Le chef Joseph (Heinmot Tooyalakekt, 1840-1904) était le chef de la bande Wallowa de la nation autochtone des Nez Percés. En 1877, il résista au déplacement forcé de ses terres ancestrales dans la vallée de Wallowa, au nord-est de l'Oregon, et conduisit son peuple dans une fuite de 1 170 miles (1 900 km) vers le Canada dans l'espoir d'obtenir l'asile de Sitting Bull (c. 1837-1890).
La fuite des Nez Percés sous la direction du chef Joseph, une bataille permanente au cours de laquelle il battit les forces américaines à chaque engagement, est connue sous le nom de guerre des Nez Percés, et les comptes rendus des journaux de l'époque, souvent hostiles aux efforts des Autochtones pour préserver leurs terres, étaient remarquablement bienveillants à l'égard de la cause du chef Joseph. Alors que lui et son peuple n'étaient plus qu'à 40 miles (64 km) de la frontière canadienne, ils furent surpris par une attaque de la cavalerie américaine et contraints de se rendre.
Bien que le traité entre les Nez Percés et le gouvernement américain ait stipulé leur réinstallation dans une réserve de l'Idaho, ils furent brièvement retenus dans le territoire du Montana, mais ils furent rapidement envoyés à Fort Leavenworth, au Kansas, et détenus comme prisonniers de guerre avant d'être envoyés dans le Territoire indien (l'actuel Oklahoma), et enfin dans la réserve indienne de Colville, dans l'État de Washington.
Le chef Joseph passa le reste de sa vie à demander aux autorités américaines la restitution des terres des Nez Percés, mais ses demandes furent toutes rejetées.
Le chef Joseph passa le reste de sa vie à demander aux autorités américaines la restitution des terres des Nez Percés dans la vallée de Wallowa, mais ses demandes furent toutes rejetées. On dit qu'il mourut d'un cœur brisé dans la réserve de Washington le 21 septembre 1904.
En 1968, la poste américaine a émis un timbre en son honneur et des statues commémoratives du chef Joseph ont été érigées dans de nombreux États de l'ouest des États-Unis, mais les terres des Nez Percés ne leur ont jamais été restituées et il n'y a jamais eu de reconnaissance officielle du vol pur et simple de ces terres par les Euro-Américains.
La fuite des Nez Percés et les principaux sites de la bataille de 1877
United States Department of Agriculture-Forest Service (Public Domain)
Texte
Le récit suivant est extrait de l'édition de 1939 de Indian Heroes and Great Chieftains (1916) du médecin et auteur sioux Charles A. Eastman (également connu sous le nom d'Ohiyesa, 1858-1939), réédité en 2016. Eastman interviewa le chef Joseph en 1897 et prépara ce qui suit, qui, comme il l'a dit, a été authentifié par le général Nelson A. Miles, l'un de ses anciens adversaires. Ce qui suit a été édité pour des raisons de place, mais le récit complet en langue anglaise se trouve ci-dessous dans la section Liens externes.
La tribu indienne des Nez Percés, comme d'autres tribus trop nombreuses pour être réunies sous un seul chef, était composée de plusieurs bandes, chacune distincte dans sa souveraineté. Il s'agissait d'une confédération peu structurée. Joseph et son peuple occupaient la vallée de l'Imnaha ou Grande Ronde en Oregon, qui était considérée comme la plus belle terre de cette partie du pays.
Lorsque le dernier traité fut conclu par certaines bandes des Nez Percés, la bande de Joseph se trouvait à Lapwai, dans l'Idaho, et n'avait rien à voir avec l'accord. Le chef le plus âgé, mourant, avait conseillé à son fils, qui n'avait alors pas plus de vingt-deux ou vingt-trois ans, de ne jamais quitter leur maison, l'assurant qu'il n'avait signé aucun document. Ces Indiens pacifiques qui n'avaient pas signé de traité ne savaient même pas quelles terres avaient été cédées jusqu'à ce que l'agent leur lise l'ordre du gouvernement de partir. Bien entendu, ils refusèrent. Vous et moi aurions fait de même.
L'agent n'ayant pas réussi à les faire bouger, les fuutrs colons et eux-mêmes firent appel à l'armée pour les forcer à être sages, c'est-à-dire à abandonner sans broncher leur agréable héritage aux mains d'une foule de voleurs cupides. Le général O. O. Howard, le soldat chrétien, fut envoyé pour faire le travail.
