Einsatzgruppen

Définition

Mark Cartwright
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 22 janvier 2025
Disponible dans ces autres langues: anglais
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Einsatzgruppen on the Eastern Front (by Imperial War Museums, CC BY-NC-SA)
Einsatzgruppen sur le front de l'Est
Imperial War Museums (CC BY-NC-SA)

Les Einsatzgruppen ("groupes d'intervention") étaient des unités secrètes de tueurs nazis qui recherchaient et assassinaient systématiquement les civils identifiés comme ennemis du Troisième Reich. Opérant sans aucune restriction légale dans les territoires nouvellement conquis par les forces armées régulières allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-45), les Einsatzgruppen ont été responsables de plus de 2 millions de morts.

Les victimes des Einsatzgruppen comprenaient des Juifs, des Roms, des intellectuels, des fonctionnaires locaux, des communistes, des partisans et toute autre personne considérée comme un ennemi de l'État nazi allemand. Les Juifs étaient particulièrement visés dans le cadre de la solution finale des nazis. Les victimes étaient rassemblées pour être immédiatement exécutées en masse ou internées dans des camps de concentration. Les activités des Einsatzgruppen ont été mises en évidence lors des procès de Nuremberg, après la guerre, lorsque des survivants et des personnes directement impliquées dans les unités ont témoigné.

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La solution finale

Reinhard Heydrich (1904-1942) fut le premier chef du Bureau principal de la sécurité du Reich ou RSHA (Reichssicherheitshauptamt), qui comprenait des organisations de terreur telles que la police secrète nazie (Gestapo), la police criminelle (Kripo) et le service de renseignement militaire du parti nazi, le Sicherheitsdienst (Section de sécurité ou SD). Lorsque Heydrich fut assassiné par la Résistance tchèque en mai 1942, Ernst Kaltenbrunner (1903-1946) prit la tête permanente du RSHA. Le dirigeant de l'Allemagne nazie, Adolf Hitler (1889-1945), confia au RSHA trois rôles principaux: le maintien de l'ordre et la répression des ennemis du nazisme, la collecte de renseignements et l'élimination des personnes identifiées par les nazis comme étant inférieures sur le plan racial. Le RSHA n'était limité par aucune restriction légale dans l'exercice de ces fonctions. Les personnes identifiées comme ennemies du Troisième Reich ne devaient pas nécessairement être coupables d'un crime spécifique, et elles ne bénéficiaient d'aucune représentation légale ni d'aucun moyen d'appel. En d'autres termes, tout civil pouvait être arrêté, emprisonné et exécuté sans aucune raison. Ceux qui tentaient de défendre les innocents étaient très souvent battus, emprisonnés ou exécutés.

Les unités d'Einsatzgruppen, composées chacune de 400 à 600 SS, opérèrent pendant la campagne de Pologne.

Heydrich et son principal lieutenant Adolf Eichmann (1906-1962) furent chargés par Hitler de nombreux projets diaboliques, dont la Solution finale, c'est-à-dire l'extermination de tous les Juifs (l'Holocauste). Parmi les autres "indésirables" et, par conséquent, les cibles du RSHA, figuraient les Roms, les francs-maçons, les communistes, les personnes souffrant d'un handicap physique ou mental et toute personne susceptible de résister au Troisième Reich, comme les prêtres et les intellectuels (y compris les médecins, les fonctionnaires et les enseignants). Au fur et à mesure de l'avancée de l'armée allemande sur de nouveaux territoires, en particulier sur le front de l'Est, les "ennemis de l'État" étaient de plus en plus nombreux. Les prisonniers de guerre, les partisans, les anciens membres du gouvernement local et toute personne associée à l'autorité de l'ancien régime faisaient désormais partie des "ennemis" supplémentaires. Pour éliminer ces "ennemis", le RSHA fut chargé d'organiser des brigades mobiles d'extermination très secrètes qui opéraient derrière l'armée régulière allemande et très souvent avec sa coopération. Ces brigades étaient les Einsatzgruppen.

