Henry Clinton

Définition

Harrison W. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 31 juillet 2024
Disponible dans ces autres langues: anglais
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Sir Henry Clinton (by Andrea Soldi, Public Domain)
Sir Henry Clinton
Andrea Soldi (Public Domain)

Sir Henry Clinton (c. 1730-1795) était un officier militaire britannique qui servit en tant que commandant en chef de l'armée britannique pendant les dernières phases de la guerre d'Indépendance américaine (1775-1783). Arrivé à Boston en mai 1775, il servit en Amérique du Nord pendant la majeure partie de la guerre, démissionnant de son poste en 1782 après la défaite britannique au siège de Yorktown.

Fils d'un amiral britannique, Clinton devint soldat à l'âge de 15 ans et participa à la guerre de Sept Ans en Allemagne. Grâce à ses relations avec des seigneurs britanniques, il gravit rapidement les échelons et fit partie des trois généraux britanniques envoyés à Boston (Massachusetts) en 1775 pour écraser la rébellion américaine. Clinton était réputé pour sa jalousie, sa paranoïa et son tempérament vif, ce qui rendait difficile sa collaboration avec ses collègues officiers. Néanmoins, il était très instruit en matière militaire et comptait parmi les tacticiens britanniques les plus compétents de la guerre. En tant que commandant en chef, il dirigea l'armée britannique à la bataille de Monmouth et au siège de Charleston, mais son manque de soutien à son second, Lord Charles Cornwallis, contribua à la perte du Sud américain par les Britanniques. Après la guerre, il retourna en Angleterre, où il fut en grande partie blâmé pour la défaite britannique avant sa mort en décembre 1795.

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Début de carrière

On sait peu de choses sur la jeunesse de Clinton et sur son enfance. Il vit probablement le jour le 16 avril 1730, bien que la date et le lieu de sa naissance aient été contestés; certains spécialistes affirment qu'il serait né à Terre-Neuve lorsque son père y était gouverneur, ce qui, si c'est vrai, repousserait son année de naissance à 1732 au plus tôt. Ce que l'on sait avec certitude, en revanche, c'est qu'il était issu d'une famille riche et de noble ascendance. Sa famille était une branche cadette de la Maison de Lincoln, dont le comté remontait au règne d'Élisabeth Ire d'Angleterre (r. de 1558 à 1603), et son oncle était apparenté par mariage au premier duc de Newcastle, qui prêtait souvent son patronage à la famille Clinton (Willcox, 4). Le père d'Henry était l'amiral britannique George Clinton (à ne pas confondre avec le futur vice-président américain du même nom) et sa mère était Anne Carle, la fille d'un général. Il avait également deux frères et sœurs, qui survécurent tous deux jusqu'à l'âge adulte.

Au cours de l'été 1749, Clinton se rendit compte que ses perspectives d'avancement militaire dans les colonies étaient limitées, ce qui l'incita à retourner en Angleterre.

Grâce à l'influence du duc de Newcastle, l'amiral Clinton fut nommé gouverneur de la province de New York en 1741. L'amiral n'arriva qu'en septembre 1743 pour prendre ses fonctions, emmenant sa famille avec lui. Henry, qui avait au plus 13 ans lorsqu'il arriva à New York, fut probablement éduqué à l'école de Long Island de Samuel Seabury, le futur premier évêque de l'Église épiscopale américaine. En 1745, il commença sa carrière militaire en s'engageant comme lieutenant dans la milice new-yorkaise. L'année suivante, son père lui procura une commission de capitaine et il fut envoyé rejoindre la garnison de Louisbourg, un fort sur le fleuve Saint-Laurent qui venait d'être pris aux Français. Alors qu'il était en poste, il tomba dans une embuscade tendue par une bande de Français et d'Autochtones, évitant de justesse la mort en "se déshabillant et en sautant dans la mer" (Willcox, 10).