Il tint un long conseil avec Joseph et ses chefs, leur disant qu'ils devaient obéir à l'ordre ou être chassés par la force. Nous pouvons être sûrs qu'il présenta cette dure alternative à contrecœur. Joseph n'était qu'un jeune homme sans expérience de la guerre ou des affaires publiques. Il avait été élevé dans le respect de la sagesse parentale et avait fréquenté avec son frère Ollicut l'école du missionnaire Spaulding, où ils avaient écouté l'histoire du Christ et de sa religion de fraternité. Il répondit alors, à sa manière simple, que ni lui ni son père n'avaient jamais conclu de traité concernant leur pays, qu'aucune autre bande des Nez Percés n'était autorisée à parler en leur nom et qu'il serait extrêmement injuste et désobligeant de déposséder une bande amie.
Le général Howard leur dit en fait qu'ils n'avaient aucun droit, aucune voix dans l'affaire: ils n'avaient qu'à obéir. Bien que certains des plus petits chefs aient conseillé la révolte à ce moment-là, Joseph garda son sang-froid et chercha à calmer son peuple et continua à œuvrer pour trouver une solution pacifique à leurs difficultés. Il demanda finalement un délai de trente jours pour trouver et écouler leur stock, ce qui lui fut accordé.
Joseph réussit à convaincre ses proches de tenir leur promesse, mais les accapareurs de terres s'impatientèrent et firent tout ce qui était en leur pouvoir pour provoquer une crise immédiate afin de hâter l'expulsion des Indiens. Des pillages furent commis, et finalement les Indiens, ou certains d'entre eux, se vengèrent, ce qui était exactement ce que leurs ennemis attendaient. Il pouvait y avoir une vingtaine d'hommes blancs assassinés par d'autres blancs sur la frontière et aucun étranger n'en entendait parler, mais si quelqu'un était blessé par un Indien - "A bas les sauvages assoiffés de sang!" était le cri que l'on entendait.
Joseph m'a dit lui-même qu'au cours de ces trente jours, une pression énorme avait été exercée sur lui par son propre peuple pour qu'il résiste à l'ordre du gouvernement. "Le pire, dit-il, c'est que tout ce qu'ils disaient était vrai; en outre - il marqua une pause - il me semblait que j'oubliais très vite les dernières paroles de mon père: "N'abandonnez pas notre maison". Sachant comme je le sais ce que cela signifiait pour un Indien, je compatissais profondément avec lui.
Parmi les chefs de l'opposition se trouvaient Too-hul-hul-sote, White Bird et Looking Glass, tous des hommes forts et respectés par les Indiens, tandis que de l'autre côté se trouvaient des hommes formés par des émissaires du gouvernement à leurs propres fins et présentés comme de "grands chefs amicaux". En règle générale, ces hommes étaient indignes, et les Indiens le savaient si bien qu'ils se méfiaient d'emblée de la sincérité du gouvernement. De plus, alors que les Indiens disaient sans réserve ce qu'ils pensaient, les Blancs avaient cent façons de dire ce qu'ils ne pensaient pas.
...les Blancs étaient bien trop impatients de libérer la vallée convoitée et, par leur insolence, ils aggravèrent au point d'en devenir dangereux une situation déjà tendue. Le meurtre d'un Indien fut le point culminant de l'affaire et se produisit en l'absence du jeune chef. À son retour, il trouva les chefs déterminés à mourir au combat. La nature du pays leur était favorable et ils pouvaient au moins donner la chasse à l'armée, mais ils ne savaient pas combien de temps ils pourraient tenir. Même Ollicut, le jeune frère de Joseph, fut conquis. Il ne lui restait plus qu'à se battre, et c'est ainsi que commença la carrière pacifique de Joseph, général à la stratégie inégalée, qui mena l'une des retraites les plus magistrales de l'histoire.
Le chef Joseph et sa famille vers 1880
F. M. Sargent (Public Domain)
Il ne s'agit pas de mon jugement, mais de l'opinion impartiale d'hommes dont les connaissances et l'expérience leur permettent de le rendre. N'oubliez pas que ces peuples n'étaient pas des chasseurs de scalps comme les Sioux, les Cheyennes et les Utes, mais des chasseurs et des pêcheurs pacifiques. Le premier conseil de guerre fut une affaire étrange pour Joseph. Il n'avait que ceci à dire à son peuple:
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"J'ai essayé de vous épargner la souffrance et le chagrin. La résistance signifie tout cela. Nous sommes peu nombreux. Ils sont nombreux. Vous pouvez voir tout ce que nous avons en un coup d'œil. Ils ont de la nourriture et des munitions en abondance. Nous devons subir de grandes difficultés et de grandes pertes." Après ce discours, il commença tranquillement à préparer la défense.
