Les Grandes Souveraines de l'Égypte Ancienne

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Article

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 29 mars 2017
Disponible dans ces autres langues: anglais, persan, portugais, espagnol, Turc
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Dans l'Égypte ancienne, les femmes avaient plus de droits que dans n'importe quelle autre culture antique et étaient plus respectées. Cela est évident non seulement dans les preuves matérielles et les inscriptions, mais aussi dans la religion. Certaines des divinités les plus puissantes et les plus importantes du panthéon égyptien sont des femmes et certaines versions du mythe de la création présentent la déesse Neith, et non le dieu Atoum, comme la créatrice.

Le récit religieux le plus populaire et le plus influent en Égypte est l'histoire d'Osiris et de son retour à la vie grâce à sa sœur Isis. Bien qu'Osiris ait fini par figurer dans bon nombre des cérémonies religieuses, symboles et croyances les plus importants de la culture égyptienne, c'est en fait Isis qui est le personnage central de l'histoire. Osiris joue un rôle relativement passif tout au long de l'histoire, mais Isis se rend à l'étranger pour retrouver le corps de son mari, le ramène et lui redonne la vie. Le culte d'Osiris finit par devenir le culte d'Isis, la religion la plus populaire en Égypte, puis dans l'Empire romain, jusqu'à ce qu'elle ne soit supprimée après l'avènement du christianisme.

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Il n'est donc pas surprenant qu'il y ait eu un certain nombre de femmes dirigeantes importantes tout au long de l'histoire de l'Égypte. Ces reines, ou femmes puissantes qui influencèrent directement la politique, furent:

La plus connue d'entre elles est bien sûr Cléopâtre VII (c. 69-30 av. J.-C.), qui n'était pas égyptienne mais grecque. Cependant, bien avant qu'elle n'accède au trône, ces autres femmes égyptiennes avaient déjà occupé les fonctions de régente, d'épouse du dieu Amon et même de monarque à plusieurs reprises.

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Portrait of Queen Hatshepsut
Portrait de la reine Hatchepsout
Rob Koopman (CC BY-SA)

L'histoire de l'Égypte a connu de nombreuses reines, mais certaines se distinguent par leurs réalisations ou leur influence particulières, tandis que d'autres sont remarquables parce qu'elles ont régné seules, de leur propre autorité. Les femmes nobles dont il est question ici ne doivent pas être considérées comme une infime minorité de figures féminines puissantes en Égypte, mais plutôt comme celles dont les règnes les distinguent des nombreuses autres qui n'ont pas laissé d'inscriptions ou qui ont été ignorées par les scribes ultérieurs.

Début de la période dynastique et Ancien Empire

La première reine, qui aurait peut-être également régné seule, est Neithhotep, de la première période dynastique en Égypte (c. 3150- c. 2613 av. J.-C.). Ses dates sont difficiles à déterminer, tout comme les détails de sa vie, mais elle vécut au début de la première dynastie (c. 3150-c. 2890 av. J.-C.). Elle était l'épouse du premier roi d'Égypte, Narmer (également connu sous le nom de Ménès). Les récentes affirmations selon lesquelles elle était en fait l'épouse du deuxième roi, Hor-Aha, ignorent la possibilité qu'Hor-Aha (également connu sous le nom de Ménès) soit en fait Narmer.

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Neithhotep est généralement considérée comme la mère d'Hor-Aha et aurait peut-être régné seule après la mort de Narmer et avant qu'Hor-Aha ne soit en âge de monter sur le trône. Il n'existe aucune trace de son règne, mais sa tombe à Naqada, découverte au 19e siècle, était si grande que les archéologues l'ont classée comme celle d'un roi et ont pensé que Neithhotep était le successeur de Narmer ou, du moins, un roi dont le nom avait été omis de la liste officielle compilée par Manéthon au 3e siècle avant notre ère.

La première reine, qui aurait peut-être également régné seule, est Neithhotep, du début de la période dynastique. Son nom a été retrouvé plus d'une fois inscrit sur un serekh.

Autre preuve de sa stature, son nom a été retrouvé plus d'une fois inscrit sur un serekh. Le serekh était une représentation en argile de la maison royale et de la cour sur laquelle le nom d'un roi était inscrit avant l'apparition du cartouche plus connu.