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Au cours de l'été 1749, Clinton se rendit compte que ses perspectives d'avancement militaire dans les colonies étaient limitées, ce qui l'incita à retourner en Angleterre. Avec l'aide de Newcastle, il fut nommé capitaine dans les illustres Coldstream Guards et, en 1758, il atteignit le grade de lieutenant-colonel dans les Grenadier Guards. L'Europe était alors plongée dans la guerre de Sept Ans (1756-1763) et le régiment de Clinton fut envoyé en Allemagne pour renforcer l'armée anglo-allemande qui tentait d'empêcher l'invasion du Hanovre par la France. Il combattit à la bataille de Villinghausen (16 juillet 1761) et à la bataille de Wilhelmsthal (24 juillet 1762), aux côtés de ses collègues britanniques William Phillips et Lord Charles Cornwallis, qui deviendraient tous deux d'éminents généraux de la Révolution américaine. Il servit d'aide de camp à Charles William Ferdinand, futur duc de Brunswick (le même général prussien qui combattrait un jour les révolutionnaires français à la bataille de Valmy), au service duquel Clinton fut gravement blessé à Nauheim (30 août 1762).

L'entre-deux-guerres

Après la guerre, Clinton retourna à Londres pour régler les affaires de son père, décédé en juillet 1761. L'obtention de l'héritage de son père s'avéra être un processus long et difficile. Il dut poursuivre le Board of Trade pour obtenir le salaire impayé dû à son père pour son service en tant que gouverneur de New York, et se retrouva également mêlé à un conflit de propriété concernant deux grandes parcelles de terre que son père avait achetées dans les colonies de New York et du Connecticut (ce conflit prendrait fin abruptement pendant la Révolution, lorsque les Américains confisqueraient tout simplement les propriétés). Tandis que Clinton s'occupait de ces questions d'héritage frustrantes, sa carrière continua de progresser. En 1764, il fut nommé Groom of the Bedchamber (Garçon de Chambre) du frère cadet du roi, le duc de Gloucester, et en 1769, il fut envoyé à Gibraltar en tant que commandant en second du gouverneur, Edward Cornwallis. Il fut promu général de division en 1772 et, la même année, il fut élu au Parlement, en grande partie grâce à l'influence des ducs de Gloucester et de Newcastle.

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Le 12 février 1767, Clinton épousa Harriet Carter, une jeune fille de 20 ans issue de la noblesse terrienne. Six mois plus tard seulement, Harriet donna naissance à un fils, Frederick, ce qui laisse penser que le couple s'était marié à la hâte pour éviter un scandale. Quelles que aient été les circonstances de leur mariage, Henry et Harriet semblent avoir eu une vie heureuse dans leur maison du Surrey. Outre le petit Frederick, qui mourrait tragiquement avant son huitième anniversaire, le couple aurait quatre enfants nés en succession rapide: Augusta (née en 1768), William Henry (né en 1769), Henry Jr (né en 1771) et Harriet (née en 1772). Les deux fils survivants de Clinton suivraient ses traces et deviendraient des généraux britanniques pendant les guerres napoléoniennes. Mais la vie de famille heureuse de Clinton allait être écourtée. Le 29 août 1772, huit jours seulement après avoir donné naissance à son dernier enfant, Harriet mourut à l'âge de 26 ans.

Portrait of Sir Henry Clinton, 1777
Portrait de Sir Henry Clinton, 1777
John Smart (Public Domain)

Clinton fut accablé de chagrin. Il devint reclus et se retira de la vie publique, perdant presque le soutien de Newcastle lorsqu'il ne se présenta pas à sa première session parlementaire. Peu à peu, cependant, Clinton "reprit le fil de sa vie" et, en avril 1774, il était suffisamment rétabli pour entamer une tournée militaire auprès de l'armée russe dans les Balkans (Willcox, 32). Il revint de cette mission en octobre, au moment où les vents de la guerre se levaient sur l'Atlantique; la querelle entre le Parlement britannique et les treize colonies au sujet de la "taxation sans représentation" était sur le point d'aboutir. En avril 1775, la tempête éclata enfin lorsque la milice de la Nouvelle-Angleterre et les soldats britanniques firent couler le sang des uns et des autres lors des batailles de Lexington et Concord. Après les batailles, les soldats britanniques se retirèrent vers la sécurité de Boston, dans le Massachusetts, où ils furent assiégés par une armée de miliciens patriotes qui ne cessait de croître. Pour rétablir la paix, le roi envoya un triumvirat de généraux - Henry Clinton, William Howe et John Burgoyne - à Boston à bord du navire Cerberus.

