Antinoüs (c. 110-130 après JC) était un jeune de Bithynie qui devint le bien-aimé de l'empereur romain Hadrien (76-138 de notre ère, r. 117-138 de notre ère) de l'âge de 13 ans jusqu'à sa mort à près de 20 ans. Son année de naissance est inconnue, tout comme tous les détails de sa vie avant qu'il ne rencontre Hadrien en 123 après JC.
Toutes les sources anciennes s'accordent à dire qu'il avait presque 20 ans lorsqu'il se noya dans le Nil alors qu'il accompagnait Hadrien lors d'une tournée en Égypte en octobre 130 de notre ère et donc son année de naissance est généralement acceptée comme 110 ou 111 après JC et son anniversaire le 27 novembre. Après sa mort, Hadrien le fit déifier et construisit la ville d'Antinópolis en son honneur sur la rive du Nil. Un culte au nouveau dieu, qui était associé à la divinité égyptienne Osiris, se forma rapidement, se répandit et devint vite très populaire. Antinoüs fut presque instantanément vénéré comme un dieu qui était mort et ressuscité pour le bien de toute l'humanité. Les croyances de ce culte comprenaient une sorte de salut personnel et il se répandit rapidement depuis l'Égypte dans toutes les provinces de l'Empire romain.
Le culte était toujours populaire au IVe siècle de notre ère, rivalisant avec la nouvelle religion du christianisme. Les écrivains païens s'opposèrent à ce culte pour la simple et bonne raison qu'il n'y avait aucune preuve de la divinité d'Antinoüs, tandis que les écrivains chrétiens le condamnèrent car il promouvait l'immoralité. Le culte resta actif, cependant, jusqu'à ce qu'il ne soit interdit avec les autres systèmes de croyances païennes sous l'empereur Théodose Ier (r. 379-395 après JC) en 391. Le culte connait un deuxième souffle aujourd'hui grâce à la communauté gay qui a adopté Antinoüs comme symbole de démarginalisation et de guérison.
Rencontre avec Hadrien
Antinoüs naquit dans la ville de Claudiopolis en Bithynie, en Asie Mineure (nord-ouest de la Turquie moderne). On suppose qu'il était issu d'une famille de la classe supérieure parce que, bien qu'il n'y ait pas de sources anciennes enregistrant sa première rencontre avec Hadrien, il devait faire partie d'un groupe socialement respectable qui accueillit l'empereur. Le chercheur Anthony Everitt commente:
Les dirigeants ne se mêlent aux étrangers dans la rue, et nous devons supposer qu'Antinoüs participait à une cérémonie publique lorsqu'il fut remarqué. Cela aurait pu se produire à Claudiopolis, mais, sinon, dans la capitale, Nicomédie. Héracléa offre une troisième possibilité, car les jeux furent créés et organisés à cet endroit en l'honneur de l'empereur et Antinoüs aurait pu être un concurrent... Une référence tardive à Antinoüs comme «esclave» d'Hadrien peut être écartée, car cela aurait été considéré comme une origine vraiment peu honorable pour un favori impérial (238).
Hadrien se rendit en Bithynie en 123 après JC dans le cadre d'une tournée dans les provinces et inclut Nicomédie dans ses étapes parce que la ville avait récemment subi d'importants dégâts à la suite d'un tremblement de terre et parce qu'Hadrien avait envoyé des fonds pour les secours et la restauration. Conformément à sa politique habituelle de supervision personnelle des projets, il voulait voir comment les travaux avaient été réalisés. Cela plaide en faveur de Nicomédie comme le site de sa première rencontre avec Antinoüs. Qu'il ait fait partie d'un comité d'accueil ou qu'il ait participé à des jeux célébratifs, le jeune homme attira l'attention de l'empereur. Everitt élabore:
Quels que soient les détails des origines et du statut social du garçon, le fait est qu'Hadrien tomba follement amoureux d'Antinoüs. Leur liaison mettrait de la couleur dans leur vie. Mais qu'est-ce que «tomber amoureux» (et tomber dans la luxure) signifiait pour un citoyen de l'élite de l'empire romain? Quelque chose de très différent de nos idées aujourd'hui. Le sexe n'avait pas les attributs de péché et de culpabilité que le christianisme lui conféra par la suite. La plupart des gens du monde antique trouvaient que faire l'amour était, en principe, un plaisir innocent, ou du moins anodin. (239)
Hadrien inséra Antinoüs dans son entourage, puis envoya le jeune homme à Rome pour y être éduqué au pensionnat connu sous le nom de Paedogogium. Cette école se concentrait sur la formation de garçons âgés de 12 à 18 ans en service à la cour impériale. Les élèves apprenaient des compétences pratiques telles que la tenue des comptes et la coiffure, ainsi que les arts du divertissement, à jongler et à danser entre autres. Les diplômés devenaient les précieux serviteurs des sénateurs et des autres membres de la classe supérieure à Rome et dans les provinces.