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Reinhard Heydrich
Reinhard Heydrich
Bundesarchiv, Bild 146-1969-054-16 / Hoffmann, Heinrich (CC BY-SA)

Les escadrons de la mort

Opérant en Autriche après l'Anschluss de mars 1938, puis après l'occupation de la Tchécoslovaquie par Hitler, le projet des Einsatzgruppen se développa considérablement lors de l'invasion de la Pologne en 1939. Sept unités d'Einsatzgruppen, composées chacune de 400 à 600 SS ou SD, opérèrent pendant cette campagne, tuant des individus sur place, anéantissant des villages entiers et rassemblant systématiquement les gens pour les transporter dans des ghettos. Les victimes étaient des hommes, des femmes et des enfants, ces derniers parce que des hommes comme Heydrich et Eichmann ne voulaient pas créer une future génération qui vengerait la mort de leurs parents. En Pologne, "une semaine après l'invasion, les commandants SS se vantaient de tuer 200 citoyens polonais par jour" (Cimino, 116). Les chiffres augmentèrent rapidement.

À la fin de l'année 1941, 80 % des Juifs lituaniens avaient été exécutés.

Les Einsatzgruppen étaient si impitoyables que de nombreux officiers de l'armée régulière tentèrent de se distancer de leurs opérations. Néanmoins, l'armée allemande régulière était impliquée dans les activités des Einsatzgruppen et coopérait très souvent, tout comme des groupes locaux tels que les anticommunistes et ceux qui cherchaient simplement à se venger des autorités locales après l'occupation de l'URSS.

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Alors qu'Hitler envisageait envahir l'Angleterre en 1940, six escadrons d'Einsatzgruppen furent prévus pour opérer dans ce pays. Un livre noir fut rédigé, contenant une liste de plus de 2 800 personnalités que les Einsatzgruppen devaient arrêter en priorité une fois l'invasion lancée. Parmi les divers noms figurant sur cette liste, on trouve le premier ministre Winston Churchill (1874-1965), le premier ministre tchèque en exil, Edvard Beneš (1884-1948), la féministe et pacifiste Vera Brittain (1893-1970) et l'écrivain E. M. Forster (1879-1970). Toutes les personnes figurant sur la liste avaient un point commun: leurs opinions s'opposaient à celles des nazis.

Adolf Eichmann, c. 1942
Adolf Eichmann, c. 1942
Unknown Photographer (Public Domain)

Expansion à l'Est

Lorsque l'invasion de l'URSS (opération Barbarossa) débuta en juin 1941, les Einsatzgruppen furent à nouveau déployés: cinq groupes totalisant 3 000 soldats. Les membres des Einsatzgruppen continuaient d'être recrutés parmi les SS et les SD. Dans l'ancien territoire soviétique, les ordres étaient d'exécuter toutes les personnes juives. "En novembre 1941, 600 000 Juifs avaient peut-être été liquidés (Dear, 252). Les personnes ayant des liens avec le parti communiste étaient également pourchassées.

Heydrich ordonna l'exécution sommaire de tous les fonctionnaires soviétiques, des membres du Comintern, des membres "extrémistes" du parti communiste, des membres des comités centraux, provinciaux et de district du parti communiste, des commissaires politiques de l'Armée rouge et de tous les membres du parti communiste d'origine juive.

(Cimino, 130-1)

L'Einsatzgruppe B déclara tuer 500 personnes par jour.

Les Einsatzgruppen étaient brutalement efficaces dans leur mission diabolique partout où ils se rendaient, notamment en Biélorussie, en Moldavie, en Ukraine, en Lettonie, en Estonie, dans l'ouest de la Russie et même en Afrique du Nord. À la fin de l'année 1941, par exemple, 80 % des Juifs lituaniens avaient été exécutés. Les meurtres se poursuivaient encore et encore. Les nazis, comme dans d'autres régions, tenaient leurs propres registres méticuleux de leur carnage. L'historien N. Stone note:

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En février 1942, l'Einsatzgruppen A en Ukraine rapporte, avec cette manie de l'exactitude qui distinguait les SS même dans leurs formes les plus animales, qu'il a exécuté "1 064 commissaires, 56 partisans, 653 malades mentaux, 44 Polonais, 28 prisonniers de guerre russes, 5 Tziganes, 1 Arménien et 136 421 Juifs".

