
Denmark Vesey (c. 1767-1822) était un homme noir libre qui vivait à Charleston, en Caroline du Sud, en tant que charpentier et représentant de sa communauté. Ancien esclave, Vesey s'engagea dans le mouvement antiesclavagiste et fut accusé d'avoir planifié une révolte d'esclaves à grande échelle en 1822. Il fut arrêté et exécuté par pendaison le 2 juillet 1822 avec cinq co-conspirateurs présumés.
Jeunesse
On ne sait presque rien de l'enfance ou de l'ascendance de celui qui allait devenir Denmark Vesey. Son année de naissance la plus communément admise, 1767, est déduite du fait qu'il était âgé d'environ 14 ans lorsqu'il fut acheté en 1781. Il était probablement né en esclavage dans la colonie danoise de Saint-Thomas, dans les Caraïbes, bien que certains spécialistes pensent qu'il serait en fait né en Afrique de l'Ouest et qu'il aurait été emmené à Saint-Thomas par des esclavagistes danois alors qu'il n'était encore qu'un enfant. L'identité de ses parents a été perdue, mais s'il vivait encore avec eux lorsqu'il était enfant, il est probable qu'ils habitaient un "village" de 50 à 60 petites huttes, comme c'était généralement le cas pour les esclaves de Saint-Thomas. Le fait que l'on ne sache rien des premières années de la vie de Vesey illustre parfaitement le mépris avec lequel on considérait les esclaves. Comme le dit le biographe Douglas Egerton:
Rien n'est peut-être plus éloquent sur la nature déshumanisante de l'esclavage atlantique que le fait que l'un des abolitionnistes les plus influents de l'Amérique antebellum n'ait pas de lieu et de date de naissance connus et, pendant environ les quatorze premières années de sa vie, n'ait même pas eu de nom. (3)
Le premier fait documenté sur sa vie est qu'à l'automne 1781, il fut acheté par le capitaine Joseph Vesey, un marchand d'esclaves des Bermudes. Le capitaine Vesey était un marin de longue date qui avait fait fortune grâce à la flibusterie pour le compte des Patriotes pendant la Révolution américaine, avant de se lancer dans le commerce des esclaves en 1780. Thomas, Vesey était en train de charger 390 esclaves sur son navire lorsque le jeune Denmark attira son attention; le capitaine affirmerait plus tard avoir été frappé par "la beauté, la vivacité et l'intelligence" de l'adolescent. Plutôt que d'enchaîner le jeune garçon sous le pont avec les autres, le capitaine en fit son garçon de cabine, souhaitant qu'il devienne "l'animal de compagnie et le jouet du navire" (cité dans Egerton, 16). De toute évidence, l'étrange fixation du capitaine Vesey sur le jeune homme fut éphémère, car lorsque le navire négrier atteignit Saint Domingue (Haïti), il le vendit avec le reste de sa cargaison humaine.
La colonie française de Saint-Domingue était la plus lucrative des îles à sucre des Caraïbes, mais elle offrait également les conditions de vie les plus brutales à sa population détenue en esclavage. Les esclaves passaient leurs journées à travailler dans les champs sous un soleil brûlant, tandis que leurs nuits étaient consacrées au broyage de la canne à sucre dans les moulins, et beaucoup d'entre eux étaient forcés de travailler jusqu'à en mourir. Egerton rapporte que "les esclaves les plus âgés travaillaient souvent vingt heures par jour pour cultiver, transporter, broyer et filtrer la canne à sucre" (19). Denmark - qui n'avait pas encore de nom - fut probablement horrifié par les conditions infernales de Saint Domingue. Mais, comme l'avait noté le capitaine Vesey, le jeune homme était intelligent et n'était pas prêt à se laisser tuer à la tâche de cette manière. Peu après son arrivée à Saint-Domingue, il commença à avoir des "crises d'épilepsie" qui l'empêchèrent de travailler dans les champs. Lorsque le capitaine Vesey retourna à Saint-Domingue en avril 1782, le propriétaire de Denmark exigea un remboursement, accusant le capitaine de lui avoir vendu un esclave épileptique en toute connaissance de cause. Le capitaine accepta de le rembourser et reprit Denmark à son service comme garçon de cabine. Ce n'est qu'une fois éloignés de Saint Domingue que les crises cessèrent comme par miracle.