Sexualité d'Hadrien
Hadrien était un homme très instruit et cultivé qui avait été pris en charge par le futur empereur Trajan (r. 98-117 après JC) en 86 après la mort de son père alors qu'il n'avait que dix ans. Bien qu'il soit né en Italica (sud de l'Espagne moderne), son amour précoce pour la littérature et la culture grecques l'attirèrent vers la Grèce, le pays auquel il est le plus souvent associé. La femme de Trajan, Plotine, arrangea le mariage d'Hadrien avec la petite-nièce de Trajan, Vibia Sabina (l. 83 - c. 137 après JC), mais leur mariage n'était pas heureux. Il y a peu de preuves qu'Hadrien ait été attiré sexuellement par les femmes et beaucoup qui montrent clairement qu'il préférait les hommes.
Les Romains avaient une attitude libérale envers le comportement sexuel et considéraient les relations entre hommes plus âgés et plus jeunes comme un autre mode d'expression sexuelle, ni meilleur ni pire que tout autre, tant que les deux parties consentaient à la liaison. Hadrien avait pris des amants par le passé et calquait ces relations sur celle de la compréhension grecque des erastes (amant) et des eromenos (bien-aimé), l'amant étant presque toujours plus âgé et bien établi au sein de la société et le plus jeune bien-aimé entrant tout juste dans la sphère des adultes, souvent entre 13 et 18 ans.
Bien qu'il y ait eu un aspect sexuel dans la liaison, cela était considéré comme secondaire à une amitié (philia) fondée sur le respect mutuel. L'homosexualité et le comportement homosexuel étaient compris comme une option légitime à l'hétérosexualité et, en fait, il n'y avait pas de termes en latin permettant de distinguer les deux. Everitt écrit :
Les hommes ne se classaient pas comme homosexuels, car, jusqu'aux inventions de la psychologie moderne, il n'y avait pas de concept, et donc pas de terme, de la préférence sexuelle d'homme à homme en tant qu'alternative viable et exclusive à l'hétérosexualité et en tant que descripteur de personnalité... Les Romains étaient tout à fait capables de distinguer les hétéros des gays même sans nos termes modernes [et] beaucoup dormaient impartialement avec des membres des deux sexes. (241-242)
Hadrien considérait Antinoüs comme son bien-aimé au sens grec, comme quelqu'un qu'il fallait éduquer — formellement, socialement et sexuellement — et combler de somptueux cadeaux. Une partie de cette éducation comprenait les voyages et Hadrien emmenait Antinoüs avec lui chaque fois qu'il quittait Rome après 125 après JC.
Voyages avec Hadrien
On ne sait pas combien de temps Antinoüs fréquenta l'école de Rome mais, en 125 après JC, il vivait avec Hadrien à la villa de l'empereur à Tibur (Tivoli) en dehors de la ville. La villa était une somptueuse retraite de jardins, des bassins miroitants, de cascades et de fontaines sur le sommet d'une colline en terrasse. La villa elle-même avait des chambres, des salles de banquet et des suites, des sols en mosaïque, des fresques et des bains chauffés. Elle était composée d'une petite armée de serviteurs, d'esclaves, de cuisiniers, de serveurs, de majordomes et de servantes. Il y avait aussi une écurie de chevaux et un personnel de guides et d'assistants pour la chasse, le passe-temps préféré d'Hadrien.