Arrivée en Amérique

Le Cerberus arriva dans le port de Boston le 25 mai 1775 et ses trois passagers s'entretinrent rapidement avec le général Thomas Gage, commandant des forces militaires britanniques en Amérique du Nord. Alors que les généraux discutaient des moyens à mettre en œuvre pour permettre à la garnison britannique assiégée de quitter Boston, Clinton resta d'abord silencieux; il avait toujours été un homme socialement maladroit, se décrivant lui-même comme une "chienne timide" (Boatner, 267). Lorsqu'il fut enfin incité à parler, Clinton recommanda de fortifier les hauteurs de Dorchester, les hauteurs surplombant Boston d'où ils pourraient envahir les lignes de siège américaines. Gage accepta, mais avant que le plan ne puisse être mis en œuvre, les Américains fortifièrent Breed's Hill sur la péninsule de Charlestown, une position provocatrice qui nécessitait une réponse britannique immédiate. Clinton suggéra une attaque audacieuse dans laquelle le général Howe mènerait un assaut frontal sur la colline tandis que Clinton débarquerait avec 500 hommes sur la rive ouest pour attaquer la position américaine par l'arrière.

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Cette fois, Gage rejeta le plan de Clinton, estimant que seul un assaut frontal suffirait à chasser les Américains de la colline. Le 17 juin 1775, lors de la bataille de Bunker Hill, les Britanniques chassèrent effectivement les Américains de la colline, mais au prix de 1 054 hommes tués ou blessés. Clinton, qui passa les heures qui suivirent la bataille à discuter avec des soldats britanniques en train d'agoniser, reprocha à Gage d'avoir provoqué une telle effusion de sang inutile en n'adoptant pas son plan. Le roi, estimant lui aussi que Gage avait mal géré le siège de Boston, le rappella en Angleterre; Howe le remplaça en tant que commandant en chef, Clinton devenant le second de Howe. Pendant les derniers mois du siège, Clinton s'installa dans le manoir abandonné de John Hancock, au sommet de Beacon Hill. Pendant cette période, il engagea une gouvernante, Mary Baddeley, la femme d'un officier loyaliste; Clinton tomba rapidement amoureux de Mary, qui rejeta ses avances jusqu'à ce qu'elle ne découvre que son mari la trompait, ce qui lui permit d'entamer sa propre liaison avec Clinton. Entre-temps, Howe avait prévu d'alléger la pression sur Boston en capturant Charleston, en Caroline du Sud, et en ouvrant un autre front dans le Sud. Clinton fut choisi pour mener cette expédition et mit le cap sur les Carolines en janvier 1776.

American War of Independence, 1775 - 1783
Guerre d'Indépendance des États-Unis, 1775-1783
Simeon Netchev (CC BY-NC-ND)

Clinton, qui passa le voyage vers le sud dans un état quasi permanent de mal de mer, reçut le renfort d'un détachement de soldats britanniques frais sous les ordres de Lord Charles Cornwallis à Cape Fear, en Caroline du Nord. L'expédition fit ensuite voile vers Charleston, Clinton déposant ses forces d'infanterie sur une île située en face des principales fortifications rebelles de Sullivan's Island. Mais les eaux étaient trop profondes pour être traversées à gué et l'infanterie de Clinton ne put que regarder les navires de la Royal Navy, sous les ordres du commodore Sir Peter Parker, lancer une canonnade inefficace sur la forteresse américaine. Après cet assaut raté, connu sous le nom de bataille de Sullivan's Island (28 juin 1776), Clinton, frustré, remonta vers le nord pour rejoindre l'armée principale de Howe sur Staten Island, dans le port de New York.

Un général sous-estimé

Lorsque Clinton rejoignit Howe, l'armée du commandant en chef britannique comptait plus de 32 000 hommes et prévoyait d'attaquer les fortifications américaines de Lond Island. Pendant ces préparatifs, trois loyalistes américains informèrent Clinton de l'existence d'un sentier non gardé, connu sous le nom de Jamaica Pass, qui contournait les positions défensives américaines sur les hauteurs de Guan. Malgré les risques inhérents (les informateurs auraient pu mentir, après tout), Howe accepta et, dans la nuit du 26 août 1776, Clinton conduisit l'avant-garde britannique au Jamaica Pass, avec la division de Cornwallis en soutien. Ils réussirent à passer inaperçus et, le lendemain matin, ils débordèrent les Américains tandis que le reste de l'armée britannique se lançait dans un assaut frontal de diversion. La bataille de Long Island fit plus de 2 000 victimes américaines et permit aux Britanniques de s'emparer de la ville de New York.