(Stone, 160)

Totalitarian Regimes in Europe in 1939
Les régimes totalitaires en Europe en 1939
Simeon Netchev (CC BY-NC-ND)

Le commandant de l'Einsatzgruppe A, Franz Stahlecker, fournit même à ses supérieurs une carte indiquant exactement où et combien de personnes avaient été assassinées par son groupe. Eichmann, toujours fier de son travail, estima lui-même qu'au total, les Einsatzgruppen étaient responsables de 2 millions de morts. Il s'agit peut-être d'une exagération, car Eichmann tenait à impressionner ses supérieurs par son efficacité, mais il est également vrai qu'il est impossible de connaître un chiffre total précis, car dans les rapports nazis, de nombreux décès étaient désignés par des euphémismes tels que "réinstallés". Eichmann, en référence aux victimes des camps de la mort nazis et des Einsatzgruppen réunis, déclara un jour: "Je me jetterai dans ma tombe le sourire au lèvres, car le sentiment d'avoir cinq millions de personnes sur la conscience est pour moi une source de satisfaction extraordinaire" (Boatner, 150). Plus tard, Eichmann révisa ce chiffre pour le porter à six millions. Le fait même qu'il n'y ait pas de chiffres précis sur le nombre de personnes assassinées témoigne non seulement du caractère secret de ces opérations, mais aussi de l'ampleur considérable de ces massacres nazis.

Témoignages

Les victimes des Einsatzgruppen étaient souvent contraintes, sous la menace d'une arme, de creuser leurs propres fosses communes avant d'être abattues. Ce n'est que grâce à la survie miraculeuse de ceux qui n'ont pas été abattus mortellement mais qui ont été considérés comme tels par leurs bourreaux que les actions des Einsatzgruppen ont été plus largement connues après la guerre. Une autre méthode d'exécution consistait à gazer les victimes à l'aide de grands camions spécialement transformés (semblables à des fourgons à meubles) où le tuyau d'échappement du véhicule était renvoyé dans le camion où jusqu'à 70 personnes étaient enfermées. Les camions semblaient inoffensifs de l'extérieur et les victimes y entraient sans connaître leur terrible sort. Il fallait jusqu'à 15 minutes pour que les gaz de monoxyde de carbone tuent les victimes, bien que, comme l'ont témoigné plus tard les officiers des Einsatzgruppen, la mort était généralement causée par l'étouffement sans endormissement préalable. Le département SS responsable de ces véhicules d'exécution mobiles était connu sous le nom de T4.

Avraham Aviel, juif polonais et survivant d'une exécution de masse, raconte son expérience en mai 1942:

Nous avons tous été amenés près du cimetière, à une distance de 80 à 100 mètres d'une longue et profonde fosse. Une fois de plus, tout le monde a dû s'agenouiller. Il n'était pas possible de lever la tête. Je me suis assis plus ou moins au centre des habitants de la ville. J'ai regardé devant moi et j'ai vu la longue fosse, puis peut-être des groupes de vingt ou trente personnes conduites au bord de la fosse, déshabillées probablement pour qu'elles n'emportent pas leurs objets de valeur. Ils ont été amenés au bord de la fosse où ils ont été abattus et sont tombés dans la fosse, les uns sur les autres.

(Holmes, 319)

Heinrich Himmler, 1938
Heinrich Himmler, 1938
Bundesarchiv, Bild 183-R99621 (CC BY-SA)

Karl Wolff, colonel de la Waffen-SS, décrit également cette méthode d'exécution lors d'une opération sur le front de l'Est en présence du chef de la SS Heinrich Himmler:

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Pour ne pas entrer dans des détails inutiles, une fosse ouverte avait été creusée et ces partisans, qui n'avaient même pas été condamnés à l'issue d'une audience en bonne et due forme mais avaient simplement été désignés par le nombre, devaient sauter dans cette fosse et s'allonger face contre terre, et parfois, lorsque deux ou trois rangées avaient déjà été abattues, ils devaient s'allonger sur les personnes déjà abattues, puis ils étaient abattus depuis le bord de la fosse...