Une autre reine de la même période, qui aurait elle aussi peut-être régné seule, est Merneith (c. 2990 av. J.-C.), dont le nom apparaît également sur un serekh. Elle était l'épouse de Djet et la mère du roi Den (c. 2990-2940 av. J.-C.). Merneith régna en tant que régente après la mort de Djet, alors que Den était encore jeune, mais elle aurait pu également régner en tant que roi, comme en témoignent ses objets funéraires.

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À la IVe dynastie, qui marque le début de l'Ancien Empire d'Égypte (C. 2613-2181 av. J.-C.), la reine Hétephérès Ire est l'épouse du roi Snéfrou (c. 2613-2589 av. J.-C.), le premier à construire une véritable pyramide en Égypte, et la mère de Khéops (2589-2566 av. J.-C.), qui construisit la Grande Pyramide de Gizeh. Hétephérès Ire exerça une influence considérable sur son fils, qui fit construire son célèbre tombeau à proximité de son propre complexe pyramidal. Les détails de son règne et de son accession au pouvoir ne sont pas clairs. Elle pourrait être la fille de Houni (c. 2630-2613 av. J.-C.), le dernier roi de la IIIe dynastie, et si c'est le cas, son mariage avec Snéfrou aurait permis une transition en douceur entre les deux dynasties.

La reine la plus controversée de l'Ancien Empire est Nitocris (2184-2181 av. J.-C.), car les spécialistes continuent de débattre de son existence réelle. Elle est mentionnée par Manéthon dans sa Liste des rois et apparaît également dans la Liste des rois de Turin et la Liste des rois d'Abydos. Elle est également mentionnée par Eratosthène de Cyrène (276-194 av. J.-C.) dans sa liste des monarques égyptiens. Elle n'a cependant laissé aucune inscription ni aucun monument, et l'histoire égyptienne ne fait plus référence à elle. Son histoire n'est racontée que par l'historien grec Hérodote (484-425/413 av. J.-C.) dans le livre II.100 de ses Histoires:

Dans une si longue suite de générations, il se trouve dix-huit Éthiopiens et une femme du pays ; tous les autres étaient hommes et Égyptiens. Cette femme qui régna en Égypte s'appelait Nitocris, comme la reine de Babylone. Ils me racontèrent que les Égyptiens, après avoir tué son frère, qui était leur roi, lui remirent la couronne ; qu'alors elle chercha à venger sa mort, et qu'elle fit périr par artifice un grand nombre d'Égyptiens. On pratiqua sous terre, par son ordre, un vaste appartement, qu'elle destinait en apparence à des festins ; mais elle avait réellement d'autres vues. Elle y invita à un repas un grand nombre d'Égyptiens qu'elle connaissait pour les principaux auteurs de la mort de son frère, et, pendant qu'ils étaient à table, elle lit entrer les eaux du fleuve par un grand canal secret. Il n'est rien dit davantage de cette princesse, si ce n'est qu'après avoir fait cela elle se précipita dans un appartement toute couverte de cendres, afin de se soustraire à la vengeance du peuple. (Remacle)

Aucune source ancienne n'a été trouvée pour corroborer le récit d'Hérodote et, faute de documents égyptiens faisant état d'une telle reine, les érudits ont conclu qu'il s'agissait d'un mythe ou du résultat d'une ancienne erreur d'orthographe. L'égyptologue Percy E. Newberry, en 1943, a défendu son authenticité, mais la majorité des égyptologues ont continué à la considérer comme mythique jusqu'à une date relativement récente. Bien que le débat se poursuive, Nitocris est aujourd'hui plus largement acceptée comme la première reine royale d'Égypte.

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Première période intermédiaire et Moyen Empire

La première période intermédiaire de l'Égypte (2181-2040 av. J.-C.) était une période où le gouvernement central était faible, suite à l'effondrement de l'Ancien Empire. Les archives de cette époque concernant les monarques, ainsi que d'autres aspects de l'histoire, sont souvent confuses et ne se stabilisent qu'au Moyen Empire (2040-1782 av. J.-C.). Le Moyen Empire de l'Égypte fut établi avec la XIe dynastie par le prince thébain Montouhotep II (c. 2061-2010 av. J.-C.), salué comme un "second Ménès" pour avoir unifié le pays. La XIe dynastie jeta les bases de la suivante, qui est considérée comme l'une des plus grandes périodes de l'histoire égyptienne.