Le capitaine Vesey n'était pas dupe. Ayant compris que Denmark avait déjoué les plans de l'esclavagiste de Saint-Domingue, il comprit qu'il avait été trop prompt à le vendre. Au cours des mois qui suivirent, le capitaine Vesey exploita l'intelligence de Denmark, l'utilisant comme assistant personnel et même, à l'occasion, comme interprète, puisque le jeune garçon maîtrisait déjà le français et l'espagnol, ainsi que l'anglais. Le capitaine lui donna même un nom: Télémaque (en référence à Télémaque, fils du rusé héros Ulysse des épopées d'Homère). C'est ainsi que le jeune Denmark découvrit le monde, mais cela l'obligea aussi à participer à la traite des esclaves; en 1782, il fut obligé de faire l'inventaire d'un nouveau lot de cargaisons humaines en provenance d'Afrique de l'Ouest, alors qu'elles étaient enchaînées de manière inhumaine dans les cales. Bien qu'il ait désormais mené une vie bien meilleure que celle de la plupart des esclaves, Denmark était toujours asservi et savait que nombre de ceux qui étaient embarqués sur le navire de Vesey étaient destinés à une vie de servitude cruelle et amère. Il voulait les aider, mais il ne savait pas encore comment.
Vie à Charleston
En 1783, le capitaine Joseph Vesey abandonna sa vie en mer et s'installa à Charleston, en Caroline du Sud. C'est là qu'il entama une nouvelle carrière d'accastilleur et de marchand, important différentes marchandises, y compris des esclaves. Bien entendu, Denmark vivait avec le capitaine Vesey en tant qu'esclave et était souvent utilisé pour aider à la conduite des affaires; à certaines occasions, Denmark était même autorisé à négocier au nom de son maître, ce qui témoignait de son talent et de la confiance que le capitaine lui accordait apparemment. Pendant les 17 années qui suivirent, Denmark vécut comme esclave à Charleston, période durant laquelle il se familiarisa avec la communauté noire de la ville. Il épousa même une esclave nommée Beck, avec laquelle il aurait au moins trois fils: Sandy, Polydore et Robert. En se mêlant à cette communauté, il s'aperçut que les autres esclaves avaient du mal à prononcer son nom, Télémaque, et l'appelaient "Telmak". C'est de cette erreur de prononciation que le nom Denmark lui fut donné, un nom qui rappelait également ses origines sur l'île danoise de Saint-Thomas.
Comme beaucoup d'autres esclaves, Denmark louait souvent son travail sur les quais, dans l'espoir de gagner suffisamment d'argent pour acheter un jour sa liberté. Il achetait aussi périodiquement des billets de loterie de la ville, ne pensant probablement jamais qu'il gagnerait, mais se laissant aller au fantasme de pouvoir s'affranchir et d'affranchir sa famille. Mais le 9 novembre 1799, ce rêve devint réalité: Denmark gagna 1 500 dollars à la loterie. Après avoir négocié avec le capitaine Vesey, il acheta sa liberté pour 600 dollars; les papiers seraient finalisés le dernier jour du XVIIIe siècle. À 32 ans, Denmark était un homme libre. Il choisit "Vesey" comme nom de famille, soit en clin d'œil à son ancien maître, soit parce qu'il savait que ce nom était respecté et qu'il pourrait lui rapporter des affaires. Avec le reste de ses gains, il tenta d'acheter la liberté de sa femme et de ses enfants, mais malheureusement, leurs propriétaires refusa de les vendre. Le fait que Beck soit toujours esclave mit énormément de pression sur leur mariage, qui finit par prendre fin peu de temps après que Denmark eut acheté sa liberté. Mais, de l'avis général, Denmark ne laissa pas cette rupture détruire sa famille. Il employa la fille de Beck, née d'une précédente relation, comme cuisinière et rendait souvent visite à ses fils. Il aida Sandy à apprendre à lire et montra à Robert comment devenir charpentier.