(Holmes, 321)

Hermann Gräbe était un ingénieur allemand qui avait été témoin d'une atrocité commise par les Einsatzgruppen. La date était le 2 octobre 1942, le lieu Dubno en Ukraine. La déclaration de Gräbe fut utilisée comme preuve lors du procès de Nuremberg:

Je me suis rendu en voiture sur le site [...] et j'ai vu à proximité de grands monticules de terre, d'une longueur d'environ 30 mètres et d'une hauteur de 2 mètres. Plusieurs camions se tenaient devant les monticules. Des miliciens ukrainiens armés ont fait descendre les gens des camions sous la surveillance d'un SS... Toutes ces personnes portaient les plaques jaunes réglementaires sur le devant et l'arrière de leurs vêtements, et pouvaient donc être reconnues comme juives... Mon contremaître et moi-même sommes allés directement dans les fosses. Personne ne nous a dérangés. J'ai alors entendu des coups de fusil qui se succédaient rapidement derrière l'un des monticules de terre. Les personnes descendues des camions - hommes, femmes et enfants de tous âges - devaient se déshabiller sur l'ordre d'un SS muni d'une cravache ou d'un fouet. Ils devaient déposer leurs vêtements en séparant les chaussures, les vêtements de dessus et les sous-vêtements. J'ai vu des tas de chaussures (800 à 1000 paires), de grandes piles de sous-vêtements et de vêtements. Sans crier ni pleurer, ces gens se déshabillaient, se tenaient en groupes familiaux, s'embrassaient, se disaient au revoir... Pendant les quinze minutes où je suis restée à proximité, je n'ai entendu aucune plainte ni aucun appel à la pitié... Une vieille femme aux cheveux blancs comme neige tenait un enfant d'un an dans ses bras, lui chantait des chansons et le chatouillait... Les parents regardaient la scène, les larmes aux yeux. Le père tenait la main d'un garçon d'une dizaine d'années et lui parlait doucement; le garçon luttait contre ses larmes. Le père lui montrait le ciel, lui caressait la tête et semblait lui expliquer quelque chose. A ce moment, le SS de la fosse se mit à crier quelque chose à son camarade. Ce dernier a compté une vingtaine de personnes et leur a demandé de se rendre derrière le monticule de terre... J'ai contourné le monticule et je me suis retrouvé face à une énorme tombe. Les gens étaient serrés les uns contre les autres et couchés les uns sur les autres, de sorte que seule leur tête était visible. Presque tous avaient du sang qui coulait de leur tête sur leurs épaules. Certains des fusillés bougeaient encore... J'ai estimé qu'elle [la fosse] contenait déjà un millier de personnes... Les gens, complètement nus, descendirent quelques marches taillées dans le mur d'argile de la fosse et grimpèrent par-dessus les têtes des personnes allongées jusqu'à l'endroit que leur indiquait le SS. Ils s'allongèrent devant les morts ou les blessés; certains caressèrent ceux qui étaient encore en vie et leur parlèrent à voix basse. Puis j'ai entendu une série de coups de feu. J'ai regardé dans la fosse et j'ai vu que les corps tressaillaient ou que les têtes gisaient déjà immobiles sur les corps qui gisaient au-dessous d'elles. Du sang coulait de leur cou. Le groupe suivant approchait déjà.

(MacDonald, 49-51)

Ohlendorf at the Nuremberg Trials
Ohlendorf au procès de Nuremberg
United States Holocaust Memorial Museum (Public Domain)

Le lieutenant-général Otto Ohlendorf, commandant SS allemand de l'Einsatzgruppe D opérant sur le front de l'Est (plus précisément dans le sud de l'Ukraine et en Crimée), a résumé comme suit la manière dont les gens étaient tués dans le cadre de son témoignage au procès de Nuremberg:

L'unité de l'Einsatz entrait dans un village ou une ville et ordonnait à des citoyens juifs importants de rassembler tous les Juifs en vue de leur réinstallation. On leur demandait de remettre leurs objets de valeur et, peu avant l'exécution, de remettre leurs vêtements de dessus. Ils étaient emmenés sur le lieu de l'exécution, généralement un fossé antichar... Ils étaient alors abattus, à genoux ou debout, par des pelotons d'exécution de manière militaire et les cadavres étaient jetés dans le fossé.