En 127 après JC, Hadrien voyagea à travers l'Italie, probablement avec Antinoüs, et à ce moment-là il tomba malade d'une maladie persistante que les médecins de son époque ne purent pas définir et est encore inconnue à l'heure actuelle. Quelle qu'ait été l'affliction en question, il en souffrit jusqu'à la fin de 130 après JC. Sa maladie ne semble pas l'avoir ralenti, cependant, et à l'automne 128 après JC on le retrouve en Grèce pour assister aux Mystères éléusiniens avec Antinoüs. Hadrien était initié aux mystères à cette époque et Antinoüs aussi.
De Grèce, le couple se rendit en Judée et en Syrie, puis en Égypte où ils arrivèrent en août 130 après JC. Hadrien s'intéressait depuis longtemps aux rites et à la magie des Égyptiens, et il est possible qu'il cherchait un remède contre ce qui l'avait rendu malade. Si tel était le cas, il n'y a aucune preuve de cela dans ses activités à son arrivée. Antinoüs et lui visitèrent la tombe de Pompée le Grand (106-48 av. JC) et le sarcophage d'Alexandre le Grand (356-323 av. JC) avant de se rendre dans la zone du canal Canopique près des ports, connue pour ses «lieux de débauche» et ses soirées nocturnes. Le couple chassa également ensemble en Égypte et, à un moment donné, Hadrien blessa un lion qui chargea Antinoüs avant d'être tué par l'empereur. Après leurs expéditions de chasse et leurs nombreuses fêtes, ils partirent avec tout leur entourage en voyage sur le Nil.
La mort en Égypte
Le groupe fit étape à Héliopolis où Hadrien s'entretint avec un prêtre nommé Pachrate qui prépara une potion et semble avoir pratiqué un rituel qui causerait la maladie à la personne ou aux personnes que l'on précise. Il est possible que le sort ait pu aussi éliminer la maladie et qu'Hadrien cherchait un remède pour la sienne, mais tout cela n'est que spéculation. Ils passèrent d'Héliopolis à Hermopolis où ils visitèrent le sanctuaire de Thoth et se préparèrent à la fête d'Osiris qui célébrait la mort et la renaissance du dieu et la fertilité que cela apportait à la terre. Le 22 octobre 130, ils participèrent au Festival du Nil, et peu de temps après, le cadavre d'Antinoüs fut retrouvé flottant dans la rivière.
Le fait qu'il mourut noyé est évident, et Hadrien, dans son récit de l'incident, dit qu'il s'agit d'un accident, sans élaborer davantage. Everitt cite les trois sources anciennes sur la mort d'Antonoüs qui prétendent le contraire — Dion Cassius (c. 155 - c. 235 JC), Historia Augusta (histoire romaine datant du IVe siècle) et Aurelius Victor (c. 320 - c.390 JC) — prétendent qu'Antinoüs s'était sacrifié (ou avait été sacrifié) pour guérir Hadrien de sa maladie. Dion Cassius écrit:
Antinoüs... avait été un favori de l'empereur et mourut en Égypte, soit en tombant dans le Nil, comme l'écrit Hadrien, soit en se faisant offrir en sacrifice. Car Hadrien, comme je l'ai dit, avait toujours été très curieux et employait des divinations et des incantations de toutes sortes. (Everitt, 28)
Aurelius Victor concorde:
Quand Hadrien voulut prolonger sa vie, et que les magiciens exigèrent un volontaire à sa place, ils rapportent que, bien que tous les autres aient refusé, Antinoüs offrit sa personne. (Everitt, 28)
L'Historia Augusta comprend le passage suivant:
Concernant cet incident, les rumeurs varient; certains prétendent qu'il [Antinoüs] s'était consacré à Hadrien jusqu'à la mort, et d'autres — ce que sa beauté et la sensualité excessive d'Hadrien indiquent. (Everitt, 28)
Comme le souligne Everitt, il est peu probable que la mort d'Antinoüs ait été un accident parce qu'il était le membre le plus notable du groupe après Hadrien lui-même et aurait sans doute été assisté pour empêcher ce genre de chose de se produire. Le passage de l'Historia Augusta suggère qu'Antinoüs s'est suicidé parce qu'il n'était plus un jeune et âgé de 20 ans il craignait qu'Hadrien ne le mette de côté pour quelqu'un de plus jeune. Les chercheurs rejettent régulièrement cette affirmation car il n'y a rien dans les autres sources anciennes qui suggèrent qu'Hadrien aurait fait une telle chose, tandis que son chagrin face à la mort d'Antinoüs — dont les anciens écrivains notent qu'il était excessif — montre clairement ses sentiments profonds et constants pour le jeune homme.