En effet, Vesey avait décidé de gagner sa vie en tant que charpentier et dépensa le reste de ses gains pour suivre un apprentissage. En tant que Noir, il dut obtenir une licence spéciale pour ouvrir son propre commerce, mais très vite, il était à la tête d'un atelier de menuiserie prospère dans une maison qu'il louait au 20 Bull Street, et employait d'autres affranchis. Charismatique et travailleur, Vesey fut très rapidement respecté et apprécié par les clients blancs et noirs, même son ascension vers le succès ne serait pas simple. En Caroline du Sud, les Noirs libres n'avaient pas le droit de gagner plus d'un dollar par jour et devaient également payer une taxe spéciale sur leur liberté. Vesey réussit à contourner ces restrictions et, à la fin de sa vie, il disposait d'une fortune de 8 000 dollars, ce qui était une somme considérable pour un homme de sa condition.
Les graines de la révolte
Malgré sa nouvelle vie d'affranchi et le succès de sa menuiserie, Vesey ne pouvait oublier ses origines d'esclave, ni les horreurs dont il avait été témoin à Saint-Domingue et à Charleston. Le fait qu'il n'ait pas pu sauver ses propres enfants de l'esclavage lui "rongeait l'esprit", comme l'a dit un biographe. Un jour, lors d'une conversation avec un ami, Vesey confia que "tous ses enfants étaient [nés] esclaves, [et] qu'il souhaitait voir ce qui pouvait être fait pour eux" (cité dans Egerton, 82). Très instruit depuis l'époque où il était le serviteur du capitaine Vesey, Denmark Vesey lisait tous les livres et pamphlets antiesclavagistes qui lui tombaient sous la main. Un de ses amis s'était rendu chez lui et l'avait trouvé en train de lire un livre "sur le teint des gens". D'après ce livre, c'étaient les rayons du soleil africain qui rendaient leur peau noire; comment donc, demanda Vesey à son ami, les rayons du soleil peuvent-ils rendre une race d'hommes inférieure, comme le prétendent les esclavagistes blancs? Vesey avait également lu de nombreux ouvrages sur la révolution haïtienne, au cours de laquelle les esclaves de Saint-Domingue s'étaient soulevés dans une rébellion sanglante contre leurs oppresseurs blancs.
Au fil du temps, Vesey commença à faire de petits actes de résistance. Dans une société où les Noirs étaient censés s'habiller de façon terne, Vesey s'habillait de façon ostentatoire avec des tenues élégantes. Il évitait toutes les figures d'autorité blanches qui se rendaient chez lui, parvenant même à esquiver les recenseurs. À l'occasion, il se rendait au bar où se rassemblaient des travailleurs blancs et noirs et dénonçait bruyamment l'esclavage, ce qui causait un véritable "choc aux deux races" (Egerton, 100). Lorsqu'il croisait un Blanc dans la rue, Vesey veillait toujours à le regarder droit dans les yeux. Une fois, après avoir vu un ami esclave s'incliner devant un Blanc en public, Vesey le réprimanda en déclarant qu'il "qu'il ne se plierait jamais aux Blancs, et que quiconque ayant les sentiments d'un homme devrait en faire de même" (cité dans Egerton, 99). Lorsque l'ami lui répondit qu'il n'était qu'un esclave, Vesey s'emporta: "alors tu mérites de rester un esclave". Le tempérament fougueux de Vesey intimidait de nombreux Noirs, l'un d'entre eux affirmant qu'il "s'efforçait de l'éviter"(ibid). Cependant, sa grande taille et sa force évidente faisaient que peu de gens osaient le défier lorsqu'il se livrait à ces actes de défiance.