Le principal plan de campagne consistait à organiser une retraite réussie dans le Montana et à y former une jonction avec les Sioux et les Cheyennes hostiles sous les ordres de Sitting Bull...
Il fut décidé que l'arrière-garde principale rencontrerait le commandement du général Howard dans le canyon de White Bird, et chaque détail fut planifié à l'avance, tout en restant flexible selon la coutume indienne, laissant à chaque chef la liberté d'agir selon les circonstances. Il n'y a peut-être jamais eu de meilleure embuscade que celle que le chef Joseph tendit au général Howard, un homme rusé et expérimenté. Il s'attendait à être poursuivi avec acharnement, mais il calcula que la force de poursuite ne compterait pas plus de deux cent cinquante soldats. Il prépara de fausses pistes pour leur faire croire qu'il était sur le point de traverser ou qu'il avait traversé la rivière Salmon, ce qu'il n'avait pas l'intention de faire à ce moment-là. Certaines tentes étaient dressées à la vue de tous, tandis que les femmes et les enfants étaient cachés sur les crêtes inaccessibles, et les hommes dissimulés dans le canyon, prêts à tirer sur les soldats avec un effet mortel, sans guère de danger pour eux-mêmes. Ils pouvaient même faire rouler des pierres sur eux.
En quelques minutes, les troupes avaient appris une leçon. Les soldats firent preuve d'une certaine combativité, mais un grand nombre d'hommes de la frontière qui les accompagnaient furent bientôt à la débandade. Les guerriers les poursuivirent sur près de 15 kilomètres, s'emparant de fusils et de nombreuses munitions, et faisant de nombreux morts et blessés.
Les Nez Percés traversèrent ensuite la rivière, firent un détour et la retraversèrent à un autre endroit, puis reprirent leur route vers l'est. Tout cela pour retarder toute poursuite...
Timbre-poste américain Chief Joseph
National Postal Museum (CC BY-NC-ND)
Entre-temps, le général Howard avait envoyé une dépêche au colonel Gibbons, avec l'ordre d'arrêter Joseph, ce qu'il entreprit de faire à l'extrémité Montana de la piste Lolo. Le rusé commandant n'était pas au courant de cette manœuvre, mais il ne serait pas surpris. Il était trop intelligent pour ses poursuivants, qu'il déjoua constamment, et ne livra bataille que lorsqu'il était prêt. Au col de Big Hole, il affronta les troupes fraîches du colonel Gibbons et leur mit la pression.
Il envoya un groupe sous les ordres de son frère Ollicut pour harceler les arrières de Gibbons et mettre en déroute les mules de bât, le mettant ainsi sur la défensive et l'obligeant à envoyer chercher de l'aide, tandis que Joseph poursuivait sa retraite magistrale vers le parc de Yellowstone, qui était alors une région sauvage. Cependant, cela ne l'avantageait guère, car il devait nécessairement laisser une large piste, et l'armée augmentait ses colonnes de jour en jour grâce à de célèbres éclaireurs, tant blancs qu'indiens. Les deux commandements se rejoignirent, et bien que le général Howard dise que leurs chevaux étaient à ce moment-là usés, et par déduction les hommes aussi, ils persistèrent sur la piste d'un groupe alourdi par les femmes et les enfants, les vieillards, les malades et les blessés.
Il fut décidé d'envoyer un détachement de cavalerie sous les ordres de Bacon à Tash Pass, la porte d'entrée du parc national, que Joseph devrait franchir, avec l'ordre de l'y retenir jusqu'à ce que les autres puissent les rejoindre. Voici ce que le général Howard dit de l'affaire. "Bacon se mit en position assez rapidement, mais il n'avait pas le coeur à combattre les Indiens en raison de leur nombre. Entre-temps, un autre incident s'est produit. Sous les yeux des éclaireurs choisis et des sentinelles vigilantes, les guerriers de Joseph tirèrent sur le camp de l'armée pendant la nuit et firent fuir leurs mules. Il se dirigea tout droit vers le parc, où le lieutenant Bacon le laissa passer et franchir l'étroite porte sans tirer un coup de feu...