Il est possible, bien sûr, qu'Hadrien dise la vérité et qu'Antinoüs se soit glissé dans la rivière et s'est noyé. Il est également possible, cependant, qu'il se soit sacrifié dans un rituel par lequel il abandonnait son esprit pour sauver son amant. On croyait que quiconque se noyait dans le Nil — à l'exception des suicides — devenait un dieu parce que la rivière, qui donnait vie à la terre, avait pris cette personne dans un but précis et pour une bonne cause. Peut-être, dans un rituel appris de Pachrate à Héliopolis, Antinoüs croyait qu'il abandonnait sa vie mortelle pour qu'Hadrien puisse vivre sans douleur alors qu'il serait lui-même récompensé par une vie élevée au statut de dieu. Cela n'aurait pas été considéré comme un suicide, mais plutôt un sacrifice rituel. Que ce soit à la suite de ce sacrifice ou par coïncidence, la santé d'Hadrien s'améliora par la suite.
La déification et le culte
Il n'y a aucun moyen de savoir avec certitude ce qui s'était passé ou comment Antinous s'est noyé, mais il est clair que, quoi que fût son sort dans l'au-delà, il devint un dieu pour ceux qu'il avait laissés derrière lui et beaucoup d'autres qui n'étaient même pas encore nés. Une semaine après sa noyade, Hadrien ordonna qu'une ville fût construite en face d'Hermopolis en son honneur — Antinópolis — qui était modelée sur le tracé d'Alexandrie. Tout comme à Alexandrie, où Alexandre le Grand était encore exposé, Antinoüs serait enterré dans cette ville mais, dans ce qui semble une décision de dernière minute, Hadrien ramena le cadavre dans sa villa de Tibur où Antinoüs fut mis au repos dans un grand tombeau. La ville fut toutefois construite et aucune dépense ne fut épargnée.
On pense qu'Antinoüs se noya le jour de la fête d'Osiris, le liant ainsi au dieu, et était maintenant connu sous le nom d'Antinoüs-Osiris. Depuis sa ville en Égypte, le culte du nouveau dieu se répandit en Grèce, à Rome et dans toutes les provinces d'Afrique du Nord, d'Asie Mineure et, enfin, jusqu'en Bretagne. Everitt écrit:
Antinoüs eut une vie merveilleuse après la mort. Son culte se répandit à grande vitesse et sa popularité grandit au fil des ans. En tant que dieu qui mourut et ressuscita, il devint même un rival du christianisme pendant un certain temps; il a été affirmé que «l'honneur qui lui fut accordé est un peu inférieur à celui que nous rendons à Jésus» (292).
Dans toute la région méditerranéenne, le culte se répandit si rapidement que des temples, des jeux cérémoniels, des sanctuaires et des autels furent établis — et étaient devenus des lieux de pèlerinage populaires — quelques années seulement après sa mort. Un aspect de son culte qui suggère fortement qu'il s'était sacrifié pour Hadrien est qu'il était considéré comme une divinité guérisseuse si puissante qu'il pouvait conjurer les maladies les plus graves et guérir même les patients en phase terminale.