En 1818, Vesey, âgé de 51 ans, avait rejoint l'Église épiscopale méthodiste africaine (AME); il fut l'un des premiers membres, peut-être le fondateur, de l'église de Cow Alley. La création d'une église entièrement noire était en soi un acte radical, car elle remettait en cause l'idée dominante de l'infériorité intellectuelle des Africains et encourageait l'autonomie de la communauté noire. En juin 1818, les autorités blanches tentèrent à plusieurs reprises de fermer l'église, arrêtant plus de 100 membres de la congrégation, mais finirent par échouer. Alors que le révérend et de nombreux autres responsables de l'église prêchaient la non-violence, Vesey, qui dirigeait une classe à l'église après le coucher du soleil, "prêchait son évangile de liberté et de haine" (cité dans Egerton, 113). Invoquant le Dieu courroucé de l'Ancien Testament, Vesey exigeait que les oppresseurs blancs soient punis et citait l'Exode 21:16, qui stipule que "celui qui aura volé un homme et l'aura vendu, ou qui l'aura trouvé entre ses mains, sera certainement mis à mort". En 1820, alors que le débat national sur le Compromis du Missouri attisait les flammes de la question de l'esclavage, Vesey s'aperçut qu'il disposait d'un petit groupe de disciples fidèles. David Walker, qui allait un jour rédiger le pamphlet abolitionniste An Appeal to the Colored Citizens of the World (Appel aux citoyens de couleur du monde), aurait écouté les sermons de Vesey, tout comme Rolla Bennett, un esclave appartenant au gouverneur, et "Gullah" Jack Pritchard, un prêtre excentrique originaire d'Afrique de l'Est.
La conspiration
À Noël 1821, Vesey décida de passer à l'action. Pour éviter que son complot ne soit ébruité, il n'en fit part qu'à quatre hommes de l'église AME qu'il connaîssait et sur lesquels il savait pouvoir compter: Rolla Bennett, Jack Pritchard, Monday Gell et Peter Poyas. Ces quatre hommes devaient agir comme ses lieutenants et recruter leurs propres compagnies de "soldats"; ainsi, si quelqu'un devenait traître, il ne pourrait livrer que l'homme qui l'avait recruté et ne menacerait pas l'ensemble de la conspiration. Vesey avait également choisi ces hommes parce que chacun d'entre eux avait accès à un groupe différent de Noirs: Poyas, un charpentier naval asservi, connaissait les artisans noirs des quais, tandis que Gell connaissait de nombreux esclaves qui travaillaient dans les champs de l'autre côté de la rivière.
Vesey réunit donc ces quatre hommes et leur expliqua son plan. À minuit, le soir choisi, les domestiques de Charleston tueraient leurs maîtres dans leur lit; Bennett tuerait le gouverneur et le maire, ce qui ajouterait au chaos. Immédiatement après, les esclaves de la ville descendraient dans les rues et se rendraient aux postes qui leur avaient été assignés, tandis que les esclaves remontant de Charleston Neck mettraient le feu aux bâtiments désignés et tueraient les habitants blancs sortis tant bien que mal de chez eux. Peter Poyas serait chargé de mener l'attaque contre l'arsenal de la milice situé sur Meeting Street; cette rue étant majoritairement noire, Vesey espérait que l'arsenal pourrait être pris d'assaut avant que la milice de l'État ne puisse être rassemblée. Les rebelles rentreraient alors chez eux et rassembleraient femmes et enfants avant de se retrouver sur les quais. Puis, tel un Moïse des temps modernes, Vesey les conduirait à l'exode, mettant le cap sur la République d'Haïti.
