de devenir officier supérieur de la Légion des États-Unis et de remporter la guerre amérindienne du Nord-Ouest.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Harrison W. Mark
Harrison Mark est diplômé de SUNY Oswego où il a étudié l'histoire et les sciences politiques.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, H. W. (2024, juillet 11). Anthony Wayne [Anthony Wayne]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-23303/anthony-wayne/

Style Chicago

Mark, Harrison W.. "Anthony Wayne." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le juillet 11, 2024. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-23303/anthony-wayne/.

Style MLA

Mark, Harrison W.. "Anthony Wayne." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 11 juil. 2024. Web. 15 sept. 2024.

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