La 12e dynastie égyptienne est célèbre pour sa formidable littérature, ses œuvres d'art et ses monuments inspirants, ainsi que pour ses campagnes militaires qui contribuèrent à l'émergence d'une société stable et prospère. Elle est également connue pour son dernier monarque, la reine Néférousobek (c. 1807-1802 av. J.-C.), première femme à régner sur l'Égypte depuis Nitocris. Contrairement à la pharaonne Hatchepsout (1479-1458 av. J.-C.), Néférousobek gouvernait en tant que femme et portait des vêtements féminins.

Bust of Sobeknefru
Buste de Néférousobek
Neithsabes (Public Domain)

Cet aspect de son règne est d'autant plus intéressant qu'elle ne fit aucun effort pour perpétuer la tradition d'un homme sur le trône et qu'il n'y a aucune preuve de résistance à son règne ou à son choix de régner en tant que femme. Néférousobek fit construire le temple de Sobek dans la ville de Crocodilopolis ou fonda cette ville juste au sud de Hawara et commanda d'autres projets de construction dans la tradition des grands monarques précédents. Elle mourut sans héritier et le pouvoir passa à Sobekhotep Ier (c. 1802-1800 av. J.-C.) qui initia la 13e dynastie.

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La 13e dynastie fut plus faible que la 12e et permit à un peuple étranger, les Hyksôs, de prendre le pouvoir en Basse-Égypte et de régner finalement sur une vaste région allant du delta vers le sud. Cette époque est connue sous le nom de Deuxième période intermédiaire de l'Égypte (1782-1570 av. J.-C.), au cours de laquelle le gouvernement central était à nouveau faible et les Hyksôs tenaient les régions du nord, tandis que les Nubiens étendaient leur contrôle sur le sud. Thèbes se trouvait entre les deux et, vers 1570 avant notre ère, le prince thébain Ahmôsis Ier (c. 1570-1544 av. J.-C.) chassa les Hyksôs et les Nubiens d'Égypte et unifia le pays sous son règne, inaugurant la période du Nouvel Empire (c. 1570-1069 av. J.-C.). Les archives de la deuxième période intermédiaire, comme celles de la fin de l'Ancien Empire et de la première période intermédiaire, sont fragmentées et souvent imprécises, et aucune femme n'est mentionnée en tant que souveraine importante.

Le Nouvel Empire

Le Nouvel Empire d'Égypte, en revanche, vit un certain nombre de femmes occuper des postes de pouvoir dès le début. La mère d'Ahmôsis Ier, la reine Iâhhotep Ire (c. 1570-1530 av. J.-C.) réprima une rébellion de sympathisants Hyksôs alors qu'Ahmôsis Ier faisait campagne contre les Nubiens dans le sud. Elle jouissait d'un grand respect de la part des militaires et pouvait agir de manière indépendante et avec succès, sans consulter son fils.

Iâhhotep Ire occupait le poste d'épouse du dieu Amon, un titre honorifique depuis le Moyen Empire qui était essentiellement cérémoniel. Elle transmit cette fonction à l'épouse d'Ahmôsis Ier, Ahmès-Néfertary, sous l'autorité de laquelle cette fonction devint l'une des plus puissantes du pays, tant sur le plan politique que religieux. L'épouse du dieu Amon était le pendant féminin du grand prêtre. Elle pouvait pénétrer dans le sanctuaire intérieur du dieu, faire des sacrifices et participer aux processions sacrées. Elle était également récompensée par des terres exemptes d'impôts, de l'or, de l'argent, des serviteurs et les offrandes faites au temple. Ahmès-Néfertary, et nombre de celles qui occupèrent le poste après elle, exercèrent une influence significative sur le pays et, dans un exemple célèbre, en vinrent à régner.