Cette succession de défaites ne découragea cependant pas le général Howard, qui poursuivit sa route avec le plus grand nombre de ses hommes capables de porter un fusil, tout en envoyant des dépêches à tous les postes de la frontière avec l'ordre d'intercepter Joseph si possible. Sturgis tenta de l'arrêter au moment où les Indiens entraient dans le parc, mais ils ne se rencontrèrent que lorsqu'il fut sur le point d'en sortir, et il y eut alors un nouveau combat, dont Joseph sortit à nouveau vainqueur. Le général Howard arriva sur le champ de bataille peu après et vit que les Indiens étaient repartis. De là, il envoya de nouveaux messages au général Miles pour lui demander des renforts.
Joseph avait alors tourné vers le nord-est, en direction du haut Missouri. Il m'a dit qu'en arrivant dans cette partie du pays, il savait qu'il était très proche de la ligne canadienne et qu'il ne devait pas être loin de Sitting Bull, avec qui il souhaitait former une alliance. Il pensait également avoir éliminé tous les forts. Il avançait donc plus lentement et tentait de donner un peu de repos à ses hommes. Certains de leurs meilleurs hommes avaient été tués ou blessés dans la bataille, et les blessés étaient un grand fardeau pour lui; néanmoins, ils furent portés et soignés patiemment tout au long de cette merveilleuse fuite. Aucun d'entre eux ne fut laissé en arrière.
Statue du chef Josepf jeune
Visitor7 (CC BY-SA)
On croit généralement que les Indiens sont cruels et revanchards, et ces gens avaient certainement des raisons de haïr la race qui les avait chassés de leurs foyers, si tant est qu'un peuple l'ait jamais fait. Pourtant, c'est un fait que lorsque Joseph rencontra des visiteurs et des voyageurs dans le parc, dont certains étaient des femmes, il les laissa passer sans les blesser et, dans au moins un cas, leur laissa des chevaux.
Il m'a dit qu'il avait donné des ordres stricts à ses hommes pour qu'ils ne tuent ni femmes ni enfants. Il souhaitait affronter ses adversaires selon leurs propres normes de guerre, mais il apprit par la suite qu'en dépit de leurs professions d'humanité, il n'était pas rare que des soldats blancs tuent des femmes et des enfants sans discernement...
La vallée Bittersweet, dans laquelle ils étaient entrés, était pleine de gibier, et les Indiens chassaient pour se nourrir, tout en reposant leurs poneys fatigués. Un matin, ils tinrent un conseil auquel Joseph se rendit à cru, car ils avaient campé dans deux divisions un peu à l'écart l'une de l'autre. Sa fille de quinze ans l'accompagnait. Ils discutèrent de l'envoi de messagers à Sitting Bull pour savoir où il se trouvait exactement et s'il accepterait d'unir ses forces à celles des Nez Percés. Au milieu du conseil, une force de cavalerie américaine descendit la colline entre les deux camps. Cette fois, Joseph fut surpris. Il n'avait vu aucune trace des soldats et avait quelque peu relâché sa vigilance.
Il dit à sa petite fille de rester où elle était, et lui-même traversa la cavalerie pour se rendre à son propre tipi, où sa femme l'accueillit à la porte avec son fusil en criant: "Voici ton fusil, mon mari! ". Les guerriers se rassemblèrent rapidement et pressèrent tellement les soldats qu'ils durent se retirer. Pendant ce temps, une partie du peuple s'enfuit, tandis que la bande de Joseph se retrancha dans une position très favorable d'où elle ne pourrait pas être facilement délogée.
Le général Miles avait reçu le message du général Howard et y avait donné suite. Il envoya un de ses officiers avec quelques éclaireurs indiens dans le camp de Joseph pour négocier avec le chef. Pendant ce temps, Howard et Sturgis rejoignirent le campement, et Howard était accompagné de deux éclaireurs Nez Percés amicaux qui étaient chargés de parler à Joseph dans sa propre langue. Ce dernier décida qu'il n'y avait rien d'autre à faire que de se rendre...