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Clinton était impatient de tirer parti de ce succès. Dès que les Américains eurent été chassés des hauteurs de Guan, il pressa Howe de les achever en prenant d'assaut leur position fortifiée sur les hauteurs de Brooklyn; une attaque réussie aurait pu anéantir l'armée continentale et mettre fin à la guerre. Howe refusa, estimant qu'une telle action conduirait à un nouveau bain de sang comme celui de Bunker Hill. Au grand dam de Clinton, les Britanniques ne firent rien, tandis que George Washington évacuait brillamment son armée de Long Island au cours de la nuit orageuse du 29 au 30 août. Clinton fut également frustré par la conduite de son supérieur durant la campagne de New York et du New Jersey qui s'ensuivit. Alors que les Britanniques chassaient l'armée en déclin de Washington vers le nord, Clinton proposa à plusieurs reprises des plans pour couper la retraite des Américains, plans que Howe rejeta à chaque fois. En peu de temps, l'état de l'armée de Washington était beaucoup plus sûr, l'occasion d'une victoire britannique rapide étant passée. Clinton reprocha à Howe d'avoir mal géré la campagne, ce qui provoqua une rupture rapide des relations entre les deux hommes.

Sir William Howe
Sir William Howe
Richard Purcell (Public Domain)

En décembre 1776, Clinton dirigea une expédition qui s'empara de Newport, dans le Rhode Island. Le mois suivant, il prit un bref congé pour l'Angleterre, où il fit pression pour obtenir le commandement d'une armée qui devait pousser vers le sud à partir du Canada, en vain; pour l'apaiser, il fut fait chevalier et fut investi dans l'Ordre du Bain. Le nouveau Sir Henry retourna à New York en juillet 1777 pour découvrir que Howe était parti en campagne à Philadelphie pour s'emparer de la capitale des États-Unis. Une fois de plus, Clinton pensait que Howe commettait une erreur et qu'il devrait plutôt marcher vers le nord pour soutenir le général John Burgoyne, qui s'était vu confier le commandement de l'armée canadienne que Clinton souhaitait. À la fin de l'année, il semblait que l'instinct de Clinton de ne pas diviser les armées britanniques ait été correct. Burgoyne fut finalement vaincu lors des batailles de Saratoga (19 septembre et 7 octobre 1777) et fut obligé de rendre toute son armée, tandis que Howe, bien qu'il ait capturé Philadelphie, constata qu'il n'était pas plus près de gagner la guerre. De son côté, Clinton tenta de soutenir Burgoyne en marchant vers le nord en octobre; il s'empara de deux forts dans les hautes terres de la vallée de l'Hudson et brûla la capitale new-yorkaise de Kingston avant que la nouvelle de la reddition de Burgoyne ne lui parvienne.

Howe démissionna au début de l'année 1778 et fut remplacé par Clinton, qui se rendit à Philadelphie pour prendre possession de l'armée. À peine arrivé, il reçut l'ordre du Parlement d'évacuer la ville et de consolider ses forces à Manhattan; la France venait d'entrer en guerre en tant qu'alliée des États-Unis et le Parlement voulait se préparer à une attaque potentielle. Clinton obéit et quitta Philadelphie le 18 juin 1778. Dix jours plus tard, alors qu'il traversait le New Jersey, il fut attaqué par l'armée continentale lors de la bataille de Monmouth. La bataille, qui fit rage pendant des heures dans une chaleur estivale torride, se solda par un match nul, ce qui permit à l'armée britannique de terminer son repli vers Manhattan. Washington suivit, prenant position dans le New Jersey, ce qui conduisit à une impasse d'un an et demi dans le nord, chaque armée restant sur place, observant l'autre avec méfiance.

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Commandant en chef

En 1779, Clinton et ses officiers commencèrent à planifier une "stratégie méridionale"; ils entendaient provoquer la chute des États-Unis en s'emparant du Sud, riche en ressources. En mars 1780, Clinton se rendit à Charleston avec 10 000 hommes, assiégeant la ville depuis la terre ferme tandis que les navires de la Royal Navy, sous les ordres de l'amiral Mariot Arbuthnot, bloquaient le port par la mer. Alors que les armes de siège britanniques se rapprochaient des murs de la ville, Clinton envoya des cavaliers s'emparer de toutes les voies d'accès à la rivière Cooper, piégeant ainsi les défenseurs américains dans la ville. Le 12 mai 1780, le siège de Charleston se termina par une victoire britannique; les Américains cédèrent non seulement la ville, mais aussi l'ensemble de l'armée qui s'y trouvait, soit quelque 5 000 officiers et hommes. À ce moment-là, Clinton n'était plus en bons termes avec son commandant en second, Lord Cornwallis, et se disputa à plusieurs reprises avec l'amiral Arbuthnot. En juin, il prit congé d'eux et retourna à Manhattan pour se prémunir contre une attaque américaine.