Hatchepsout (1479-1458 av. J.-C.) est l'une des femmes monarques les plus connues d'Égypte. Fille de Thoutmôsis Ier (1520-1492 av. J.-C.), elle monta sur le trône en tant que régente de Thoutmôsis III (1458-1425 av. J.-C.). Elle avait également été l'épouse d'Amon, mais transmit ce titre à sa fille Néférourê peu de temps après son accession au pouvoir. Hatchepsout fut l'une des plus puissantes et des plus prospères de l'histoire de l'Égypte. Le pays prospéra sous son règne et elle fut à l'origine d'échanges commerciaux fructueux (comme sa célèbre expédition au pays de Pount), de campagnes militaires et de grandes constructions monumentales, en plus de l'agrandissement du temple d'Amon à Karnak.

Hatshepsut
Hatchepsout
Postdlf (GNU FDL)

Contrairement à Néférousobek, Hatchepsout choisit de régner en tant qu'homme et fut constamment représentée en tant qu'homme pendant la majeure partie de son règne. On ne sait pas pourquoi elle fit ce choix, mais après sa mort, ses inscriptions et ses monuments furent effacés ou détruits. La raison de ce choix n'est pas claire non plus, mais on pense qu'il aurait été fait pour empêcher les futures femmes d'assumer la position de pharaon et de régner en tant qu'homme.

La reine Tiyi (1398-1338 av. J.-C.), épouse d'Amenhotep III (c. 1386-1353 av. J.-C.), qui régna sur l'une des périodes les plus prospères de l'histoire égyptienne, ne régna pas directement en tant qu'homme, mais elle était certainement une force puissante. Tiyi assistait fréquemment son mari dans les affaires d'État, rencontrait des diplomates et entretenait sa propre correspondance avec d'autres dirigeants étrangers. Elle n'était pas seulement une présence formidable à la cour d'Amenhotep III, mais continua à exercer son influence sur son fils, Akhenaton (1353-1336 av. J.-C.), qui allait avoir un impact considérable sur l'histoire de l'Égypte.

Queen Tiye Bust
Buste de la reine Tiyi
Miguel Hermoso Cuesta (CC BY-SA)

Akhenaton, surnommé le "roi hérétique", abolit les pratiques religieuses traditionnelles de l'Égypte et ferma les temples lorsqu'il imposa le culte d'un dieu unique, l'Aton. Il déplaça également la capitale dans une nouvelle ville qu'il avait fait construire, Akhetaton, où il s'occupa de ses propres affaires et négligea largement la gestion du pays. Il est possible qu'il ait agi ainsi non pas en raison d'un véritable zèle religieux, mais pour limiter le pouvoir et l'influence des prêtres d'Amon, dont la richesse constituait une menace constante pour le trône depuis l'époque de l'Ancien Empire. Tiyi avait reconnu ce problème plus tôt et aurait peut-être été à l'origine de la solution trouvée par Akhenaton.

L'épouse d'Akhenaton, Néfertiti (c. 1370-1336 av. J.-C.), reprit ses responsabilités une fois qu'il déplaça la capitale dans sa ville privée. Son implication dans les affaires de l'État est attestée par un certain nombre de lettres qu'elle adressa à des dignitaires étrangers. L'image de Néfertiti est l'une des plus célèbres de l'Égypte ancienne grâce au buste réalisé par le sculpteur Thoutmôsis, aujourd'hui conservé au Musée égyptien de Berlin. Lorsque Akhenaton se retira de son rôle de monarque, Néfertiti semble avoir été celle qui stabilisa le gouvernement et apaisa les puissances étrangères impliquées dans l'Égypte.

Queen Nefertiti
Reine Néfertiti
Philip Pikart (CC BY-SA)

À la XIXe dynastie, Néfertari (c. 1255 av. J.-C.) était la reine de Ramsès II (1279-1213 av. J.-C.) et exerçait la même influence durant son règne. Néfertari (également ancienne épouse du dieu Amon) était très instruite et participait régulièrement aux affaires de la cour. Ramsès II fit construire son célèbre temple d'Abou Simbel en son honneur et elle est l'une des reines les plus connues de cette période.

La XIXe dynastie s'acheva avec le règne d'une autre reine puissante, Taousret (1191-1190 av. J.-C.). Elle était la reine-mère de l'enfant-roi Siptah, qui mourut alors qu'il n'avait que seize ans. Taousret régna ensuite sur l'Égypte jusqu'à sa mort en 1190 avant notre ère, date à laquelle le pouvoir fut transmis à Setnakht (1190-1186 av. J.-C.), qui fonda la 20e dynastie, la dernière à régner avant que le Nouvel Empire ne se désintègre dans la Troisième période intermédiaire (c.1069-525 av. J.-C.).