Même maintenant, il n'était pas vraiment vaincu. Il était bien retranché; son peuple était prêt à mourir en combattant; mais l'armée des États-Unis lui proposa la paix et il accepta, comme il le dit, par pitié pour son peuple qui souffrait. Certains de ses guerriers refusaient toujours de se rendre et s'échappèrent du camp pendant la nuit et traversèrent les lignes. Joseph avait, comme il me l'a dit, entre trois et quatre cents combattants au début, ce qui signifie plus de mille personnes, et plusieurs centaines d'entre eux se rendirent avec lui.
L'histoire des conditions qu'il posa fut préparée par lui-même avec mon aide en 1897, lorsqu'il vint à Washington pour présenter ses griefs. J'ai passé presque toute une nuit avec lui et je dois ajouter ici que nous avons apporté le document au général Miles, qui était alors en poste à Washington, avant de le présenter au ministère. Le général déclara que chaque mot était vrai.
Tout d'abord, son peuple devait être gardé à Fort Keogh, dans le Montana, pendant l'hiver, puis devait retourner dans sa réserve. Au lieu de cela, ils furent emmenés à Fort Leavenworth, au Kansas, et placés entre une lagune et la rivière Missouri, où les conditions sanitaires firent des ravages. Ceux qui n'étaient pas morts furent ensuite emmenés dans le Territoire indien, où la situation sanitaire était encore pire.
Joseph fit appel au gouvernement à maintes reprises, et finalement, avec l'aide des évêques Whipple et Hare, il fut transféré dans la réserve de Colville, à Washington. Ici, la terre était très pauvre, contrairement à leur vallée fertile. Le général Miles dit au chef qu'il avait recommandé et insisté pour que leur accord soit respecté, mais les politiciens et les personnes qui occupaient les terres des Indiens déclaraient qu'ils craignaient que si l'Indien revenait, il ne se rebiffe et n'assassine d'innocents colons blancs! Quelle ironie!
Le grand chef Joseph mourut l'esprit et le cœur brisés. Il ne haïssait pas les Blancs, car il n'y avait rien de petit en lui, et lorsqu'il déposa ses armes, il ne se battrait pas avec son esprit. Mais il était profondément déçu par les revendications d'une civilisation chrétienne. Je le qualifie de grand parce qu'il était simple et honnête.
Sans éducation ni formation particulière, il démontra sa capacité à diriger et à se battre lorsque la justice l'exigeait. Il fut plus fort que les commandants les plus expérimentés de l'armée des États-Unis, bien que leurs troupes aient été bien approvisionnées, bien armées et, surtout, non entravées. Il était grand, enfin, parce qu'il ne s'était jamais vanté de son remarquable exploit. Je suis fier de lui parce qu'il était un vrai Américain.
Le chef Joseph était le chef de la bande Wallowa de la nation amérindienne des Nez Percés qui, en 1877, résista au déplacement forcé de ses terres ancestrales dans la vallée Wallowa au nord-est de l'Oregon et conduisit son peuple dans une fuite de 1 170 miles (1 900 km) vers le Canada dans l'espoir d'obtenir l'asile auprès du chef sioux Sitting Bull.
Qu'est-ce que la guerre des Nez Percés?
La guerre des Nez Percés (1877) fut une bataille sur 1 170 miles (1 900 km) entre les Nez Percés de la bande de Wallowa et l'armée américaine, alors que les Nez Percés tentaient de rejoindre le Canada et de se mettre en sécurité avec le chef sioux Sitting Bull qui s'y était installé.
Quel était le nom Nez Percé du chef Joseph?
Le nom Nez Percé du chef Joseph était Heinmot Tooyalakekt, traduit par "Tonnerre dévalant la montagne".
Comment le chef Joseph est-il décédé?
Le chef Joseph serait mort d'un cœur brisé en 1904 après avoir tenté, depuis 1877, d'obtenir justice pour son peuple et la restitution de ses terres par le gouvernement américain.
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.
Mark, J. J. (2025, janvier 28). Chef Joseph [Chief Joseph (Eastman's Biography)].
(B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-23957/chef-joseph/
Style Chicago
Mark, Joshua J.. "Chef Joseph."
Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le janvier 28, 2025.
https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-23957/chef-joseph/.
Style MLA
Mark, Joshua J.. "Chef Joseph."
Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 28 janv. 2025. Web. 21 févr. 2025.
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Écrit par Joshua J. Mark, publié le 28 janvier 2025. Le titulaire du droit d'auteur a publié ce contenu sous les termes de licence suivants: Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike. A noter que les contenus liés à cette page peuvent avoir des des termes de licence différents.