(Hite, 413)

Lorsqu'on lui demanda à la barre des témoins combien de personnes son unité avait tuées, Ohlendorf répondit sans hésiter: "Entre juin 1941 et juin 1942, les Einsatzkommandos ont fait état de quatre-vingt-dix mille personnes liquidées" (MacDonald, 52). Lorsqu'on lui demanda si ses hommes s'interrogeaient sur la légalité de leurs ordres, Ohlendorf répondit: "...l'ordre a été donné par les autorités supérieures, la question de la légalité ne pouvait pas se poser dans l'esprit de ces individus, car ils avaient juré obéissance aux personnes qui avaient donné les ordres...Personne ne pouvait désobéir - le résultat aurait été une cour martiale avec une sentence assortie"(ibid., 53).

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Lorsque le travail principal des Einsatzgruppen fut remplacé par les camps de la mort comme Auschwitz, Bełżec et Sobibor, où les victimes étaient gazées dans des chambres spécialement construites à cet effet, puis incinérées, les massacres atteignirent des chiffres terrifiants. Ce n'est que lorsque l'Armée rouge de l'URSS commença à repousser et à avancer sur les frontières orientales de l'Allemagne que les membres des Einsatzgruppen commencèrent à penser un peu à leur avenir. Pour cacher les atrocités commises par les Einsatzgruppen, des fosses communes furent creusées, et les os des victimes furent passés dans des machines à broyer ou brûlés à l'essence. Les prisonniers des camps de concentration étaient contraints d'effectuer ce travail terrible, puis étaient eux-mêmes exécutés pour garantir le secret. Malgré les efforts déployés pour dissimuler leurs crimes, les Einsatzgruppen seraient traduits en justice.

Les procès des Einsatzgruppen

Comme l'a fait remarquer l'historien R. Holmes, "les nazis ont consacré d'énormes ressources et ont fait preuve d'une grande ingéniosité pour tuer des millions de personnes sans défense qui ne représentaient aucune menace militaire, politique ou économique, et ils ont continué à le faire jusqu'aux derniers jours de la guerre" (Holmes, 314). Ce n'est qu'après la capitulation de l'Allemagne en mai 1945 que les exécutions cessèrent enfin. Ce n'est qu'à ce moment-là que les victimes pourraient obtenir justice. Les procès des Einsatzgruppen faisaient partie de la deuxième phase des procès de Nuremberg - officiellement appelés Tribunaux militaires de Nuremberg (TMN) - qui se déroulèrent de novembre 1946 à avril 1949. 24 officiers des Einsatzgruppen furent jugés et 14 furent condamnés à la peine de mort par pendaison, dont Ohlendorf. Dix d'entre eux ont par la suite vu leur peine commuée en de longues peines de prison. Plus important encore, peut-être, grâce aux procès et à la médiatisation qui les a accompagnés, le monde est désormais pleinement conscient de ces terribles atrocités.

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Questions & Réponses

Où les Einsatzgruppen nazis opéraient-ils?

Les Einsatzgruppen nazis opéraient partout où l'armée allemande régulière progressait, notamment en Tchécoslovaquie, en Pologne, en Ukraine, dans les États baltes et en Russie.

Qui étaient les victimes des Einsatzgruppen?

Les Einsatzgruppen nazis ont fait des victimes parmi les Juifs, les Roms, les intellectuels, les communistes, les fonctionnaires locaux et les prisonniers de guerre.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

Citer cette ressource

Style APA

Cartwright, M. (2025, janvier 22). Einsatzgruppen [Einsatzgruppen]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-23936/einsatzgruppen/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "Einsatzgruppen." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le janvier 22, 2025. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-23936/einsatzgruppen/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Einsatzgruppen." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 22 janv. 2025. Web. 30 janv. 2025.

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