La troisième période intermédiaire et Cléopâtre VII

L'époque connue sous le nom de troisième période intermédiaire de l'Égypte est souvent caractérisée comme une sombre dissolution de la culture égyptienne, principalement parce qu'elle n'est suivie d'aucune période glorieuse d'une Égypte unie sous l'égide d'un gouvernement central fort. Cependant, cette période n'était pas aussi chaotique et lugubre que de nombreux chercheurs l'ont fait croire, et un certain nombre de femmes ont exercé un pouvoir important au cours de cette période.

L'une des plus impressionnantes est l'épouse d'Amon, fille du roi Kashta (c. 750 av. J.-C.), Amenardis Ire (714-700 av. J.-C.). Amenardis Ire contrôlait Thèbes grâce à sa position d'épouse d'Amon et gouvernait de fait la Haute-Égypte. Son pouvoir était si grand qu'elle put stabiliser le pays pour son frère Shabaka (721-707 av. J.-C.) lors de ses campagnes en Basse-Égypte pour unifier le pays.

Plus tard, une autre épouse d'Amon, Nitocris Ire (également connue sous le nom de Chepenoupet III, 655-585 av. J.-C.) devint si puissante qu'elle régna sur sept districts en Haute-Égypte et quatre en Basse-Égypte. Elle était la plus riche de toutes les épouses de Dieu dans l'histoire du titre et s'attira le respect et les offrandes de la prêtrise et de la royauté. Nitocris Ire est également l'une des épouses de dieu les plus célèbres grâce aux inscriptions de Karnak et d'ailleurs qui racontent comment elle devint épouse de dieu, l'énorme quantité de tributs qu'elle était capable d'exiger et les régions sur lesquelles elle régnait. Sa désignation en tant que "Nitocris Ire" a peut-être contribué à l'opinion de certains spécialistes selon laquelle Nitocris de l'Ancien Empire était mythique, mais il s'agit là d'une hypothèse.

Bust of Cleopatra
Buste de Cléopâtre (Altes Museum, Berlin)
Louis le Grand (Public Domain)

L'invasion perse de 525 avant notre ère mit fin à la position de l'épouse d'Amon, et aucune autre femme monarque ou ayant un titre de propriété ne fut enregistrée avant la dynastie ptolémaïque (323-30 av. J.-C.) et le règne de Cléopâtre VII. Sous la dernière partie de la dynastie lagide (ou dynastie ptolémaïque), l'Égypte connut un déclin constant jusqu'à ce que Cléopâtre VII n'inverse la tendance. Tout comme Néfertari, Néfertiti et d'autres, elle était bien éduquée, parlait plusieurs langues et faisait preuve d'une grande habileté et d'un grand talent en tant que politicienne. Son adversaire, Octave (plus tard Auguste César, 27 av. J.-C.-14 ap. J.-C.), n'était pas aussi malléable que Jules César ou Marc Antoine, ses deux anciens amants. Après avoir vaincu Cléopâtre et Antoine à la bataille d'Actium, Octave devint le premier empereur de Rome et annexa l'Égypte, inaugurant ainsi la période romaine du pays.

Cléopâtre VII laissa une impression durable dans l'histoire et, aujourd'hui, c'est probablement le premier nom qui vient à l'esprit lorsque l'on pense à une reine égyptienne. Cependant, de nombreuses personnes l'avaient précédée et avaient rendu son règne possible. D'autres, dont les noms ont été perdus, ont sans aucun doute également contribué de manière significative à la grande civilisation de l'Égypte ancienne.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2017, mars 29). Les Grandes Souveraines de l'Égypte Ancienne [Great Female Rulers of Ancient Egypt]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1040/les-grandes-souveraines-de-legypte-ancienne/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Les Grandes Souveraines de l'Égypte Ancienne." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le mars 29, 2017. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1040/les-grandes-souveraines-de-legypte-ancienne/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Les Grandes Souveraines de l'Égypte Ancienne." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 29 mars 2017. Web. 21 déc. 2024.

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