Bien que le plan ait été certainement risqué, Vesey avait des raisons de croire qu'il réussirait. Il avait l'avantage numérique: selon le recensement de 1820, la région de Charleston comptait environ 57 221 esclaves et 3 615 Noirs libres, contre seulement 19 376 Blancs. Il espérait que les Noirs qui ne faisaient pas encore partie du complot seraient nombreux à prendre les armes une fois la révolte déclenchée. Vesey était également encouragé par l'état de délabrement des fortifications de Charleston, que le Bureau fédéral des ingénieurs avait récemment jugé "pire qu'inutile" (Egerton, 130). Enfin, la République d'Haïti avait proposé d'accueillir tout esclave évadé qui atteindrait ses côtes; même si les Haïtiens seraient probablement réticents à risquer la colère des États-Unis en accueillant une armée d'esclaves rebelles, Vesey espérait que l'armement et l'argent qu'ils emmèneraient avec eux permettraient d'adoucir l'affaire. Dans les premiers mois de 1822, les lieutenants de Vesey commencèrent à recruter et la révolte fut fixée au 14 juillet 1822, jour anniversaire de la prise de la Bastille.
Arrestation et exécution
Le 22 mai 1822, un peu plus d'un mois avant la date prévue, la conspiration commença à s'effilocher. Un homme nommé William Paul, l'une des recrues les plus mineures, discutait avec un esclave nommé Peter sur les quais de Charleston lorsque le sujet d'Haïti fut abordé - Paul saisit cette occasion pour inviter Peter à entrer dans la conspiration. Lorsque Peter réagit avec dégoût à l'idée de tuer son maître, Paul tenta désespérément de lui dire de se taire, mais il était trop tard. Peter raconta ce qu'il avait entendu à son maître qui, à son tour, écrivit une lettre à James Hamilton, intendant (maire) de Charleston. Bien que Hamilton et le conseil municipal aient accordé "peu de crédit" à ces bruits de révolte, ils décidèrent néanmoins d'arrêter William Paul pour l'interroger. Paul refusa d'abord de reconnaître quoi que ce soit, mais après avoir été menacé d'isolement, il donna deux noms, dont celui de Peter Poyas.
Dès que Vesey apprit l'emprisonnement de Paul, il décida d'avancer la date du soulèvement au 16 juin. Le 9 juin, Rolla Bennett rencontra son ami, un esclave nommé George Wilson, et l'avertit de rejoindre la conspiration ou de "quitter la ville le dimanche soir" pour ne pas être blessé. Wilson fut profondément choqué par cette conspiration et, avec son ami Joe LaRoche, il transmit ses informations au maire Hamilton. Les autorités de la ville prirent alors plus au sérieux l'idée d'une conspiration à grande échelle. Bennett fut arrêté et, le 15 juin, Vesey brûla tous les livres et papiers incriminés avant de se terrer. Entre-temps, les miliciens de l'État avaient organisé des patrouilles dans la ville, anéantissant tout espoir que la rébellion puisse encore avoir lieu.
Le 20 juin, le nom de Vesey fut cité pour la première fois en tant qu' "instigateur et chef de ce complot", ce qui donna lieu à une chasse à l'homme de deux jours dans toute la région de Charleston. Il fut finalement découvert caché dans la maison de son ex-femme, Beck, et fut arrêté. Vesey et les autres suspects furent détenus à l'hospice de Charleston pendant plusieurs jours, jusqu'à ce qu'un tribunal de magistrats et d'officiers libres soit mis en place pour les juger. Aucun des conspirateurs ne reconnut sa culpabilité et il n'y avait pas d'autres preuves contre eux que des ouï-dire, mais ils furent néanmoins déclarés coupables et condamnés à mort; plusieurs personnalités, dont le gouverneur Thomas Bennett, critiquèrent le tribunal pour avoir rompu avec le protocole judiciaire. Au final, le tribunal arrêta 135 personnes, dont 35 furent exécutées; Vesey fut pendu avec cinq autres co-conspirateurs présumés le 2 juillet 1822. Bien qu'il n'ait jamais avoué avoir planifié la révolte, il mourut convaincu de mourir pour une "cause glorieuse" (Howe, 163). Bien que son soulèvement n'ait jamais eu lieu, Denmark Vesey est considéré comme une figure abolitionniste importante dans l'Antebellum South (le sud des États-unis avant la guerre de Sécession), et il fut une source d'inspiration pour beaucoup de ceux qui viendraient après lui.