Il n'était pas considéré comme divin par tous, cependant, car des adeptes d'autres cultes établis depuis longtemps se sentaient menacés par ce nouveau venu et prétendaient qu'il était un héros, un héros divin ou un demi-dieu mais pas entièrement divin. Même avec ces stipulations, cependant, il était encore reconnu comme une entité puissante et immortelle qui, ayant lui-même été humain, avait pitié des mortels et déployait plus d'efforts pour les aider que les dieux immortels qui n'existaient que comme divinités depuis des millénaires.
Des oracles sur les sites sacrés d'Antinoüs répondaient aux questions des gens et donnaient des conseils, mais la façon exacte dont il était vénéré est inconnue parce que les pratiques ont été perdues après que Théodose I interdit toutes les religions païennes en 391 JC. On pense que les adeptes apportaient des sacrifices aux temples — qui semblent avoir eu comme point central, une ou plusieurs des plus de 2 000 statues d'Antinoüs qui existaient — et que les prêtres prenaient soin de ces statues quotidiennement comme dans d'autres cultes. La statue aurait reçu de la nourriture et des boissons tous les jours et aurait été baignée et ointe d'huile. À ce jour, 115 statues d'Antinoüs ont été retrouvées sur divers sites ainsi que des pièces portant son image et son inscription. Certaines de ces pièces avaient été émises en monnaie, mais d'autres étaient des amulettes ou des médaillons, très probablement reçus par les adeptes des temples et des sanctuaires, et été portées pour conjurer la maladie, le malheur et rappeler l'amour et la compassion d'Antinoüs.
Conclusion
Cependant, tout le monde ne s'intéressait pas à l'amour d'Antinoüs. Avant même l'interdiction du culte, les chrétiens détruisaient les temples et faisaient tomber les statues d'Antinoüs pensant qu'il était un affront à leur foi. Jésus-Christ était également considéré comme un dieu mort et ressuscité, et le culte d'Antinoüs était un rival trop populaire et puissant pour permettre une autre version de cette divinité. Le culte aurait été considéré comme particulièrement dangereux, car Antinoüs déifié, comme Jésus, avait également été mortel et prenait soin de ses disciples avec le même degré de compassion pour ce qu'eux-mêmes avaient souffert dans la chair. À la fin du Ve siècle, le culte avait disparu mais certaines statues d'Antinoüs restèrent en place, replacées par des gens qui n'avaient aucun souvenir de qui il était ou par ceux qui avaient gardé la foi vivante en secret. Everitt écrit :
Aujourd'hui encore, son visage est le visage le plus reconnaissable et le plus mémorable du monde classique. Antinoüs est l'un des rares anciens Grecs et Romains à avoir ses propres sites Web. (294)
Dans les temps modernes, il a été adopté par la communauté gay comme Le dieu gay, invoqué pour la protection, la guérison et le salut personnel. Le site Web Temple of Antinous clarifie la vision des nouveaux adeptes de la foi :
Hadrien avait déifié Antinoüs parce qu'il l'aimait, parce qu'il voulait donner à Antinoüs tout ce qu'il avait en son pouvoir à lui conférer. Hadrien inaugura l'ancienne religion d'Antinoüs comme moyen de demander à d'autres hommes gay de se souvenir d'Antinoüs et de s'assurer que son nom ne serait jamais oublié et que sa beauté et son cœur doux ne disparaîtraient jamais... C'est le fondement le plus profond de la religion moderne d'Antinoüs... pour entendre l'appel d'Hadrien à travers les siècles, pour aimer, adorer et prendre soin de la mémoire du bel Antinoüs (1).
Comme l'ancien culte, la religion moderne se concentre sur l'amour, la démarginalisation et la guérison émotionnelle, spirituelle et physique par la dévotion envers le dieu et le service aux autres. La foi moderne reflète également l'ancienne en ce sens qu'elle est devenue de plus en plus populaire au cours des dernières décennies et il ne fait aucun doute qu'elle continuera de le faire.