Il revint juste à temps pour voir son subordonné, le général allemand Wilhelm von Knyphausen, lancer une incursion ratée dans le New Jersey lors de la bataille de Springfield (23 juin 1780). Alors que les deux armées se réinstallaient dans leurs camps respectifs, Clinton passa son temps à lancer des raids dans les territoires contrôlés par les Patriotes et à comploter pour prendre la place forte de West Point, qui contrôlait l'accès au fleuve Hudson. Par l'intermédiaire de son aide de camp favori, le major John André, Clinton négocia avec le renégat américain Benedict Arnold pour le contrôle de West Point. Les efforts de Clinton pour sauver la vie d'André échouèrent, car les Américains refusèrent de libérer André si Clinton ne livrait pas Arnold, ce qu'il n'était pas en mesure de faire.

Execution of Major John André
Exécution du major John André
John Goldar (Public Domain)

À la fin de l'été 1781, Clinton était exaspéré par le manque de succès de Cornwallis, chargé de pacifier le Sud après la victoire initiale de Charleston. Croyant que les Américains avaient l'intention d'attaquer la ville de New York, Clinton ordonna à Cornwallis de marcher jusqu'à une ville portuaire et d'attendre d'être récupéré par une flotte britannique qui le ramènerait à Manhattan. Cornwallis obéit à contrecœur et déplaça son armée vers Yorktown, en Virginie, où elle fut bientôt assiégée par une armée franco-américaine commandée par Washington en personne. Cornwallis se rendit le 19 octobre 1781, mettant fin à la phase active de la guerre d'Indépendance. L'année suivante, Clinton fut remplacé comme commandant en chef par Sir Guy Carleton et retourna en Angleterre.

Vie ultérieure

Clinton passa les dernières années de sa vie à défendre sa conduite dans la révolution américaine. Dans ses mémoires de 1783, Narrative of the Campaign of 1781 in North America, il rejeta la responsabilité de la défaite britannique sur Cornwallis et écrivit des pamphlets cinglants à l'encontre du général Howe. Néanmoins, Clinton reçut de nombreuses critiques pour sa gestion de la guerre à ses derniers stades et fut largement tenu pour responsable de la défaite, ce qui lui valut de perdre son siège au Parlement en 1784. Par la suite, il semble s'être tenu à l'écart du public jusqu'en 1790, date à laquelle il fut réélu au Parlement pour Launceston, en Cornouailles. En octobre 1793, il fut promu général et, l'année suivante, il fut nommé gouverneur de Gibraltar. Mais alors qu'il semblait sur le point de relancer sa carrière, Clinton mourut à Londres le 23 décembre 1795, à l'âge de 65 ans.

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Questions & Réponses

Qui était Sir Henry Clinton?

Sir Henry Clinton était un général britannique qui fut commandant en chef de l'armée britannique en Amérique du Nord de 1778 à 1782 pendant la Révolution américaine.

Dans quelles batailles Henry Clinton a-t-il combattu?

Sir Henry Clinton dirigea les troupes britanniques lors des batailles de Sullivan's Island, Long Island, Monmouth et du siège de Charleston pendant la Révolution américaine.

Où Henry Clinton a-t-il remporté sa plus grande victoire?

Sir Henry Clinton remporta sans doute la plus grande victoire britannique de la révolution américaine à Charleston, en Caroline du Sud, dont il s'empara en mai 1780 après un siège de deux mois.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Harrison W. Mark
Harrison Mark est diplômé de SUNY Oswego où il a étudié l'histoire et les sciences politiques.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, H. W. (2024, juillet 31). Henry Clinton [Henry Clinton]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-23339/henry-clinton/

Style Chicago

Mark, Harrison W.. "Henry Clinton." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le juillet 31, 2024. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-23339/henry-clinton/.

Style MLA

Mark, Harrison W.. "Henry Clinton." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 31 juil. 2024. Web. 21 oct. 2024.

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